critique sur la croissance et l’avènement du développement durable

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croissance : concept insurpassable

Croissance économique et écologie : une relation complexe

La croissance économique désigne la variation positive de la production des biens et services dans une économie sur une période donnée. Les économistes emploient le terme de croissance pour désigner un accroissement de la production sur le long terme.
Depuis l’histoire de la pensée économique, la croissance économique et le développement économique sont indissociables. Au sens strict, la croissance décrit un processus d’accroissement de la seule production économique. Elle ne renvoie pas directement à l’ensemble des mutations économiques et sociales propres à une économie en expansion. Ces transformations au sens large sont, conventionnellement, désignées par le terme de développement économique.
La croissance économique peut se présenter différemment selon la conception des différentes écoles de pensée. Pour les Mercantilistes, la croissance économique se présente par l’accumulation des métaux précieux comme l’or et l’argent d’où l’enrichissement du pays par l’accumulation de valeur. Cependant, pour les physiocrates l’enrichissement des nations aux moyens du travail de la terre qui seule permet de dégager un bénéfice agraire provenant de l’exploitation d’une terre généreuse et miraculeuse et l’agriculture est le meilleur moyen de s’enrichir. D’où l’apparition d’une nécessité d’une condition écologique. Pour les classiques, la préoccupation économique est avant tout, le problème écologique n’était pas pris en considération. La croissance économique constitue donc un élément indispensable du développement économique.
La relation entre développement économique et développement écologique suscite l’intérêt des conceptions de la plupart des auteurs et aussi des écoles de pensée. Les relations économie-écologique se caractérise selon la conception des différents écoles de pensée. En insistant sur la croissance économique, deux perspectives se présentent dont la première se focalise sur les conditions permettant et les limites de la croissance économique avec les auteurs comme Smith (1776), Ricardo (1798), Marx (1817), Malthus (1867). Et d’un autre côté, la croissance économique et ses répercussions sociales.
 Les Mercantilistes : l’accumulation de valeur est le seul moyen de s’enrichir
Le Mercantilisme est une conception de l’économie qui prévaut entre le XVIe siècle et le milieu du XVIIIe siècle en Europe. Elle a été appliquée par les pays de la péninsule Ibérique ou le Mercantilisme Espagnol et par la France ou le Mercantilisme Français et enfin par l’Angleterre ou le Mercantilisme britannique.
Les penseurs mercantilistes prônent l’enrichissement des nations au moyen du commerce extérieur qui permet de dégager un excédent de la balance commerciale et que pour accroître les gains au commerce extérieur, les pays doit investir dans des activités économique à rendements croissant comme la création d’industrie qui doit permettre d’exporter des produits manufacturés à forte valeur ajoutée d’une part et une appliquer des politiques protectionnistes. L’idée mercantiliste dominante est de considérer que le stock de richesse est fixe et que la seule façon d’accroitre la richesse d’un pays doit se faire au détriment d’un autre. Cet enrichissement se fait par accumulation du stock d’or-argent ou accumulation des valeurs.
La conception mercantiliste ne se doutait pas encore sur les problèmes écologiques, c’est-à-dire les penseurs mercantilistes n’ont pas pris en compte l’écologie dans leur conception.
 Les physiocrates : une relation entre l’agriculture et le sol :
L’école des Physiocrates, dont le fondateur François Quesnay, fut chirurgien officiel à la Cour de Louis XV, fait un lien direct entre Nature et organisation économique de la société. Le mot Physiocratie signifie étymologiquement « Gouvernement de la Nature ».
Selon les Physiocrates, toute création de richesse viendrait uniquement de la production agricole, donc de l’énergie du soleil et de la richesse de la terre. Toute autre industrie serait donc stérile au sens où elle ne créerait point de richesse seule la terre crée de la richesse notamment de l’agriculture. Pour les Physiocrates, l’assimilation de la société à un organisme vivant implique qu’une fois la richesse créée par la terre, l’État ne doit pas en entraver la bonne circulation par des tarifs douaniers ou des contrôles des prix. Le laisser-faire rétablirait donc «l’ordre naturel», postulant ainsi les bases de la pensée économique libérale. Quoique cela appartienne au registre de l’anecdote, il est frappant de constater que les précurseurs de la pensée économique libérale se sont fortement inspirés du rôle créateur du soleil et de la générosité de la terre. Selon encore les physiocrates, la nature est un Don de Dieu et l’exploitation agricole ne devrait dépasser la condition de renouvellement. Cette importance accordée à la composante énergétique et matérielle n’est pas particulièrement éloignée de l’argumentaire de l’Économie écologique moderne.
 L’école classique : l’activité économique tienne une place primordiale, doute sur l’infinité des ressources.
Pour Say J.B (1803), le fondateur de cette école, il ne faut pas craindre de la finité des ressources naturelles car pour lui les ressources sont inépuisables, sans cela, nous ne les obtiendrons pas gratuitement. La nature n’a pas besoin d’intervention pour se recréer, c’est pour ça qu’il fournit gratuitement sans épuiser et aussi elle est très généreuse à l’égard de l’homme.
Cependant, Malthus T. (1798) a une vision très pessimiste entre la croissance démographique et le milieu naturel. Cette vision pessimiste montre que l’accroissement de la population suit un rythme en progression géométrique c’est-à-dire qui a besoin d’être contrôler tandis que les subsistances s’accroit avec un rythme en progression arithmétique. Pour Ricardo D. (1817), il met en avant l’hétérogénéité de la production des terres agricoles. Le raisonnement découle du fait que la terre de bonne qualité est utilisé en priorité et que progressivement, les hausses de production doivent être réalisées sur des terres de moins en moins fertiles d’où la décroissance de la rentabilité. C’est pour que John Stuart Mill (1848) propose le concept d’état stationnaire qui reste conceptuellement compatible avec le développement culturel et spirituel de l’humanité. Pour Malthus et Ricardo, l’important c’est la bonne répartition des ressources rares et rien à voir avec le problème de la finitude des ressources.
Selon Marx (1966), les rapports entre les hommes et la nature sont une affaire interne à la nature. Le travail des hommes est aussi un élément de la nature, l’élément qui fait qu’une partie de la nature transforme l’autre. Il existe alors une interdépendance entre l’activité de l’homme et la nature. On peut dire que Marx n’en tire pas directement des conséquences sur le plan écologique.
 L’Ecole Néoclassique (ENC) : l’écologie encore à l’oubliette
L’Ecole néo-classique naît de la révolution marginaliste dans les années 1870. Le terme néoclassique désigne plusieurs courants économiques qui étudient la formation des prix, de la production et de la distribution des revenus à travers le mécanisme d’offre et demande sur le marché. La conception à la marge des tenants de cette approche leur vaut la dénomination de marginalistes c’est-à-dire l’hypothèse de maximisation de l’utilité. Les ressources naturelles sont considérés comme gratuites et pourraient être exploités pour maximiser les rendements. En terme de l’optimum, le bien être néoclassique est interprété par «l’optimum de Pareto» qui est un état de la société dans lequel on ne peut pas améliorer le bien-être de l’un individu sans détériorer celui d’un autre. Vilfredo Pareto est un économiste italien qui est le premier à élaborer le théorème de l’économie de bien-être. Cette optimum est donc la référence à atteindre chez les néoclassiques. Cependant, cette référence ne prend pas encore en compte la préservation de la nature.
Toutefois, le courant néoclassique a développé des outils pour rendre des questions d’environnement. A. Pigou (1920) a élaboré le concept d’externalités, qui permet de rendre compte des conséquences inintentionnelles d’actions intentionnelles sur des marchés, notamment en matière d’environnement. Selon lui, il comprend qu’une activité économique peut avoir un impact sur un agent qui ne participe pas à la relation bilatérale du marché. Cet impact peut être couteux ou bénéfique. Il propose alors de taxer les activités qui produisent une externalité négative et de subsidier celles qui émettent des externalités positives, d’où les taxe pigouvienne qui est le fondement du principe du pollueur-payeur. Il est a noté que c’est Alfred Marshall (1890) qui a commencé à travailler sur les externalités et développé par A. Pigou (1920). Repris par Ronald COASE (1988) pour aller plus loin avec la notion de coupable et victime.
Pour H. Hotelling (1931), il a commencé à construire à ce qu’on appelle une «économie des ressources épuisables», en définissant un taux optimal d’utilisation de ressources épuisables pour des biens comme le pétrole. L’idée c’est que l’exploitation prenne ses responsabilités mais ne pas attendre au dernier goutte de pétrole dans les puits. Selon lui, le prix des ressources épuisables doit, pour être optimal, intégrer une rente due au caractère rare de la ressource pour éviter un gaspillage et un épuisement trop rapide des ressources minières. Son raisonnement est alors motivé par la recherche d’un prix exact de la ressource, tenant compte de son non renouvellement.
Bref, l’écologie dans la pensée économique est encore dans l’ombre et reste suiveur, seule l’activité économique qui est encore au premier plan des préoccupations de l’homme ; tandis que écologiquement, l’homme n’est pas encore prêt à relever le défi ou de prendre l’initiative de classer l’écologie au même classe que l’activité économique. Les buts entre Economie et Ecologie sont encore en opposition. Pour l’Economie, ce qui compte c’est l’accroissement de la production et de la consommation afin d’enrichir la nation. L’Ecologie, au contraire prône l’idée que l’exploitation dans l’activité économique doit tenir compte de la préservation de la nature c’est-à-dire les ressources naturelles. D’autant plus, pour l’écologie, tous ce qui est détruit doit être purement renouvelable.

La croissance selon la vision néoclassique

Il est noté que la vision néoclassique de la croissance a pour espace temporel le long terme puisqu’elle n’examine le devenir de l’économie d’un pays que sur des périodes longues. Les économistes de l’école néoclassique développent une formalisation mathématique de l’économie (utilisation d’indicateurs mathématiques tels que PIB le taux de croissance, calcul de l’optimum, calcul à la marge,…). Cette démonstration est capable de modéliser formellement le fonctionnement de la sphère économique, afin de démontrer la supériorité fonctionnelle du marché comme type d’organisation sociale. Cet objectif est basé sur la nécessité de prouver formellement l’existence de la main invisible d’Adam Smith qui a animé les premiers développements théoriques des marginalistes. La sphère économique de l’école néoclassique se réduit sur la sphère marchande c’est-à-dire une délimitation de la sphère économique par le marché. Cette représentation de la sphère économique par le marché implique d’exprimer les activités économiques sous leur forme monétaire, nécessitant une réduction des multiples dimensions des activités économiques en une représentation unidimensionnelle, homogène. Cette vision réductive met en exogène les variables sociales et écologiques d’où la critique de cette vision.
De son coté, Keynes (1936), contrairement à l’école néoclassique ne s’intéresse pas aux niveaux individuels (vision microéconomique) de satisfaction mais son attention se porte sur des indices globaux (vision macroéconomique) au niveau national, notamment le chômage, l’inflation et la croissance économique. Cette reformulation de la théorie économique en termes macroéconomiques nécessite la pleine utilisation des capacités de production à commencer par le plein emploi. R. Harrod (1939) s’inspire de Keynes de la théorie de la croissance économique équilibré. La révolution keynésienne tient peu compte des problématiques environnementales, voire ignore complètement car pendant la crise et après la deuxième guerre mondiale, la priorité est donnée à la reconstruction, à l’emploi et à la croissance. La question environnementale sort de l’équation Keynésienne. Par conséquent, dans les années 1970, les crises pétrolières, entre autres, ont provoqué simultanément une inflation élevée et un fort taux de chômage, deux phénomènes supposés être mutuellement exclusifs dans la vision Keynésienne. Elles sont liées à un excès de demande qui mène à produire et à croître au-dessus des moyens techniques ou disponibles pour que cette croissance soit soutenable. Ces éléments ont progressivement érodé la vision keynésienne. D’où l’avènement des désastres environnementaux qui ont le rôle des ressources naturelles et le questionnement sur les bienfaits de la croissance économique au centre du débat.
Mettre la préoccupation économique au premier plan présente des nombreux critiques notamment sur la question environnementale.

critiques sur la croissance et l’avènement du développement durable.

Le terme développement durable est née des travaux et des recommandations de la Commission Brundtland en 1987, sous l’égide de l’ONU. L’origine de ce modèle de développement était les critiques de la croissance économique liées à la préservation de l’environnement ou plus précisément à la rareté des ressources naturelles. Dans cette section, les critiques et les conséquences écologiques de la croissance vont être présenté.

Les critiques de la croissance liés à l’écologie.

Après une longue période de prospérité après la deuxième guerre mondiale. Dans les années 1970, il y a l’apparition des critiques sur la croissance notamment liées à l’écologie. Dans ce point de vue de critique, Eugène et Howard Odum (1953) , a montré la dépendance de la société envers les ressources qui sont limités. Selon ces auteurs, l’épuisement des définitif des sources d’énergie fossiles, qui seules ont permis la croissance exponentielle de la civilisation humaine et qui rendra un déclin inéluctable. Selon eux, tous les systèmes tendent à évoluer par pulsations composées de quatre phases dont la première, une phase de croissance exponentielle très consommatrice de ressources y compris fossiles. La deuxième phase est la courte phase d’apogée et de transition. La troisième phase est une phase de déclin ou de descente plus ou moins rapide. Enfin, la quatrième phase, une longue période de stabilité basse pendant laquelle les ressources se reconstituent. Mais l’épuisement définitif des ressources fossiles (pétrole) provoquerait un déclin global et durable de l’humanité entière.
Pour Pimentel D. (1973), la croissance économique ne conduit pas nécessairement à une augmentation des revenus. Dans les secteurs écologiquement sensibles, à commencer par le secteur agricole et celui des matières premières. Pour lui, l’augmentation de quantités produites conduit généralement à une diminution des prix, en raison du caractère oligopsonistique du marché (la demande est représentée par un petit nombre d’agents capables d’influencer les prix en leur faveur) lorsque tel est le cas, l’augmentation de la production c’est-à-dire la croissance économique dans ce secteur conduit, outre la diminution des revenus à l’élimination d’une partie des producteurs. Pour assurer la survie des producteurs restants, menacées par la baisse des revenus, les pouvoirs publics n’ont alors souvent pas d’autre choix que de recourir à des subventions, alors que les paysans sont incités à engager des activités agricoles qui s’avèrent destructrices envers l’environnement par la surexploitation des terres, expansion des lieux de production de manière à compenser la baisse de leurs revenus. D’où la mise en danger de la biodiversité. Face à l’appauvrissement des d’une partie des producteurs, ce sont les intermédiaires qui s’enrichissent. Selon lui, de ce fait la croissance économique conduit à une augmentation des inégalités.
De son côté, Barry Commoner (1971), présente une critique des relations que l’homme entretient avec la nature sur la base de la technologie dont se dote la société. Dans son optique de critique ; il distingue bien clairement les caractéristiques d’un système alimenté par le flux d’énergie solaire c’est-à-dire une possibilité de renouvellement et potentiel de croissance limité mais durable avec un système alimenté par l’énergie issue de stocks de combustible fossiles dont la possibilité d’épuisement des stocks, accumulation de la pollution et potentiel de croissance économique exponentielle dans une période de temps limitée. Selon lui aussi, la crise de l’environnement a été due par l’émergence après la deuxième Guerre mondiale, de la société technologique et sa réussite avec le développement de produits chimiques de synthèse et l’abondance des hydrocarbures.
Enfin, pour le biologiste des populations, Paul Elrich (1968), la croissance démographique est la racine du problème de l’environnement car elle conduit à l’exploitation des ressources naturelles au-delà des capacités de renouvellement des écosystèmes (surexploitation) et donc à tous les problèmes actuels.il considère que la surpopulation ne concerne pas seulement la planète entière mais se trouve aussi au sein de nations. Il est souvent considéré comme le Malthus du temps modernes.

Remise en question sur la mesure de croissance.

Concernant la croissance économique, les indicateurs monétaires comme les prix du marché et les agrégats macroéconomique a été souvent mise en question. William K. Kapp (1936), une économiste d’inspiration institutionnelle a proposé une critique réellement aboutie des limites de l’évaluation monétaire de l’activité économique, de ses répercussions écologiques et sociales. Il met en évidence qu’un système économique orienté par les seuls mécanismes du marché conduit les agents économiques à négliger dans leurs calculs économiques tous les effets entre les activités économiques et leur milieu naturel.

Conséquences écologiques de la croissance

La production économique engendre dans certains cas des perturbations dans les équilibres écologiques. La croissance économique porte des atteintes majeures à l’environnement. D’où ça représente actuellement des effets négatifs et conséquences possibles sur l’environnement. L’un des plus graves problèmes est celui du réchauffement climatique de la planète à cause des émissions de gaz à effet de serre notamment le dioxyde de carbone produit en particulier par les transports, l’agriculture, et les services ainsi que l’industrie manufacturière. En plus, un des aspects de ces atteintes à l’environnement est l’augmentation de la pollution de l’air notamment en zones urbaines et la dégradation de la qualité de l’eau à cause de la pollution chimique et bactériologique. Selon Joseph Fourier (1827), la terre fait figure de machine thermique. Ainsi, l’établissement et le progrès des sciences humaines, l’action des forces naturelles peuvent changer notablement et dans de vastes contrées l’état de la surface du sol, la distribution des eaux, et les grands mouvements de l’air.
La surexploitation des ressources naturelles constitue une autre source d’inquiétude pour l’avenir tel que l’épuisement des gisements énergétiques et des réserves de minerai, ressources non renouvelables, mais aussi des prélèvements excessifs sur les ressources renouvelables comme les ressources halieutiques des océans, la déforestation. Ces atteintes à la biodiversité se traduisent par la disparition de milliers d’espèces animales ou végétales chaque année et représente une menace pour l’avenir des écosystèmes. Il est à remarquer que les premiers ingénieurs économistes sont particulièrement conscients de cette finitude et de l’épuisement inéluctable des ressources énergétiques déposées
Enfin, l’accroissement de la population conduit à la surpopulation, et ses conséquences sur la nature sont dramatiques. A part ces conséquences cités précédemment, la surpopulation montre un profond mépris à l’égard des autres espèces vivantes animales et végétales car la nature ne nourrit pas uniquement l’homme mais d’autres espèces et que l’homme n’est qu’un élément de la nature. La surpopulation présente donc un grand danger pour la nature et aussi pour les générations futures.

la protection de l’environnement dans le cadre du développement durable.

La période qui s’échelonne du milieu des années 1980 jusqu’aux années 1992, se caractérise par l’émergence et la reconnaissance institutionnelle de pollutions qualifiés de globales, parmi lesquelles on peut compter la détérioration de la couche d’ozone, l’accumulation et l’ampleur des divers sinistres dont certains relèvent des risques technologique majeurs alors que d’autres relèvent de catastrophes écologique et les risques d’épuisements des ressources naturelles comme les menaces d’extinction de diverses espèces et envers la biodiversité.
L’ensemble de ces éléments relayé par les médias a touché le grand public. Il est dorénavant questions de problèmes globaux d’environnement pour lesquels de nouvelles formes de gouvernance doivent être élaboré (Froger, 2001). Cette prise de conscience a culminé avec la conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement à Rio de Janéiro en 1992 qui a fait écho du rapport du Brundtland publié en 1987.
La première section va avancer les origines historiques du développement durable. Ces origines historiques vont situer l’émergence du concept du développement durable suivit de la définition et ses objectifs. En second lieu, la distinction des différentes approches de la durabilité est illustrée dont la durabilité faible (approche néoclassique) et l’approche forte de la durabilité (approche conservationniste et économie écologique institutionnelle et pour terminer la «deep ecology»

Origines historiques du développement durable

L’émergence du concept de développement durable

Une forte croissance économique, accompagnée d’une importante explosion démographique marquait les années 60. Les questions d’environnement sont reléguées au second plan. Ce sont l’industrialisation, les effets positifs de la croissance et du progrès tant technique que scientifique qui sont mis au premier plan. C’est au début des années 70 que des changements vont s’opérer tant dans la prise de conscience que dans les débats relatif aux questions de l’environnement (J.Y Martin, 2002). D’où la montée en puissance des préoccupations environnementales liées au changement climatique, la détérioration de la couche d’ozone, l’apparition de catastrophes écologiques, la destruction massive des forêts tropicales. Le club de Rome dénonça en 1970, (Halte à la croissance) le danger que représente une croissance économique et démographique exponentielle du point de vue de l’épuisement des ressources, de la pollution et de la surexploitation des systèmes naturelles.
La conférence de STOCKHOLM en juin 1972 qui faisait écho au rapport de Meadows soulignant que l’avenir de la planète et de l’espèce humaine est menacé par le maintien du rythme de la croissance économique et démographique. Selon Maurice strong (1972), le réexamen des liens entre environnement et développement permet d’introduire un modèle de développement économique compatible avec l’équité sociale et la prudence écologique qui serait basé sur la satisfaction des besoins plutôt que sur une augmentation incontrôlé de l’offre. Cette conférence de Stockholm sur l’environnement humain s’ouvre donc modestement questions du développement (sommet, 2002). D’où la notion de d’écodéveloppement.
Le rapport de BRUNDTLAND en 1987 ne fait que réaffirmés quelques idées lors de cette conférence de Stockholm. La publication du rapport « notre avenir à tous » de la commission Mondiale sur l’environnement et le Développement consacre le terme de « Soustainable Developement », proposé par l’UICN en 1980 dans son rapport de sur la stratégie Mondiale de la conservation et successivement traduit en Français par « développement soutenable » puis « développement durable »
Quelques dates et conférences se rapportant au développement durable 1972: Première conférence internationale sur l’environnement humain à Stockholm (sous l’égide des nations unies). On a certes constaté que la croissance zéro est impossible à appliquer dans les pays en voie de développement, d’où la déclaration suivante de cette conférence « Rien ne justifiait un conflit entre les nations développées et l’environnement que l’appui donné à une action en faveur de l’environnement, ne devait pas servir de prétexte pour fournir le développement ».
La conclusion tirée était de proposer un modèle de développement économique compatible avec l’équité sociale et la prudence écologique. Ce modèle a été nommé le modèle  » écodéveloppement »
1983: Mise en place par les nations unies d’une Commission Mondiale pour L’environnement et le Développement (CMED) présidé par le premier ministre Norvégien Brundtland.
1987: Le rapport de Brundtland intitulé « notre avenir à tous ». Dans ce rapport, on a désigné la pauvreté croissante au sud et la croissance économique soutenue du nord comme principales causes de la dégradation de l’environnement à l’échelle planétaire. Dans ce rapport, le terme « sustainable development » ou développement soutenable ou encore développement durable comme un développement répondant aux besoins actuels (du présent) sans pour autant compromettre la capacité des générations futures de répondre à leurs propres besoins.
1992: La conférence de Rio. Dans cette conférence, le développement durable correspond à la modification des modes de production. Il correspond aussi à l’évolution des pratiques de consommation et surtout à l’adoption du citoyen ainsi que de l’industriel, un comportement quotidien permettant de préserver la qualité et la diversité du cadre de vie, des ressources et de l’environnement. Le modèle de développement des sociétés occidentales n’est plus considéré comme unique et obligatoire modèle de développement (du moins en théorie). Il a été ainsi tiré la conclusion suivante: « à une diversité de situations et de cultures, doit correspondre la diversité des formes de développement. »

Définition et mesure du développement durable

C’est au rapport de BRUNDTLAND qu’on attribue généralement l’origine du terme. Le développement durable a été défini par Gro Harlem Brundtland (1987) dans sa publication comme « un développement qui réponds aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.» (Brundtland, 1988)
Beaucoup d’indicateurs sont fréquemment employés pour mesurer les progrès en matière de développement durable. Pour la communauté internationale plus précisément les Nations Unies a défini huit (08) Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) qui sont à réaliser à l’horizon 2015. Ces objectifs sont les suivants :
Réduire l’extrême pauvreté d’par la réduction de moitié la proportion de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par jour. Et aussi, d’assurer le plein emploi et la possibilité pour chacun, y compris les femmes et les jeunes, de trouver un travail décent et productif. Enfin, de réduire la moitié de la proportion de la population qui souffre de la faim.
Assurer l’éducation primaire pour tous c’est-à-dire donner à tous les enfants partout dans le monde, les moyens d’achever un cycle complet d’études primaires
Promouvoir l’égalité de des sexes et l’autonomisation des femmes par l’élimination des disparités entre les sexes dans les enseignements primaires et secondaire et à tous les niveaux d’enseignement.
Réduire la mortalité infantile, c’est-à-dire réduire la mortalité des enfants moins de 5ans
Améliorer la santé maternelle par la réduction de trois quarts entre 1990 et 2015, le taux de mortalité maternelle et de rendre l’accès à la médecine procréative universel
Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d’autres maladies par la maitrise de ces maladies dont l’assurance à tous ce qui ont besoin l’accès aux traitements contre le VIH/SIDA et d’autres maladies.
Préserver l’environnement par la réduction de perte de la biodiversité, réduction du pourcentage de la population qui n’a pas accès à un approvisionnement en eau potable ni à des services d’assainissement de base et aussi par l’amélioration de conditions de vie.

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Table des matières

NTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : Economie écologique et la nécessité de concilier croissance économique et la protection de l’environnement
Chapitre 1 : croissance économique : une relation conflictuelle avec l’écologie
Section 1 : croissance : concept insurpassable
Section 2 : critique sur la croissance et l’avènement du développement durable
Chapitre 2 : la protection de l’environnement dans le cadre du développement durable
Section 1 : Origines historiques du développement durable
Section 2 : les différentes approches de la soutenabilité
PARTIE II : le cas Malgache : la perspective d’un développement fondé sur une valorisation durable des ressources naturelles
Chapitre 1 : cas de Madagascar : croissance, développement et écologie
Section 1 : Situation économique de Madagascar
Section 2 : Ressources naturelle abondants : une forte potentialité de développement
Chapitre 2 : contribution au développement du secteur Minier à Madagascar
Section 1 : le cas su projet Ambatovy : un appui important pour le développement économique de Madagascar
Section 2 : l’importance de la protection de l’environnement pour le projet d’Ambatovy
CONCLUSION GENERALE

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