Depuis un certain temps, Madagascar est à la recherche d’un moyen pour sortir de la pauvreté. En plus l’instabilité politique n’arrange pas la situation de la population. De plus, L’alimentation occupe 65,50% de la consommation totale des ménages à Madagascar. En milieu rural, elle peut atteindre jusqu’à 71% contre 52% dans le milieu urbain. Et parallèlement, la proportion de la population touchée par la pauvreté ne cesse d’augmenter en cinq ans, elle se chiffre à 76,50% en 2010 contre 68,70% en 2005 .
Actuellement, le gouvernement envisage une novelle politique et propose des mesures pour l’amélioration des conditions de vie dans le monde rural qu’urbain, notamment dans le domaine l’agriculture et de l’élevage. D’un autre côté, le chômage guette les jeunes qu’ils soient diplômés ou non. Avec la conjoncture actuelle, la disponibilité de l’emploi sur le marché de travail se fait rare. Et cela d’autant plus en milieu rural comme Vohémar où les jeunes n’atteignent que très rarement le niveau universitaire. La seule alternative est de se lancer dans des projets de micro et petite entreprises.
HISTORIQUE DE L’ÉLEVAGE DE POULES PONDEUSES
HISTORIQUE ET ÉVOLUTION DES RACES
Issues des forets indonésiennes, la poule Bankiva (poule brune de la jungle ou Gallusgallus) est généralement citée comme étant l’origine de la poule domestique. D’extrême Orient, elle a émigré et s’est adaptée à divers écosystème dans le reste du monde. Dans l’antiquité, la poule ou plutôt le coq était vénéré et gardé comme animal culturel et symbolique. C’est seulement vers le Moyen Age que la volaille a acquis son importance commerciale comme fournisseurs d’œufs et de viande.
Durant des siècles, les éleveurs ont observé et mis à profit les modifications génétiques et par une sélection ciblée de certains types génétiques et la pression sur leur vulnérabilité. Ils ont créé une extraordinaire diversité parmi les 150 races de poules connues actuellement. Cette variété concerne aussi bien les caractères extérieurs que les performances de production en œufs et en viande.
Les différentes race-souche de base
A partir de 1940, encouragées parles résultats obtenus dans le développement du maïs hybride, les expériences de croisement en aviculture ont été couronnées de succès. Les premières entreprises américaines Hy-line et Dekaleb commencèrent à vendre et à exporter vers l’Europe. Le premier croisement de volaille fut réalisé aux États-Unis entre Plymouth Rock et Cornish et le produit est appelé «Cornirock» et fut plus tard rétabli en race pure. Cependant, en dépit des manipulations génétiques, les races existantes peuvent-être regroupées selon leur utilité zootechnique :
• Les races légères ou type uniquement de ponte : il s’agit du « White Leghorn » répondant à certaines caractéristiques comme le plumage blanc, grande crête, oreillons blancs. Leurs pattes et leurs becs sont jaunes. C’est la reine des pondeuses industrielles, elle est rustique et précoce. Elle pond des œufs à coquille blanche et a complètement perdu l’instinct de couvaison. Exigeante dans son alimentation,
• Les races mixtes ou mi- lourdes : elles produisent un grand nombre d’œufs et une carcasse de viandeuse. Dans la catégorie, on trouve la Rhodes Island Red, la New Hampshire et l’Astralorp,
• Les races lourdes de type chair : ce sont des races à croissance rapide comme le Plymouth Rock, Orpington et Cornish. Ce sont de volailles calmes produisant des œufs bruns clairs,
• Les races naines : cette catégorie regroupe les races orientales de plaisance ou de collection sans exigences zootechniques particulières,
• Les races autochtones africaines : il n’existe pas de races autochtones africaines au sens strict du terme mais des « populations » à plumage varié avec quelques traits communs tels qu’un petit gabarit. Ces poules pèsent entre 1,2 à 1,8Kg et sont de bonnes couveuses et d’excellentes mères. Leur croissance est lente et leur ponte est tardive (50 à 100 œufs par an) et selon une fréquence variable de plus ou mois de 6 cycles selon les régions et la nutrition.
Les différents types de race-souche pondeuse
Les race-souches sont issus de croisements en vue d’obtenir des volailles à intérêt commercial. A Madagascar on trouve trois types de race-souche pondeuse chez les éleveurs, mais leur nom varie selon leur lieu d’importation.
Choix de souche
Le choix d’une souche dépend d’un pic de ponte et de leur âge et de leurs caractéristiques, par exemple:
• pour les souches noires cela dépend de leur pic de ponte,
• pour les souches rouges cela dépend du temps de ponte
• pour les souches blanches elles peuvent résister à la chaleur.
