Courbure de Ricci et Courbure scalaire

Courbure de Ricci et Courbure scalaire

Sur certains types de symรฉtrieย 

Cโ€™est E. Cartan [13] qui a introduit la notion des espaces (localement) symรฉtriques. Ce sont des variรฉtรฉs riemanniennes dont le tenseur de Riemann est parallรจle (rR = 0), elles constituent une gรฉnรฉralisation de la classe des variรฉtรฉs riemanniennes de courbure constante. Il sโ€™intรฉressa ensuite aux variรฉtรฉs caractรฉrisรฉes par la condition R ยท R = 0. Z. I. Szabรณ a donnรฉ une classification de ces variรฉtรฉs quโ€™il appelle espaces semi symรฉtriques ([56], [57]), ils sont aussi dits espaces symรฉtriques au sens de Szabรณ. Il est clair que les espaces localement symรฉtriques ainsi que tous les espaces de Riemann de dimension 2 sont des espaces semi symรฉtriques. Cependant, il existe des exemples [58] dโ€™espaces semisymรฉtriques non localement symรฉtriques. R. Deszcz [21] dรฉtermine une classe de variรฉtรฉs dite classe de variรฉtรฉs pseudo-symรฉtriques ou espaces symรฉtriques au sens de Deszcz. Dans ce chapitre, nous รฉtudions les notions de pseudo-symรฉtrie et des types de symรฉtries qui en dรฉrivent.

Pseudo-symรฉtrie Il est bien connu que tout champ de tenseurs de type (1, 1) sur une variรฉtรฉ diffรฉrentielle, dรฉtermine une dรฉrivation qui commute avec les contractions, sur lโ€™algรจbre des tenseurs. Ainsi, le champ de tenseurs agit comme un opรฉrateur de dรฉrivation sur tout champ de tenseurs T de type (0, k). Afin dโ€™aborder la notion de pseudo-symรฉtrie, nous avons besoin de dรฉfinir, sur une variรฉtรฉ riemannienne (M, g), un champ de tenseurs spรฉcifique, de type (0, k+2) notรฉ Q(A, T), associรฉ ร  deux champs de tenseurs T et A de types respectifs, (0, k) et (0, 2) par :

Interprรฉtaion gรฉomรฉtrique de la courbure sectionnelle de Deszcz Soit u, v deux vecteurs de TpM. Levi-Civita construit, en 1917, un parallรฉlogramoรฏde, dit squaroรฏde de Levi Civita, en considรฉrant une gรฉodรฉsique _, issue du point p, de vecteur tangent u, et q un point de _ situรฉ ร  un distance infinitรฉsimale A de p. Notons par v_ le vecteur obtenu par le transport parallรจle de v du point p au point q le long de la courbe _. Ensuite, considรฉrons les gรฉodรฉsiques _p et _q issues respectivement, de p et q et tangentes respectivement, aux vecteurs v et v_. Fixons les points p et q respectivement, sur _p et _q ร  une mรชme distance infinitรฉsimale B respectivement, des points p et q , (cf. Figure 2.3). Soit _ la gรฉodรฉsique reliant les points p et q et soit A0 la distance gรฉodรฉsique entre p et q. Levi-Civita montra que, ร  une approximation du premier ordre prรจs, la courbure sectionnelle du plan _ = u ^ v peut รชtre exprimรฉe par K(p, _) = A2 โˆ’ A02 (AB sin _)2 , (2.5.8) oรน _ est lโ€™angle entre u et v. Considรฉrons maintenant au point p 2 M deux plans _ = u^v et _ = x ^ y, transportons parallรจlement les deux vecteurs u et v le long du parallรฉlogramme formรฉ par les vecteurs tangents x, y en p (cf. Figure 2.1).

Construisons les deux parallรฉlogramoรฏdes sur les vecteurs u, v et u_, v_, respectivement, de mรชme longueurs A et B en complรฉtant par les gรฉodรฉsiques de longueurs respectives A0 et A0_, qui sont ร  priori diffรฉrentes. Plus prรฉcisรฉment, nous obtenons, [35], une expression similaire ร  celle donnรฉe dans (2.5.8) R(X, Y ) est un endomorphisme sur M, (c.-ร -d. un champ de tenseurs sur M, de type (1, 1)), il agit alors, comme un opรฉrateur de dรฉrivation sur tout champ de tenseurs T, sur M, de type (0, k). Ainsi, R ยท T est un champ de tenseurs de type (0, 2 + k), il est dรฉterminรฉ par : En posant T = R dans (2.2.5), nous obtenons lโ€™expression dรฉfinissant le champ de tenseurs R ยท R, de type (0, 6). Donc R ยท R sโ€™obtient en dรฉrivant le second R, qui est le tenseur de courbure de type (0, 4), en utilisant lโ€™opรฉrateur de courbure R. Le tenseur R ยท R jouit des mรชmes propriรฉtรฉs de symรฉtrie que celles du tenseur de courbure comme le montre la proposition suivante : Proposition 4 ([35]). Le tenseur R ยท R vรฉrifie les propriรฉtรฉs de symรฉtrie algรฉbriques suivantes :

La condition (2.2.6) est apparue lors de lโ€™รฉtude des sous-variรฉtรฉs totalement ombili- cales des variรฉtรฉs semi-symรฉtriques et aussi lors de lโ€™รฉtude des applications gรฉodรฉsiques des espaces riemanniens sur des espaces semi-symรฉtriques. Il est clair que toute variรฉtรฉ semisymรฉtrique est pseudo-symรฉtrique, mais lโ€™inverse est faux. Il existe beaucoup dโ€™exemples de variรฉtรฉs pseudo-symรฉtriques qui ne sont pas semi-symรฉtriques, par exemple, lโ€™espace dโ€™Heisenberg H3 est pseudo-symรฉtrique mais non semi-symรฉtrique (cf. [4]). Une variรฉtรฉ pseudo-symรฉtrique non semi-symรฉtrique est dite pseudo-symรฉtrique propre. Nous remarquons aussi quโ€™il nโ€™y a pas dโ€™รฉquivalent strict du Thรฉorรจme de Schur 2 dans le cas de pseudo-symรฉtrie. Pour des exemples de variรฉtรฉs pseudo-symรฉtriques oรน la fonction LR est non constante voir [21].

Ricci-pseudo-symรฉtrie

Il est immรฉdiat que si une variรฉtรฉ est pseudo-symรฉtrique alors les champs de tenseurs de type (0, 4), R ยท S et Q(g, S) sont linรฉairement dรฉpendants, mais lโ€™inverse est faux en gรฉnรฉral ce qui a conduit ร  dรฉfinir la notion de Ricci-pseudo-symรฉtrie [19, 21, 22, 26]. Dรฉfinition. [25] Soit M une variรฉtรฉ connexe , dimM = n. Sโ€™il existe une fonction sur M que lโ€™on note LS, telle que R ยท S = LS Q(g, S) (2.3.1) sur lโ€™ensemble US = {x 2 M | S 6= ( _ n )g en x} oรน _ est la courbure scalaire de M, alors M est Ricci-pseudo -symรฉtrique. Lorsque R ยท S = 0, (2.3.2) la variรฉtรฉ est dite Ricci-semi-symรฉtrique [43, 44]. Remarques 1. 1. Toute variรฉtรฉ pseudo-symรฉtrique est Ricci-pseudo-symรฉtrique mais lโ€™inverse est faux en gรฉnรฉral. En effet, รฉtant donnรฉe une variรฉtรฉ (M1, g1) et une variรฉtรฉ (M2, g2), dimM2 = n โˆ’ 1 _ 3, dโ€™Einstein non pseudo-symรฉtrique alors le produit tordu M1 ร—f M2, oรน dimM1 = 1, dimM2 = n โˆ’ 1 _ 3, est Ricci-pseudo-symรฉtrique et non pseudo-symรฉtrique (cf. [19], [25], [26], [35]). 2. Il est dรฉmontrรฉ dans [28], quโ€™une variรฉtรฉ riemannienne M de dimension 3 est pseudosymรฉtrique si et seulement si elle est quasi-einsteinienne, c.-ร -d., si son tenseur de courbure de Ricci S admet une valeur propre de multiplicitรฉ _ 2. En plus, [18], ( cf. aussi [24]), pour une variรฉtรฉ de dimension 3, ces deux types de pseudo-symรฉtrie sont รฉquivalents.

Sens gรฉomรฉtrique des tenseurs R ยท R et Q(g,R) Considรฉrons deux vecteurs linรฉairement indรฉpendants v et w attachรฉs ร  un point p de la variรฉtรฉ (M, g), et un parallรฉlogramme coordonnรฉ P, de sommet p et dont les cรดtรฉs sont tangents aux vecteurs x et y, et sont de longueurs _x, _y. Notons par _ = x ^ y le 2-plan tangent en p ร  M, engendrรฉ par les vecteurs x et y. Par le transport parallรจle des vecteurs v et w tout autour de P (cf. Figure 2.1), nous obtenons, dโ€™aprรจs (2.5.1), les vecteurs orthonormรฉs : v_ = v + (R(x, y)v)_x_y + O>2(_x,_y) (2.5.3) w_ = w + (R(x, y)w)_x_y + O>2(_x,_y) (2.5.4) Ainsi, __ = v_ ^ w_, est le plan qui rรฉsulte par le transport parallรจle du plan _ = v ^ w, (cf. Figure 2.2) il sโ€™en suit alors que, R(v_,w_,w_, v_) = R(v,w,w, v) โˆ’ [(R.R)(v,w,w, v; x, y)]_x_y + O>2(_x,_y) par consรฉquent K(p, __) = K(p, _) โˆ’ ((R.R)(v,w,w, v; x, y))_x_y + O>2(_x,_y).

Nous pouvons alors, รฉnoncer le thรฉorรจme suivant : Thรฉorรจme 7 ([35]). Soit M une variรฉtรฉ riemannienne, p un point de M et P un parallรฉlogramme coordonnรฉ infintรฉsimal de sommet p, dont les cรดtรฉs sont de longueurs _x et _y. Soit x et y les vecteurs liรฉs au point p et qui sont tangents aux cรดtรฉs de P. Soit __ = v_^w_ le plan obtenu par le transport parallรจle du plan _ = v ^w, attachรฉs au point p tout autour de P. Alors, une approximation du second ordre prรจs est donnรฉe par, _PK(p, _) = (R.R)(v,w,w, v)_x_y. Ainsi, le (0, 6)-tenseur R.R mesure la variation de la courbure sectionnelle en tout point p pour tout plan _, par le transport parallรจle de celui-ci autour dโ€™un parallรฉlogramme infinitรฉsimal de sommet p. Soit {x, y, e1, e2, . . . , en} une base orthonormale de TpM, considรฉrons deux vecteurs orthonormรฉs v,w 2 TpM, en faisant subir une rotation dโ€™angle _ aux projections de ces dernier sur le plan _ = x^y, nous obtenons, dโ€™aprรจs (2.5.2), les vecteurs ev et ew dรฉfinis par ev = v + _(x ^g y)v + O(_2), (2.5.5) ew = w + _(x ^g y)w + O(_2). (2.5.6) En calculant la courbure sectionnelle du plan e_, on obtient alors K(p,e_ ) = K(p, _) + _Q(g,R)(v,w,w, v; x, y) + O(_2). (2.5.7) Donc, les composantes Q(g,R)(v,w,w, v; x, y) mesurent la variation de la courbure sectionnelle K(p, _) aprรจs une rotation infinitรฉsimale. Par suite, nous pouvons donc considรฉrer les composantes Q(g,R)(v,w,w, v; x, y) comme une sorte de normalisation des composantes (R.R)(v,w,w, v; x, y).

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Table des matiรจres

Remerciements
Introduction
1 Rappel
1.1 Variรฉtรฉs riemanniennes
1.1.1 Connexion affine
1.1.2 Parallรฉlisme
1.1.3 Variรฉtรฉ riemannienne
1.1.4 Tenseur de courbure
1.1.5 Courbure sectionnelle
1.1.6 Courbure de Ricci et Courbure scalaire
1.1.7 Produit tordu
1.2 Structure presque complexe
1.2.1 Variรฉtรฉ hermitienne
1.2.2 Variรฉtรฉ kรคhlerienne
1.2.3 Courbure holomorphique
1.2.4 Espace forme complexe
1.2.5 Espace forme complexe gรฉnรฉralisรฉ
1.3 Presque-structure de contact
1.3.1 Structure quasi-sasakienne
1.3.2 Variรฉtรฉs de Sasaki
1.3.3 Espace forme de Sasaki
2 Sur certains types de symรฉtrie
2.1 Introduction
2.2 Pseudo-symรฉtrie
2.3 Ricci-pseudo-symรฉtrie
2.4 Ricci-pseudo-symรฉtrie gรฉnรฉralisรฉe
2.5 Interprรฉtation gรฉomรฉtrique de la pseudo-symรฉtrie
2.5.1 Sens gรฉomรฉtrique des tenseurs R ยท R et Q(g,R)
2.5.2 Courbure sectionnelle de Deszcz
2.5.3 Interprรฉtaion gรฉomรฉtrique de la courbure sectionnelle de Deszcz
2.6 Interprรฉtation gรฉomรฉtrique de la Ricci-pseudo-symรฉtrie
2.6.1 Sens gรฉomรฉtrique des tenseurs R.S et Q(g, S)
2.6.2 Courbure de Ricci de Deszcz
2.6.3 Interprรฉtaion gรฉomรฉtrique de la courbure de Ricci de Deszcz
3 S-variรฉtรฉs
3.1 Introduction
3.2 f -structures
3.2.1 f.pk-structure
3.2.2 f.pk-structure normale
3.2.3 K-structure
3.3 S-variรฉtรฉ
3.3.1 Presque S-structure
3.3.2 S-structure
3.3.3 Courbure f -sectionnelle
3.3.4 S-espace forme
4 Propriรฉtรฉs de symรฉtrie des S-espaces formes
4.1 Introduction
4.2 Pseudo-symรฉtrie sur les espaces formes de Sasaki
4.3 Ricci-pseudo-symรฉtrie sur les S-espaces formes
4.4 Ricci-pseudo-symรฉtrie gรฉnรฉralisรฉe sur les espaces formes de Sasaki
4.5 Ricci-pseudo-symรฉtrie gรฉnรฉralisรฉe sur les S-espaces formes
4.6 S-espaces formes semi symรฉtriques
5 Ricci-pseudo-symรฉtrie sur les S-espaces formes gรฉnรฉralisรฉs ร  deux champs de vecteurs de structures
5.1 Espace forme de Sasaki gรฉnรฉralisรฉ
5.2 S-espace forme gรฉnรฉralisรฉ avec deux champs de vecteurs de structure
5.3 Ricci- pseudo-symรฉtrie sur les S-espaces formes gรฉnรฉralisรฉs
5.4 Exemples
Perspectives
Bibliographie

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