Définitions
La démographie : Etymologiquement, le concept « démographie » provient des mots grecs anciens « demos » qui signifie peuple et « graphein » qui veut dire décrire. D’après le Dictionnaire démographique multilingue des Nations Unies en 1958 qui définit la démographie : « Science ayant pour objet l’étude des populations humaines et traitant de leur dimension, de leur structure, de leur évolution et de leurs caractères généraux envisagés principalement d’un point de vue quantitatif ».
La croissance démographique : C’est l’augmentation de l’effectif d’une population au cours d’une période donnée. Elle correspond à la somme du solde naturel et du solde migratoire, calculé en général pour une année.
– L’accroissement naturel de la population (solde naturel) : l’augmentation ou la diminution d’une population résulte de l’excès ou du déficit des naissances par rapport au décès. Le taux d’accroissement naturel est obtenu en faisant la différence entre le taux de natalité et le taux de mortalité.
Remarque : le rythme de croissance est dit lent si ce taux est compris entre 0 et 1% ; il est modéré si ce taux est compris entre 1% et 2% ; il est rapide si ce taux est compris entre 2% et 3% et il est dit très rapide si ce taux est supérieur à 3%.
– L’accroissement migratoire (le solde migratoire) : c’est la différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur un territoire (immigrants) et le nombre de personnes qui en sont sorties (émigrants), calculé le plus souvent au cours d’une année.
Le PNB/Habitant
La Banque mondiale mesure le niveau de développement par un indicateur de richesse, le revenu moyen de la population assimilé au PNB/habitant. Cela lui permet de classer les pays en trois catégories selon leur niveau de richesse.
Les pays à revenu faible (moins de 905 $/habitant) : on y retrouve en majorité des pays pauvres africains et asiatiques comme le Mali, le Kenya, le Libéria, la Mauritanie, le Bangladesh, le Cambodge, le Népal… mais aussi l’Inde ;
Les pays à revenu intermédiaire (entre 906 11 115 $/habitant) : devant la trop grande hétérogénéité de cette catégorie, la Banque mondiale la structure en deux sous-catégories depuis 1989 :
– Les pays à revenu intermédiaire tranche inférieure (entre 906 et 3 595 $/habitant) : on y retrouve d’autres PED d’Afrique et d’Asie comme l’Algérie, le Sri Lanka et surtout la Chine, mais aussi des PED d’Amérique latine comme Cuba ou la Colombie et des pays d’Europe centrale et orientale (PECO) en transition comme l’Albanie, l’Ukraine ;
– Les pays à revenu intermédiaire tranche supérieure (entre 3 596 et 11 115 $/habitant) : on y retrouve encore des PED comme les grands pays d’Amérique latine que sont le Brésil ou l’Argentine, et la majorité des PECO comme la Hongrie ou la Pologne et surtout la Russie ;
Les pays à revenu élevé (plus de 11 116 $/habitant) : ce sont les PDEM mais aussi certains pays du Moyen-Orient comme le Qatar, les Émirats arabes unis ou le Koweït, et des pays asiatiques comme la Corée du Sud, Hong et
Kong ou Singapour.
Les politiques de développements
Pour résoudre la problématique de développement une autre option est aussi possible à part les politiques démographiques « …beaucoup de spécialistes estiment que la croissance de la population ne mérite plus l’attention prioritaire qu’on lui a accordée par le passé »10. Il est possible d’agir avec des politiques de développement au lieu de concentrer tous les efforts sur la résolution du problème de croissance de la population. Une politique de développement est un des instruments de la politique économique et peut être comprise comme un ensemble d’actions délibérées adoptées en vue d’assurer une croissance économique durable suivie d’une transformation sociale qualitative. Nombreux sont les politiques de développement telles que la politique fondée sur les stratégies d’industrialisation, le développement autocentré – extraverti ou mixte, sans oublier la politique de développement axée sur les aides (alimentaires, financières, étrangères,…) et celle de l’intégration économique. Le pays doit choisir les politiques qui leur correspondent et qui leur procurent une croissance économique satisfaisante. Ces politiques doivent être combinées avec d’autres mesures pour plus d’efficacité comme l’éducation de la population surtout des femmes, la santé, lutte contre la pauvreté, réduction des inégalités, l’emploi,…
CONCLUSION
En conclusion, ce mémoire avait pour objectif de montrer la relation qui existe entre la croissance démographique et le développement des pays sous-développés. La problématique qui a été posée au début était : est-ce que la croissance démographique constitue-t-elle une contrainte de développement pour ces pays sous-développés ? Il a fallu dans un premier temps de définir et donner quelques notion sur la croissance démographique, le développement et le sous-développement; suivis des théories sur le lien entre la croissance démographique et le développement. Il y avait des théories qui affirment qu’il existe bel et bien un lien entre eux : le malthusianisme et le populationnisme. Et il y avait une autre théorie qui dénie que la croissance démographique n’a rien à avoir dans le développement de ces pays : c’est la théorie de la population optimum d’Alfred Sauvy. Ensuite pour montrer cette relation qui lie cette croissance démographique au développement il convenait d’étudier le cas de Madagascar en présentant les caractéristiques sociodémographiques et économique de ce pays. Puis après avoir donné une constatation tirée de cette étude de cas des solutions sont proposées pour tous les pays concernés par ce problème de forte croissance démographique : les politiques démographiques et les politiques de développements. En somme pour les pays en développement la relation entre la forte croissance démographique et le développement n’existe pas, leurs sous-développement sont les conséquences d’autres facteurs, la forte croissance démographique n’est qu’une infime partie. Mais une relation positive peut naître entre une forte croissance de la population et le développement si le développement a des effets sur la démographie notamment sur la baisse de la mortalité et la baisse des fécondités. Il faut donc travailler sur des politiques démographiques de limitation de naissance et des politiques de développement pour pouvoir en tirer une relation positive et pour que le pays avance dans son processus de développement.
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Table des matières
INTRODUCTION
I. LA CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE ET LE DEVELOPPEMENT
I.1 Quelques concepts clés
I .1.1 La croissance démographique
I.1.2 Le développement
I.1.3 Les pays sous-développés
I.2 Les théories sur le lien entre croissance démographique et développement
I.2.1 Thomas Malthus et le malthusianisme
I.2.2 Le populationnisme
I.2.3 La population optimum
II. ETUDE DU CAS DE MADAGASCAR
II.1 Les caractéristiques sociodémographiques de Madagascar
II.1.1 La démographie de Madagascar
II.1.2 Les indicateurs de développement à Madagascar
II.2. Constatation et propositions
II.2.1 Constatation
II.2.2 Propositions : les politiques de population et le dividende démographique
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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