Critères d’inclusion et d’exclusion de la population de l’étude

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

Consommation mondiale en poisson

Les poissons sont des aliments dotés d’une grande valeur nutritive. Ils sont sources de protéines, de lipides (en particulier d’acide gras oméga-3) et de micronutriments [12-13] essentiels à l’entretien de la santé humaine [2,14] (Tableau I).
La consommation de poissons par personne connaît une forte disparité dans le monde. Cette consommation est plus faible dans les pays en voie de développement. L’Afrique n’affiche qu’une consommation de 9,1 kg par habitant comparée à une consommation asiatique, américaine et européenne qui tournent autour de 20 kg par habitant par an [2, 15].

Historique de la pisciculture et de la carpiculture à Madagascar

Depuis longtemps, les Malgaches ont su l’importance des poissons en tant que mets dans leur alimentation. Avant les années 1800, c’est la pêche qui leur a permis l’accès aux espèces piscicoles autochtones des plans d’eau des hautes terres et des côtes [19-20].
La pisciculture a commencé à Madagascar depuis que les cyprins dorés, introduits par Laborde en 1861, se sont acclimatés naturellement dans les rizières des hautes terres. En revanche, le vrai lancement de la pisciculture a eu lieu pendant la phase coloniale, marquée par l’introduction de nouvelles espèces plus adaptées en élevage, telles la carpe commune et le tilapia [19, 21]. L’introduction de la carpe commune, de souche miroir, à Madagascar, a été faite par Dr LEGENDRE en 1914 [19]. Une nouvelle réintroduction de carpe commune de variété miroir appelée « carpe royale » a été réalisée en 1959 par la FAO en vue d’une vulgarisation de la pisciculture à Madagascar [22-23].
Cependant, des signes de consanguinité ont été suspectés petit à petit dans les élevages malgaches car les carpes miroirs précédemment introduits venaient toutes de la France. Pour remédier à ce problème potentiel, des nouvelles réintroductions de carpe ont été réalisées par la FAO en 1979 [24] et en 1992 [25]. Mais cette fois à partir de souches hongroises.

La production piscicole

Madagascar dispose en moyenne de 1 650 km2 de plans d’eau naturels, favorables à la pisciculture en cage ou en enclos et de 1875 km² de rizière irriguée dont 340 km² propices à la rizipisciculture [26].
Sur le plan continental, Madagascar est le septième des pays les plus producteurs d’Afrique en termes d’aquaculture. Il a représenté 0,53% de la production aquacole africaine en 2010, soit 6 886 tonnes.
La pisciculture malgache est essentiellement dominée par la carpiculture et la tilapiaculture [26]. La production piscicole, provenant de la pisciculture, est encore faible et n’arrive pas à satisfaire la demande en poisson toujours croissante, même ajoutée à celle obtenue de la pêche [27]. Rien que pour la capitale, l’estimation de la consommation a été de 2 000 tonnes / an [21].
En revanche, depuis l’année 2000, son évolution en termes de tonnage a été plutôt positive (Figure 6) [4], grâce à l’action de l’Etat et de diverses organisations non gouvernementales (ONG) qui appuient le développement de la pisciculture à Madagascar comme l’Association Pisciculture et Développement Rural en Afrique (APDRA) pour la carpe et le Japan International Cooperation Agency (JICA) pour le tilapia [28].

Les types d’écaillure chez la carpe

La disposition de l’écaillure chez la carpe commune présente une large variation. A l’origine, c’est à dire à l’état sauvage, les carpes communes sont recouvertes d’écailles. Des mutations dans les gènes d’écaillure sont apparues et ont été sélectionnées par les pisciculteurs, provoquant des variations du mode d’écaillure [29]. Ces variations d’écaillures sont contrôlées par deux gènes autosomaux bialléliques situées sur deux loci différents tels que « Scaly » (S) ou écailles, responsable de l’écaillure chez les carpes et « Nude » (N) ou nue, responsable de la modification du mode d’écaillure. L’interaction de ces deux gènes suit la loi de la génétique Mendélienne à déterminisme simple. Ainsi, quatre types de carpe commune, qui diffèrent génotypiquement, ont été obtenus (Figure 7) [7].

Reproduction chez la carpe commune

Chez la carpe commune, le mécanisme de la reproduction est en général sous contrôle de deux facteurs [25, 37-38]:
– facteurs externes : température de l’eau, alimentation, environnement sain.
– facteurs internes : individus, vitesse de croissance, hormones hypothalamique et hypophysaire, état de santé.
L’âge et le poids à la 1ère maturité dépendent de la température de l’eau, de l’alimentation et de la vitesse de croissance de l’individu. Elevé à 15°C, dans une bonne condition d’élevage, la femelle des carpes atteint sa première maturité au 15ème mois d’élevage. Les mâles atteignent leurs maturités plus tôt que les femelles [37].

La gamétogenèse (ovogenèse et spermatogenèse)

L’ovogenèse chez la carpe est fortement dépendante de la température ainsi que diverses neurohormones, qui sont aussi dépendantes du précédent facteur. Les besoins thermiques sont exprimés en degrés jours. Il faut 1000 degrés jours pour un cycle complet, soit une durée de 50 jours pour une température de 20°C [37]. Quant aux hormones, il en existe principalement deux [37, 39]:
 La gonadolibérine ou gonadotrophin releasing hormone (GnRH), va stimuler la sécrétion hypophysaire d’hormones gonadotropes (GTH), qui à leur tour vont stimuler les gonades dans les différentes phases de l’ovogenèse.
 La dopamine ou gonadotropin release – inhibitory factor (GRIF), qui est un antagoniste de la GnRH, a pour action d’inhiber la sécrétion hormonale de l’hypophyse.
L’ovogenèse comporte deux grandes phases composées de différents stades (Annexe 5):
– Phase de développement jusqu’au stade de l’oeuf dormant [37-39].
Cette première phase est influencée par la température (>17°C); par la disponibilité en nourriture (richesse en protéine) ; par l’hormone GTH1 (responsable de la gamétogenèse et la vitellogenèse) et par l’environnement (richesse en oxygène, tranquillité etc).
Stade I : multiplication ovogoniale et leur transformation en ovocyte après la première division méiotique.
Stade II : prévitellogenèse.
Stade III : augmentation en taille de l’ovocyte (1000μ) et la vitellogenèse. A la fin de la vitellogenèse, l’ovule ou l’ovocyte va se trouver « en état de dormance ». Maintenue à une température 16°C, il peut perdurer pendant 9 mois. Dans le cas contraire, en absence de condition favorable, les ovules dormants se dégénèrent et se résorbent dans l’ovaire.

Population cible et population d’étude

La population ciblée par l’étude a été les types de carpe commune existants à Madagascar.
La population d’étude a été constituée par des types de carpe commune issus d’un croisement artificiel après recrutement des géniteurs.

Critères d’inclusion et d’exclusion de la population de l’étude

Pour être inclus dans l’étude, les types de carpe devaient être :
– issus de la reproduction artificielle avec des parents femelles miroirs et mâles cuirs car c’est le seul croisement permettant d’avoir en même temps le phénotype cuir et l’autre type (phénotype miroir) qui lui est identique sur le fonds génétique, mais qui lui est différent sur la présence de l’allèle N.
– de même âge.
– élevés dans un même milieu d’élevage et dans des conditions d’élevage similaires.
Les types de carpes qui ont été élevés dans des environnements différents ont été exclus de l’étude.

Durée de l’expérimentation

La reproduction artificielle et l’élevage des carpes en milieu paysan ont été réalisés le 18 octobre 2012 jusqu’en juillet 2013. Cependant, l’élevage des poissons utiles pour le comptage des arêtes a duré plus longtemps afin d’attendre le développement des carpes ainsi que le développement complets de ses arêtes intermusculaires pour faciliter leur identification.
Le comptage des arêtes s’est déroulé du 15 au 20 septembre 2014.

Les souches utilisées

Trois types de carpe, les plus répandus à Madagascar ont été utilisées dans cette étude. Il s’agit des carpes de type cuirs, de type miroirs ainsi que des écaillées.

