Croissance des membres thoraciques du poulain
Anatomie et croissance des membres thoraciques du poulain
Les os, les articulations et les muscles sont les trois constituants majeurs de l’appareil squelettique. Les os forment un squelette constituant une trame rigide indispensable à la transmission des forces nécessaires à la locomotion. La conformation des membres est déterminée, d’une part, par la longueur des os qui les constituent et d’autre part, par les angles qu’ils forment entre eux. Les articulations permettent aux os de se déplacer les uns par rapport aux autres. De part la forme des extrémités des os et des structures de soutien qu’elles possèdent (ligaments, capsule, etc.), les articulations ont une certaine mobilité dans des directions spécifiques. Chez le cheval, les articulations des membres permettent principalement des mouvements en flexion et extension, seules les articulations de l’épaule et du bassin présentent des possibilités notables d’adduction et d’abduction, ce sont des articulations de type sphéroïde (Barone 2000 ). De plus, les rayons osseux pairs (radius/ulna et tibia/fibula) qui permettent des mouvements de pronation (rotation interne) et de supination (rotation externe) chez l’homme sont soudés dans une position de pronation chez le cheval par des ligaments interosseux, ce qui réduit considérablement les possibilités de rotations (Barone 2000 ). Cela a pour conséquence un déplacement des rayons osseux des membres principalement dans le plan sagittal pour optimiser la course en avant, en effet tout mouvement dans un autre plan serait une perte d’énergie et de temps (Lenoir 2003; Clayton 2004). En outre, les muscles constituent le moteur du déplacement des os les uns par rapport aux autres. Ils transmettent leur force de contraction via leurs attaches tendineuses sur ces derniers.
Organisation du squelette du membre thoracique
Chez le cheval, le membre thoracique est attaché au tronc par la ceinture thoracique constituée de la scapula et d’une puissante musculature. L’humérus est relié proximalement à la scapula par l’articulation scapulo-humérale ou épaule et distalement au radius et à l’ulna, par l’articulation huméro-radio-ulnaire ou coude (Annexe 1).Les os du carpe s’articulent proximalement avec le radius, entre eux et distalement avec les os métacarpiens II, III et IV, pour former les articulations du carpe ou du genou ; l’articulation radio-carpienne, les articulations intercarpiennes et médio-carpienne, les articulations carpo-métacarpiennes. Le métacarpe III, s’articule ensuite avec la première phalange et les os sésamoïdiens proximaux pour former l’articulation métacarpophalangienne ou du boulet (Annexes 1 et 2).
La première phalange, région du pâturon, va distalement s’articuler avec la deuxième phalange pour former l’articulation interphalangienne proximale. Distalement, la deuxième phalange s’articule avec la troisième phalange et l’os sésamoïdien distal pour constituer l’articulation interphalangienne distale, elle-même protégée par la boîte cornée (Barone 1999) (Barone 2000 ) (Annexes 1 et 2).
Anatomie du carpe
Les articulations du carpe sont toutes des articulations synoviales unissant les os du carpe entre eux ainsi qu’au radius et aux métacarpiens II, III et IV. Elles se divisent en articulations extrinsèques comprenant l’articulation radio-carpienne et l’articulation carpo métacarpienne et intrinsèques comprenant les articulations inter-carpiennes et médio-carpienne (Barone 2000) (Annexe 3). Les mouvements permis par ces articulations sont principalement des mouvements de flexion et d’extension, surtout via l’articulation radio carpienne et dans une moindre mesure, par l’articulation médio-carpienne. Par contre, les mouvements de latéralité sont quasi nuls car limités par l’emboitement des surfaces articulaires et les ligaments collatéraux et inter-carpiens (Barone 2000 ).
Les os du carpe et les articulations intrinsèques ont, eux, un rôle non négligeable dans l’amortissement. En effet, les pressions et les tensions subies au cours du mouvement sont dispersées dans le massif osseux grâce à l’épaisseur des cartilages articulaires, l’aplanissement des surfaces carpiennes et la multiplicité et la puissance des nombreux ligaments. Les os du carpe fonctionnent comme un véritable tampon entre les os métacarpiens et les os de l’avant-bras (Barone 2000 ).
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I. Anatomie et croissance des membres thoraciques du poulain
I.1. Anatomie des membres thoraciques
I.1.1. Organisation du squelette du membre thoracique
I.1.2. Anatomie du carpe
I.1.3. Anatomie de l’articulation métacarpo-phalangienne
I.1.4. Anatomie générale des os
I.1.4.1. Les os plats
I.1.4.2. Les os courts
I.1.4.3. Les os longs
I.1.5. Structure et histologie des os
I.1.5.1. Le périoste
I.1.5.2. L’endoste
I.1.5.3. Le tissu osseux
I.1.5.3.1. Les cellules osseuses
I.1.5.3.2. La matrice extracellulaire osseuse
I.2. Développement des os
I.2.1. Ostéogénèse
I.2.1.1. Edification et croissance des os
I.2.1.1.1. Os longs
I.2.1.1.2. Os courts et plats
I.2.1.2. Chronologie et développement osseux
I.2.2. Facteurs agissant sur le développement osseux
I.2.2.1. Hormones
I.2.2.2. Facteurs nutritionnels
I.2.2.3. Facteurs mécaniques
I.2.2.4. Facteurs génétiques
I.2.3. Renouvellement de l’os
II. Déviations angulaires chez le poulain
II.1. Définition d’une déviation angulaire
II.2. Incidence des déviations angulaires
II.3. Etiologie
II.3.1. Déviations angulaires congénitales
II.3.1.1. Laxité des structures péri-articulaires
II.3.1.2. Retards d’ossification
II.3.1.3. Croissance asynchrone
II.3.1.4. Déviation diaphysaire
II.3.2. Déviations angulaires acquises
II.3.2.1. Charge dissymétrique sur la plaque de croissance
II.3.2.2. Traumatismes de la plaque de croissance
II.3.2.2.1. Fractures
II.3.2.2.2. Epiphysite
II.3.2.2.3. Processus infectieux
II.4. Diagnostic des déviations angulaires
II.4.1. Importance d’un diagnostic précoce
II.4.2. Anamnèse et commémoratifs
II.4.3. Examen clinique
II.4.3.1. Inspection
II.4.3.1.1. Approche
II.4.3.1.2. Règles d’aplombs pour le membre thoracique
II.4.3.1.3. Inspection d’un poulain présentant une déviation angulaire
II.4.3.2. Palpation
II.4.3.3. Manipulation
II.4.4. Examen radiographique
II.4.4.1. Réalisation
II.4.4.2. Interprétation
II.4.4.2.1. Morphologie
II.4.4.2.2. Géométrie
II.4.5. Diagnostic différentiel
II.5. Conséquences d’une déviation angulaire chez l’adulte
II.6. Pronostic
III. Traitements des déviations angulaires et leur pronostic
III.1. Quel traitement, pour qui et quand l’utiliser ?
III.1.1. Quel traitement ?
III.1.2. Pour qui ?
III.1.3. Quand traiter chirurgicalement ?
III.2. Traitements conservateurs
III.2.1. Exercice contrôlé
III.2.2. Parage et maréchalerie
III.2.3. Contention externe : plâtres et attelles
III.2.4. Suivi alimentaire
III.2.5. Gestion de l’élevage et de la génétique
III.2.6. Suivi
III.3. Traitements chirurgicaux
III.3.1. Ralentissement de la croissance côté convexe
III.3.1.1. Principe
III.3.1.2. Complications possibles
III.3.1.3. Résultats et comparaison des techniques
III.3.1.4. Pronostic sportif associé à la pose d’implants
III.3.2. Accélération de la croissance côté concave
III.3.2.1. Principe
III.3.2.2. Complications possibles
III.3.2.3. Résultats de la section / élévation périostée
III.3.2.4. Pronostic sportif suite à une section / élévation périostée
III.3.3. Comparaison des différentes techniques
III.3.4. Combinaison de techniques d’accélération et de retardement de la croissance
IV. Les ondes de choc
IV.1. Principe physique
IV.1.1. Définition et description des ondes de choc
IV.1.2. Générateurs d’ondes de choc et focalisation
IV.1.2.1. Ondes de choc focalisées
IV.1.2.2. Ondes de pression radiales
IV.1.3. Propagation des ondes de choc
IV.1.3.1. Propriétés acoustiques des milieux
IV.1.3.2. Comportement des ondes dans des milieux d’impédances différentes
IV.1.4. Phénomènes physiques à l’origine des effets biologiques des ondes de choc
IV.2. Action des ondes de choc sur l’os, les cartilages et les plaques de croissance
IV.2.1. Ondes de choc et tissu osseux
IV.2.2. Ondes de choc et cartilages
IV.2.3. Ondes de choc et cartilages de croissance en activité
IV.3. Mise en place d’un traitement avec des ondes de choc
IV.3.1. Effet analgésique des ondes de choc
IV.3.2. Mode opératoire
IV.3.3. Complications possibles
V. Traitement des déviations angulaires par les ondes de choc, 92 déviations
V.1. Objectifs de l’étude
V.2. Matériel et méthode
V.2.1. Poulains
V.2.1.1. Critères d’inclusion
V.2.1.2. Diagnostic des déviations angulaires
V.2.1.3. Tri des déviations angulaires
V.2.2. Traitement par les ondes de choc
V.2.2.1. Protocole d’un traitement
V.2.2.2. Recommandations
V.2.2.3. Suivi des poulains
V.2.3. Résultats
VI. Discussion
VII. Annexes
VIII. Bibliographie
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