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Zone d’étude et ses caractéristiques
Plusieurs raisons ont justifié le choix de la société: le lieu d’exercice, la volonté de l’entreprise à négocier et l’offre d’une étroite collaboration, sa renommée nationale, la longévité de son existence, son envergure et la qualité de ses services, sa place dans la société, l’existence et la tenue des comptes financiers ainsi que l’importance de son chiffre d’affaires. Il est préférable que l’entreprise étudiée se situe à proximité du centre ville afin de réduire les charges et le temps de déplacement, ce qui est son cas. Ces critères de choix permettent de mener à bien nos analyses et d’approfondir notre connaissance, de dégager dans les meilleurs délais possibles les données qui nous sont nécessaires. Il est à souligner qu’un diagnostic financier et plus précisément une analyse de la rentabilité de l’entreprise permet de mesurer et d’apprécier les performances passées, présentes et futures de l’établissement. Nous allons non seulement effectuer l’analyse de l’activité et la rentabilité de cet établissement mais également apporter une contribution quant aux voies et moyens, en vue de l’amélioration de la gestion future de cette entreprise face à la crise qui perdure actuellement.
L’hôtel COLBERT est situé au centre ville à Antananarivo, au 29 rue Prince Ratsimamanga – BP 341 101 Antananarivo – Madagascar, l’hôtel est une Société Anonyme (SA) dont le capital social s’élève à 480 000 000 Ariary dont la mission est l’offre d’un service d’hébergement payant généralement de courte durée.
Une alliance exceptionnelle de la tradition hôtelière française et de l’hospitalité légendaire malgache. L’hôtel COLBERT, avec ses 400 salariés, a pour activité principale l’hôtellerie, en d’autres termes la location de chambres. 140 chambres en tout qui sont climatisées et équipées de clé magnétique, coffre fort, radio, minibar, télévision couleur par satellite, téléphone direct internationale. L’établissement possède sa propre cave à vins, une cave de dégustation appelée « le Cellier », un centre de remise en forme dont une piscine chauffée, un sauna, un centre de fitness, un casino et concernant les ventes divers, il y a la location de vitrines. En effet, l’hôtel Colbert loue ses vitrines, généralement situées dans les couloirs de l’établissement auprès des intéressés. Ainsi on peut voir divers produits exposés dans ces vitrines qui diffèrent selon le locataire, tels des sacs à main, des bagues en diamant. L’hôtel possède des chambres et suites de standing international avec un accès direct par ascenseur au « SPA Balnéoforme » disposant d’une salle de bains complète de 8 m² en marbre de carrare avec baignoire d’angle, douche, sèche-cheveux. Les chambres sont équipées de carte à puce pour l’accès, d’une coffre individuelle, d’un poste de télévision par satellite, d’un minibar, d’une ligne téléphonique directe, d’un accès internet gratuit et d’un service d’étage 24h sur 24h. Mais encore, l’hôtel dispose de trois restaurants reconnus pour leur bonne réputation de ses plats et la qualité du savoir faire du Chef dont la Fougère, le Cellier et la Taverne. COLBERT dispose d’un bar dont le bar café et le bar club. Depuis1928, l’hôtel a traversé plus d’un demi-siècle d’histoire en répondant aux exigences de son temps. En 1928, Monsieur Caruso propriétaire, donne en gérance le local actuel du BAR CAFE à madame GAY mère, qui rapidement amène un essor important en créant une petite unité de restauration. Afin de concurrencer l’hôtel Fumaroli, la famille Gay décide d’ouvrir 12 chambres au 1er étage en 1935. En 1938, le nombre de chambres était insuffisant à Antananarivo, d’où la décision d’acquérir un terrain mitoyen de l’hôtel pour construire le « Palais Colbert » de 30 chambres sur 5 étages. Il y a eu ouverture de la pâtisserie/salon de thé à la place de l’office du tourisme et du magasin Bata en 1946. Et en 1963, il y a eu changement de dénomination de « S.A.R.L. GAY frères » en S.A. Hôtel Colbert. En 1971, et l’acquisition du bâtiment Colbert par la S.A. Colbert, bâtiment qui appartenait aux héritiers CARUSO. En 1978, fût enregistrée la prise de participation par la famille LEONI dans la société Colbert. Monsieur LEONI Dominique a acquis le capital majoritaire de la société en 1981.
Documents utilisés
La technique documentaire nous a été très utile dans la définition des concepts de notre sujet et dans l’analyse du cas d’étude. Tout travail scientifique demande au moins un minimum de connaissances sur le thème à traiter. Cette technique nous a permis d’exploiter des différents documents de nos prédécesseurs en vue de faciliter notre recherche. Les documents qui ont servi de supports pour notre étude sont: les cours sur l’analyse financière, l’analyse de la rentabilité des entreprises, et surtout les documents financiers de l’entreprise. Pour avoir ces supports de documents pédagogiques, nous avons utilisé plusieurs types de documents. Comme documents de référence nous avons eu recours aux lectures des livres et ouvrages grâce à la bibliographie. Comme document multimédia, nous avons utilisé les logiciels office Word pour le traitement et rédaction de la mémoire et Excel pour le traitement des données chiffrées et comme site web nous avons utilisés plusieurs sites Internet. Nous avons également lu et appliqué notre cours sur la méthodologie pour ce chapitre. Cela nous a fortement aidé dans l’étude et la recherche pour notre mémoire. Etant donné que notre étude porte sur l’analyse financière, un cours qui est pratiqué seulement en deuxième année et troisième année gestion, nous avons dû recourir à ces cours. Nous avons aussi consulté quelques mémoires de fin d’étude portant également sur le thème d’un diagnostic financier et de rentabilité. Nous avons choisi ce type de document pour pouvoir nous inspirer des expériences et vécus des étudiants prédécesseurs que ce soit dans la méthode d’élaboration de leurs mémoires même si la présentation de ce dernier diffère de la notre, mais aussi leur méthode de collecte des données ainsi que certaines informations et données qui auraient pu nous être utiles.
Documents de l’analyse financière
Les documents de l’analyse financière servent à l’évaluation méthodique de la situation financière d’une entreprise, d’une personne ou d’un projet. Le but de cette analyse est de fournir, à partir d’informations d’origines diverses, une vision synthétique qui fait ressortir la réalité de la situation et qui doit aider le dirigeant, l’investisseur et le prêteur dans leur prise de décision. Les aspects les plus souvent étudiés sont la profitabilité, la solvabilité et la liquidité de l’activité considérée. Notre ouvrage nécessite la connaissance de cette analyse.
Ouvrages axés sur la comptabilité et la gestion financière
L’analyse de la rentabilité, objet même de notre thème nécessite donc des documents support y afférents. Notre but est de savoir par quels moyens l’entreprise génère des profits pour évaluer sa performance, moyennant les formules des indicateurs de performances et des différents ratios.
Documents financiers
Ce sont les documents financiers de la société plus particulièrement le compte de résultat. Les documents financiers ont été consulté dans les archives de l’entreprise, ils présentent les chiffres réels de la société pendant la période étudiée, lesquels serviront aux calculs des divers paramètres qui nous intéressent pour l’accomplissement de notre ouvrage dont le bilan et le Compte. Le bilan qu’on a le moins traité a été utilisé afin d’évaluer les capitaux propres de la société et calculer les ratios, tenant compte du compte de résultat de la société extrait sur la période 2007-2009. L’analyse et le diagnostic du compte de résultat ont pour principal objectif, la compréhension de la formation du résultat net. Sa nécessité est de pouvoir calculer les ESG et les ratios.
Nous avons étudié et analysé les rapports annuels, dont le compte de résultat a été procuré par le responsable financier, afin de retrouver, au-delà des chiffres, la réalité économique et financière de l’entreprise, grâce à l’analyse par la méthode des ratios, dont nous avons interprété et justifié.
Par conséquent, avant d’apporter une contribution à l’amélioration de la rentabilité de l’entreprise étudiée nous avons besoin de nous baser sur des théories des auteurs, des connaissances, des ouvrages et en particulier savoir maitriser l’analyse financière et tous les éléments clé et démarches. Les outils théoriques ainsi posés ci-dessus, considérons à présent les méthodes de travail.
Méthodologie
L’étude est basée sur les données comptables de trois années successives, dont le bilan et le compte de résultat par nature de 2007 à 2009. Le diagnostic se fera par l’analyse à partir du compte de résultat, c’est-à-dire par les indicateurs de gestion et enfin l’analyse de certains ratios. La méthodologie est l’étude des méthodes utilisées pour entreprendre une activité. La méthode par contre est le procédé qui permet d’atteindre les objectifs. Elle se compose de différentes techniques empruntées dans des sciences diverses mais qui ont été réadapté suivant le contexte. Les méthodes que nous avons retenus sont: l’observation directe participante en ayant fait un stage de deux mois à l’hôtel COLBERT pour recueillir les documents nécessaires pour notre étude.
Méthodes de collecte de données
Nous retrouverons ci-après les méthodes dont nous avons eu recours pour la collecte des données. Il faut savoir qu’il existe deux types de données à savoir les données primaires ainsi que les données secondaires.
Méthode de collecte des données primaires
Les données primaires sont ceux qui ont un lien direct avec notre problématique. Ce sont donc les informations qui parlent uniquement de l’hôtel COLBERT. Pour avoir les données primaires, nous avons fait des recherches sur des ouvrages et des cours, à savoir tout ce qui concerne la gestion financière et la rentabilité. Pour récolter les documents comptables, nous avons effectué un stage ce qui nous a facilité l’accès à ces documents. Grâce à ces techniques nous pouvons établir les rapports annuels de notre période d’étude notamment le compte de résultat qui est le fond de notre étude et les sites internet de l’entreprise.
Pour atteindre les objectifs fixés, nous avons entrepris une recherche documentaire sur la société relative à notre étude.
Concernant tous les calculs et même le compte de résultat, ils ont été réalisé à partir de faits concrets dont nous avons été l’auteur à cause du respect de confidentialité des documents de l’entreprise.
L’outil privilégié de l’analyse de rentabilité est le jeu de documents: ceux issus du système comptable à savoir le bilan, le compte de résultat par nature et par fonction, mais nous n’ avons utilisé que le compte de résultat par nature dans notre étude. Et ceux issus du système extracomptable tels que les renseignements sur l’entreprise ,etc.
Méthode de collecte des données secondaires
Pour les données secondaires, nous avons eu recours à la technique documentaire qui nous a permis de consulter des différents documents tels que les données sur internet et les données issues de la bibliographie. Nous avons aussi lu des articles et des livres évaluant, interprétant, reprenant les recherches primaires à la bibliothèque universitaire et à la bibliothèque municipale. Nous avons également lu des mémoires et des thèses qui présentent des données relevant de découvertes et d’expériences au Centre d’Etude et de Recherche en Gestion (CERG) pour approfondir nos connaissances. La collecte des informations est importante afin d’approfondir le champ de connaissances. Dans notre cas ici, c’est à dire concernant le diagnostic financier, nous nous intéressons sur les informations financières et comptables.
Méthode «Observation directe participante»
Comme type d’étude sur le terrain, nous avons utilisé la méthode «Observation directe participante» lors de notre stage de deux mois au sein du service comptabilité de COLBERT. Cette méthode consistait à la participation aux différentes tâches du service tels que l’enregistrement des opérations et la saisie des journaux de l’entreprise. Dans la première semaine de notre stage, le responsable financier nous a d’abord envoyé au service centralisateur de l’Hôtel, là où nous avons vu tout ce qui concernait le circuit de vente de l’Hôtel, et où toutes les opérations effectuées dans l’établissement sont enregistrées et affichées en temps réel grâce aux ordinateurs liés en réseau, mais surtout grâce à leur logiciel de gestion hôtelière « Hotix ».
Par continuité, le service comptabilité et recouvrement reprennent les informations provenant du night audit, c’est le service où nous avons passé le plus de temps pendant notre stage. On en déduit donc que les recettes du jour j-1 sont inscrites dans les livres comptable le jour j. Les postes au sein de ce département sont: la gestion de caisse, le règlement des fournisseurs, le recouvrement ainsi que la gestion des comptes banque et des règlements reçus des clients.
C’est ainsi que s’est déroulé notre stage, et nous a permis d’acquérir de nouvelles connaissances. Notre étude couvre une période de deux mois durant laquelle nous avons effectivement recherché les informations et les documents auprès de la société Colbert, notamment au niveau des archives.
