CRISE ALIMENTAIRE ET CRISE POLITIQUE

L’ONN Seecaline de BOENY

             Puisque notre étude se focalise par le District de Mahajanga I, nous allons évoquer à l’aide d’un tableau les sites existants dans cette ville. Nous aimerons bien signaler que le District de Mahajanga I ne comporte qu’une seule commune. C’est la Commune Urbaine de Mahajanga ou CUM. Celle-ci est composée par de vingt-six fokontany. Le PNNC travail surtout à des fokontany où il y a plus de démunis. Sur ce il implanta ses sites dans des 21/26 fokontany de Mahajanga.  Au niveau des sites, le PNNC/Seecaline adopte l’approche par objectif. C’est une approche où les cibles sont reparties par rapport à leur âge. Les thèmes sont donc répartis en fonction des intérêts des cibles. Il y a vingt-six thèmes que le PNNC/Seecaline veut inculquer aux gens qui fréquentent ses sites. Et c’est au responsable du site un ACN ou un Relais de choisir les thèmes qui conviennent aux intéressés qui viennent au site. Le PNNC/Seecaline traite des thèmes spécifiques conformément à l’âge de ses cibles. Il a adopté une approche par objectif. Les cibles sont variées :
 des mères de nouveaux nés jusqu’à cinq ans ou 59 mois. Ici, c’est surtout les enfants qui sont les principales cibles.
 Ensuite, les jeunes filles non scolarisées âgés de 13 à 20ans.
 Enfin, les femmes enceintes et les mères allaitantes.
Voici les thèmes qu’ils évoquent lors d’une réunion en site.
1-Malnutrition de l’enfant
2-L’allaitement exclusif
3-L’allaitement en général
4-La nutrition d’une mère allaitante
5-La nutrition de l’enfant à partir de 6 mois
6-La nutrition de l’enfant malade
7-La vaccination d’un enfant dans sa 1ère année
8-Le poids convenable à gagner par un enfant en un mois
9-La prise en charge d’un enfant malade (prévention et guérison à la maison)
10-L’hygiène
11-La prise de la vitamine A à la mère accouchée moins de deux mois
12-Développement physique et mental de l’enfant
13-Déparasitage
14-Consultation prénatale régulière
15-Donner de fer aux jeunes filles
16-Prendre de l’aliment riche en fer
17 Le planning familial
18-L’apaisement du travail de femme enceinte
19-L’alimentation (la nutrition) d’une femme enceinte
20-Les mauvais signes de la grossesse
21-Sensibilisation d’accoucher à l’hôpital
22-La nécessité d’avoir un nouveau né plus de 2,5 kg et l’avantage obtenu par un enfant de poids normal
23-Santé reproduction féminine
24-Le vaccin antitétanique
25-Lutte contre l’IST et le VIH/SIDA
26-Reconnaissance de l’enfant et son obtention d’acte de naissance.
L’ONN Seecaline est un projet qui aide les gens dans les bas quartiers. Parfois il donne de coup de pousse à eux. Du coup, il a un chantier permanant dans le fokontany de Tsararano Ambany. Ce projet a aussi des travaux en urgence s’il le fallait à ce fokontany d’ailleurs. Certaines personne ont perçu et ont bénéficié les travaux effectué par l’ONN Seecaline dans le fokontany de Tsararano Ambany. Les uns ignorent l’existence de ce projet dans leur fokontany. Le tableau ci-après montre le nombre de ceux qui ont compris ou n’a pas compris l’existence du projet. Le premier est marqué par OUI et le second par NON. La crise Alimentaire touche surtout la population vulnérable ; c’est-à-dire la population les plus dévasté. La pauvreté urbaine s’amplifie de plus en plus à Mahajanga dans tous les fokontany surtout ceux qui sont qualifiés pauvres. Les parents, les jeunes à l’âge de travailler, n’ont pas de ressource stable ; certains sont chômeurs, suite à la fermeture des usines depuis la SOTEMA, la FITM,… L’éclatement de tissu familiale est très fréquent. Les mères s’occupent seul leurs enfants. Malgré l’éducation nutritionnelle de l’ONN Seecaline, celui-ci ne pourrait pas inverser la tendance lourde de ces problèmes. La condition de vie est très précaire et presque invivable pour une famille de taille nombreuse, ce qui fait que les enfants vivent et grandissent dans un milieu pauvre et sans avenir du moins au court terme. Ils comptent souvent de recevoir des dons alimentaires gratuites, comme les dotations occasionnelles des Sœurs, politiciens ou association ou organisme d’Etat. Dans les fokontany déflaté, les gens sont truffés d’esprit d’assassinat.

Le groupe œcuménique ou le FFKM41

                  A Madagascar le groupe œcuménique est constitué par les quatre principales églises : Catholique, Anglicane, Calviniste FJKM) et Luthérienne. Elle était créée en Novembre 1976, mais elle n’est reconnue officiellement qu’en 1985. Elle a une autorité morale. De plus, elle faisait un contre poids du pouvoir politique. Comme nombre de pays africains, Madagascar a vécu entre 1991 et 1993 une transition démocratique, c’est-à-dire le passage d’un système politique caractérisé par l’autoritarisme, l’incompétence et l’appauvrissement général, à un système et des pratiques censés respecter le suffrage universel. Le FFKM s’interroge sur l’impact des politiques suivies jusqu’alors. L’engagement politique du FFKM prit de l’ampleur à partir de son premier congrès tenu en 1982. En 1991, il soutenait l’Opposition, à compté du 12 Juin 1991. De ce fait, elle dénonce l’intervention militaire que l’Etat utilise, la corruption qui gangrène la vie politique, économique et sociale de l’Etat Malgache. C’était une alliée idéale pour l’opposition. Ensemble, ils vont chercher un slogan extrait de la Bible, «ento miakatra ity firenena ity » ou « fais monter ce peuple » 42 en vue de mobiliser le peuple malgache. Ils ont pour mission de sauver Madagascar et les Malgaches dans la griffe du régime révolutionnaire. En se référant toujours à la Bible, ils ont comme objectif primordial de faire tomber le mur de Jéricho symbolisant le régime Révolutionnaire.

L’événement de 2002

               La crise politique 2002 a débuté par l’élection Présidentielle du 16 Décembre 2001. Le problème concernait le résultat de ladite élection. D’un côté le clan de Didier RATSIRAKA, croyant avoir été trompé réclamait un second tour de l’élection ; de l’autre côté, celui de RAVALOMANANA Marc qui proclame qu’il a gagné l’élection dès le premier tour ne voulait pas entendre parler d’un second. Depuis, la situation à Madagascar devient ambigu. Certains suivaient Didier Ratsiraka et d’autres appuyaient Marc Ravalomana. Une guerre civile a faillit éclater. Cela donna naissance à une grève de quatre mois environ. En vérité la crise politique 2002 a durée 30 semaines. Nous pouvons la subdiviser en six étapes. Tout d’abord, la première étape qui est commencé dès la première semaine de la grève à la sixième semaine. C’est-à-dire du 16 Décembre 2001 au 27 Janvier 2002. Cette première étape est appelée aussi « Bataille de chiffre » Les grévistes ont effectué une grande marche qu’ils ont appelé « Grande Marche de la vérité » qui partait du devant le monument de Ralaimongo pour se rendre au stade de Mahamasina et d’y célébrer un culte pour la Nation et surtout adjurer la HCC de dire la vérité sur l’élection Présidentielle du 16 Décembre 2001 dernier. Ce culte est dirigé par les quatre églises regroupées dans le FFKM. La seconde étape se situe de la sixième semaine à la dixième semaine qui marque les semaines de 28 janvier 2002 à 24 février 2002 que nous baptisons « Franchir le Rubicon ». Le 22 février 2002, c’était l’investiture légitime de Marc Ravalomanana. Ceci a été assisté par environ cent mille (100.000) spectateurs. La troisième étape va de la onzième à la quinzième semaine, du 25 février au 31 mars 2002 qui est intitulé : « le Pouvoir Parallèle ». Une multitude mouvements politiques s’est déroulée durant cette tranche de révolution comme l’installation de ministres à leur ministère respectives par le Premier ministre Jacques Sylla. Il y a aussi l’installation de nouveaux ministères. La démission de ministre de défense de l’ancien gouvernement Ranjeva Marcel qui est remplacé par Mamizara Jules.46 La cinquième étape, sera appelée la «Déchirure». C’était à la 21è semaine, qui a débuté le 7 Mai et se termina le 9 Juin 2002. Durant cette période, il y avait beaucoup de dégâts. On voulait couper les liens ou les routes qui relient Antananarivo avec les autres provinces. En effet, ils ont coupé les ponts littéralement en dynamités certains ponts sur les routes nationales notamment la RN4 Betsiboka (Betsimipoaka), RN2, RN7 Fatihita, … La quatrième étape va du 1er Avril au 6 Mai 2002. Elle nous montre la bataille « Entre Légitime et Légal ». C’était à la seizième semaine jusqu’à la vingtième semaine. Durant cette période, beaucoup d’évènements se sont passés et bouleversent l’Etat Malgache. Si nous ne citons que l’envoi des employés des zones franches en chômage technique le 19 Avril et la démission de BOTO Victor, le Président de l’HCC de l’époque. De plus, beaucoup de barrages sont instaurés entre la Capitale et les provinces aux alentours, notamment Mahajanga, Fianarantsoa et Toamasina. Enfin, la sixième et la toute dernière étape que nous appellerons « Vers l’Apaisement », nous décrit la situation de la 26è semaine, c’était la semaine du 10 Juin et qui s’achève à la 30è semaine, le 08 Juillet 2002. Après le départ du Didier RATSIRAKA le 13 Juin, qui s’est envolé pour Paris au bord de l’Airbus 319 avec quelques personnalités de son entourage, le démantèlement des barrages. Ravalomanana accapare quasiment toute l’Île. Alors, la grève touchait à sa fin. Un communiqué de Cardinal Armand RAZAFINDRATANDRA47 aux conférences épiscopales d’Europe, d’Amérique du Nord et au SCEAM du 06 Mars 2002, va nous servir en de résumé de la situation politique de 2002.

La crise de 1971

                 Malgré le « Politikan’ny kibo » du Président Philibert TSIRANANA, le premier Président de la République Malagasy, qui voulait dire qu’il se concentrait surtout à l’alimentation des Malagasy, les gens du Sud de Madagascar souffrait de la malnutrition, disons même de sousalimentation. La population criait famine mais l’Etat ne l’entendait pas. Elle se sentait vulnérable, délaissée par les responsables du gouvernement. MONJA Jaona et consorts du parti MONIMA Ka miviombio, voulaient faire entendre cette voix des paysans du Sud et se révoltaient la nuit du 1er Avril 1971. Les manifestations les plus connues furent celles de Bezaha, Belamoty et Benenitra grâce aux écrits de quelques natifs du coin. En fait le mouvement a gagné tout le sud de l’île qui souffrait de pénurie de produits de première nécessité et de la sécheresse. Ils n’avaient que leurs troupeaux de bœufs comme ressource financière et les taxes imposées étaient trop élevées. L’affaire du 1er Avril 1971 est une révolte des gens pauvres qui se sentaient abusés par l’Etat. Ils voulaient réclamer leur droit. C’était aussi une guerre de classe sociale entre les paysans pauvres et les classes aisées, les administrateurs civils et militaires et les autorités de la commune. Le mouvement de 1er Avril 1971 était voué à l’échec. Cependant, le chef de l’Etat Malgache à l’époque, Philibert TSIRANANA et les membres de son gouvernement ont su tenir compte de l’avertissement. Ils ont pris conscience que la cause de cette Révolte était pauvreté du peuple qui n’a plus de quoi vivre. Il était dans une situation critique, et la solution qu’il croit adéquate est de s’emparer le pouvoir à ses détenteurs. Les gouvernants cherchent alors, des moyens pour apaiser les charges du peuple. Ils essaient d’en trouver une dans un laps de temps le plus court. En effet, le 5 Juin, ils ont augmenté le SMIG à 10%. Ils ont diminué l’impôt sur le minimum fiscal de 3 225Ar à 2500 Ar, le bœuf 180Ar à 80 Ar50.

Grève 2002

                    Lors du mouvement national en 2002, les activités des machines administratives sont en panne. En plus de cela, des bon nombre de ponts qui relient la Capitale aux cinq autres Provinces de Madagascar étaient dynamités, notamment, le pont de Betsiboka, Marovola, pont de la RN25 Pk8557, … plus de six ponts ont été dynamités durant cette grèves 2002. C’était un phénomène durant la crise 2002. Cette situation provoque alors, une crise des denrées alimentaire à Antananarivo et partout dans la Grande île. Les PPN coutent les yeux de la tête pour la première –le sel coûte 500Ar à 1000Ar-, de même pour les côtiers concernant les produits venant de Tananarive. Il y avait un flambé de prix de légumes, si nous prendrons le cas de Mahajanga, nous y trouvons une hausse de prix de 50% ou même plus –pomme de terre de 1000Ar devient 8000Ar-. Chaque Région était quasiment isolée par les barrages existant dans les routes nationales. Le prix de Transport était doublé, voir triplé à cause du carburant et les transbordements tout au long du trajet jusqu’à la destination. Ceci est un blocus qui rendait la vie quotidienne des Malgaches de plus en plus dure à cause de raréfaction de produits arrivés. D’ailleurs, à la fin du mois de Mai, causé par le blocage de devise à l’intérieur de pays, et de blocage de signature à la Banque Centrale, il y avait de la rupture du carburant. L’Etat Malgache creuse de plus en plus sa tombe, en se fonçant dans le gouffre. En effet, l’Etat tombe dans un blocus économique. Des pénuries de nourritures apparaissent. De ce fait, 7500 enfants moins de cinq (5) ans et de 400 femmes environ sont mort.

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Table des matières

Remerciement
Liste des tableaux
Liste des figures
Liste des abréviations
INTRODUCTION GENERALE
Justification du choix
Problèmes et limites
Méthodologie
Plan
PREMIERE PARTIE Concept – Monographie – Historique
Chapitre I – DEFINITION DES CONCEPTS
La Malnutrition
La Nutrition
Alimentaire
Alimentation
Alimenter
Sous-alimentation
La politique
Education
Communautaire
Education communautaire
Changement social
Chapitre II – MONOGRAPHIE DE LA VILLE DE MAHAJANGA
Historique
Situation géographique et administrative
Relief et climat
Situation socio-économique de Mahajanga
Démographie
Coutumes et religions
Education
Santé
Ressource Economique
Localisation du fokontany
Spécificité du fokontany
Tsararano ambany
Tsararano Ambony
Tsararano Nosikely
Statut matrimonial
L’âge des enquêtés
Taille de famille
Ressource
Chapitre III – Historique de l’ONN Seecaline
L’étape I : Secaline I
L’étape II, Seecaline
Etape III : le PNNC Seecaline (2005- Fév.2010)
Les interventions
Accessibilité
Les activités
Les bénéficiaires
Conditions de recrutement
Eligibilité d’un groupe de main d’ouvre
Durée du travail et Rémunération des travailleurs
PARTIE II Les crises alimentaires et les crises politiques à Madagascar
Chapitre IV – Les problèmes de la malnutrition à Mahajanga
Objectif global
Objectifs spécifiques
Les activités consistent à
Mission de l’ONN
Les Objectifs spécifiques
Chapitre V : l’ONN Seecaline de BOENY
Travaux au site
CHAP VI – Les crises politiques
La crise de 1991
Le Quatre M
Le groupe œcuménique ou le FFKM
La grève 1991
L’événement de 2002
PARTIE III Les Relations entre crises politiques et crises alimentaires
CHAP VII : Analyse de données
La crise de 1971
La crise de 1991
Grève 2002
Chap. VIII. – Discussions et suggestions
Le VCT et l’HIMO
La ration d’entretien
La ration de croissance
La ration de travail
La biodiversité
L’Ananambo
Valoriser les femmes
Création d’emploi
Conférence Nationale
Pouvoir
Conclusion générale
Bibliographie et webographie
Annexes
RESUME

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