CRÉATION D’UNE ENTREPRISE D’EXPORTATION DE MORINGA OLEIFERA

Aperçue sur Moringa oleifera (utilité de la plante)

                  Le Moringa est un arbre tropical appelé aussi Mouroungeré, Ben aildé, Moringa ailé, benzolive, pois quenique, neverdié Famille MORIN gaceae. Les clichés suivants donnent un aperçu général sur le Moringa oleifera. Pour savoir plus sur le moringa, on va présenter quelque détail sur sa description et son utilité.

Description Il a été spécifié auparavant que cette unité propose d’exploiter la plante Moringa oleifera, mais il reste indispensable d’apporter quelques explications sur cette plante afin de définir les types des produits à offrir au client. Moringa oleifera est une plante indigène au nord de l’Inde et au Pakistan. Il est actuellement connu à travers le monde pour ses valeurs nutritionnelles. Il s’agit d’un arbre à usages multiples et résistant à la sécheresse. Parmi les 13 espèces connues, le Moringa oléifera est particulièrement facile à multiplier et sa croissance est très rapide. Les nombreuses utilisations économiques du Moringa oléifera et la facilité de sa propagation ont suscité un intérêt international.

A Madagascar il s’appelle « Añanambo » ou « Felimorongo » selon la région. Le cliché ci-contre montrant un jeune plan de Moringa oleifera en phase de croissance Il s’agit d’un arbre conifère à la croissance qui peut devenir robuste à l’âge adulte. Il pousse de 4 mètres à 12 mètres la première année pour se stabiliser à cette hauteur .Il porte des rameaux dressés puis retombants. Les écorces sont brunâtres à grisâtres, pâles, claires et grossièrement lenticellées. Ses feuilles sont tripennées à la base et bipennées au sommet avec 3 à 5 paires de foliolules ovales de 2 cm sur 1cm. Ses fleurs, blanches et pédonculées de 4 à 10 cm, se développent en panicules axillaires, ramifiées ou terminales. Les fruits forment des gousses à trois lobes, mesurant 20 à 60 cm de long, qui pendent des branches. Lorsqu’ils sont secs, ils s’ouvrent en trois parties. Chaque gousse contient entre 12 et 35 graines noires.

Les graines sont rondes, avec une coque marron semi-perméable. La coque présente trois ailes blanches qui s’étendent de la base au sommet à 120 degrés d’intervalle. Un arbre peut produire 15000 à 25000 graines par an. Une graine pèse en moyenne 0,3 g et la coque représente 25% du poids de la graine L’arbre peut vivre jusqu’en plusieurs dizaine d’année. Une fois planté, elle entre en production de graine des la première année. La graine est riche en matière grasse. La teneur en huile est d’environ 42%. Celle-ci est d’un jaune brillant qui est utilisée comme lubrifiant dans la machinerie fine, comme l’horlogerie, pour sa faible tendance à se détériorer et devenir rance et collante. Elle est également utilisable comme huile de cuisine. Grâce à sa capacité à absorber et à retenir les substances volatiles, l’huile d’añanambo est également exploitée dans l’industrie des parfums pour stabiliser les senteurs.

Historiquement, le Moringa oleifera a traversé l’océan avant d’arriver à Madagascar. Son introduction en Afrique de l’Est date du début du 20è siècle probablement suite à l’importance du commerce et échange maritime durant cette période. Pour le cas de la grande Ile, ce parlant fut introduit depuis l’époque coloniale. Sa culture s’est ensuite étendue sur le large de la partie côtière. Au début, le Moringa oleifera est considéré comme une plante ornementale et son utilisation culinaire est presque méconnue. Seul les hauts fonctionnaires ont pu apprécier en tant que « romazava » c’est pourquoi on le surnomma « Anan’ny fonctionnaire » ou légume de fonctionnaire. Vers les années 90, il est considéré comme un « arbre miracle ». Plusieurs utilités de la plante furent découvertes. Il s’agit, d’une part, de la révélation relative à sa valeur nutritionnelle hautement riche et, d’autre part, du constat indéniable sur son efficacité en matière de purification d’eau. Il fut également remarqué par sa facilité de culture et de sa richesse en d’huiles dans les graines.

Utilités Le Moringa oleifera, arbuste originaire de l’Inde, suscite un intérêt international grandissant. Ses propriétés et usages sont multiples. Il est appelé « arbre miracle » en Inde où on lui attribue de nombreuses vertus. La médecine traditionnelle indienne, l’ayurveda, assure en effet que les feuilles de Moringa peuvent prévenir 300 maladies. La recherche scientifique appuie cette idée. Il est rappelé que le Moringa oleifera est une plante hautement riche en valeurs nutritionnelles. Tous les organes de la plante sont consommés sauf la racine qui est dangereusement toxique. Ainsi, la plante peut servir dans des domaines différents, tels qu’entre autres, ceux qui sont sus-décrits. Il a effectivement été prouvé que les feuilles de Moringa sont une source incomparable de nutriments essentiels (vitamines A, B, C et E, calcium, potassium, fer, magnésium…). Les feuilles et les jeunes gousses qui renferment également entre 5 et 10 % de protéines peuvent se manger comme légumes ou être utilisées comme fourrage pour les animaux. Les feuilles pilées et séchées se conservent très bien et peuvent servir à confectionner des sauces. Ses graines sont aussi très précieuses.

Les amandes écrasées fournissent une excellente huile alimentaire, les tourteaux peuvent servir de combustible et de fertilisant. En plus des usages domestiques, la capacité des graines de Moringa à purifier l’eau est une des propriétés les plus anciennement utilisées. Les impuretés présentes dans l’eau floculent au contact d’un mélange de graines pilées et d’eau. L’huile peut permettre de fabriquer des savons artisanaux. Arbre à croissance très rapide et à feuillage persistant, les feuilles peuvent être récoltées un mois seulement après la plantation puis toutes les deux à trois semaines. Le rendement peut atteindre 650 tonnes de matière fraîche par hectare et par an. Des graines peuvent déjà être récoltées 8 mois après la plantation. L’arbre est résistant à la sécheresse, il n’a besoin d’eau que durant les premières semaines de croissance et se contente ensuite de pluies de type sahéliennes. En agroforesterie, le Moringa oleifera est utilisé comme haie vive et protège contre l’érosion hydrique grâce à ses racines fasciculeuses.

En agriculture, le broyat des feuilles pressées est utilisé comme engrais foliaire pour des cultures maraîchères, contient également des hormones appelées cytokinine qui appliquées en aspersion sur les feuilles, accélèrent la croissance des jeunes plants. En pharmaceutique, les racines du Moringa oleifera sont riches en antibiotiques et contiennent un cardiotonique (spirochine). En fin, La poudre de graine est aussi utilisée pour la purification des eaux troubles. En alimentation, les feuilles sont très appréciées dues à ses richesses en micronutriments divers (voire la composition nutritionnelle ci-dessous). Elles sont d’une valeur nutritive extrêmement importante pour les personnes de tous les âges. Les jeunes gousses sont consommées comme des haricots verts, elles sont vendues fraîches et en boîte en Asie. La poudre obtenue à partir des feuilles séchées et pilées est utilisée pour satisfaire les besoins de la femme enceinte et allaitante. La poudre est également utilisée pour corriger les anémies.

C’est cette utilité nutritionnelle qui nous intéresse le plus dans le présent projet. A titre indicatif, les feuilles de Moringa oleifera contiennent de protéines de haute valeur biologique composée des 9 acides aminés essentiels qu’on ne trouve pas dans les autres légumes. Ces feuilles peuvent être considérées comme le meilleur légume dans le contexte nutritionnel. Elles sont également riches en vitamine A, C, B1, B2 B3, B6, B12, E, en fer et contiennent les autres minéraux tels que le zinc, phosphore, calcium, magnésium. Ci-dessous le tableau de valeurs nutritionnelles de l’añanambo précédé de la présentation des échantillons de plat aux añanambo. Les moringa ont aussi une haute teneur en complexe B et en cuivre. 20 grammes de feuilles fraîches du Moringa suffisent à eux seuls pour couvrir les besoins journaliers de l’enfant en vitamines A et C. Pour les femmes en état de grossesse ou qui allaitent les feuilles du Moringa peuvent jouer un grand rôle dans la santé de la mère et du fœtus ainsi que du nourrisson.

Le cliché suivant montre la comparaison de l’apport nutritionnel de Moringa par rapport aux autres aliments. Pour les enfants de 1 à 3 ans, une consommation de 100g de feuilles fraîches procure à peu près 50% des besoins journaliers en calcium, fer, protéines et un tiers des besoins en potassium et des acides aminés essentiels. La consommation de 20g de feuilles d’añanambo peut couvrir les besoins de l’enfant en vitamines A et C1. Le Moringa est même beaucoup avantageux que la spiruline si on raisonne à partir du coût de production. Il faut noter que 100 g de Spiruline apporte 40g de protéine or 23 g de protéine sont apportés par 100g de poudre de Moringa. Par ailleurs, 100g de spiruline apporte la même quantité de protéine que 174g de poudre de Moringa. Pour les autres micronutriments, ceux du Moringa sont plus élevés que ceux de la spiruline. Pourtant, le coût de production, de 100 g de protéine est largement plus onéreux que le prix de 174g de poudre de Moringa. A partir de cette analyse, on confirme que la poudre de Moringa présente des avantages non seulement nutritionnels, mais aussi économiques.

Analyse quantitative de la production

                    Selon la recherche effectuée, la quantité exacte sur la production d’añanambo à Madagascar n’est pas encore disponible. Or, la quantité écoulée sur le marché ne représente que ¼ de la production totale. L’information recueillie auprès du responsable des ONG œuvrant dans ce domaine a permis de déduire que plus de ¼ de la feuille produite sont destiné à l’autoconsommation. Les restes ne sont pas utilisés. Pour les graines, presque ¾ de la production sont perdue dans la nature. Elles ne sont pas ni autoconsommées ni vendues sur le marché. De plus, les producteurs ne font pas attention aux graines. La plupart des planteurs coupe les branches à son jeune âge pour favoriser les feuilles au détriment des graines.

Besoin au niveau Régional

                  Le marché régional est limité à la consommation des feuilles. Même si les consommateurs sont nombreux la demande reste faible. D’après l’enquête menée dans la ville de Toamasina, 90% des ménages enquêtés utilisent l’añanambo au moins 2 fois par semaine dans leurs menus. Paradoxalement, la vente record ne dépasse pas de 5 kg de feuille verte par jours au maximum. Un ménage de taille moyenne (4 personnes) n’utilise que 200g de feuille verte par jour tout au plus. Cela justifie le faible taux d’utilisation d’añanambo à Toamasina. Deux problèmes s’imposent à la consommation d’añanambo à Toamasina. D’un côté, la valeur nutritionnelle de cette plante et la diversification du mode d’utilisation ne sont pas encore suffisamment connues par la majorité de la population. Grâce aux entretiens menés auprès des mères de famille, nous avons constaté que la source de cette faible consommation est la méconnaissance de la valeur nutritionnelle de la plante. Environ 80% des femmes enquêtées ne savent pas les avantages de la consommation d’añanambo. De l’autre côté, la consommation est encore limitée dans le temps. La consommation se fait seulement à l’état frais alors que pendant la saison froide, on ne peut pas trouver des feuilles d’añanambo sur le marché. Pendant cette période même, si les consommateurs cherchent le produit, les producteurs sont dans l’impossibilité de satisfaire la demande parce qu’il s’agit d’un arbre caduque.

La mise en place d’un système de conservation des feuilles permet d’étendre la vente durant toute l’année et peut donc augmenter la demande. En ce qui concerne la graine, la demande est monopolisée par la société alimentaire GALLOIS. Elle impose sa loi sur le prix. La quantité utilisée par an varie entre 10 à 20 tonnes alors qu’elle produit elle-même une partie de sa consommation. Malgré tout le produit à base de Moringa est assez connu dans les Iles voisines même s’il n’existe pas de la culture de cette plantes sur place. De ce qui précède il est possible de profiter cette opportunité pour conquérir le marché de ces iles voisines dans le seul but de satisfaire le besoin exprimé et pourquoi pas de développe ?

Production des graines

                La production des graines demande un peu plus long temps. La plante entre en production dès la première année mais limitée à 100 gousses par plante au maximum. A partir de la 4ème année de culture, le nombre de gousse par plante reste stationnaire à 1600 gousses. Le nombre de graine par gousse varie de 12-18 graines/gousse. Il faut noter que la fructification de Moringa oleifera à Madagascar est deux fois par année. Ainsi le rendement annuel moyen peut atteindre jusqu’à 23.6 tonnes /ha

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU PROJET
CHAPITRE I : IDENTIFICATION DU PROJET
Section I : CARACTÉRISTIQUES DU PROJET
1. Intérêts du projet
1.1. Intérêts sociaux
1.2. Intérêts économiques
2. Buts et objectifs du projet
2.1. Buts
2.2. Objectifs
3. Produits proposés et activités envisagées
3.1. Aperçue sur Moringa oleifera (utilité de la plante)
3.1.1. Description
3.1.2. Utilités
3.2 Activités envisagées
4. Justification du projet
4.1 Promotion de la filière Moringa oleifera
4.2. Promotion de l’investissement et du PME
5. Statut juridique
Section II : APPORT DU PROJET
1. Apport social
2. Apport économique
Section III : LOCALISATION DU PROJET
1. Situation géographique
2. Situation économique
CHAPITRE II : ÉTUDE DE MARCHÉ ET ASPECTS MARKETING
Section I : CONTEXTE GLOBAL DU MARCHÉ
1. Situation de la culture actuelle
2. Organisation du marché actuelle
Section II : ANALYSE DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE
1. Analyse de l’offre
1.1 Analyse quantitative de la production
1.2 Analyse territoriale des producteurs
2. Analyse de la demande
2.1. Besoin au niveau Régional
2.2. Besoin au niveau National et International
Section III : ASPECT COMMERCIAL DU PROJET
1. Analyse de la concurrence
1.1. La concurrence au niveau national
1.2. La concurrence au niveau International
1.3. Marché cible et part de marché envisagée
1.4. Produits à offrir
1.5. Marché cible
1.6. Part de marché visée
1.7. Stratégies et Politiques Marketing adoptés
1.8. Marketing de communication
1.8.1. Stratégie Marketing Direct « Mailing »
1.8.2. Stratégie Pull
1.8. 3. Stratégie Push
1.9. Politique Marketing
1.9.1. Politique de produit
1.9.2. Politique de prix
1.9.3. Politique de promotion/ publicité/ relation publique
1.9.4. Politique de distribution
DEUXIEME PARTIE : ETUDE DE FAISABILITÉ
CHAPITRE I : FAISABILITÉ TECHNIQUE DU PROJET
Section I : LES TECHNIQUES DE CULTURE
1. Plantation
2. Production des graines
Section II : TECHNIQUE DE CONSERVATION ET DE VENTE
1. Traitement
2. Le séchage
3. Le conditionnement
Section III : ÉVALUATION DES RESSOURCES
1. Ressources matérielles
2. Ressources humaines
3. Ressources financières
CHAPITRE II : LA PRODUCTION ET LES ASPECT RÉGLEMENTAIRE
Section I : EXPLOITATION DES FEUILLES
Section II : EXPLOITATION DES GRAINES
Section III : LE PROCESSUS D’EXPORTATION
CHAPITRE III : FAISABILITÉ ORGANISATIONNELLE
Section I : STRUCTURE ENVISAGÉE
1. Description de la structure à adopter
1.1. Organigramme à adopter
Section II : GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
1. Descriptions de postes et des tâches
2. Style de direction à adopter
2.1. Politique de rémunération
2.2. Stratégie d’amélioration des conditions de travail
Section III : PLANNING
1. Phase de conception
2. Phase de réalisation
3. Phase de contrôle
TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE DU PROJET
CHAPITRE I : ÉTUDE DES RESSOURCES FINANCIÈRES
SECTION I : CONSTITUTION DES FONDS
1. Apports du promoteur
2. Emprunts
Section II : INVESTISSEMENTS DU PROJET
1. Les immobilisations incorporelles
2. Les immobilisations corporelles
Section III : PLAN DE FINANCEMENT DU PROJET
1. Paramètres considérés
2. Fonds de roulement initial
CHAPITRE II : SITUATION FINANCIÈRE DU PROJET
Section I : ANALYSE DE L’EXPLOITATION
1. Comptes de gestion
1.1. Comptes de produit
1.2. Comptes de charges
2. Comptes de résultat prévisionnels
2.1 Comptes de résultats prévisionnels par nature
2.2 Comptes de résultats prévisionnels par fonction
Section II : BILAN PRÉVISIONNEL
1. Généralité
1.1 Notion du bilan
1.2 Patrimoine au début de l’exercice
1.3. Actifs des bilans prévisionnels
1.4. Passifs des bilans prévisionnels
Section III : FLUX DE TRÉSORERIE
1. Méthode directe
2. Méthode indirecte
CHAPITRE III : ÉVALUATION FINANCIÈRE ET SOCIO-ÉCONOMIQUE
Section I : ÉVALUATIONS FINANCIÈRE DU PROJET
1. Valeur actuelle nette (VAN)
2. Taux de rentabilité Interne (TRI)
3. L’Indice de Profitabilité (IP) en pourcent
4. Durée de récupération du capital investi (DRCI)
Section II : ÉVALUATION SOCIO-ÉCONOMIQUE DU PROJET
1. Création de la valeur ajoutée
2. Création d’emplois
3. Contribution à la lutte contre la malnutrition
Section III : CRITÈRE D’ÉVALUATION ET CADRE LOGIQUE DU PROJET
1. Critère d’évaluation
1.1. Pertinence
1.2. Efficacité
1.3. Efficience
1.4. Durabilité
1.5. Impact
1.6. Cadre logique
CONCLUSION GÉNÉRALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
LISTE DES ILLUSTRATIONS

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *