D’une façon très générale, les régions tropicales telle que Madagascar, sont considérées comme des zones défavorables à l’élevage des animaux pour des raisons de deux ordres au moins :
– Les facteurs climatiques ont des conséquences directs sur les animaux et sur la végétation naturelle qui est leur source principale, et bien souvent unique comme alimentation,
– Une pathologie, qui semble particulière à ces pays et dont l’importance se mesure aux pertes considérables qu’elle entraîne, affecte les diverses espèces domestiques .
Par conséquent, le maintien de la santé animale est et sera toujours la condition sine qua non de tous les éleveurs visant à améliorer les qualités de l’élevage à Madagascar. Concernant cet élevage, nous avons orienté notre étude sur une région à grande potentialité. Le taux de présence du petit élevage va d’une exploitation sur deux à toutes les exploitations.
Situation de l’Aviculture villageoise à Madagascar
Il est constaté dans le monde un problème d’insécurité alimentaire qui concerne plus de 800 millions d’habitants, or, les filières aviaires offrent des potentialités non négligeables surtout dans les pays en voie de Développement.
Historique
Dans beaucoup de pays africains, malgré sa faible productivité (d’origine aviaire et les 20% des protéines animales consommées). 30% de la production mondiale d’œufs proviennent du secteur traditionnel. A Madagascar, l’aviculture villageoise représente la majeure partie du cheptel aviaire au niveau national .
L’élevage industrialisé est dédaigné au profit du système traditionnel pour différentes raisons :
– La volaille de race locale est légère et très adaptée aux conditions locales ;
– La poule est très bonne couveuse et bonne éleveuse ;
– Le système de production est à la portée de tout ménage rural car ne nécessite aucun investissement particulier (Low Imput).
– L’activité est plutôt réservée aux femmes et aux enfants, par conséquent, l’amélioration de la condition socio-économique de la femme permet de déboucher à l’approche genre.
Le cheptel familial est restreint et tourne autour d’une moyenne variant du simple au double soit, un effectif composé de 7 à 16 têtes de volailles.
La productivité de l’élevage aviaire traditionnel est généralement faible. Sous pression des différentes causes de mortalité (maladies, prédateurs, vol …) une poule locale avec une moyenne de 12 à 15 oeufs par ponte et un taux d’éclosion de 60% peut produire annuellement 8 à 10 oeufs de consommation et 16 poussins qui, sous la pression environnementale se réduisent à 8 poulettes dans les meilleures conditions. Cette faible productivité est aggravée par deux contraintes inévitables :
– L’existence de maladies dont les taux de mortalité avoisinent parfois les 100%.
– Une carence alimentaire entravant la croissance normale des volailles.
Les caractéristiques de l’élevage aviaire traditionnel africain sont retrouvées dans l’aviculture villageoise malgache à savoir :
– Le multiple des contraintes avec dominance des contraintes sanitaires. Parmi les maladies, celle de Newcastle demeure la plus meurtrière pour toutes les classes.
Pour la catégorie « poussin », les parasitoses internes constituent le premier facteur de mortalité. D’autres contraintes d’ordre institutionnel viennent s’ajouter à ce problème de santé aviaire. L’aviculture villageoise reste le parent pauvre en investissement et en encadrement.
C’est la raison pour l’Etat Malagasy, par le biais de la vision « Madagascar naturellement », base du Document de Stratégie pour la Réduction de la pauvreté (DSRP) et de la politique Générale de l’Etat (PGE). Prévoir : « Une conservation et utilisation rationnelle des ressources zoo génétiques pour une agriculture viable et une modernisation de la chaîne de production des vaccins vétérinaires avec la collaboration scientifique des Institutions régionales et internationales ».
Situation actuelle de la vulgarisation des vaccins vétérinaires
La vulgarisation des vaccins animaliers, en vue de promouvoir le secteur élevage à Madagascar, est partie d’une résolution de l’Etat Malagasy à instaurer une structure compétence fondée sur le système 3 P.
La politique de l’Etat
Partant de la Politique générale de l’Etat, à la politique Générale de la recherche, visant principalement à une collaboration étroite entre chercheurs et opérateurs économiques,
L’état Malagasy vise l’obtention de résultats directement applicables et utiles pour le développement harmonieux, rapide et durable de l’économie nationale. Dans ce cadre, et en contribution à la mise en œuvre de la politique Nationale en matière de recherche et de production des vaccins, l’Etat malagasy a créé l’institut Malgache de Vaccins Vétérinaires. On abordera cette structure en second point car elle jouera un rôle très important dans la mise en place du centre de distribution des vaccins aviaires.
L’Institut Malgache des Vaccins Vétérinaires (I .M. V A. VE T)
L’I.M.VA.VE.T est un Etablissement Public à caractère Industriel et commercial (E P I C), placé sous la tutelle technique du Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique et du Ministère de l’Economie, des Finances et Budget . L’Institut est cependant doté de la personnalité morale, de l’autonomie administrative et financière jouissant de l’indépendance technique pour l’exécution de sa mission. Cette structure assure la fabrication des vaccins et la promotion des industries animales ainsi que la recherche appliquée au développement à Madagascar. L’institut est doté de 2 laboratoires : laboratoire bactériologie et virologie.
L’IMVAVET a pour objectifs spécifiques de :
– mettre au point et fabriquer les vaccins nécessaires ;
– améliorer les vaccins existants ;
– préparer des sérums et réactifs biologiques à des fins diagnostiques ;
– élaborer des produits biologiques non conventionnels d’origine microbienne présentant un intérêt économique dans le domaine de l’agriculture ;
– assurer, d’une manière générale, la formation du différent acteur de la santé animale en matière de lutte contre les maladies animales, et en particulier, de la prophylaxie ;
– assure l’expertise scientifique des produits biologiques pour usage vétérinaires ;
– Commercialiser les produits fabriqués.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
CHAPITRE I : PRESENTATION DU PROJET
Section 1 : Historique
Section 2 : Situation actuelle de la vulgarisation des vaccins aviaires
CHAPITRE II : ETUDE DE MARCHE
Section 1 : Description du marché cible
Section 2 : Analyse de l’offre
Section 3 : Analyse de la demande
Section 4 : Analyse de la concurrence
Section 5 Stratégie et politique marketing à adopter
CHAPITRE III : THEORIE GENERALE DES OUTILS ET CRITERES D’ EVALUATION
Section 1 : Les outils d’évaluation
Section 2 : Les critères d’évaluation du projet
DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET
CHAPITRE I : LA TECHNIQUE DU PROJET
Section 1 : Identification des matériels
Section 2 : Les stratégies de réalisation
CHAPITRE II : LA CAPACITE DE PRODUCTION
Section 1 : Etude prévisionnelle des chiffres d’affaires
Section 2 : Etude des aspects qualitatifs et quantitatifs
Section 3 : Etude des différents facteurs de production
CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section 1 : Organigramme envisagée
Section 2 : Organisation du travail
Section 3 : Chronogramme
TROISIEME PARTIE : ANALYSE FINANCIERES
CHAPITRE I : COUTS DES INVESTISSEMENTS
Section 1 : Coût des investissements et comptes de gestion
Section 2 : Tableau d’amortissement
Section 3 : Plan de financement
Section 4 : Tableau de remboursement des dettes
Section 5 : Les comptes de gestion
CHAPITRE II : ETUDE DE FAISABILITE
Section 1 : Le bilan prévisionnel
Section 2 : Les comptes des résultats prévisionnels
Section 3 : Les tableaux des flux de trésorerie
Section 4 : L’étude de variation des capitaux propres
CHAPITRE III L’ EVALUATION DU PROJET
Section 1 : L’évaluation économique
Section 2 : Evaluation financière
Section 3 : Evaluation sociale
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE