Croissance et du développement végétatif
Description du terrain d’expérimentation
Pour le site de Sakay, le terrain est placé à Mahatsinjo au bord de la RN1 bis. Il est bordé au Nord et à l’Est par une allée et quelques eucalyptus, au Sud par la station de GALANA, et à l’Ouest, par la RN1 bis. Le terrain est beaucoup plus exposé au vent par rapport à celui d’Andranomanelatra. Des sorghos nains ont été installés comme bordure le même jour que le semis des maïs mais un mois plus tard, vu que le taux de levée des sorghos était très faible, ils ont été remplacés par des maïs appartenant à la variété d’IRAT 200. Ces bordures ne présentent aucun risque de fécondation car elles ont été très chétives tout au long du cycle faute de fertilisation et d’entretiens, ainsi un décalage important de la période de floraison est remarqué. A titre indicatif, c’est un terrain récemment cultivé. Comme précédentes culturales, riz pluvial suivi par une jachère puis du maïs ont précédé cette expérimentation. Une légère pente d’environ 5 % est notée entre les blocs 2 et 3.
Récolte
La récolte est entreprise au stade de maturité complète, où toutes les parties aériennes sont complètements desséchées. Pour le site d’Andranomanelatra, elle a été subdivisée en deux parties espacées de deux semaines (25è SAS et 27è SAS) afin d’éviter la pré germination des plantes versées ou cassées par le cyclone Giovanna. Le choix des parcelles à récolter était basé sur le taux de plants à maturation complète dans chaque parcelle. Ce qui n’est pas le cas pour le site de Sakay, à la 21è SAS, car dans ce dernier, un buttage a été effectué juste après le passage du cyclone donc le risque de prégermination est moindre. La récolte pour ce site est de ce fait réalisée en une seule fois. La récolte des plants transplantés/ressemés ont eu lieu le même jour que la récolte des plants apparemment normaux. Après la récolte, les épis ont été séchés à l’air ambiant durant quelques jours jusqu’à ce que l’égrenage manuel soit plus facile à réaliser. Ensuite, les grains ont subi un séchage naturel pour atteindre un taux d’humidité inférieur à 15 % avant d’être pesés. Voici un tableau récapitulant les différents itinéraires techniques avec leurs dates de réalisation.
Suivi de la croissance et du développement végétatif
Deux critères ont été pris en compte pour déterminer la croissance et le développement du maïs: la hauteur et le nombre des feuilles. Les observations ont eu lieu toutes les deux semaines à partir de la cinquième semaine après semis jusqu’à la fécondation. D’une part, concernant la mensuration de la hauteur, la distance entre le collet et la feuille la plus haute lors de la tenue verticale des trois dernières feuilles a été mise en exergue. Et d’autre part, pour la détermination du stade végétatif de chaque variété, elle est évaluée par le comptage du nombre des feuilles apparues jusqu’à la floraison. Tout au long de l’observation, huit plants par parcelle ont été choisis comme échantillons. Ces plants doivent être non transplantés ou non ressemés et entourés de plants non transplantés ou non ressemés également afin qu’ils aient les mêmes conditions de compétition de lumière et de nutrition. Les mêmes mesures ont été faites sur les plants transplantés ou ressemés afin d’évaluer leur différence par rapport aux plants apparemment « normaux ».
Evaluation de l’état sanitaire
Un des paramètres importants dans le domaine agronomique est la résistance des variétés aux maladies et insectes présents dans le milieu. La détermination de cette résistance est donc nécessaire pour évaluer si la variété concernée est adoptable dans la région. Toutes les deux semaines à partir du semis jusqu’à la récolte, des suivis de chaque parcelle ont été effectués. Quand une attaque que ce soit par un ravageur ou par une maladie est notée, les symptômes sont décrits au moindre détail afin de déterminer de quel type d’insecte ou de maladie s’agit-il. Il en est de même pour la carence. En plus, un petit manuel de guide d’identification des maladies du maïs (venant de PANNAR) a facilité la tâche. Puis, on a eu recours au comptage des plants attaqués par parcelle ainsi que le taux d’attaque par plant (par rapport à toutes les parties de la plante) présentant le symptôme.
Nombre de feuilles Les figures 12 ci-après montrent l’évolution de l’émission du nombre de feuilles durant les expérimentations. D’une part, selon la figure 12a, de la 5è à la 9è SAS, le degré d’émission de feuilles demeure constante pour toutes les variétés, c’est la variété PAN 53 (V6) qui a le nombre de feuilles le plus élevé et la variété PAN 4M-19 (V3) le plus bas. Une diminution de la fréquence d’émission de feuilles est observée à la 11è SAS suivie d’une reprise dont la variété locale MEVA (V8) possède le maximum de nombre de feuilles. Au début, les variétés hybrides ont émis plus de feuille alors qu’à la reprise, elles sont devancées par les variétés locales. Les tableaux de l’ANOVA de type ISS (Cf. Annexe 2) de l’évolution en nombre de feuilles des deux sites montrent tous que le facteur variété n’influe pas sur l’émission de feuilles tandis qu’à l’évidence, le facteur temps influe sur l’apparition des feuilles. D’autre part, selon la figure 12b ci-dessous montrant l’émission de feuilles à Sakay, la variété PAN 12 (V1) détient le nombre de feuilles le plus élevé du début jusqu’à la fin du cycle et c’est la variété PAN 8M-91 (V7) qui a le minimum de nombre de feuilles. La fréquence d’émission de feuilles pour toutes les variétés demeure plus ou moins constante le long de la campagne.
Pucerons
Le puceron du maïs ou Rhopalosiphum maidis est le puceron le plus répandu dans le maïs et est rencontré dans les deux expérimentations. On considère qu’une plante est infestée quand on y trouve plus de 20 pucerons (Gouvernement de l’Ontario Canada, 2009). Pour l’essai d’Andranomanelatra, la présence de pucerons est observée à la 13è SAS après semis mais à un degré moindre et ce n’est qu’à la 15è SAS que le seuil d’infestation est atteint. Par contre, à Sakay, la présence des pucerons est observée dès la 7è SAS et le seuil d’infestation est atteint à la 11è SAS. Le graphe ci-dessus montre l’évolution dans le temps de l’attaque des pucerons à Andranomanelatra. En général, la variété PAN 53 (V6) est la plus sensible à l’attaque des aphides. A la 15è SAS où le seuil d’infestation est atteint (20%), environs 50 % des plants sont attaqués pour cette variété. Par contre, la variété PAN 8M-91 (V7), au début, elle est la moins atteinte mais à partir de la 17è SAS, l’attaque est de plus en plus forte et atteint son maximum à la 23è SAS avec plus de 75 % de plants attaqués. La variété locale MEVA (V8) est moins attaquée par les pucerons par rapport aux variétés PANNAR tandis que l’autre variété locale IRAT 200 (V9) figure en 2è place à la 17è SAS et, ce rang diminue vers la 4è place à la 23è SAS. Pour Sakay, l’attaque des pucerons est inférieure à celui d’Andranomanelatra car le taux maximum de plants attaqués ne tourne qu’atour de 35 %. La variété locale IRAT 200 c’est-à-dire V9 est la plus touchée depuis son apparition jusqu’à la 20è SAS. Pour la variété MEVA (V8), sa sensibilité s’accroit au fil du temps jusqu’à atteindre la deuxième place avec la variété hybride PAN 6P-110 (V2) à la 20è SAS. Il faut noter que cette dernière est la plus sensible de toutes les variétés PANNAR. Les variétés (V4) PAN 67 et (V7) PAN 8M-91 sont les moins attaquées tout au long du cycle.
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Table des matières
INTRODUCTION
I.MATERIELS ET METHODES
I.1. MATERIELS
I.1.1. Présentation des zones d’études
I.1.2. Matériel végétal
I.1.3. Dispositif expérimental
I.1.4. Opérations culturales
I.2. METHODOLOGIE
I.2.1. Mesure du taux de levée
I.2.2. Suivi de la croissance et du développement végétatif
I.2.3. Evaluation de l’état sanitaire
I.2.4. Evaluation de la vigueur de la plante
I.2.5. Détermination du rendement en maïs grains
I.2.6. Détermination de la rentabilité économique
I.2.7. Traitement des données
II.RESULTATS
II.1. Taux de levée
II.2. Evaluation de la croissance et du développement végétatif
II.3. Evaluation de l’état sanitaire
II.4. Evaluation de la vigueur de la plante
II.5. Rendement en maïs grain
II.6. Modélisation de la variation du rendement en fonction du taux de plants transplantés/ressemés
II.7. Rentabilité économique
III.DISCUSSIONS
III.1. Taux de levée
III.2. Croissance et développement
III.3. Etat sanitaire
III.4. Vigueur de la plante
III.5. Rendement
III.6. Rendement et remplacement des manquants
III.7. Performance économique de chaque variété
IV.RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIQUES
TABLE DES MATIERES
ANNEXES
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