Reproduction artificielle

La reproduction artificielle a été effectuée dans le Centre Régional de Formation Professionnelle Agricole (CRFPA) d’Antanentimboahangy Analavory le 18 au 25 octobre 2012.
Elle a été effectuée afin d’obtenir les larves qui constituaient par la suite la population d’étude. Pour y parvenir, elle s’est déroulée en deux étapes :
– La préparation des géniteurs et l’induction de la reproduction chez les géniteurs femelles (Tableau II).
– La fécondation artificielle et l’incubation (Tableau III).

Préparation des étangs

La préparation des étangs a consisté à :
– la désinfection des étangs afin d’éliminer les parasites et les prédateurs aquatiques telle que la mise en à sec de l’étang durant quelques jours et l’utilisation de la chaux vive en guise de traitement chimique.
– la fertilisation de l’étang à l’aide de fumier de boeuf.
– l’installation des filtres moustiquaires sur les canaux de sortie et d’entrée d’eau pour empêcher respectivement l’infiltration d’autres espèces perturbant l’expérimentation comme le Tilapia et aussi pour éviter la fuite des larves.

Description des lots et des étangs d’alevinage

Le premier lot de larves contenu dans la cage 1 a été divisé en deux lots de larves codés chacun Lanto1 (L1) et Lanto 2 (L2). Ensuite, ces deux lots ont été élevés dans deux étangs d’alevinage préalablement fertilisés, mesurant respectivement 0,25 are, situés à Analavory chez une piscicultrice appelée Madame Lanto.
Le deuxième lot contenu dans la cage 2 a été directement mis dans un étang de 1 are chez un autre pisciculteur appelé Paul. Ce lot a été codé par la suite lot d’alevinage en étang Paul (P).

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. Contexte mondial et continental
I.1. Place de l’aquaculture
I.2. Production piscicole mondiale
I.3. Consommation mondiale en poisson
I.4. La carpiculture dans le monde
I.4.1. Historique
I.4.2. Production
II. Contexte national
II.1. Historique de la pisciculture et de la carpiculture à Madagascar
II.2. La production piscicole
III. Généralités sur la carpe commune (Cyprinus carpio L.) et la carpiculture
III.1. Systématique de la carpe commune
III.2. Génétique de l’écaillure
III.2.1. Les types d’écaillure chez la carpe
III.2.2. Particularité du gène N
III.3. Les nageoires chez la carpe
III.4. Les arêtes intermusculaires chez la carpe
III.5. Reproduction chez la carpe commune
III.5.1. La gamétogenèse (ovogenèse et spermatogenèse)
III.5.2. Types de reproduction
III.5.3. La fécondation
III.5.4. L’incubation
III.5.5. La résorption vitelline
III.6. Production de la carpe
III.6.1. L’alevinage
III.6.2. Le grossissement
III.6.3. Les facteurs internes influençant la production de la carpe
III.6.4. Les facteurs externes influençant la production de la carpe
III.6.5. Les étapes de la production de la carpe
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
I. METHODES
I.1. Site d’étude
I.1.1. Situation administrative de la région d’Itasy
I.1.2. Justification du choix du site
I.2. Type d’étude
I.3. Population cible et population d’étude
I.4. Critères d’inclusion et d’exclusion de la population de l’étude
I.5. Echantillonnage
I.5.1. Taille de l’échantillon
I.5.2. Le choix des individus
I.6. L’expérimentation
I.6.1. Principe général de l’expérimentation
I.6.2. Durée de l’expérimentation
I.6.3. Les souches utilisées
I.6.4. Reproduction artificielle
I.6.5. Elevage des carpes
I.6.6. Comptage des arêtes intermusculaires
I.7. Traitement et Analyse des données
I.7.1. Les variables d’étude
I.7.2. Nettoyage et représentation des données
I.7.3. Tests statistiques
II. RESULTATS
II.1. Description des lots d’élevage de carpes
II.2. Les performances zootechniques
II.2.1. Performance en alevinage
i. Survie
ii. Croissance
II.2.2. Performance en grossissement
i. Survie
ii. Croissance
II.3. Les arêtes intermusculaires
TROISIEME PARTIE: DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *