Rรฉaction de Stille
La rรฉaction de Stille est une rรฉaction de couplage croisรฉ, catalysรฉe par le palladium, entre un organostannane et un halogรฉnure. Elle est dรฉcrite pour la premiรจre fois par Stille, en 1985.
Dans cette publication, lโauteur dรฉcrit cette rรฉaction au travers de nombreux exemples, mais dans notre cas nous allons nous intรฉresser ร ceux conduisant aux diรจnes conjuguรฉs. Le couplage entre le (E)-(iodovinyl)benzรจne et un dรฉrivรฉ stannylรฉ conduit avec succรจs au composรฉ 1,3-diรจne correspondant. Il est important de noter que la rรฉaction conserve exclusivement la stรฉrรฉochimie des rรฉactifs engagรฉs.
Cette rรฉaction prรฉsente un grand intรฉrรชt synthรฉtique car un composรฉ possรฉdant une stรฉrรฉochimie trans conduira ร un diรจne trans (Schรฉma 4).
La rรฉaction de Kumada-Corriu
En 1972, lโรฉquipe de Kumada et celle de Corriu ont dรฉcouvert en parallรจle la rรฉaction de couplage entre un halogรฉnure dโaryle et un organomagnรฉsien en prรฉsence de nickel.
En solution dans lโรฉther diรฉthylique et avec une charge de catalyseur trรจs faible, entre 0,1 et 0,2 %, les composรฉs couplรฉs sont obtenus avec de trรจs bons rendements (Schรฉma 10)
Les rรฉactions catalysรฉes par du ruthรฉnium
Il existe des rรฉactions catalysรฉes par le ruthรฉnium permettant dโobtenir des composรฉs diรฉniques conjuguรฉs, cโest ce quโa mis en avant le groupe de Sato, en utilisant des ynamides et de lโรฉthylรจne.
Pour ce couplage, lโamine doit รชtre protรฉgรฉe par un groupement รฉlectro-attracteur comme par exemple un tosyle cependant, lโalcyne peut รชtre substituรฉ par divers groupements comme un ester benzylique conduit au composรฉ couplรฉ avec un rendement quantitatif en seulement 2 heures(Tableau 6, entrรฉe 1). Quand lโynamide est substituรฉ par un groupement n-butyle, le temps de rรฉaction est considรฉrablement augmentรฉ car le couplage nรฉcessite 19 heures de rรฉaction mais le rendement demeure encore trรจs bon (Tableau 6, entrรฉe 2). Lorsque le groupement portรฉ par la triple liaison est un รฉther silylรฉ, le rendement chute ร 20 % pour un temps de rรฉaction de 21 h mais lโynamide de dรฉpart est isolรฉ ร hauteur de 57 % (Tableau 6, entrรฉe 3). Si lโynamide couplรฉ est un alcyne terminal, la rรฉaction ne sโeffectue pas et seulement 45 % de matiรจre premiรจre est rรฉcupรฉrรฉe (Tableau 6, entrรฉe 4). Cโest la mรชme chose quand lโynamide est substituรฉ par un groupement TMS, mais cette fois 85 % de produit de dรฉpart est isolรฉ (Tableau 6, entrรฉe 5)
Exemples de couplages catalysรฉs au cobalt
En 2010, le groupe de Cheng a mis au point une rรฉaction permettant dโobtenir des dรฉrivรฉs 1,3 diรจnes ร partir de composรฉs vinyliques en prรฉsence dโun catalyseur au cobalt. Quand le diphรฉnylรฉthyne est mis en prรฉsence de styrรจne, le diรจne est obtenu avec un rendement de 97 % (Tableau 9, entrรฉe 1). La rรฉaction est aussi efficace avec le para-bromostyrรจne, qui rรฉagit avec un rendement de 92 % (Tableau 9, entrรฉe 2), ou encore lโutilisation de groupements donneurs en position mรฉta du styrรจne permettent dโobtenir les produits correspondant avec de trรจs bons rendements (Tableau 9, entrรฉes 3 ร 5). Quand du trimรฉthylsilylรฉthylรจne est utilisรฉ, le couplage sโeffectue de faรงonplus modรฉrรฉe mรชme avec une augmentation du temps de rรฉaction de 24 ร 36 h (Tableau 9, entrรฉe 6).