Méthode de traitement et d’analyse des données
Pour la vérification de l’hypothèse, la phase de traitement de données est une phase critique de toute recherche. Dans notre cas, c’est la méthode statistique que nous avons utilisée pour le traitement des données, grâce à l’outil informatique. Pour ce faire, nous avons utilisé le logiciel Microsoft Office Excel pour le traitement des données chiffrées et la présentation des différents tableaux.
Nous avons utilisé les méthodes d’analyse qualitative et quantitative, caractéristiques essentielles de l’analyse du contenu, ainsi que la méthode comparative et statistique. « L’analyse de contenu est un ensemble d’instruments méthodologiques de plus en plus raffinés et en constante amélioration s’appliquant à des « discours » extrêmement diversifiés et fondé sur la déduction ainsi que l’inférence. Il s’agit d’un effort d’interprétation qui se balance entre deux pôles, d’une part, la rigueur de l’objectivité, et, d’autre part, la fécondité de la subjectivité (Bardin,1977). L’analyse de contenu s’organise autour de trois phases chronologiques : la pré analyse, l’exploitation du matériel ainsi que le traitement des résultats, l’inférence et l’interprétation4. »
L’analyse quantitative consiste au calcul des données ou au chiffrage du corpus (ensemble limité d’éléments: documents, éléments, textes, articles, etc.) sur lequel est fondé la base de l’analyse du contenu. Cette méthode offre une première analyse systématique des résultats obtenus. La méthode comparative nous a été d’une grande importance car elle nous a permis de comparer les états financiers, présentés année par année, afin d’en apprécier la performance. La méthode statistique nous a permis de quantifier et de faciliter la compréhension des résultats de la recherche en les présentant sous forme de tableaux et graphiques. La pertinence du diagnostic est également fonction de la démarche suivie. La démarche devrait répondre aux objectifs.
Ainsi, nous réitérons notre préférence sur deux méthodes: l’approche par les symptômes, d’une part, qui consiste à détecter les défaillances et à en analyser les origines, et d’autre part, l’approche par les ratios, efficace dans la mesure où elle permet d’analyser de façon plus exhaustive à la fois les points forts et les points faibles de la gestion et de la structure financière de l’établissement. Dans tous les cas, les règles de base de l’équilibre financier et de la rentabilité demeurent les points de repère de notre évaluation.
Démarches de l’analyse de la rentabilité de l’entreprise
Dans cette étude, l’analyse va se concentrer sur l’étude du fonctionnement de l’entreprise, plus précisément, l’activité en vue de savoir sa rentabilité. Pour ce faire, il faut élaborer l’état des soldes de gestion (E.S.G) à partir du compte de résultat selon le Plan Comptable Général (PCG) 2005 qui préconise deux modes de présentation: le compte de résultats par nature et par fonction.
Ici on va restreindre notre mission avec le compte de résultat par nature pour évoquer les soldes de gestion.
Le taux de marge bénéficiaire
La marge bénéficiaire est généralement l’élément principal sur lequel repose la rentabilité de l’entreprise. C’est pourquoi, l’examen des modifications du pourcentage des résultats nets par rapport au chiffre d’affaires est toujours du plus haut intérêt.
Le taux de marge nette est égal au rapport du bénéfice net et du chiffre d’affaires. D’où la formule suivante: Taux de marge=
La méthode des rapports ou ratios
Cette méthode fait appel à des calculs de rapports entre deux grandeurs significatives et exprimées par un nombre, un pourcentage ou une durée. Un diagnostic financier ne peut être mené à bien qu’à partir de ratios soigneusement sélectionnés.
Les ratios sont utiles, soit pour constituer une information synthétique, soit pour visualiser une évolution, soit pour établir des comparaisons.
L’étude de la rentabilité doit être envisagée en trois temps: la rentabilité d’exploitation, la rentabilité économique et la rentabilité financière.
La rentabilité d’exploitation permet d’apprécier l’importance relative des produits et des charges concourants à la formation du résultat. Dans le Tableau 3 en annexe, on va mettre en exergue les principaux composants du ratio de rentabilité d’exploitation, ses formules.
Les ratios de rentabilité économiques mesurent le niveau relatif du résultat dégagé par les capitaux engagés pour assurer une activité. Le Tableau 4 en annexe résume la formule et donne une succincte explication des résultats obtenus. Ce ratio mesure la rentabilité des capitaux investis par la société.
La rentabilité financière est d’abord fonction de la rentabilité économique mais aussi de l’incidence de l’endettement sur le résultat et également du poids du passif total par rapport aux capitaux propres. C’est dans le Tableau 5 en annexe que nous allons trouver les formules concernant ce ratio.
Dans le cadre de l’analyse financière, l’utilisation des ratios doit être « rationnelle »; ces ratios sont une simple illustration d’un problème étudié. C’est donc le plan de l’analyse qui est déterminant.
Limite de l’étude et difficultés rencontrés
Pour l’élaboration de ce travail, nous nous sommes heurté aux difficultés d’ordre financier et celles d’ordre matériels. De ce fait, il nous a été difficile de nous déplacer rapidement à travers la ville, faute de transport, pour accéder aux différents documents et ouvrages utiles aux présentes recherches. Ainsi, l’accès difficile à d’autres données ainsi que leur insuffisance à savoir: les états financiers sur plusieurs années; les états financiers d’autres entreprises concurrentes qui auraient pu nous aider à faire une analyse comparative de la société; le manque de données sur le secteur d’activité; les difficultés d’accès aux informations; l’indisponibilité des dirigeants pour la collecte des données, la faiblesse de l’échantillon (très peu exhaustif) et le système de données très informel peuvent biaiser les indicateurs recensés. Ce sont là nos difficultés qui ont failli nous décourager à la poursuite du présent travail.
L’étude ne comprend, ni les informations financières et comptables de la société dans le passé (sur les cinq dernières années), ni la comptabilité analytique par activité, ni la comparaison avec d’autres firmes.
L’étude que nous avons effectué était faite seulement et limitée à l’hôtel Colbert, cependant l’hôtel appartient à un groupe de société dont le Grand hôtel sis à Antsiranana et Kaleta hôtel situé en plein cœur de la ville de Fort-Dauphin. Les états financiers dont nous avons traité dans notre ouvrage sont seulement le compte de résultat et une partie du bilan de l’entreprise. Nous n’avons pas fait un diagnostic financier complet de l’entreprise mais l’étude a été limité juste à l’analyse de la rentabilité de l’entreprise. La rentabilité devrait être étudiée par rapport aux autres entreprises de même secteur. Cependant nous n’avons pas pu l’ effectuer, face aux difficultés rencontrées.
C’est ainsi que la méthodologie a été développée, méthode que nous pouvons qualifier de FFOM (Force, Faiblesse, Menace, Opportunité). Cette méthode est nécessaire pour aboutir à notre résultat, grâce à elle nous pouvons analyser l’entreprise par la méthode des ratios et des ESG.
La méthodologie regroupant les matériels et méthodes est le fondement de toute démarche scientifique. Sa pertinence et sa rigueur déterminent le bien fondé des résultats obtenus. La méthodologie doit décrire comment la recherche a été conduite dans une vision de reproductibilité de la démarche. Elle doit être lié avec les hypothèses que l’on veut pour atteindre les objectifs posés. Ainsi s’achève la présentation des matériels et méthodes que nous avons utilisés pour recueillir toutes les informations nécessaires dans l’élaboration de notre mémoire.
Par la suite, nous dégageons les indicateurs utiles et significatifs, qui après calcul, seront représentés sous forme de tableau, et feront l’objet d’une analyse et d’une interprétation de manière à dégager les forces et les faiblesses de la dite société, objet du troisième chapitre. Ces forces et faiblesses étant respectivement les critiques positives et les défaillances perçues au niveau de la structure financière et de la rentabilité de cette société.
Tel est l’objectif que nous nous sommes assignés dans ce chapitre.
Critiques au niveau des indicateurs d’activité
Nous allons analyser ci-après tous les résultats sur l’évolution de l’activité de la société
Réduction continuelle du taux de variation du CA
Après le dépouillement que nous avons effectué, nous avons pu conclure que la performance de l’entreprise est encore insuffisante par rapport à son activité.
Ainsi, cette performance très insuffisante est due à l’insuffisance du chiffre d’affaire de certains services. Ces derniers n’arrivent même pas à supporter les charges d’exploitation. Nous avons aussi considéré l’importance de ces mêmes charges comme autre facteur. Par ailleurs, nous avons noté l’existence d’une capacité d’autofinancement très dégradante en 2009, l’entreprise a recouru à des financements extérieurs et/ou des emprunts, elle est dépendante financièrement. La baisse du chiffre d’affaires que nous avons remarqué durant la troisième année mérite une analyse approfondie tant au niveau des services que de la commercialisation. Il est claire que le manque de touristes à cause de la crise pendant l’année 2009 a diminué le taux d’occupation de chambres de COLBERT et qui a fait chuté son CA.
La Capacité d’autofinancement
L’utilisation de la CAF permet d’apprécier l’aptitude à dégager des ressources; assurant le renouvellement et le renforcement des immobilisations. La capacité d’autofinancement de l’entreprise représente la possibilité qui est offerte à l’entreprise de financer par ses propres moyens sa croissance. Les banquiers sont très attentifs à la capacité de l’entreprise à rembourser les dettes financières.
En 2007 et 2008, la CAF est positive, le «surplus monétaire potentiel » dégagé par l’activité de l’entreprise peut être employé ainsi à renforcer la structure financière de l’entreprise, accroître sa liberté d’action, son autonomie, améliorer la situation nette au bilan et donc la valeur des actions, alléger les charges pour être plus compétitive, rémunérer les actionnaires et associés (dividendes) et ainsi les fidéliser, financer de nouveaux investissements, et rembourser des emprunts. En 2009 la CAF est négatif; l’entreprise ne peut pas s’autofinancer, donc doit recourir à des financements extérieurs ou emprunts. Cette baisse est expliquée par une double réduction des éléments le constituant: d’une part, le résultat qui a baissé voire même nul, d’autre part, les dotations s’amoindrissent en allant de 1 354 000 000 en 2008 vers 758 800 000 en 2009. Cette diminution signifie une baisse des actifs immobilisations amortissables
Critiques au niveau des états de solde de gestion
Pour définir si une entreprise est rentable, avant tout il faut analyser ses états de solde de gestion pour savoir s’ils sont favorables.
La production de l’exercice regroupe l’ensemble des biens et services produits par une société durant un exercice. Pour le cas de la société COLBERT, elle se traduit par les services d’hébergement et restauration. Sans entrer dans le détail technique, l’interprétation de la production de l’exercice de cette société se fait de la même façon que celle du CA à cause de la valeur identique que représente cette production en égard des ventes réalisées par la société.
La consommation de l’exercice est l’ensemble des achats effectués et des services extérieurs consommés par l’entreprise (les charges externes). Au cours de l’exercice 2009, la société a connu une forte consommation de l’exercice par rapport à la vente. Pour assurer la bonne marche des activités de l’entreprise, elle effectue des achats nécessaires à l’exploitation. Cependant, ses achats se traduisent par un pourcentage extrêmement élevé, et qui est tendance à atteindre le niveau du CA
La société COLBERT a réalisé une VA importante durant l’exercice 2007 et 2008 à cause de l’importance de la vente par rapport à la consommation de l’exercice. Cependant, en 2009 la valeur ajoutée a détérioré. Les productions diminuent largement beaucoup plus que les consommations de l’exercice. Cette situation défavorable se traduit toujours par le poids des charges sur la VA de la société. L’ampleur de ces charges apparaîtrait comme une gestion complaisante vis-à-vis d’un personnel à bas niveau de rendement et dont la solution préconisée aurait été la motivation financière.
L’EBE traduit la ressource fondamentale que tire l’entreprise directement de son cycle soit d’une d’exploitation. Il est le résultat économique ou le brut de l’entreprise.
Dans le cas de la société COLBERT, l’EBE a connu une forte valeur positive en 2007 et 2008 par rapport à son CA, ce qui signifie que l’activité de la société est rentable pendant ces deux années et qu’elle arrive à subir les charges opérationnelles et les dotations aux amortissements et provisions.
Tout au long des deux premières années, le résultat d’exploitation est toujours positif. Il va assurer: le maintien et le développement de l’outil de production et la rémunération des capitaux investis, mais en 2009 le résultat est négatif donc l’entreprise entre dans une période de grande difficulté et son existence peut être remise en cause si cette situation perdure. Cette baisse s’explique par le recul de l’EBE d’une part, et par une augmentation sur les périodes 2009 et 2008 de la dotation aux amortissements fortement liée à des financements importants d’autre part.
Toujours négatif que soit le résultat financier de COLBERT, il a une tendance à s’améliorer. Il implique donc que les charges financières sont trop élevées, ces charges représentent plus de 13,80% du CA global; il peut arriver que l’entreprise ne travaille que pour ses prêteurs. Les produits financiers sont inférieurs aux charges financières. Dans l’ensemble la situation financière se dégrade très rapidement au cours de ces trois dernières années. La méconnaissance de la rentabilité de chaque centre d’analyse est l’une des raisons de cette dégradation de résultat financier. A défaut de la comptabilité analytique, les dirigeants de la société ne peuvent pas connaître la rentabilité de chaque centre ce qui ne leur permet pas d’envisager une action corrective pour améliorer la rentabilité de celui-ci.
L’observation du compte de résultat de la société étudiée durant les trois années d’exercice nous montre un RNAO positif en 2007 et 2008 à cause de l’importance des résultats opérationnels. Par contre, la société a eu un RNAO négatif en 2009 du fait de la chute considérable de l’EBE qui dégage un résultat négatif.
La société dégage un bénéfice pendant l’exercice 2007/2008, il est important au cours de deux premiers exercices. Nous pouvons alors dire que pendant ces années la performance de l’entreprise a été suffisante à cause de son équilibre financière. Mais l’année 2009, la société se trouve en présence d’ un résultat négatif qui représente une perte, l’entreprise se trouvait dans une impasse et en grande difficulté financière, son activité n’a pas du tout été rentable. Ce résultat déficitaire est forcement dû à cause d’une baisse considérable du résultat opérationnel, du résultat financier et du résultat avant impôt durant cet exercice. Ce qui constitue une perte lourde pour la société COLBERT.
Concernant les charges de l’entreprise, nous pouvons dire qu’elle accorde une grande importance des charges en considérant tout d’abord les services extérieurs et autres consommations, ensuite les achats consommés puis les charges du personnel, après l’impôt sur le revenu suivi des charges financières et en dernier lieu les impôts et taxes.
Analyse des ratios de rentabilité de l’hôtel Colbert
Nous pouvons définir la rentabilité comme l’aptitude de l’entreprise à générer du profit. Ci-après, nous avons analysé un par un les résultats qu’on a obtenu dans le chapitre II, à partir des tableaux 17, 19 et 20.
Ratio de la rentabilité d’exploitation
Concernant le ratio de la marge brute, nous constatons une chute entre 2008 et 2009 qui est accompagné par une décroissance du CA. Ce qui signifie que les services offerts n’ont pas été rentables, la première raison est que pendant la crise économique, peu de touristes sont venus et même certains services comme la restauration a été fermée. A part cela, nous constatons une diminution de quelques points de la marge brute qui se traduit par une perte de rentabilité, qui est préjudiciable à la survie de l’entreprise.
Concernant le taux de la valeur ajoutée, ce taux est le degré d’intégration d’une entreprise. Si on se réfère à 2008 il y a un affaiblissement pour l’année 2009, le taux est en régression, elle exprime le ralentissement de l’activité, la mévente, un achat trop important qui est cher (pas de concurrence entre les fournisseurs).
Concernant le taux d’excédent brut d’exploitation qui mesure le niveau relatif du résultat, indépendamment de la politique financière, de la politique d’investissement, et de l’incidence des éléments exceptionnels. Le taux d’EBE de COLBERT est en chute d’année en année. Cette chute témoigne un alourdissement relatif des coûts d’exploitations. Cette diminution durable signifie que l’entreprise ne dispose plus d’une enveloppe suffisante pour maintenir et développer ses équipements productifs ainsi que d’investir et payer des dividendes aux associés.
Concernant le ratio de rentabilité d’exploitation, le ratio est positif en 2007 et 2008, en raison des excédents subis par la société qui sont déjà rappelés lors de l’analyse des indicateurs de résultat dans le titre précédent. Tandis qu’en 2009, il est négatif.
Analyse de la rentabilité économique
La diminution de ce ratio de rentabilité économique peut s’expliquer par le décalage entre les investissements importants que la société a effectués et leur délai de pleine efficacité. Alors, cette détérioration n’est pas alarmante tant que le taux de marge se maintient.
Analyse de la rentabilité financière
La diminution de ce taux nous montre la non rentabilité des capitaux investis par l’entreprise. Normalement les investissements effectués par la société doivent être rémunérés par l’intérêt de ces capitaux investis à laquelle s’ajoute une prime de risque.
Nous constatons que l’entreprise connaît une large amélioration en 2008 et une chute brutale de sa rentabilité en 2009. La rentabilité en 2008 par rapport à 2007 montre que l’activité de l’entreprise améliore le taux de profitabilité. L’accroissement de la rentabilité trouve son explication dans l’amélioration de l’activité et dans un endettement plus important.
En 2009, il parait évident que la baisse de la rentabilité est due à une baisse d’activité et de sa profitabilité.
Les différentes analyses que nous avons effectué nous amènent à conclure que l’activité de la société est non rentable en 2009.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I: MATERIELS ET METHODES UTILISES
Section 1 Matériels utilisés
1.1 Zone d’étude et ses caractéristiques
1.2 Documents utilisés
1.2.1 Documents de l’analyse financière
1.2.2 Ouvrages axés sur la comptabilité et la gestion financière
1.2.3 Documents financiers
Section 2 Méthodologie
2.1 Méthodes de collecte de données
2.1.1 Méthode de collecte des données primaires
2.1.2 Méthode de collecte des données secondaires
2.1.3 Méthode «Observation directe participante»
2.2 Méthode de traitement et d’analyse des données
2.2.1 Démarches de l’analyse de la rentabilité de l’entreprise
2.2.2 Elaboration du tableau de compte de résultat
a) Capacité d’autofinancement (CAF)
b) La valeur ajoutée
c) Le taux de marge bénéficiaire
2.2.3 La méthode des rapports ou ratios
2.3 Limite de l’étude et difficultés rencontrés
CHAPITRE II: RESULTATS DE L’ETUDE
Section 1 Evaluation de l’activité
1.1 Les indicateurs d’activité
1.1.1 Le chiffre d’affaires
1.1.2 Capacité d’autofinancement CAF
1.1.3 Taux de marge bénéficiaire
1.2 Les états de solde de gestion ESG
Section 2 Evaluation de la rentabilité de l’entreprise
2.1 La rentabilité d’exploitation
2.2 La rentabilité économique
CHAPITRE III: DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
Section 1 Discussions
1.1 Critiques au niveau des indicateurs d’activité
1.1.1 Réduction continuelle du taux de variation du CA
1.1.2 La Capacité d’autofinancement
1.2 Critiques au niveau des états de solde de gestion
1.3 Analyse des ratios de rentabilité de l’hôtel Colbert
1.3.1 Ratio de la rentabilité d’exploitation
1.3.2 Analyse de la rentabilité économique
1.3.3 Analyse de la rentabilité financière
Section 2 Recommandations
2.1. Traitement des soldes intermédiaires de gestion
2.1.1. Augmentation de la valeur ajoutée et de l’excédent brut d’ exploitation
2.1.2. Accroissement des ventes de prestation de services
2.1.3. Amélioration de la capacité d’autofinancement d’exploitation
2.2. Accroissement de la rentabilité
2.2.1. Amélioration de la rentabilité globale
2.2.2. Annulation de la faille au niveau de la rentabilité financière
2.2.3. Augmentation de la rentabilité commerciale
2.3. Rééquilibrage au niveau de quelques postes
2.3.1. Bon partage de la valeur ajoutée
2.3.2. Diminution des charges salariales
2.3.3 Réduction des charges d’exploitation
2.4 Proposition d’un modèle d’un compte de résultat prévisionnel et budget de vente et charges
2.4.1 Prévisions
2.4.2 Budget des ventes et charges
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
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