Le praziquantel
• Le praziquantel ou Biltricide® est très actif dans les localisations sous-cutanées ou musculaires. Il l’est également dans les formes cérébrales hémisphériques et médullaires non calcifiées.
• En revanche, les localisations ventriculaires et oculaires répondent mal au traitement.
• La posologie proposée est de 50 à 75 mg/Kg/j pendant 10 à 15 jours.
• La cure est souvent renouvelée 1 à 3 mois plus tard.
• Ce traitement déclenche fièvre, céphalées, poussées d’hypertension intracrânienne et impose l’association d’une corticothérapie.
• Dans les régions où la cysticercose humaine est endémique, en cas de schistosomiase ou de distomatose associée à une cysticercose cérébrale, il est conseillé d’hospitaliser le malade pendant la durée du traitement : des effets secondaires peuvent survenir en raison de l’activité du praziquantel sur les larves cysticerques intracérébrales.
• Les mères qui allaitent peuvent être traitées à condition que l’enfant ne soit pas nourri au sein le jour du traitement et les 72 heures suivantes.
• Contre-indications :
– Le praziquantel est contre-indiqué en cas de cysticercose oculaire.
– Il est également contre-indiqué en cas de grossesse : le praziquantel ne doit pas être utilisé au cours des trois premiers mois de la grossesse bien que les expérimentations animales n’aient pas mis en évidence d’effet embryotoxique ou tératogène.
Mesure de la santé
La mesure de la santé d’un individu ou d’une population impliquerait, si l’on accepte la définition de l’OMS, d’une part la prise en compte simultanée de ses trois dimensions physique, psychique et sociale, d’autre part la considération d’états positifs de santé puisque la santé n’est pas seulement « l’absence de maladie ou d’infirmité ». Les indices les plus fréquemment utilisés sont :
• La mortalité : On s’intéresse aux taux de mortalité spécifiques, aux courbes de survie, à l’espérance de vie, aux années potentielles de vie perdues.
• La morbidité : Outre les taux classiques d’incidence et de prévalence qui considèrent l’existence d’une maladie donnée comme une variable booléenne, il faut tenir compte des répercussions fonctionnelles de celle-ci, c’est-à-dire de la « qualité de la vie » du malade.
• Le concept d’incapacité : Il est fondé avec plus ou moins de raffinement sur le niveau d’incapacité entraîné par la maladie. D’après la classification de Wood (18), on appelle :
– DÉFICIENCE (impairment) une atteinte de l’intégrité automatique ou fonctionnelle de l’organisme (exemple : paraplégie) ;
– INCAPACITÉ (disability) la limitation d’activité due à la déficience (exemple ; ne peut marcher, courir, danser) ;
– HANDICAP (handicap) les conséquences des deux précédents sur la vie personnelle, familiale et sociale du sujet (exemple : la paraplégie entraîne un handicap plus sévère pour un joueur de football professionnel que pour un homme politique. Roosevelt F.D., par exemple, était paraplégique ; ce qui ne l’empêche pas d’avoir une influence déterminante sur l’histoire du monde.)
Indice d’espérance de vie perdue
ii – Les canadiens ont proposé un indice d’espérance de vie perdue (potential years of lost life). En fixant le terme de la vie à 70 ans par exemple, un décès à l’age X est compté pour 70-X années perdues (30). Si un malade de neurocysticercose est considéré, en l’absence de traitement adéquat, comme « un décès professionnel » et si on considère que le terme de la vie est à 54 ans à Madagascar :
– un malade de 14 ans aurait perdu 40 ans,
– un malade de 34 ans compterait 20 années perdues, et
– un malade de 44 ans compterait 10 années perdues.
iii – Ceci montre que quel que soit le coût thérapeutique, un cas de neurocysticercose vaut toujours la peine d’être traité et mérite qu’on fasse des efforts dans ce sens.
Mise en place de centre de traitement
Comme le traitement de la neurocysticercose nécessite une hospitalisation au moins pendant les 5 premiers jours du traitement, nous proposons de mettre en place des centres de traitement au niveau des Centres Hospitaliers Régionaux ou CHR. De ces centres de traitement on devrait éliminer ceux où le réseau de transport aérien ne presse pas. Ces centres devraient disposer :
• d’un personnel adéquat (un médecin ayant reçu une formation adéquate pour le traitement de la neurocysticercose et autres qualifications), et
• des médicaments indispensables pour le traitement :
– diazépam,
– hydroxyzine,
– prednisone,
– praziquantel,
– albendazole.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE
1 – APERÇU GENERAL SUR LES CESTODES
1.1 – Les affections dues à des cestodes adultes
1.2 – Les affections dues à des cestodes larvaires
2 – LA CYSTICERCOSE
2.1 – Épidémiologie
2.2 – Symptomatologie
2.2.1 – La cysticercose cérébrale
2.2.2 – Cysticercose sous-cutanée
2.2.3 – Cysticercose oculaire
2.2.4 – Cysticercose musculaire
2.3 – Diagnostic
2.3.1 – La radiographie
2.3.2 – L’hyperéosinophilie sanguine
2.3.3 – Les tests sérologiques
2.4 – Traitement (1) (6) (7)
2.4.1 – La chirurgie
2.4.2 – Le praziquantel
2.4.3 – L’albendazole
2.5 – Prophylaxie (1) (7)
3 – ÉVALUATION THÉRAPEUTIQUE
3.1 – Évaluation des résultats
3.2 – Procédures d’évaluation fondées sur la mesure des résultats (11) (12) (13)
3.2.1 – Utilité, efficacité
3.2.1.1 – L’utilité (efficacy)
3.2.1.2 – L’efficacité (effectiveness)
3.2.2 – Mesure de la santé (15) (16) (17)
3.3 – Coût – avantages et coût –efficacité (19) (20)
3.3.1 – L’analyse coût-avantages ou coût-bénéfices (cost benefit)
3.3.2 – Analyse coût-efficacité (cost effectiveness)
4 – DONNÉES d’ÉVALUATION
4.1 – Les normes
4.2 – Données médicales
DEUXIÈME PARTIE
1 – CADRE D’ETUDE
1.1 – Organisation de l’hôpital
1.1.1 – La division administrative et financière
1.1.2 – La division technique
1.2 – Le personnel
1.3 – Le service de neuropsychiatrie
2 – MÉTHODOLOGIE
2.1 – Méthode d’étude
2.1.1 – Épidémiologie descriptive (22) (23) (24) (25)
2.1.2 – L’analyse économique (26) (27) (28) (29)
2.2 – Les paramètres d’étude
3 – RÉSULTATS
3.1 – Le profil des malades
3.1.1 – L’âge des malades
3.1.2 – La profession
3.1.3 – La provenance
3.2 – Analyse coût-efficacité-avantages
3.2.1 – Modalités du traitement
3.2.2 – Schémas thérapeutiques
3.2.3 – Tarification
3.2.4 – Coût thérapeutique
3.2.5 – Prise en charge des malades
3.2.6 – Analyse coût-efficacité-avantages
TROISIÈME PARTIE
4 – COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
4.1 – La méthodologie
4.2 – Les résultats de l’étude
4.2.1 – Le profil des malades
4.2.1.1 – L’âge
4.2.1.2 – La profession
4.2.1.3 – La provenance
4.2.2 – L’analyse coût-efficacité-avantages
4.2.2.1 – Les modalités thérapeutiques
4.2.2.2 – Schémas thérapeutiques
4.2.2.3 – Tarification
4.2.2.4 – Répartition des malades selon les modalités thérapeutiques
4.2.2.5 – Analyse coût-efficacité
4.2.2.6 – Analyse coût-avantages
4.2.2.7 – Indice d’espérance de vie perdue
5 – SUGGESTIONS
5.1 – Mise en place de centre de traitement
5.2 – Mise en place d’un système d’expédition des prélèvements
CONCLUSION
ANNEXE I
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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