Les opportunités
Depuis des décennies, Madagascar exporte annuellement vers l’occident des clous de girofle. Au niveau du marché se pose le problème de fluctuation des cours. Un marché étant ce qu’il est, ceci détermine les cours moyens suivant l’offre et la demande. C’est ainsi qu’entre 2004 et 2005, le prix moyen du kilo varie de 7450 Ariary en 2004 à 3942 Ariary en 2005 pour être fixé à 4180 Ariary en 2006(source : ministère de commerce) Il y a sans équivoque une baisse sensible des cours due à l’augmentation de la production mondiale durant les dernières années. Madagascar n’est pas le seul pays détenteur de la production des clous de girofle. D’autres pays comme :
– l’Indonésie
– le Zanzibar
– le Brésil
en produisent et placent leur production toujours au niveau du marché international. Face à la situation qui prévaut, engager une étude consistant à extraire des clous de girofle devient un impératif. C’est en fait une diversification car valoriser l’exportation de 1000 tonnes de clous correspond à l’extrait des 1000 tonnes dont la quantité d’huile obtenue est de 10à 12% de la matière végétale et aussi le prix à l’exportation et sur le marché international n’est pas le même car celui des huiles est beaucoup plus cher que celui du clou ce qui présente des différences préjudiciables pour les pays exportateurs des matières premières. A titre de preuve, l’exportation de 1000 tonnes de clous rapporte 6.400.000.000 Ar et celle de l’essence 12.000.000.000 Ar. C’est le mobile qui nous ont conduit à focaliser notre projet à l’extraction de l’essence des matières brutes tels que les clous de girofle.
Maladies et ennemies
A. Maladie
• Dépérissement dû à des pourridiés ou champignons des racines et à la pauvreté du sol : les feuilles sont flétries en partant de la cime et en allant vers le bas. L’arbre meurt finalement mais lentement.
• Taches rouges : dues à un champignon qui provoque des taches rouges sur les feuilles.
• Anthracnose : due à un champignon qui provoque des taches de couleur crème cerclées de brun sur les feuilles. Il faut couper les branches malades et les brûler et traiter la section à la bouillie bordelaise (5kg/ha) ou avec un fongicide en pâte.
• Lèpre : due à une algue qui provoque des taches brunes sur les feuilles.
• Mort subite : c’est une grave maladie des racines du giroflier. Les feuilles se fanent du bas vers le haut de l’arbre et tombe. L’arbre meurt en moins de 15 jours. Il faut traiter avec un antibiotique (oxytetracicline) en injectant dans les vaisseaux du bois.
B. Ennemies
• Chrysotypus mabilianum (chenille) : ou « andretra » est une chenille qui creuse de grosses galeries en partant des petites branches et gagne de proche en proche le tronc. Il faut traiter avec un organophosphoré.
• Cochenilles : piquent les feuilles et les jeunes pousses. Il faut traiter au Dursban (1l/ha).
• Termites : migrent l’intérieur du tronc et des branches.
• Vents : ce facteur provoque beaucoup de dégâts pour le giroflier car c’est un arbre d’une grande fragilité.
Les Produits
Notre produit est l’huile essentielle de clous de girofle. Les domaines d’utilisation sont :
– En chirurgie pour ses propriétés bactéricides et anesthésiant ;
– En pharmacie pour la préparation des divers médicaments ;
– En dentisterie pour l’anesthésie et la préparation des pâtes dentifrices ;
– En aromathérapie pour la fabrication des produits de soins (l’essence apaise les douleurs).
– Dans le développement des préparations industrielles pour lesquelles la technologie induit une perte de goût du produit alimentaire de base ;
– Pour la fabrication des gammes de produits allégés, sans cholestérol, où l’on a diminué la teneur en graisse, en sel, en sucre, et qu’il faudra rendre consommable par l’ajout d’arôme ;
– Pour l’aromatisation dans la mise au point de nouveaux produits agro-alimentaires, laitiers, boisson alcoolisée ou non, plats cuisinés, charcuterie, sauces, vinaigre, tabac, dentifrices, etc.
– En cosmétique et en parfumerie bas et haut de gamme : gel de bains, savons, shampooing, lotion, crèmes, etc.
CONCLUSION
La réalisation du projet de la « création d’une entreprise d’extraction d’huiles essentielles de clous de girofle » répond à tous les critères d’entreprises favorables à l’environnement et revêt un caractère capital dans le processus de développement économique de la région. En effet, l’étude de faisabilité a permis de mettre en évidence la création des conditions techniques et économiques viables pour la valorisation de la filière girofle. Il ne s’agit pas seulement d’assurer l’élévation de la qualité de vie des producteurs de girofle mais aussi d’augmenter la valeur ajoutée du pays. Dans le domaine de l’environnement, des efforts ont été initiés par le promoteur pour le développement d’une forme d’exploitation agro-industrielle favorable à l’environnement en utilisant le gaz comme combustible et non pas des bois de chauffe. Sachant que la plantation exige énormément d’eau, il est temps de sensibiliser les communautés paysannes de conserver leur plantation et en reboisant des arbres. A propos de la prospection des matières premières, la société envisage de travailler en étroite collaboration avec les producteurs paysans en leurs expliquant les avantages procurés par le projet et les mettre en confiance. Cela permet d’éliminer les intermédiaires comme les colleteurs pour ne pas alourdir la charge de la société. Concernant la commercialisation, les clientèles cibles sont le secteur de fabrication des produits de l’aromathérapie, l’industrie pharmaceutique en expansion, le secteur de la cosmétologie bio, la parfumerie et l’agro-alimentaire. Cela a pour but de gagner des informations fiables aux clientèles cibles et d’éviter les interventions des négoces et des courtiers. Face à ses concurrents, la société pratique une stratégie à meilleur prix. Mais on peut également envisager la diversification de nos produits selon les besoins sur le marché en pratiquant d’autres extractions des plantes aromatiques et médicinales comme la cannelle, le niaouli. La prospection de nos produits est diffusée par l’intermédiaire des établissements comme la chambre de commerce et de l’organisme PRONABIO. Ainsi, quelque soit la rentabilité du projet, la pérennisation de notre activité repose surtout sur la stabilité politique et économique de notre pays, et le financement est aussi indispensable pour la mise en oeuvre de ce projet.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE PRESENTATION DU PROJET ET ANALYSE DE FAISABILITE COMMERCIAL
CHAPITRE I : PRESENTATION GENERAL DU PROJET
SECTION I. Aperçu du projet
I – 1Les Opportunités
I – 2Forme juridique de la société
I – 3l’Objet de la société
I – 4 Localisation
SECTION II. Plan de production
II – 1Approvisionnement en matières premières
II – 1 – 1Etude systématique de la plante
II – 1 – 2Maladies et ennemies
II – 1 – 3Le lieu d’approvisionnement
II – 1 – 4Les besoins en matières premières
II – 2Choix du type d’installation
II – 3Avantage comparatif sur le plan de production
II – 3 – 1Les cinq activités principales
II – 3 – 2Les activités de soutien
II – 4Les produits
II – 4 – 1Définition des huiles essentielles
II – 4 – 2Caractéristique des produits
SECTION III. Les questions relatives à la réglementation
III – 1Le contrôle de la qualité
III – 1 – 1Nécessité de la qualité
III 1 – 2La situation de la qualité à Madagascar
III – 2La normalisation
CHAPITRE II : ANALYSE DE FAISABILITE COMMERCIALE
SECTION I. Le secteur d’activité
I – 1Etude des marchés
I – 1 – 1Les quantités exportés
I – 1 – 2Les valeurs exportés
I – 2Importance du secteur
I – 3Etude de faisabilité de la filière
I – 4Segmentation de marché
SECTION II -Le risque du projet
SECTION IIIStratégie Marketing
III – 1Marché cible 38
III – 2Force et faiblesse des concurrents
III – 3L’analyse concurrentielle
III – 4La stratégie tactique
III 4 – 1Politique de produit
III 4 – 2Politique de prix
III 4 – 3Politique de promotion
III 4 – 4Politique de distribution
DEUXIEME PARTIE ANALYSE DE FAISABILITE FINANCIERE
CHAPITRE I : COUT DU PROJET
SECTION I : Le coût d’investissement
I – 1Les différents sortes d’investissement
I – 2L’amortissement
SECTION IILe coût de fonctionnement
II – 1Les achats
II – 2Les charges du personnel
II – 3Le besoin en financement
II – 4Le fond de roulement
II – 5Le remboursement d’emprunt
CHAPITRE II : LES CRITERES DE RENTABILITE
SECTION I : Le compte de gestion
I – 1Le compte de charge
I – 2Le compte de produit
I – 3Le compte de résultat prévisionnel
SECTION IILe plan de financement
II – 1CAF
II – 2Présentation du plan de financement
II – 3Cash-flow prévisionnel
SECTION IIILa situation prévisionnelle
SECTION IVEvaluation du projet
IV – 1Evaluation économique
IV- 2Evaluation financière
IV- 3Evaluation sociale
CONCLUSION
LEXIQUES
ANNEXES
REPERTOIRE DE TABLEAUX
BIBLIOGRAPHIE
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