Historique du projet
Nous entendons par projet l’ensemble des activités coordonnées interdépendantes qui contribue à l’obtention d’un résultat spécifique dans un délai déterminé avec des ressources limitées. Un projet est caractérisé par trois éléments essentiels : objectif, délai et ressource ; Alors entamer un projet c’est gérer en même temps l’objectif, le ressource et le délai. Comme tout projet, il nécessite un appui financier tant au crédit d’investissement qu’au crédit de financement. La réalisation du projet a besoin d’un emprunt financier au Bailleur de fonds, la confiance des investisseurs dépend de la justification de l’utilisation des crédits demandés et surtout de la rentabilité du projet. Nous allons implanter ce projet dans la région d’Arivonimamo. Elle se situe au Moyen-Ouest de la province autonome d’Antananarivo, à 45km et sur la route nationale numéro 1 (RN1). Elle fait partie de la région des hautes Terres centrales plus exactement entre les méridiens 47°00’ et 47°35’, de longitude Est et les parallèles 18°40’ et 19°30’ de longitude Sud. Arivonimamo jouit un climat tropical tempéré. Ce climat est favorable pour la sériciculture (Source : Service topographique). Nous allons dénommer ce projet « TENONA KANTO ». L’idée de création découle du constat des faits et des ressources locales dont :
La volonté de participer à la rédynamisation de cette région
La désorganisation de la sériciculture dans la région
La qualité et la diversité des produits artisanaux Malagasy.
La disponibilité des matières premières.
Le talent manuel des artisans Malagasy
L’existence d’un bon nombre de main d’œuvre qualifiée et peu coûteuse
L’opportunité et la place qu’occupent les produits artisanaux Malagasy sur le marché régional et international.
L’importance du secteur artisanal et de l’entrepreneuriat dans le développement économique et social de Madagascar. Nous avons opté pour le mot « TENONA KANTO » qui est aussi facile à prononcer qu’à retenir ; le TENONA décrit l’activité de l’entreprise et KANTO indique la beauté des arts Malagasy ; et quand on parle de la soie Malagasy, Madagascar a une longue tradition séricole déjà avant Andrianampoinimerina. La soie est profondément ancrée dans la culture Malagasy et est utilisée dans presque toutes les cérémonies. A la fois ornementale et fonctionnelle ; cette étoffe est portée par aussi bien par les hommes que les femmes et s’arbore de différents manières suivant les circonstances. Aujourd’hui le landy effectue un retour en force surtout dans le domaine de la mode et avec la promotion du vita Malagasy.
Le marché en amont
Le « marché en amont » d’une entreprise c’est l’ensemble des fournisseurs de facteurs de production qu’il s’agisse des fournisseurs de matières premières, de services, de capitaux, de main d’œuvre. En amont, le marché de l’entreprise c’est le marché du fil de soie, soie naturelle( Landikely), soie sauvage (landibe). Pour le cas de landikely et landibe, nous nous approvisionnons auprès de groupements paysans sériciculteurs- filateurs dans la région. Les 90% des fils sont obtenus dans la région d’Arivonimamo et ses environs. Les restes 10% dans la région de Sabotsy Namehana. D’ici 5 ans, vue la progression de la culture, de l’élevage et de la filature dans la région où l’entreprise est implantée, nous atteindrons le niveau de l’approvisionnement en terme de qualité et de quantité. Les fournitures nécessaires sont achetées auprès des boutiques à Antananarivo.
Technique de vente de l’entreprise
L’entreprise a quelques techniques de vente pour maintenir sa part de marché et de conquérir un autre marché : Si les clients proposent des motifs pour les produits, nous prenons les commandes selon leur souhait. Nous accordons la facilité de paiement, comme vente à crédit si le client le souhaite, avec reconnaissance de dette signée au préalable ou ordre de virement. Nous offrons un service après vente, livraison chez les clients quelque soit la distance. Pour une distance moins de 10km, la livraison est gratuite. Nous écoulons nos produits en allant directement à la rencontre des clients, au lieu d’attendre la venue des clients. Nous appliquons la stratégie de prix unique pour tous les clients. Nous pratiquons la stratégie « PULL ».
Création d’emploi
L’entreprise embauche 12 personnels dont 5 ouvriers au moment de la création, et une dizaine d’artisan qui occupent le tissage. Le nombre de ces tisserands varie en fonction des quantités à produire. Puisque la production augmente d’une année à l’autre, alors l’unité recrute des artisans en plus pour assurer la fabrication. A la troisième année d’exploitation, l’entreprise arrive à doubler le nombre de ses ouvriers permanents (les 5 ouvriers de l’année N1 deviennent 10 en année N3). Donc un bon nombre de chômeur pourra être résorbé jusqu’à la cinquième année d’exercice. Le projet diminue l’exode rural ; les gens ne quittent plus leurs régions tant qu’il y existe de travaux bénéfiques à faire.
CONCLUSION
La création d’entreprise est considérée comme le moteur de la croissance économique. La réussite de cette nouvelle entreprise dépend d’abord du choix du secteur d’activité, ensuite la recherche des Investisseurs et l’existence du marché. Enfin, le dirigeant de PME doit être avant tout, un animateur. L’observation attentive des réussites et des échecs et l’analyse de leurs causes démontrent que la fonction implique : des compétences et des qualités particulières, la connaissance et la maîtrise des fonctions essentielles d’une entreprise, une bonne adéquation du trio- Hommes – Produits – Marché. Dans le cas présent de projet « TENONA KANTO » est implanté à Arivonimamo après avoir fait une analyse sectoriel, contextuel et économique du projet. Le coût de ce projet atteint 177 715 000Fmg dont la part du promoteur représente 56% et le reste 44% sont à financer. Les associés sont au nombre de trois. L’emprunt est contracté avec un taux d’intérêt de 20% l’année, remboursé dans 5 ans par la méthode d’amortissement constant de 15 655 000Fmg, le remboursement commence à la fin de l’année N1. La dette est donc totalement remboursée à la fin de l’année N5. D’après l’enquête que nous avons effectué, le marché des produits en soie n’est pas loin d’être saturé. En plus, la situation actuelle de l’offre et de la demande confirme l’existence de ce marché, l’offre est toujours inférieure à la demande. Même si les concurrents directes de l’entreprise ne sont pas bien définies, l’entreprise a des atouts propres au niveau de la qualité des produits. Au moment de la création, l’entreprise occupe 12 employés dont 5 cadres et 7 ouvriers. Ce nombre de personnel évolue à la troisième année d’exploitation. L’effectif est doublé pour les ouvriers. L’étude financière au cours des 5 premières années montre que l’activité de l’entreprise dégage de bénéfice de l’ordre de 92 546 000Fmg pour la 1ère année et 1 011 829 000Fmg pour la 5e année. Le chiffre d’affaires passe de 2 950 512 000Fmg à 10 762 880 000Fmg et la valeur ajoutée de 199 167 000Fmg à 1 567 987 000Fmg. En ce qui concerne les critères d’évaluation d’un projet, la VAN est de 537 469 480Fmg. Le IP est de 1,62, le TRI atteint 39,09% et le DRCI est de 3 ans, 8 mois et 12 jours. Comme tout projet, le résultat des activités de l’entreprise est mesuré par les impacts du projet sur le plan social, économique, environnemental. Par l’intermédiaire de la VA, la société participe au développement de l’économie régionale et nationale. Sur le plan social, l’entreprise favorise la création d’emplois et à l’amélioration du niveau de vie. Le projet favorise le développement de la sériciculture, alors c’est une participation à la protection de l’environnement : lutte contre le feu de brousse, source de précipitation, protection du sol. Le projet est alors réalisable, rentable, viable et solvable.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET
Chapitre 1 : Présentation du projet
Section 1 : Historique
Section 2: Forme juridique de l’entreprise
Section 3 : Caractéristiques du projet
Section 4 : Les articles
Chapitre 2 : Etude du marché visé ou ciblé
Section 1 : Description du marché visé
Section 2 : Analyse de l’offre
Section 3 : Analyse de la demande
Section 4 : La concurrence
Chapitre 3 : Théorie générale sur les outils et les critères d’évaluation
Section 1 :Les outils d’évaluation
Section 2 : Les critères d’évaluation du projet
DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET
Chapitre 1:Technique de production
Section 1: Identification des matériels
Section 2 : Le processus de production envisagée
Chapitre 2 : Capacité de production envisagée
Section 1: Les différents facteurs de production
Section 2 : La capacité de production envisagée
Section 3 : Evolution du CA et Production envisagée
Chapitre 3 : Etudes organisationnelle
Section 1: Structure organisationnelle et attribution du personnel
Section 2 : Gestion des ressources humaines
Section 3 : Gestion du risque
Section 4 : Chronogramme
TROISIEME PARTIE : ETUDES FINANCIERES DU PROJET
Chapitre 1:Coût d’investissement
Section 1: Investissement nécessaire et système d’amortissement
Section 2 : Les comptes de gestion
Section 3 : Plan de financement
Section 4 : Tableau de remboursement des dettes
Chapitre 2 : Etudes de faisabilité
Section 1 : Le plan de trésorerie
Section 2 : Les comptes de résultat prévisionnel
Section 3 : Le TGCG
Section 4 : Le bilan prévisionnel
Chapitre 3: Evaluation du projet
Section 1:Evaluation selon les critères d’évaluation
Section 2 : Evaluation financière selon les outils d’évaluation
Section 3 : Evaluation économique
Section 4 :Evaluation sociale
CONCLUSION
Annexes
Bibliographie
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