Création de centre de formation professionnelle et technique dénomme avenir secteur génie civil

Selon la Loi n° 94-033 du 13 Mars 1995 portant orientation générale du système d’éducation et de formation à Madagascar, l’État reconnaît à toute personne (enfant, adolescent ou adulte) le droit à l’éducation et à la formation. Celle-ci doit préparer l’individu à une vie active intégrée dans le développement social, économique et culturel du pays. Le Plan d’Action de Madagascar actuel souligne encore la nécessité de scolariser tous les enfants et d’améliorer qualité de l’enseignement secondaire et de la formation professionnelle et technique conformément à la stratégie de l’Education Pour Tous et aux Objectifs du Millénaire pour le Développement. Ainsi, le sous-secteur de l’enseignement technique et de la formation professionnelle est une composante fondamentale du redressement économique et social du pays.

L’enseignement secondaire technique et professionnel deviendra plus important que l’enseignement général de manière à correspondre directement aux besoins des secteurs porteurs de l’économie. Le centre de formation professionnelle fournit 90% des postes techniques et professionnels nouvellement créés. Ainsi, il a été prévu la mise en place de système de formation répondant aux besoins du marché de l’Emploi de la majorité de la population facilitant, d’une part, l’accès à l’emploi en général et contribuant à l’amélioration des performances des entreprises d’autre part.

Dans la commune urbaine d’Antsiranana I et ses environs, le taux de chômage atteint un niveau record . Ces derniers temps, les jeunes formaient des bandes de violence qui traumatisaient la ville, c’est donc une preuve d’abondance au niveau de l’éducation. Par ailleurs, le maire d’Antsiranana I a également fustigé la fuite de responsabilité des parents à encourager leurs enfants dans leurs études. En tenant compte de ces différents aspects, nous avons décidé d’orienter notre étude vers le secteur de formation technique professionnelle plus particulièrement dans le secteur Génie Civil, c’est à dire l’ensemble de technique concernant l’art de construction soit le bâtiments soit les travaux publics, afin de former aux apprenants les compétences utiles à leur développement, inciter les parents à assumer plus leur devoir en tant qu’éducateur, et participer ainsi à la réalisation de l’objectif du MAP donc au développement du pays.

PRESENTATION DU SITE DU PROJET 

La ville d’implantation

Chef lieu d’ex province d’Antsiranana et ville portuaire à l’extrême nord de Madagascar, Antsiranana I occupe une superficie d’environ 4420 ha repartie en 23 Fokontany qui peuvent être classés en 3 catégories : quartiers industriels, résidentiels et populeux. Elle compte actuellement 78 270 habitants dont 48.1% d’hommes et 51.9% de femmes. La population de la ville est jeune 49.7% ont moins de 15 ans alors que 4.5% ont plus de 60 ans tous sexes confondus. L’économie de la ville se base essentiellement sur l’industrie et le commerce.

L’industrie se repose principalement sur les activités ci-après : la SECREN qui constitue la principale activité économique de la ville avec environ 1500 salariés ; la conserverie de thon(PFOI) emploi environ 600 salariés notamment durant la saison du thon qui s’étend de mars à juin ; la compagnie salinière de Madagascar qui engage 300 salariés et d’autres unités de production de moindre envergure dont Mahmoud Makamba (ressource halieutique) et SCIM (préparation du café). Le commerce est également prédominant (21.8%), le secteur informel tient une place important dans les activités de la population aussi bien pour les hommes que pour les femmes (85% des femmes travaillent pour leur propre compte). Sans oublier le tourisme qui assure une rentrée importante de devises dans la région et même du pays. Comme la plupart des ex-chefs lieu de province, la ville possède tous les niveaux d’études : primaires, secondaires, supérieurs sans oublier la formation professionnelle et technique. Bien que 22.3% de la population d’Antsiranana I reste analphabète dont 59.6% de femmes et 40.4% d’hommes, la situation de la ville en matière d’éducation a connu une amélioration.

Par ailleurs, le nombre de lycées privés dans cette région ne cesse aussi d’augmenter depuis 2001 et le public reste stable. Ce qui nous permet de dire que les jeunes de la région commencent à s’améliorer dans le secteur de l’éducation mais parmi d’autres il faut encore plus de sensibilisation surtout dans les quartiers populeux. Concernant la formation technique et professionnelle, le taux de participation des filles à l’enseignement technique et professionnel est inférieur à celui des garçons. D’une part, les filles abandonnent souvent leurs études dans cette localité faute de la réserve des parents visà-vis de la valeur de l’éducation, les facteurs économiques et culturels qui affectent les adolescents, comme le mariage et le travail des enfants ; d’autre part, les jeunes garçons sont attirés à la consommation de drogue et d’alcool alors ils abandonnent l’école.

Il compte actuellement dans la commune urbaine d’Antsiranana I :
➤ 33 CEG dont 2 publics
➤ 12 Lycées dont 1 public
➤ 04 centres de formation professionnelle et technique privés
➤ 01 Lycée technique et professionnel public
➤ 01 centre de formation public secteur habillement
Source: CISCO I Antsiranana, Février 2008 .

Par rapport aux données ci-dessus, nous constatons que le nombre des établissements offrant une formation professionnelle est insuffisant et qu’aucune manifestation de sensibilisation de jeunes à se préparer à la vie active n’est envisagée. En plus, on note une insuffisance d’encouragement et soutien moral des parents et des offres de formation inadaptée aux besoins réels du marché du travail. Pour ce qui concerne notre projet, on essaie, tout d’abord, d’éliminer la disparité entre sexes car les femmes peuvent aussi faire le métier d’art de construction, motiver les parents vis-à-vis de l’importance de la formation professionnelle et enfin sensibiliser les jeunes/adultes à s’insérer dans le monde professionnel avec plus de professionnalisme. Donc, trouver ainsi des solutions pour lutter contre la pauvreté car l’éducation est un facteur déterminant de réduction de la pauvreté.

Historique de l’enseignement technique et de la formation professionnelle 

Les Lycées Techniques étaient créées le 05 avril 1976  dans toutes les provinces, le recrutement des élèves se faisait au niveau fin de la classe de 4ème et au bout de 4 années de formation, les élèves pouvaient prétendre au Brevet Technique (BT) suivant 03 secteur : Industriel, Génie Civil et Commercial.

Un nouveau régime apparaissait à partir de l’année 1992 avec la création et l’organisation des Groupements des Etablissements Techniques et Professionnels (GEETP). Tous les ateliers scolaires ainsi que les centres de formation professionnelle du niveau I (classe de 7ème) étaient transformés en Centre de formation Professionnelle (CFP) tandis que les Collèges Techniques, Lycées Techniques, Centre de Formation de niveau II en Lycée Technique et Professionnel (LTP). En effet, en faisant référence au Décret n°97-1356 portant structure générale de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, un centre de formation professionnelle et technique a la faculté d’offrir une formation professionnelle qualifiante jusqu’au niveau d’ouvrier professionnel et formation initiale de niveau BEP et /ou Bac Pro.

CHOIX ET JUSTIFICATION DU PROJET 

Besoins de la population scolaire en matière de formation professionnelle 

La formation technique et professionnelle constitue le domaine le moins développé de l’éducation. En 2002-2003, son effectif ne représente que 3,17% de l’effectif total des élèves des collèges et des lycées dans tout Madagascar . De ce fait, le besoin en matière de formation professionnelle est encore massif. C’est pourquoi l’Etat a mis en place la réforme qui vise à augmenter le taux d’insertion professionnelle des formés et à partager le coût de la formation entre Etat et les bénéficiaires ainsi qu’au développement de l’apprentissage des métiers. Le taux de chômage est un indicateur de tension sur le marché du travail. Son impact dépend de la situation économique. C’est aussi la conséquence du déséquilibre entre l’offre et la demande d’emploi sur le marché du travail. La région DIANA se décale des autres régions avec un fort taux de chômage égal à 7,6% (population de 6ans et plus). Les femmes sont les plus victimes du phénomène de chômage que les hommes. Les femmes ont plus de difficulté à s’insérer dans le marché du travail. On peut expliquer cela par l’existence de discrimination, l’insuffisance d’une politique d’emploi de chance sur l’accès à l’emploi.

Localisation géographique et raison du choix du lieu d’implantation 

Le projet d’installation de ce centre sera réalisé au sein même de la ville d’Antsiranana I dans le fokontany Soafeno vers la rue point six à 1km du centre ville, plus précisément dans une locale nouvellement construite. L’endroit a été choisi parmi d’autres possibilités car il présente beaucoup d’avantages : installation électrique déjà existante, endroit idéal pour la recherche et le déplacement de la majeur parties des clients cibles. La détermination de la distance à parcourir est obtenue à partir de la durée du trajet des élèves (évaluation acquise sur la base des observations sur le terrain) en considérant comme moyen de déplacement la marche avec une allure de 2.5 -3km/h y compris les temps d’arrêt.

Opportunité du projet d’implantation 

Ce projet est opportun aussi bien pour les élèves qui aspirent à se lancer dans les activités de construction que pour les autres bénéficiaires tels les bureaux d’étude, entrepreneurs et particuliers qui veulent satisfaire leurs besoins. Même la population locale pourra profiter des retombées positives de la création de ce centre grâce à l’amélioration du niveau d’instruction et du professionnalisme des métiers dont profiteront les entreprises de construction de la région, la grille salariale sera aussi révisée à la hausse. A une plus grande échelle, la région pourra affronter les exigences de la mondialisation avec plus de professionnalisme. L’intégration régionale de ce projet au centre de la ville contribuera certainement au développement socio-économique de la région.

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Table des matières

LISTES DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES
GLOSSAIRE
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION ET IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE 1 : Etude qualitative du projet
CHAPITRE 2 : Etude de marché
CHAPITRE 3: Conduite du projet
DEUXIEME PARTIE : ETUDE ET EVALUATION FINANCIERE DU PROJET
CHAPITRE 1 : Evaluation de l’investissement
CHAPITRE 2 : Analyse des états financiers
CHAPITRE 3 : Analyse de faisabilité et de la rentabilité du projet
CONCLUSION
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES, GRAPHIQUES ET CARTE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE 1 : CARTE DE L’EX PROVINCE D’ANTSIRANANA
ANNEXE 2 : LISTES DES OUVRAGES PEDAGOGIQUES DE LA FILIERE BTP
ANNEXE 3 : SYNOPTIQUE DE LA FPQ
ANNEXE 4 : SYNOPTIQUE DE LA FPI
ANNEXE 5 : DOSSIER TECHNIQUE RELATIF A L’OUVERTURE D’UN ETABLISSEMENT
TABLE DES MATIERES

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