Comme dans de nombreux pays africains dépendants de l’aide internationale, la politique nationale de développement de Madagascar était guidée par un cadre stratégique de lutte contre la pauvreté. Elle était tournée vers le développement du secteur primaire tout en réduisant l’insuffisance alimentaire et le secteur privé en renforçant les infrastructures économiques. Or, cette économie malagasy demeure largement liée à l’agriculture, l’élevage, la pêche. En 2010, représentent environ 80% de l’ensemble des emplois créés, tant masculins que féminins. Cette proportion n’a pas fléchi depuis tant d’années. Même en milieu urbain, plus de 54% des emplois sont de ce secteur. La structure des emplois selon la branche d’activité est pratiquement la même dans toutes les régions de Madagascar, excepté celle d’Analamanga où les activités du secteur primaire sont relativement moins fréquentes (54% de l’ensemble des emplois) .
A côté de l’agriculture, l’élevage est aussi très pratiqué par les ménages malagasy. Près de 70% ont élevé au moins un type d’élevage, le plus fréquent est celui de volaille. On constate également une part importante de ménages qui s’impliquent dans l’élevage de zébus (environ 30%) et porcins (environ 20%). Certes, la taille du cheptel est généralement minime : 8 têtes par ménage, pour le cas de l’élevage bovin. Néanmoins, l’élevage constitue une source de revenus et une forme d’épargne importantes pour les ménages .
De plus, la pratique de l’élevage porcin concerne l’ensemble du territoire national, l’effectif du cheptel est estimé à 1 247 043 têtes. Les deux provinces d’Antananarivo et de Fianaratsoa regroupent 67% de l’effectif total dont 27% sont concentrés dans les régions Analamanga et Vakinakaratra, 18% dans les régions Amoron’i Mania et Haute Matsiatra.
PRESENTATION DU PROJET
Genèse du projet
La genèse du projet sera subdivisée en deux paragraphes dont la première va parler du choix de ce thème et la seconde permet de savoir l’historique du projet c’est-à-dire l’historique de l’élevage porcin à Madagascar.
Choix du projet
Madagascar devient le pays le plus pauvre du monde, l’économie malagasy diminuechaque année mais le taux de chômage augmente tous les jours. Face à cette situation, l’Etat encourage les jeunes d’oser entrer dans le domaine entrepreneurial et il met à l’accent sur sa politique sur le secteur privé et sa détermination à soulever le secteur primaire. De plus, Madagascar est aussi un pays dont l’économie repose essentiellement sur le développement de l’agriculture et de l’élevage.
Tout le contexte ci-dessus nous a poussés à décider de créer une unité d’élevage porcin dans le district de Fandriana. De plus, le marché de l’élevage porcin est encore libre dans ce district car les populations ont l’habitude de faire un élevage traditionnel.
Historique de l’élevage porcin
Le porc domestique appartient à la famille des suidés de l’ordre des suiformes. Il a pour nom latin Sus scrofa. Le porc, cochon ou pourceau, est élevé pour sa chair. Le porc domestique est adapté aux climats tempérés et semi-tropicaux. A partir de la renaissance, il s’installe dans des porcheries. Au milieu du XVIIIe siècle, on voit apparaître le souci d’améliorer les races et la production de la viande. En 1988, la population porcine mondiale est estimée à 826 millions de têtes (FAO, 1988).
A Madagascar, commençant avec des animaux rustiques, le cheptel porcin s’est constitué peu à peu à partir du 17ème siècle, sur la base des porcs européens et asiatiques. Des porcs de type chinois, introduits sur les hauts plateaux avec l’arrivée des migrants Malaysiens avant le 11ème siècle en passant par le porc Ibérique portugais au début du XVIème siècle, jusqu’aux anciennes races européennes telles que : Middle white, Berkshire, Craonnaise, Landrace, Large white. Ces dernières, réputées pour leur meilleure productivité, furent introduites par l’Administration coloniale française surtout pendant la première moitié du XXème siècle pour améliorer la prolificité et le rendement en viande du cheptel.
Maladies et évolution
La Peste Porcine Africaine (PPA) a récemment fait son apparition à Madagascar. Officiellement diagnostiquée fin 1998, la PPA a vraisemblablement été introduite à Madagascar en 1997 dans le sud du pays à partir de virus provenant du continent africain. La PPA s’est ensuite propagée dans la quasi-totalité du pays à l’exception de la région d’Antsiranana (Nord) et de Morondava (Ouest). La maladie a eu des conséquences économiques désastreuses et a entraîné la désorganisation de la filière porcine malgache. Actuellement, la maladie de teschen est presque inexistante. La crise de la production porcine liée à la rareté des intrants (sous produits agroindustriels, produits vétérinaires) en plus de la situation sanitaire mal maîtrisée ont suscité la diminution de l’effectif porcin en 1983.
Différentes races existantes d’élevage porcin
Les races locales
Ce sont celles qui prédominent dans les régions tropicales en voie de développement. La robe est en général noire ou grise, de bonne venue. Elles présentent en outre les caractéristiques des races non améliorées: tête allongée, petites oreilles portées horizontalement ou légèrement dressées, jambons relativement peu musclés, pelage variable parfois formé de soies longues et grossières ou au contraire peu abondantes. La maturité sexuelle est également précoce. Elles résistent bien à la chaleur et à l’insolation. Elles ont une bonne fécondité souvent à douze par portée et une tolérance très grande aux irrégularités alimentaires.
Les caractéristiques communes de la race locale sont les suivants :
➤ Races introduites depuis longtemps dans le pays, et qu’on retrouve dans presque toute l’île
➤ Certains grandissent plus vite que les autres, et on peut en obtenir des résultats satisfaisants
➤ D’autres, malgré un apport important d’aliments ont une croissance très lente
➤ En général, ces races résistent à la chaleur et au soleil et sont très rustiques, elles ne sont pas exigeantes pour l’alimentation, faciles à élever, aucun effet négatif même si on change souvent d’aliment, portée satisfaisante à la naissance, peu de décès de porcelets, malgré un logement précaire.
La race Large White
C’est une race de très grand format, caractérisée par un corps de grande longueur, des oreilles dressés, avec un dos et poitrine large, des yeux vifs, et un profil légèrement concave ; l’ensemble donne une remarquable impression de force et d’équilibre. On reconnait au Large white de grandes qualités d’adaptation. Les truies sont très fécondes et bonnes nourrices. Les performances de croissance ainsi que les carcasses sont excellentes, tout comme la qualité de la viande.
Les caractéristiques de la race large white peut se résumer comme suit :
● Corpulent : le verrat peut atteindre jusqu’à 400 Kg, la truie 300 Kg
● A croissance rapide avec beaucoup de viande
● Couleur blanche uniforme, la présence d’une tâche noire signifie qu’il y a eu croisement avec la race locale
● Museau raccourci et arrondi
● Oreilles réduites et redressées
● Dos horizontal et rectiligne
● 14 à 16 tétons
● Deux portées par an, et peut aller jusqu’à 6 portées avant la réforme
● Exige une alimentation adéquate pour être performante .
La race Land race
C’est une race originaire de Scandinavie qui se caractérise par des oreilles pendantes pointées vers l’avant mais devenue internationale car élevée dans de nombreux pays. Le corps long et lisse, aux épaules légères et aux jambons bien développés, est typique de la race. La race est très prolifique, très régulière dans la qualité des portées, précoce et d’excellente croissance. Cependant, la faculté d’adaptation du Land race n’est pas très bonne et c’est une race exigeante.
Voici les caractéristiques de Land race :
– Poids plus réduit que la Large White, mais croissance plus rapide
– Couleur uniforme blanche
– Museau plus rallongé
– Oreilles plus larges et rabattues
– Corps plus long que le Large White
– Plus de viande et moins de graisse
– Deux portées par an, 12 à 16 petits à chaque naissance.
Les races métisses
Pour les croisements, on utilisera les races locales rustiques et le choix se portera plutôt sur des souches qui paraîtront plus productives (croissance et fécondité.) Le croisement consiste à croiser des femelles rustiques avec des verrats de races améliorées.
Les races métisses ont les caractéristiques ci-dessous :
❖ Elles s’obtiennent par le croisement de la race locale (truie en général) avec la race pure (verrat en général). Exemple verrat Large White avec truie de race locale.
❖ Elles ont une taille plus réduite que celle de la race pure, généralement de couleur blanche
❖ Elles procèdent toujours à chaque génération du croisement entre mâle de race pure avec femelle » métisse « .A la 5ème génération, on considère que le produit est de race pure.
❖ Elles évitent la consanguinité par le croisement d’animaux issus des parents identiques.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I: IDENTIFICATION DE PROJET
CHAPITRE I: PRESENTATION DU PROJET
CHAPITRE II : ETUDE DE MARCHE ET ASPECT MARKETING
PARTIE II : CONDUITE DU PROJET
CHAPITRE I : TECHNIQUE ET CAPACITE DE PRODUCTION
CHAPITRE II : ETUDE ORGANISATIONNELLE
PARTIE III : ETUDE FINANCIERE DU PROJET
CHAPITRE I : LES INVESTISSEMENTS
CHAPITRE II : EVALUATION ET FAISABILITE DU PROJET
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES