Création de la race Renitelo

Race Renitelo

Création de la race Renitelo

Le Haras de Kianjasoa fut crée en 1928 pour l’élevage des équidés. Les bovins Limousin et Afrikander, introduits en 1929, furent amenés à la station dans le but d’améliorer la performance des Zébus malagasy. Trente ans après leur introduction, une nouvelle race fut baptisée sous le nom de « Renitelo », connue sous le sigle « R3 ». Le R3 est un animal appartenant à la classe Mammalia, à la famille des Bovidae et à l’espèce Bos taurus [1] (Annexe I). Le terme R3 signifie « trois mères » en rapport aux trois races constitutives: Afrikander, Limousine et Zébu malagasy [4].

Croisement Limousin x Zébu

Des essais d’amélioration du Zébu à l’aide du Limousin, 10 taureaux et 6 vaches, furent tentés depuis 1930 par absorption jusqu’à la 4eme génération puis par croisement de retrempe Zébu et croisement de retour à la race Limousine. L’effectif des LimousinZébu de 1ere génération atteignait 550 têtes en 1940 et ils pesaient 100kg de plus que les Zébus de même âge. Plusieurs métis moururent et furent abattus à cause de leurs fortes sensibilités aux maladies à hématozoaires et à la streptothricose, surtout les animaux à haut degré de sang [3]. Ainsi il a été décidé d’arrêter les croisements d’absorptions [4].

Croisement Afrikander x Zébu

Le but de l’utilisation des Afrikander étaient d’obtenir des métis mieux adaptés aux conditions climatiques. Ces animaux, importés d’Afrique du sud en 1945 et 1949, sont naturellement soumis aux tiques du genre Boophilus et Amblyoma, qui transmettent les maladies à tiques comme la streptothricose. Le croisement entre Afrikander et zébus ont donné des métis de première génération très rustique en 1952. Néanmoins, la performance de croissance est inférieure à celle des métis Limousins, le long cornage n’est pas apprécié par les éleveurs et la viande était fade [4].

Croisement Afrikander x Limousin x Zébu (ALZ)

En 1946, des saillies accidentelles entre des femelles métisses Limousin-Zébu de première ou deuxième génération et taureaux Afrikander donnèrent des produits dont la conformation pour la boucherie était nettement supérieure à celle des métis Afrikander.

En 1952, il fut décidé de créer une race ayant une bonne qualité organoleptique, bien adaptée au pays, rustique et précoce [3].

Croisement ALZ de première génération

Les premiers ALZ ont été obtenus avec des mâles de race Afrikander, métis Afrikander-Zébu et métis Limousin-Zébu croisés avec des femelles limousin-zébu de 1ere et 2eme génération. Trois groupes de métis ALZ étaient obtenus par croisement d’absorption .

Croisement ALZ de deuxième génération

Les métis ALZ de première génération furent croisés entre eux de 1956 à 1962. Les mâles de types B, B’, C’ et les femelles de types A, A’ et B étaient les plus utilisés lors du métissage ALZ x ALZ. La moyenne théorique des pourcentages de sang ALZ des animaux nés entre 1949 à 1957 était respectivement 54%, 21%, 25% et 48%,25%, 27 % pour les animaux nés de 1958 à 1961 .

Croisement ALZ de troisième génération

La création des métis de troisième génération commençait à partir de 1963. Les R3 de deuxième génération avaient une formule génotypique différente bien que la majorité possédait 50% de sang Afrikander. Un plan d’homogénéisation, triage sur 580 têtes, fut appliqué de 1961 à 1965 et consistait surtout:
● au choix et croisement des animaux de formule génétique 16/5/11 et 12/11/9 pour le métissage de troisième génération,
● à l’élimination des animaux à robe noire et pie,
● à l’élimination des taureaux à cornage latéral,
● et à la vente des reproducteurs avec des formules génétiques qui s’écartaient de la moyenne.

Ainsi, en 1962, la R3 est définie comme une race obtenue par croisement d’absorption et métissage dont le patrimoine héréditaire est constitué dans la majorité des cas par 37% à 62% de sang Afrikander, 12% à 41 % de sang Limousine et 7% à 46% de sang Zébu. Le type génétique le plus fréquemment rencontré était la formule 50%, 25%, et 25% respectivement pour les pourcentages de sang Afrikander, Limousine et Zébu [3]. Elle était considérée comme une race fixée en raison de l’homogénéité de la conformation et de leurs aptitudes à la traction malgré les différentes combinaisons des pourcentages de sang.

Sélection au sein de la race R3

Le plan d’homogénéisation de la race en 1961 était surtout axé sur la formule génétique et le standard phénotypique. Certains animaux éliminés présentaient de belle performance de croissance. C’était pour cela qu’en 1966, un plan de sélection détaillé a été rédigé et basé sur la vitesse de croissance de leurs descendants ou « progeny-test » pour les mâles, et sur leurs qualités laitières jugées par la croissance des veaux jusqu’à six mois pour les femelles [3].

Principe de la sélection des R3 

Chez les femelles

Les vaches étaient réparties en quatre troupeaux de testages et deux troupeaux d’élite. Les vaches élites étaient les femelles âgées de plus de 5 ans et dont les premiers veaux montraient de belle conformation et des poids élevés à l’âge de six mois. Deux ans après leurs entrées dans le troupeau de testage, certaines vaches élites étaient ensuite éliminées et remplacées par des vaches qui se sont révélées plus performantes que les autres vaches testées [3].

Chez les mâles 

Les taureaux étaient également répartis dans des troupeaux d’élite et de testage. Les Quatre plus beaux mâles, âgés de trois ans et issus du troupeau d’élite, étaient soumis chaque année au test de descendance avec quarante vaches pour donner en moyenne trente descendants, dont quinze mâles et quinze femelles. Ensuite, ces taureaux restaient au repos en attendant le résultat de la comparaison du poids de leurs descendants âgés de deux ans pour juger la supériorité de l’un par rapport aux autres . Pour la reproduction, les meilleurs taureaux étaient intégrés dans le troupeau dont ils ne sont pas issus .

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I.Race Renitelo
I.1Création de la race Renitelo
I.2 Sélection au sein de la race R3
I.3.Caractéristiques et performance de la race R3
I.4 Elément de la génétique des R3
II.Analyse démographique et génétique
II.1.Evaluation de la dynamique d’un troupeau
II.2.Analyse de la généalogie
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
I.Méthodes
I.1.Zone d’étude
I.2.Type d’étude
I.3.Durée de l’étude
I.4.Période étudiée
I.5 Population d’étude
I.6.Mode d’échantillonnage
I.7.Variables étudiées
I.8.Modes de collectes de données
I.9.Analyses des données
I.10.Analyses Statistiques
I.11.Limites de l’étude
II.Résultats
II.1.Structure démographique
II.2.Taux démographiques
II.3.Paramètre d’exploitation numérique du troupeau R3
II.4.Variabilité génétique
II.5.Effets de la consanguinité sur les performances
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
DISCUSSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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