Les croisements possibles
L’hybridation se repose le croisement de différentes races ou lignées. Les «lignées» sont des souches d’élevage de la même « race » multipliées séparément. Par l’effet d’hybridation également appelé « effet d’hétérosis », les produits du croisement ou « hybrides» présentent une plus grande aptitude à la performance et une meilleure vitalité que les races pures d’origine.
Les lignées pures ne sont pas sélectionnées pour leur performance en tant que races pures mais en fonction des performances de leurs descendants après croisements avec d’autres lignées. Sur la base de la performance des descendants de divers croisements, le meilleur accouplement des parents est retenu et ces derniers sont accouplés de nouveau. L’hybridation est donc basée sur l’exploitation et la sélection des aptitudes à la combinaison des caractères de grands-parents. Les petits-enfants sont appelés Sélection Récurrente Réciproque ou RRS. Les schémas de croisements et de sélection sont généralement très élaborés. Les hybrides de ponte proviennent souvent de croisement de quatre lignées de type Rhodes Island Red, Leghom Sarcross 579, Red Wyandotte et Plymouth. Si on va continuer à élever les animaux croisés, la supériorité de leur performance se perd au cours des générations. C’est la raison pour laquelle, les produits finaux destinés à la production d’œufs ne sont pas utilisés pour la poursuite de la sélection.
LES DIFFÉRENTS TYPES D’ÉLEVAGE
Un centre d’élevage de poulets, contrairement à d’autres centres d’élevage (bovins ou porcins par exemple) ne nécessite pas beaucoup d’espace. L’abri principal peut fonctionner avec ou sans cour. L’essentiel pour les poulets est de pouvoir circuler librement à l’intérieur de la basse cour, de recevoir de l’air frais et d’être protégés contre une haute chaleur et les intempéries. La qualité, la rentabilité et la viabilité dépendent de l’attention scrupuleuse apportée aux suivis et aux contrôles sanitaires des volailles. La superficie doit cependant être proportionnelle tant au nombre de volaille qu’à la destination de l’élevage.
L’élevage traditionnel
L’élevage traditionnel se base sur la liberté des animaux. C’est-à-dire que les propriétaires ne prennent aucun soin de leurs animaux. Ils ne disposent en générale qu’en petit effectif. Les propriétaires utilisent peu de main d’œuvre. Les poules sont laissées libres durant le jour et entrent par habitude le soir.
☛ L’habitat :
Les poules élevées de façon traditionnelle n’ont pas d’habitat sûr, elles peuvent être suspendues sur un arbre ou dans la cabane et à n’importe quel endroit.
☛ La durée d’exploitation
La durée d’exploitation selon l’élevage traditionnel est faible par rapport à l’élevage dit moderne. Cette faiblesse est due à la croissance très lente des poules. En effet, la production d’œufs n’est obtenue qu’à partir du septième mois ou huitième.
☛ L’alimentation
La nutrition des volailles est laissée sans suivi et sans contrôle alimentaire, sauf dans le cas où elles restent toute la journée sous une forte pluie. Elles reçoivent alors une alimentation constituée de fourrage, de quelques résidus de récolte, ou du reste de repas le plus souvent insuffisant et de moindre qualité.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I : ÉTUDE GÉNÉRALE DU PROJET
SECTION I : HISTORIQUE DE L’ÉLEVAGE DE POULES PONDEUSES
SECTION II : LA CONDUITE DE L’ÉLEVAGE DE POULE PONDEUSE
SECTION III : LES DIFFÉRENTES MALADIES
SECTION IV : LA PRODUCTION
CHAPITRE II : DESCRIPTION DU PROJET
SECTION I : PRÉSENTATION
SECTION II: LE CHRONOGRAMME DES TRAVAUX ET DES ACTIVITÉS
SECTION III: ÉTUDE DE MARCHÉ
SECTION IV : LES POLITIQUES ET STRATEGIES MARKETING ADOPTÉES
DEUXIEME PARTIE : ÉTUDE FINANCIÈRE DU PROJET
CHAPITRE I : LES INVESTISSEMENTS ET LE FINANCEMENT
SECTION I : LES INVESTISSEMENTS
SECTION II : LES CHARGES ET LES PRODUITS D’EXPLOITATION
SECTION III : FINANCEMENT DU PROJET
CHAPITRE II : L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ DU PROJET
SECTION I : ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS
SECTION II : ANALYSE D SEUIL DE RENTABILITÉ ET RATIOS
CHAPITRE III : L’ÉVALUATION DU PROJET
SECTION I : ÉVALUTION FINANCIÈRE DU PROJET
SECTION II : ÉVALUATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE
SECTION III : APPRÉCIATION DE L’OPPORTUNITÉ DU PROJET
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES