CREATION DE LA LISTE DES ELUS
MANDATS ET MODE D’ELECTION
COMMUNES ET MAIRES
Leur nombre n’a guère évolué depuis 1870 et se situe aux alentours de 36.000. Elles ne sont aujourd’hui que 2500 à dépasser la barre des 3500 habitants, tandis que 31.000 en comptent moins de 2.500.Créées en 1789 sur les anciennes paroisses, elles forment le premier échelon de contact entre le citoyen et l’Etat. Le maire, premier magistrat de la commune, est le chef de l’Exécutif communal ; il a en charge avec le conseil municipal, organe délibérant, le budget et la gestion de la Commune. Ces missions se sont fortement accrues depuis la loi de décentralisation de 1982. Il est également agent de l’Etat sous la tutelle du préfet (45). Les conseillers municipaux, aujourd’hui plus de 500.000, sont élus comme suit. Leur nombre explique d’ailleurs le manque de statistiques, y compris pour le ministère de l’Intérieur.Il est à noter que depuis la fin des années 90, les communes s’associent en communauté de communes, partageant entre elles les recettes fiscales et les investissements. Ces associations, d’abord encouragées et facultatives, sont devenues obligatoires depuis 2002.Le mode d’élection dépend de l’époque:
• Loi du 14/04/1871 : Les conseillers municipaux sont élus au suffrage universel direct par les hommes de plus de 21 ans. Le maire est élu par le conseil municipal sauf dans les préfectures, sous-préfectures et villes de plus de 20.000 habitants, où il est nommé par le gouvernement. Ces précautions sont prises afin de limiter les risques de soulèvements municipaux type Commune de Paris.
• Loi du 07/07/1874 : Le maire est élu par les conseillers municipaux sauf dans les préfectures, sous-préfectures, villes de plus de 20.000 habitants et chefs lieux de canton, où il est nommé parmi les conseillers municipaux par décret du Président de la République.
• Loi du 28/03/1882 : maire élu par les conseillers municipaux sauf pour Paris
• Loi du 05/04/1884 : La loi confirme que les mandats municipaux sont obtenus pour 4 ans. Leur durée sera portée à 6 ans dans les années 20.
• Loi du 16/11/1940 : L’Etat de Vichy fait nommer les maires et les conseillers municipaux des villes de plus de 2.000 habitants par les préfets et ceux des villes de plus de 10.000 habitants directement par le gouvernement.
• Ordonnance du 16/11/1944 : Le Gouvernement Provisoire de la République Française dirigé par le Général De gaulle rétablit la loi du 05/04/1884 et la durée du mandat à 6 ans. Il étend le suffrage universel aux femmes.
• En 1974 le droit de vote est porté à 18 ans.
• A partir de 1977 le Maire de paris est lui aussi élu par les conseillers municipaux mais dispose de pouvoirs réduits.
Le mode d’élection dépend aussi de la taille de la commune depuis 1982.
Jusqu’à cette date, et depuis 1871, le scrutin majoritaire à deux tours était de règle.
A partir de 1982 (45):
• De 9 à 2500 habitants : Les candidats se présentent seuls ou sur des listes complètes ou non. Un candidat peut se déclarer entre les deux tours. Les électeurs peuvent rayer des noms sur une liste, en ajouter, y compris en panachant des noms de plusieurs listes ou en notant des personnes non candidates mais inscrites dans la commune. Sont élus au premier tour, les candidats ayant obtenu la majorité absolue et étant arrivés en tête, si 25 % des inscrits ont voté. La règle de la majorité relative s’applique au second tour pour compléter le conseil.
• De 2501 à 3500 habitants : Les règles sont quasi identiques. Les listes doivent être complètes et une aide financière est accordée aux listes obtenant plus de 5%.
• Plus de 3.500 habitants : Ici les listes doivent être complètes, les candidatures d’entre deux tours sont interdites ; les listes ayant obtenu plus de 5% peuvent fusionner pour le second tour. Les électeurs votent pour une liste sans aucun changement possible. La Liste arrivée en tête obtient la moitié des sièges. Les sièges restants sont répartis à la proportionnelle suivant la règle de la plus forte moyenne entre toutes les listes ayant obtenu plus de 5% des suffrages, y compris la liste arrivée en tête. Ce système permet de représenter les minorités sans rendre les communes ingouvernables.
L’exemple suivant (46) permet de mieux comprendre ce système que l’on retrouvera souvent lors d’élections à la proportionnelle:
Commune de 30.000 habitants (39 conseillers municipaux)
Inscrits : 25.000 Votants : 23.500 Exprimés : 22.000
Liste A : 11.850 voix soit 53,86% Liste B : 5.201 voix soit 23,64%
Liste C : 3.749 voix soit 17,04% Liste D : 1.200 voix soit 5,45%
La Liste A obtient la majorité absolue et reçoit donc 20 sièges.
Les 19 sièges restants sont répartis à la proportionnelle entre les 4 listes. On définit un quotient électoral :
Q = suffrages exprimés / sièges restant à pourvoir = 22.000 / 19 = 1157.
Chaque liste obtiendra autant de sièges qu’elle a atteint ce quotient électoral.
A : 11.850 / 1157 = 10 sièges B : 5.201 / 1157 = 4 sièges
C : 3.749 / 1157 = 3 sièges D : 1.200 / 1157 = 1 siège
Le siège restant à pourvoir est attribué à la plus forte moyenne
(voix obtenues / nombre de sièges attribués + 1)
A : 11.850 / (10 + 1) = 1077 B : 5.201 / (4 + 1) = 1040
C:3.749/(3+1)=937 D:1.200/(1+1)=600
Le siège va donc à la liste A.
Résultats en sièges : Liste A : 31 Liste B : 4 Liste C : 3 Liste D : 1
• Pour Paris, Lyon et Marseille, il existe en plus des conseils d’arrondissement fonctionnant sur le même principe. Ils envoient ensuite des conseillers au Conseil municipal de la ville. Le maire de la ville ne peut pas être maire d’un des arrondissements.
CANTONS DEPARTEMENTS ET CONSEILLERS GENERAUX (2) (3) (46)
Les cantons, aujourd’hui au nombre de 4000, dont 3834 en métropole, n’étaient que 2865 en 1882. Sous divisions des départements, ils constituent dès leur création en 1789, le plus petit échelon administratif après la commune. Ce découpage, bien que modifié, n’a que très peu suivi les modifications démographiques du territoire. Ainsi il assure une surreprésentation de la France rurale. A l’origine le canton devait faire 4 lieues carrées et compter une dizaine de communes. Leur nombre est donc variable dans chaque département : de 14 pour le Territoire de Belfort à 76 pour le Nord.Les départements, sont gérés jusqu’en 1982 par le préfet, le conseil général étant une sorte de chambre délibérative assistant ce dernier. Seules les aides sociales, la gestion des routes, des propriétés et des services départementaux, étaient l’apanage du conseil général. Il se réunissait deux fois par an principalement pour voter le budget. Depuis la décentralisation en 1982, le département, devenu collectivité locale, est géré par le conseil général et son président, qui devient le chef de l’Exécutif départemental, même si le préfet garde un pouvoir relativement important. Il est à noter que depuis 1871, ces conseils sont habilités à prendre le pouvoir et à se réunir pour diriger le pays en cas de vacance du pouvoir central.Les prérogatives du conseil général s’étendent désormais à la construction et au fonctionnement des collèges, à la politique culturelle, ou encore aux transports. Il intervient également dans la politique économique local notamment en soutenant les communes.Le mode d’élection des conseillers généraux a peu évolué depuis 1871. Les conseillers généraux sont élus pour 6 ans et renouvelables par moitié tous les trois ans dans chaque département. Chaque canton élit un conseiller général au scrutin uninominal majoritaire à deux tours au suffrage universel direct. Il est à noter que les fonctionnaires départementaux, dont les vétérinaires des services départementaux, sont inéligibles.
REGIONS et CONSEILLERS REGIONAUX
Si aujourd’hui la France compte 22 régions métropolitaines et 4 dans les DOM, avec 1700 conseillers régionaux, l’idée de région, en désaccord total avec le jacobinisme révolutionnaire, parce que trop proche des anciennes provinces royales et rempart face à la centralisation, ne réapparaît réellement qu’en 1919. Clémentel propose la création de 17 groupements économiques régionaux. Vichy crée 18 régions et 18 préfets de région.Une série de Lois va ensuite forger les régions que nous connaissons aujourd’hui :
• Loi du 30/06/1955 : appliquée à partir de 1964. Création de régions servant de cadre aux plans régionaux de développement économique, social et d’aménagement du territoire.
• Loi du 02/06/1960 : Création des 22 régions
• Loi du 14/03/1964 : Création des administrations régionales. Le Préfet de région est assisté par une assemblée consultative, ancêtre du conseil régional, le CODER**, nommé pour un quart par le Premier Ministre, pour un quart par les conseils généraux et pour la moitié par les Chambres, de commerce, des métiers, d’agriculture, et les syndicats.
• 27/04/1969 : Le référendum sur la régionalisation prévoit d’octroyer aux régions le statut de collectivités locales avec compétences en matières financières, économiques, sociales et culturelles. Les membres devaient en être élus pour la première moitié et nommés par les organisations professionnelles pour la seconde. Le projet est repoussé par les Français et il faudra attendre 1982 pour voir les régions devenir les collectivités locales présagées.
• Loi du 05/07/1972 : Les CODER** sont remplacés par les conseils régionaux. Ils sont composés pour moitié par les parlementaires des départements concernés et pour moitié par des représentants des collectivités locales, nommés par les conseillers généraux, parmi leurs pairs et les maires.
• 28/01/1982 : La loi de décentralisation accorde à la région, nouvelle collectivité locale, des compétences en matières, économique, sociale, sanitaire, culturelle, scientifique, et en ce qui concerne l’aménagement du territoire. Le président du conseil régional devient le chef de l’Exécutif régional en lieu et place du préfet.
Les conseillers régionaux sont élus pour 6 ans au suffrage universel direct au scrutin départemental de liste à la proportionnelle, suivant la règle de la plus forte moyenne sans panachage ni vote préférentiel. Les listes ayant obtenu plus de 5% des bulletins exprimés, se voient attribuer un nombre de sièges proportionnel au score obtenu lors de l’unique tour. Pour assurer une stabilité de l’exécutif et une majorité solide, ce mode d’élection se modifie pour se rapprocher du système municipal, à partir des élections régionales de 2004. Les listes ayant obtenu plus de 10% des bulletins exprimés au premier tour peuvent accéder au second tour. Les listes ayant obtenu plus de 5% peuvent fusionner avec une liste accédant au second tour. La liste arrivée en tête lors du tour décisif obtient la moitié des sièges, l’autre moitié étant répartie à la proportionnelle suivant la règle de la plus forte moyenne entre toutes les listes encore présentes.
DEPUTES
Leur nombre n’a guère évolué depuis le début de la IIIe République. Il fluctue autour de 550, avec un minimum de 482 en 1962 et un maximum de 626 en 1951.
Les députés représentent le Peuple souverain, siègent au Palais Bourbon et constituent la Chambre Basse appelée Chambre des Députés sous la IIIe République et Assemblée Nationale sous les IVe et Ve Républiques. Ils partagent avec la Chambre Haute, Sénat ou Conseil de la République selon l’époque, le pouvoir Législatif et constituent avec elle le Parlement.
Les députés partagent avec les sénateurs et le gouvernement la possibilité de proposer les lois. Ils les votent ainsi que le budget. Ils contrôlent le gouvernement par le système des questions écrites ou orales et des questions au gouvernement. L’Assemblée nationale peut également renverser le gouvernement par le système de la motion de censure.
Tous ces faits sont communs aux trois Républiques. Il est à noter que la Chambre des Députés sous la IIIe et l’Assemblée Nationale sous la IVe jouissaient d’un plus grand pouvoir que l’Assemblée Nationale de la Ve République. Le Parlement élisait le Président de la République. Les IIIe et IVe Républiques sont d’ailleurs qualifiées de régimes de type parlementaire, tant le Législatif semblait prendre le dessus sur l’Exécutif gouvernemental. La Ve, dite semi-présidentielle, plus équilibrée, voit tout de même l’Exécutif gouvernemental et surtout présidentiel dominer le Législatif.
Le mode d’élection des députés varie en fonction de l’époque : les Chambres de la IIIe sont élues pour 4 ans, celles de la IVe et de la Ve République pour 5 ans.
• 1871 : Constituante de la IIIe République : scrutin de liste départemental à un tour à la majorité relative au SUD** avec pluralité des candidatures.
• De 1876 à 1881 : Ie IIe et IIIe Législatures de la IIIe République : scrutin uninominal d’arrondissement majoritaire à deux tours au SUD** avec pluralité de candidature.
• 1885 : IVe Législature de la IIIe République : scrutin de liste départemental majoritaire à deux tours au SUD**
• De 1889 à 1914 : Ve VIe VIIe VIIIe IXe Xe et XIe Législatures de la IIIe République : scrutin uninominal d’arrondissement majoritaire à deux tours au SUD**
• De 1920 à 1924 : XIIe et XIIIe Législatures de la IIIe République : scrutin de liste départemental à la proportionnelle à deux tours au SUD**
• De 1928 à 1936 : XIVe XVe et XVIe Législatures de la IIIe République : scrutin uninominal d’arrondissement majoritaire à deux tours au SUD**
• De 1945 à 1946 : Ie et IInde Constituantes de la IVe République : scrutin de liste départemental à la proportionnelle à un tour au SUD**
• 1946 : Ie Législature de la IVe République : scrutin de liste départemental à la proportionnelle à un tour au SUD**
• De 1951 à 1956 : IIe et IIIe Législature de la IVe République : scrutin de liste départemental majoritaire à un tour avec apparentements au SUD**. Si des partis apparentés obtiennent ensemble la majorité absolue, ils se partagent tous les sièges à la proportionnelle de leurs voix. S’il n’y a pas de majorité absolue, les sièges sont répartis à la proportionnelle.
• De 1959 à 1981 : Ie IIe IIIe IVe Ve VIe et VIIe Législatures de la Ve République : scrutin uninominal de circonscription majoritaire à deux tours au SUD**
• 1986 : VIIIe Législature de la Ve République : scrutin de liste départemental à un tour au SUD** à la proportionnelle à la plus forte moyenne sans panachage ni vote préférentiel. Seules les listes ayant obtenu plus de 5% peuvent obtenir des sièges.
• A partir de 1988 : IXe Xe XIe et XIIe Législatures de la Ve République : scrutin uninominal de circonscription majoritaire à deux tours au SUD**
Les circonscriptions sont des entités électorales à l’intérieur des départements possédant toutes approximativement le même nombre d’électeurs. Elles ont remplacé, au niveau électoral, les arrondissements trop hétéroclites.
SENATEURS ET CONSEILLERS DE LA REPUBLIQUE
Leur nombre varie très peu. Autour de 300 depuis le début de la IIIe République, ils sont, en 1989, 321.
Le Sénat des IIIe et Ve Républiques et le Conseil de la République de la IVe République constituent la Chambre Haute du Parlement. Ils siègent au Palais du Luxembourg. Ils représentent, à l’origine les collectivités communales et départementales, puis également l’Algérie, les DOM TOM** et les Français de l’étranger, avant de représenter les régions depuis 1985. Ils donnent une représentation prépondérante à la France rurale.
Le Sénat, créé en 1875, joue un rôle important sous la IIIe République, partageant le pouvoir Législatif et l’élection du Président de la République avec la Chambre des députés. Contrairement à cette dernière, il ne possède pas l’initiative des dépenses en matière financière. En revanche il peut être constitué en Haute Cour de Justice et son avis est nécessaire pour dissoudre la Chambre.
Le Conseil de la République (1946- 1958) n’est que le fantôme du Sénat d’avant guerre. D’abord uniquement assemblée consultative, il obtient, en 1947, le titre de « sénateurs » pour ses membres, puis le retour de la navette en matière de loi avec l’Assemblée Nationale en 1954. Son pouvoir Législatif reste très limité puisque l’Assemblée a le dernier mot dès la deuxième lecture. Il élit également avec elle le Président de la République.
Enfin le Sénat de la Ve République se situe entre ses deux prédécesseurs. Ses pouvoirs sont les mêmes que ceux de l’Assemblée Nationale sous les trois réserves suivantes : les lois de finances sont toujours soumises en premier à l’Assemblée Nationale. En cas de désaccord le gouvernement peut demander à l’Assemblée Nationale de se prononcer en dernier ressort et enfin il ne peut renverser le gouvernement.
Le mode d’élection est assez constant même s’il évolue en fonction de l’époque.
• 1875 : 75 Sénateurs inamovibles nommés par la Constituante et 225 Sénateurs élus au scrutin uninominal départemental au SUI** par un collège restreint ; chaque commune, quelque soit la taille, dispose d’un électeur quelque soit sa taille. Les sénateurs sont élus pour 9 ans et renouvelables par tiers tous les 3 ans. Le premier tiers correspondant au premier tiers alphabétique des départements.
• 1884 : non renouvellement des sénateurs inamovibles
• Diverses lois donnent une représentation plus importante aux communes de moyenne et grande taille mais la France rurale reste toujours nettement surreprésentée.
• 1946 : Les conseillers de la République, bientôt sénateurs, sont élus pour 6 ans et renouvelables par moitié tous les trois ans. Le collège de Grands Electeurs d’abord proportionnel à la population des communes est abandonné rapidement pour revenir au système d’élection de la IIIe République.
• 1958 : Comme pendant la IIIe République, les sénateurs sont élus pour 9 ans et renouvelables par tiers tous les trois ans. Chaque département se voit attribuer un nombre de sénateurs proportionnel à sa population. Les sénateurs sont élus au SUI** par un collège restreint composé des députés, des conseillers généraux, des conseillers régionaux et de délégués des conseils municipaux du département.
Pour les communes comptant mois de 9.000 habitants, un délégué est Grand Electeur pour les conseils municipaux composés de 9 et 11 membres, 3 le sont pour les conseils municipaux de 15 membres, 5 pour ceux composés de 19 membres, 7 pour ceux de 23 membres et 15 pour ceux de 27 et 29 membres.
Pour les communes comptant de 9.000 à 30.000 habitants, tous les conseillers municipaux sont grands électeurs.
Enfin pour les communes de plus de 30.000 habitants, tous les conseillers municipaux sont grands électeurs, ainsi qu’un délégué supplémentaire pour 1.000 habitants, nommés par les conseillers municipaux.
Le mode d’élection dépend de la taille du département. Ainsi les départements comptant moins de 5 sénateurs ont un scrutin de liste départemental majoritaire à deux tours ; les candidatures isolées et les listes incomplètes sont autorisées. Les autres départements, les plus peuplés, ont un scrutin de liste départemental (listes complètes et fermées) à un tour à la représentation proportionnelle suivant la règle de la plus forte moyenne sans panachage ni vote préférentiel.
• A partir de 2004 : les sénateurs sont élus pour 6 ans et renouvelables par moitié. Les séries A, B et C sont remplacées par les séries 1 (correspondant à la série B et à la moitié de la série C) et 2 (ancienne série A et autre moitié de la série C). Ce passage s’effectuera progressivement jusqu’en 2010. En 2013, le Sénat comptera 346 membres.
Autres modifications, le système à la proportionnelle est étendu à tous les départements comptant plus de trois sénateurs et enfin la parité est de mise sur les listes.
DEPUTES EUROPEENS (3) (8) (23) (29) (48)
Dès le traité de Rome en 1957, la Communauté Economique Européenne décide de se doter d’un Parlement, d’abord composé de membres élus par les Parlements nationaux puis à partir de 1979 élus au SUD** pour 5 ans. Les compétences de ce Parlement siégeant à Strasbourg sont de trois ordres : contrôle de la commission et du Conseil (Exécutif Européen), participation aux décisions importantes (pouvoir Législatif limité) et vote du budget.
La France compte 81 députés européens jusqu’en 1994 puis 87 de 1994 à 2004 et 78 à partir de 2004. Elle possède un scrutin de liste national à la proportionnelle à un tour au SUD** suivant la règle de la plus forte moyenne sans panachage ni vote préférentiel. Les listes ayant obtenu plus de 5% se partageant les sièges. A partir de 2004 le scrutin est « régionalisé ». En effet 8 super-régions électorales sont créées. Le scrutin devient donc scrutin de liste super-régional à la proportionnelle à un tour au SUD** suivant la règle de la plus forte moyenne sans panachage ni vote préférentiel. Comme auparavant seules les listes ayant obtenu plus de 5%, obtiennent des sièges.
LES INDEMNITES (8) (11)
Nous ne nous étendrons pas sur ce sujet. Nous précisons seulement que les élus sont indemnisés pour leurs mandats et le temps qu’ils y passent.
A titre d’exemples en 2004 :
• maire d’une commune de moins de 500 habitants : 612,85 € d’indemnités brutes
• maire d’une commune de plus de 100.000 habitants : 5.227,22 €.
Les conseillers généraux sont indemnisés en fonction de la population du département. Ainsi pour le Doubs un conseiller général touche 1802,49 €.
Les députés et sénateurs touchent quant à eux 6.735,71 € bruts soit 5.026,69 Nets.
LES ELUS LOCAUX
Nous travaillerons selon quatre axes : nous verrons en premier lieu la représentation des vétérinaires en fonction de l’époque, nous verrons ensuite les élus vétérinaires sur le territoire national, avant de les situer professionnellement et enfin politiquement.
L’EVOLUTION DE LA REPRESENTATION LOCALE DEPUIS 1870
Nous voyons dans le tableau qui suit l’évolution du nombre de maires, conseillers généraux et conseillers régionaux ayant exercé la profession de vétérinaire. Il est d’ailleurs à noter que si cette évolution est étudiée depuis 1870 pour les deux premiers mandats cités, ce ne peut être le cas pour les conseillers régionaux que nous étudions depuis 1986.
|
Table des matières
INTRODUCTION
I. MATERIELS ET METHODE
I.1. LIMITE DE LA RECHERCHE
I.1.1. MANDATS
I.1.2. EPOQUE
I.2. CREATION DE LA LISTE DES ELUS
I.2.1. SOURCES PRINCIPALES
I.2.2. VERIFICATION A PARTIR D’AUTRES SOURCES
I.3 RENSEIGNEMENTS GEOGRAPHIQUES
I.3.1. DONNEES PERSONNELLES
I.3.2. DONNEES DEMOGRAPHIQUES
I.4. RENSEIGNEMENTS PROFESSIONNELS
I.4.1. DONNEES PERSONNELLES
I.4.2. DONNEES NATIONALES ET UNIVERSITAIRES
I.5. RENSEIGNEMENTS POLITIQUES
I.5.1. DONNEES PERSONNELLES
I.5.2. DONNEES NATIONALES
I.5.3. DONNES SOCIOPOLITIQUES
I.6. SONDAGE AUPRES DE CERTAINS ELUS
II. RESULTATS
II.1. ANNUAIRE DES ELUS VETERINAIRES
II.2. MANDATS ETMODE D’ELECTION
II.2.1. COMMUNES ET MAIRES
II.2.2. CANTONS DEPARTEMENTS ET CONSEILLERS GENERAUX
II.2.3. REGIONS et CONSEILLERS REGIONAUX
II.2.4. DEPUTES
II.2.5. SENATEURS ET CONSEILLERS DE LA REPUBLIQUE
II.2.6. DEPUTES EUROPEENS
III.2.7. LES INDEMNITES
II.3. LES ELUS LOCAUX
II.3.1. L’EVOLUTION DE LA REPRESENTATION LOCALE DEPUIS 1870
II.3.2. LES ELUS VETERINAIRES SUR LE TERRITOIRE
II.3.3. LES ELUS VETERINAIRES DANS LA PROFESSION
II.3.4. VIE POLITIQUE DES VETERINAIRES ELUS
II.4. LES PARLEMENTAIRES VETERINAIRES
II.4.1. EVOLUTION DU NOMBRE DE PARLEMENTAIRES
II.4.2. REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES PARLEMENTAIRES
II.4.3. LES PARLEMENTAIRES DANS LA PROFESSION
II.4.4. COULEURS POLITIQUES DES VETERINAIRES PARLEMENTAIRES
II.4.5. DUREE DE L’ENGAGEMENT
II.5. VETERINAIRES ET PROFESSIONS DE SANTE EN POLITIQUE
II.5.1. 1871-1914 : NAISSANCE ET CONSOLIDATION DE LA REPUBLIQUE
II.5.2. 1920–1940 : L’APOGEE DU RADICALISME
II.5.3. 1940-1958 : LA GUERRE, LA RESISTANCE ET LA REPUBLIQUE DES PARTIS
II.5.4. 1958-2004 : LA REPUBLIQUE GAULLISTE ET L’ALTERNANCE
II.5.5. LES SANTARDS ET LES AUTRES PROFESSIONS
II.6. RESULTATS DU QUESTIONNAIRE
II.6.1. MANDATS ET PARTIS
II.6.2. ENGAGEMENTS PRECEDENTS
II.6.3. ENTREE DANS LA VIE POLITIQUE
II.6.4. REACTIONS DE L’ENTOURAGE
II.6.5. GESTION DE L’EMPLOI DU TEMPS
II.6.6. IMPORTANCE ET ROLE DU METIER DANS LES ELECTIONS
II.6.7. PRINCIPAUX ROLES ET MISSIONS D’ELUS
II.6.8. LES ATOUTS DE LA FORMATION VETERINAIRE
II.6.9. L’ENGAGEMENT DANS LES AUTRES ELECTIONS
II.6.10. TEMPS ACCORDE AUX DIFFERENTS MANDATS
II.6.11. ANECDOTES ET PERSONNALITE DE CHAQUE ELU
II.7. LE PANTHEON DES VETERINAIRES
III. ANALYSE
III.1. LE VETERINAIRE ELU : UN ALFORIEN RURAL
III. 2. LE VETERINAIRE ELU : UN CONSEILLER GENERAL EN PRERETRAITE
III.3. LE VETERINAIRE ELU : UN RADICAL AVANT 1940, UN GAULLISTE DEPUIS
III.4. L’AGE D’OR : 1950-1980
CONCLUSION
Télécharger le rapport complet