Une concentration forte dans les exportations d’un pays indique que ce dernier est très sensible aux chocs externes. Cela est du au fait que sa balance commerciale dépend de quelques facteurs spécifiques. A notre connaissance, l’exportation malgache est un secteur en déséquilibre. En cinquante années d’indépendance et malgré plusieurs tentatives, Madagascar n’a pas encore trouvé de véritable politique de développement et sa croissance économique demeure faible. L’objectif de cette étude est de faire une description suivi d’analyse de la structure des exportations malgaches à partir de la diversification. Cette diversification peut être perçue à deux niveaux : (i) aspects nouveaux produits et (ii) dépassement de la définition traditionnelle des pays sous développés qui consiste en une politique de développement. Si on part de l’hypothèse que la diversification des exportations peut constituer la croissance économique d’un pays (d’après l’étude de la Banque Mondiale en 1997 « Croissance tirée par les exportations »), on va essayer de voir si cette hypothèse est vérifiée dans le cas de Madagascar. Ceci nous amène à des questionnements notamment sur la fragilité des politiques.
LES IDEES A LA BASE DU COMMERCE INTERNATIONAL
LES THEORIES ADEPTES DU LIBRE ECHANGE
Contexte
Les auteurs classiques sont les premiers auteurs libéraux avant les néoclassiques. Ils prônent que le libéralisme est porteur de paix. C’est un courant de pensée introduisant les avantages absolus et comparatifs des pays. Quoiqu’ils diffèrent des mercantilistes sur la théorie de la dépendance, ils suggèrent quand même le protectionnisme donc l’intervention de l’Etat lorsqu’il s’agit des industries naissantes. Leur analyse montre que le commerce colonial et le monopole des compagnies de commerce créent des effets pervers de l’accumulation du capital et des problèmes de répartition.
Ce courant de pensée s’est forgé dans la seconde moitié du XVIIIème siècle contre le mercantilisme qui tendait au bullionisme . Cette période a été marquée par d’une part en Europe la libéralisation du commerce extérieur, par la montée de la bourgeoisie industrielle et la révolution agricole et industrielle. D’autre part, l’émergence de l’indépendance dans les colonies. Par exemple, à cette époque les Indes occidentales venaient tout juste d’obtenir leurs indépendances. Sur le plan monétaire international, on a constaté la domination de l’étalon c’est-à-dire que la valeur légale de la monnaie était égale à la valeur intrinsèque du métal dont il est composé.
Principaux auteurs
Les théoriciens classiques de l’année 1768 à 1870
HUME ET SMITH
HUME avance que l’équilibre automatique de la balance commerciale est possible. On peut expliquer comme suit. Quand il y a excédent de la balance commerciale, il y a entrée massive de devise. Cela augmente la masse monétaire en circulation. Par suite, les prix intérieurs vont augmenter et se trouveront plus élevé par rapport aux prix étrangers. Les produits nationaux verront ainsi perdre des points de compétitivité. De ce fait, les rentrées de devise vont ralentir. Et le balance commerciale va s’ajuster de façon permanente.
SMITH se base sur les inconvénients du commerce colonial et propose les théories des avantages absolus. Cette théorie est fondée sur le fait que chaque pays doit se spécialiser dans la production où il est le plus avantagé du point de vue de la productivité du travail. Le libre échange accroit le bien être de l’ensemble du pays.
RICARDO
Il est connu pour sa théorie des avantages relatifs, couts comparés et compétitivité-prix Nous allons détailler car l’économie internationale est en grande partie basée sur les analyses de Ricardo.
Le Modèle canonique ricardien
i. Hypothèses:
Dans ce modèle, il convient de considérer les hypothèses qu’il a établi. Avant tout, le commerce doit être libre c’est-à-dire exempt de tout forme de monopole. Deuxièmement, le commerce international est déterminé par le cout de production. Enfin, il considère l’économie nationale comme étant l’ensemble des branches à rendement constant. Donc, il n’y a pas d’effet des progrès techniques.
ii. Propositions :
Trois propositions émanent de ce modèle canonique ricardien. D’abord, il avance que l’échange international conduit à un échange inégal en termes d’heures de travail. Cependant, aucun n’est exclu de l’échange car le taux de change compense les différences de salaires et de productivité qu’insinuent les prix relatifs entre les produits. Ensuite, il ajoute que ces salaires jouent un rôle très important dans la détermination des avantages sur la productivité nationale.
Enfin, que la spécialisation dans la production de biens dépend des avantages à maximiser et des désavantages à minimiser que le pays sera prêt à risquer du point de vue de la productivité du travail.
iii. Apports :
Dans l’analyse de RICARDO, on peut tirer que toutes les nations peuvent bénéficier des avantages relatifs concernant les produits. Il faudrait aussi opter à la décolonisation et au commerce libre plutôt que de rester dans la colonisation. Il recommande que le protectionnisme ne doive être appliqué que pour soutenir des industries naissantes (Infant industries). Le modèle ricardien n’a rien à reprocher sur la construction logique mais c’est une analyse statique et non adaptée à la réalité qui est en perpétuelle évolution.
|
Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : COURANT DE PENSEE ET GRANDES IDEES SUR L’ECONOMIE INTERNATIONALE
Chapitre 1: LES IDEES A LA BASE DU COMMERCE INTERNATIONALE
Section 1 : Les théories adeptes du libre échange
Section 2 : Le mercantilisme (du XVIème au milieu du XVIIIème siècle)
Section 3 : Critiques du libre échange
Chapitre 2 : LES THEORIES RECENTES SUR L’ECONOMIE INTERNATIONALE
Section 1 : La nouvelle economie internationale et la concurrence imparfaite (depuis la fin des années 1970)
Section 2 : Théorie de l’integration regionale
Section 3 : Théorie sur la diversification des exportations
Chapitre3 : ELEMENTS DE MESURE DES DIMENSIONS DE LA DIVERSIFICATION
Section 1: Les indicateurs traditionnels
Section 2 : Prise en compte du type et du niveau des produits exportes
Section 3 : La dynamique de diversification et la capacité de renouvellement des exportations
PARTIE II: ETUDE DU CAS DE MADAGASCAR
Section 1 : Elément de diagnostic
Section 2 :Etat des lieux
Section 3 :Résultat
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE