Croissance, développement et cycle du riz

Le Riz se classe parmi les trois céréales les plus cultivées au monde avec le Blé et le Maïs, et il constitue la base alimentaire de nombreux pays dont Madagascar fait partie. Le riz reste toujours la principale culture vivrière de la Grande Ile. Il est cultivé par des millions de paysans partout du niveau de la mer jusqu’au plus de 1500m d’altitude, des bas-fonds et plaines inondables aux sommets des collines, avec divers types de culture. Cependant, la production stagnante ne suit plus l’augmentation démographique galopante. D’où le recours inévitable aux importations ces dernières années pour couvrir la demande nationale. Nombreuses sont les raisons techniques de cette situation : faible évolution des surfaces cultivées, insuffisante maîtrise de l’eau, précarité du matériel végétal et agricole, saturation des bas fonds exploités en priorité par rapport aux Tanety , baisse de la fertilité des sols à cause de la cherté des intrants agricoles par rapport aux prix du riz, qu’on cherche à rendre le plus bas et le moins cher possible,….

Plusieurs alternatives peuvent s’offrir à cela, en particulier l’extension de la riziculture sur les Tanety paraît une des meilleures solutions. Pourtant sans systèmes de culture adéquats qui préservent à la fois l’environnement et augmentent la fertilité des sols et sans variétés bien adaptées aux conditions difficiles, les paysans ne pourront pas cultiver en riz ces terrains en général pauvres et à topographie tourmentée. L’innovation et l’évaluation des nouveaux systèmes appelés SCV d’une part et la création et la diffusion des variétés améliorées d’autre part constituent le principal objectif des recherches effectuées au sein de l’URP / SCRiD.

Bref aperçu sur la filière riz

Importance du riz

Le riz occupe une place prépondérante dans l’agriculture et dans l’économie malagasy. Il constitue, en effet, l’aliment de base de la majeure partie de la population. La consommation de riz est classée parmi les plus fortes du monde : évaluée à 138 à 145kg/tête/an en milieu rural et 118kg/tête/an en milieu urbain (INSTAT, 1999). La riziculture constitue l’activité principale des agriculteurs répartis en divers systèmes de production dans presque toutes les régions de l’Ile. Elle concerne 1 721 000 exploitants travaillant sur 1 450 000 ha et 30.000 opérateurs en aval par les opérations de : collecte, décorticage, vente en gros ou au détail. Selon le FAO UPDR, 2000, soit environ 10 millions de personnes directement concernées dans un pays qui en compte 15 M. Cette superficie rizicole représente plus du tiers de la totalité de la surface cultivée. Actuellement, la production rizicole représente les 70% de cultures vivrières et ces dernières constituent 71% de la production agricole nationale. La filière riz dégage une valeur ajoutée directe estimée àAriary 50 milliards 142 millions en 1999, en contribuant à 12 % du PIB en termes courants et 43 % du PIB agricole. La production ne cesse de s’accroître au cours des ces dernières années. Elle est passée de 2 483 634 T en 1999 (INSTAT) à 3 030 000 T en 2004 avec encore une hausse de 14% en 2005 .

Atouts de la filière riz 

Situations agro – écologiques favorables
Situé entre le 12ème et le 26ème degré de latitude Sud, Madagascar se trouve dans la zone favorable à la riziculture qui s’étend jusqu’au 35ème degré. La grande île présente une gamme de conditions écologiques adaptées à la riziculture. Alors, le riz est cultivé partout du niveau de la mer jusqu’à plus de 1500m d’altitude, des bas-fonds et plaines inondables aux sommets des collines ; il est reparti en différents types de culture, soit 79% en riziculture avec submersion ou aquatique (culture irriguée sur décrue, riziculture d’eau douce avec ou sans maîtrise d’eau), soit 21% en riziculture sans submersion ou sèche (riziculture de nappe, riz sur tavy, riziculture pluviale stricte).

Six grandes zones peuvent être distinguées :
– la côte Est d’altitude 0 à 500m, à climat chaud et très humide, zone de cultures pluviales sur brûlis ;
– le lac Alaotra dans le Moyen-Est d’altitude 700 à 800m, cuvette constituant le premier grenier à riz de Madagascar ;
– le Nord-Ouest d’altitude 0 à 500m à climat tropical chaud et semi – humide, zone de cultures irriguées sur décrue après retrait des eaux, et du riz pluvial sur nappe;
– le Sud-Ouest et l’Ouest d’altitude 0 à 500m à climat semi-aride, où la double riziculture est pratiquée dans les plaines irriguées ;
– le Moyen-Ouest d’altitude 900 à 1000m, zone des cultures pluviales sur collines ;
– les Hautes-Terres d’altitude 1000 à 2000m, à climat tropical d’altitude, zone des cultures irriguées et pluviales.

Existence d’un potentiel de recherche 

Madagascar dispose toujours d’une institution de recherche agricole, en particulier en recherche rizicole. En effet, il y avait l’IRAM qui a possédé deux stations principales au Lac Alaotra et à Marovoay dans lesquelles il a collectionné près de 2000 variétés. Il y a aussi testé des variétés étrangères et créé de nouvelles variétés. Depuis 1974, le FOFIFA a pris le relais. Le « Département de Recherche Rizicole » un des départements de l’institution s’étend sur toutes les grandes régions rizicoles de Madagascar. Il s’intéresse aux principaux types de riziculture, aquatique et pluvial, dans toutes les disciplines scientifiques. Ce département travaille aussi avec de nombreux organismes de recherche et de diffusion régionaux, nationaux et internationaux. Le progrès de la recherche rizicole au cours de ces dernières années constitue un autre atout important du secteur. Il porte aussi bien sur des variétés performantes de riz pluvial et irrigué notamment le riz d’altitude que sur des nouvelles techniques plus productives telles que le SRI et le SCV. La diffusion de ces variétés et techniques auprès des riziculteurs n’a pour l’instant pas été à la hauteur des attentes.

Importance des débouchés

Tant au niveau national qu’international, la consommation reste encore élevée. En plus, le riz est toujours recherché non seulement pour l’alimentation humaine, mais aussi pour des diverses utilisations en nutrition animale, fabrication de farine, produits pharmaceutiques, boissons alcooliques fermentées, vinaigre, combustible, gaz, matériaux isolants,…

Offre nationale toujours insuffisante
Malgré toutes ses potentialités, la production du riz n’arrive plus à satisfaire la demande nationale, surtout durant les vingt dernières années. Avec une croissance annuelle moyenne de 1,2% de la production de paddy entre 1972 et 1998, contres 2,8% de croissance démographique, les résultats du secteur se sont progressivement éloignés de l’objectif d’autosuffisance alimentaire. Et la consommation de riz a baissé de 188,7 kg/tête/an en 1975 à 135,8 kg/tête/an en 1995, à 113 kg/tête/an en 1999 jusqu’à 110 kg/tête en 2000. Le stock de début de saison étant insuffisant voire inexistant, d’où l’accroissement de l’importation d’une année à l’autre jusqu’à nos jours. Si en 1999 l’importation annuelle totale était de 83000T (INSTAT, 2002), elle est de 150 000T entre début Septembre et mi-Décembre 2005 seulement (PC Riz, 2005).

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Table des matières

INTRODUCTION
1ère partie : Intérêt de l’étude vis-à-vis du contexte rizicole malagasy en particulier dans la région du Vakinankaratra
1.1 Bref aperçu sur la filière riz à Madagascar
1.1.1 Importance du riz à Madagascar
1.1.2 Atouts de la filière riz
1.1.3 Faiblesses de la filière riz
1.1.4 Mise en valeur des Tanety par le riz pluvial : une des solutions pour relancer le riz
1.2 Contexte général de l’étude
1.2.1 URP / SCRiD : cadre scientifique et institutionnel de l’étude
1.2.2 Vakinankaratra : zone de culture pluviale et région de l’étude
1.2.3 Etude proprement dite
2ème partie : Connaissances nécessaires à l’étude : l’interdépendance du facteur génétique et de l’écologie
2.1 Connaissances théoriques sur le riz pluvial utiles à la compréhension de l’étude
2.1.1 Principaux caractères propres d’une variété pluviale
2.1.2 Croissance, développement et cycle du riz
2.1.3. Elaboration des composantes du rendement durant le cycle de culture
2.1.4 Modèles d’élaboration du rendement du riz pluvial
2.2 Connaissances sur l’environnement de culture du riz pluvial dans l’étude
2.2.1 Systèmes de culture et mode de gestion des sols pour le riz pluvial (facteurs agronomiques)
2.2.2 Description des zones d’altitudes de culture du riz pluvial étudiées (facteurs climatiques et édaphiques)
3ème partie : Partie expérimentale
3.1 Caractéristiques des variétés utilisées
3.2 Dispositifs expérimentaux et itinéraires techniques
3.2.1 Dispositifs pour l’interaction variété – système de culture
3.2.2 Dispositifs pour l’interaction variété – altitude
3.3 Mesures et appareils utilisés
3.3.1 Suivi de la nutrition azotée par le biais du chlorophyllmeter
3.3.2 Critères d’évaluation de la croissance
3.3.3 Critères d’évaluation du développement (suivi phénologique)
3.3.4 Mesures des composantes du rendement
3.4 Limites de l’étude
3.4.1 Limites causées par des facteurs contrôlés
3.4.2 Limites causées par des facteurs non expérimentaux
4ème partie : Résultats, discussions et perspectives
4.1- Diagnostic de la variété F161 sur les systèmes testés à Andranomanelatra SCRiD et TAFA
4.1.1 Statut azoté SPAD mesuré sur les matrices SCRiD et TAFA
4.1.2 Croissance mesuré sur la matrice SCRiD
4.1.3 Phénologie ou développement : dates de floraison et de maturité mesurées sur la matrice SCRiD
4.1.4 Composantes du rendement mesurées sur les matrices SCRiD et TAFA
4.1.5 Synthèse, discussion et perspectives sur le comportement variétal en fonction du système de culture
4.2- Comparaison de la réponse variétale (F161, F167 et E411) en fonction de l’altitude des dispositifs (Ivory, Andranomanelatra et Soanindrariny)
4.2.1 Caractérisation de la croissance des cultures en fonction des sites
4.2.2 Phénologie ou développement
4.2.3 Composantes du rendement
4.2.4 Synthèse, discussion et perspectives sur le comportement variétal en fonction de l’altitude
4.3- Modèles d’élaboration du rendement à partir du dispositif de référence d’Andranomanelatra
4.3.1 Validation des modèles obtenus par Jeannick l’année dernière (F161 et F167)
4.3.2 Modèle d’élaboration du rendement sur E411
4.3.3 Utilisation des modèles sur les systèmes et sur les sites
4.3.4 Synthèse, discussion et perspectives sur les modèles
CONCLUSION

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