Rรฉduction dโalcynes
Nous avons vu diverses rรฉactions de couplages catalysรฉes par des mรฉtaux, et la plupart dโentre elles conduisent ร des composรฉs alcรจnes ou diรฉniques. Cependant nous avons vu quelques rรฉactions conduisant ร des alcynes ou ร des composรฉs รจnynes conjuguรฉs. Il est donc primordial dโavoir des outils permettant la rรฉduction sรฉlective de triples liaisons en alcรจnes. Ce type de rรฉduction รฉtant trรจs courante en chimie, nous avons voulu nous restreindre aux derniรจres avancรฉes permettantdโobtenir des composรฉs alcรจnes (E) de faรงon exclusive.
Il est essentiel que ces mรฉthodes soit trรจs sรฉlectives de la fonction alcyne et restent inertes face aux autres fonctions chimiques.
En 2002, le groupe de Trost, a publiรฉ des travaux sur la rรฉduction de composรฉs alcynes ร partir de dรฉrivรฉs silylรฉs.
Pour cela, la triple liaison est mise en prรฉsence de (EtO)3SiH et dโun catalyseur au ruthรฉnium dans le dichloromรฉthane ร tempรฉrature ambiante.
Plusieurs dรฉrivรฉs alcynes ont รฉtรฉ testรฉs avec de bons rendements. Par exemple quand le composรฉ L41 est utilisรฉ lโalcรจne correspondant est obtenu avec 96 % de rendement (Tableau 11, entrรฉe 1), mais quand cโest le composรฉ L43 qui est rรฉduit le rendement chute ร 59 % (Tableau 11, entrรฉe 2), cette baisse est principalement due ร la forte volatilitรฉ du composรฉ L43. Cette mรฉthode reste sรฉlective de la triple liaison, la fonction cรฉtone รฉtant conservรฉe durant le processus de rรฉduction.
Quand lโalcรจne obtenu est un dรฉrivรฉ du styrรจne, comme le composรฉ L46, la rรฉaction sโeffectue avec un rendement de 76 % (Tableau 11, entrรฉe 3). Notons tout de mรชme que cette rรฉduction ne permetpas de rรฉduire les cycles aromatiques.
Conclusions
Nous venons de faire un bref รฉtat de lโart sur des rรฉactions dรฉcrites depuis les annรฉes 2000 et permettant dโobtenir des alcรจnes et plus particuliรจrement des composรฉs diรฉniques conjuguรฉs. Ces rรฉactions sont trรจs diverses et nรฉcessites, pour la plupart, un grand nombre de prรฉcautions comme par exemple une atmosphรจre inerte, des solvants dรฉgazรฉs, une absence totale dโeau. Mais la plus importante est la toxicitรฉ de la pluparts des catalyseurs nรฉcessaires ร lโaccomplissement des couplages prรฉcรฉdemment dรฉcrits.
Il est donc nรฉcessaire de mettre au point, ou dโamรฉliorer, les conditions pour ces rรฉactions de couplage dans une optique dโรฉco-compatibilitรฉ des procรฉdรฉs. En effet, lโutilisation de solvants chlorรฉs, ou du benzรจne, reste encore trop rรฉpandue et devrait faire lโobjet dโune optimisation au profit de rรฉactions sans solvant ou dans des solvants verts comme le 2-mรฉthyltรฉtrahydrofurane.
Cโest donc sur cet axe majeur que seront orientรฉs mes travaux de thรจse : le dรฉveloppement de nouvelles mรฉthodes รฉco-compatibles permettant dโobtenir des composรฉs diรฉniques complexes. Nous opterons le plus possible pour des rรฉactions ne nรฉcessitant pas lโutilisation de solvants chlorรฉs, de ligands complexes, ou encore nous regarderons lโorigine synthรฉtique des composรฉs commerciaux utilisรฉs lors de nos synthรจses, afin de privilรฉgier ceux issus de synthรจses vertes ou biosourcรฉs.
Synthรจse totale de lโacide abscissique
Le diabรจte
Gรฉnรฉralitรฉs
Le diabรจte est une des plus grandes causes de mortalitรฉ de nos jours. En effet, une รฉtude menรฉe en 2013 annonce des chiffres accablants : en 2035, le diabรจte sera la 7 รจme cause de dรฉcรจs dans le monde. De plus, lโincidence mondiale de la maladie est telle quโen 2013, 382 millions de cas ont รฉtรฉ recensรฉs.
Le diabรจte dรฉsigne deux groupes de maladies distinctes : le diabรจte ยซ insipide ยป et le diabรจte ยซ sucrรฉ ยป. Le premier est une maladie rare (3 cas pour 100 000) affectant principalement les hommes,rรฉsultant dโun problรจme vis-ร -vis de la reconnaissance โ ou de la sรฉcrรฉtion โ de la vasopressine : hormone rรฉgulant la rรฉabsorption de lโeau urinaire au niveau des reins.
Le diabรจte sucrรฉ, quant ร lui, est symptomatique dโune glycรฉmie importante (> 1.26 g/L de sang).
Il est classifiรฉ en deux types : le type I (ou insulinodรฉpendant) et le type II (non insulinodรฉpendant).
Le diabรจte de type I
Le diabรจte insulinodรฉpendant, ou encore diabรจte innรฉ, reprรฉsentait en 2010 prรจs de 6 % des cas de diabรจte en France.
Cette maladie apparait de faรงon spontanรฉe chez lโenfant voire chez le jeune adulte. La principale cause de cette maladie vient de la destruction de cellules du pancrรฉas responsables de la sรฉcrรฉtion dโinsuline : les รฎlots de Langerhans.
Face ร cette maladie, il nโexiste pas de traitement rรฉellement efficace. En effet, lโinjection dโinsuline ou encore une alimentation รฉquilibrรฉe (apport en sucre trรจs limitรฉ), restent encore la meilleure thรฉrapie rรฉellement efficace contre les effets du diabรจte de type I.
Lโinsuline
Lโinsuline est produite au niveau du pancrรฉas par les cellules ฮฒ des รฎlots de Langerhans lors dโun apport alimentaire en glucose. Cette hormone agit principalement sur :
๏ท Le transport du glucose au travers de la membrane cellulaire des muscles ou des cellules adipeuses,
๏ท La glycolyse au niveau des muscles,
๏ท La synthรจse de glycogรจne, par action sur divers tissus comme les muscles ou le foie.
A cette liste non exhaustive sโajoute une action sur le mรฉcanisme lipidique. Par exemple lโinsuline stimule la synthรจse dโacide gras au niveau des muscles, des protรฉines lipidiques et du cholestรฉrol dans le foie.
Dans le cadre dโune alimentation normale, ou en absence de troubles gรฉnรฉtiques, la rรฉgulation de lโinsuline se fait de faรงon ponctuelle au cours de la journรฉe. Cependant dans le cas dโun diabรจte de type II, la sรฉcrรฉtion dโinsuline est telle que les rรฉcepteurs sont vite saturรฉs et dรฉveloppent une rรฉsistance ร cette hormone ce qui va augmenter la glycรฉmie et causer de nombreux dรฉsordres biochimiques.
Les traitements du diabรจte
Mesures hygiรฉno-diรฉtรฉtiques
Dans le cadre dโun diabรจte de type II, une enquรชte alimentaire est gรฉnรฉralement de mise. Cette enquรชte permettra de cibler les faiblesses alimentaires du patient (surconsommation de sucre, graisse, โฆ) et aboutira ร un rรฉgime alimentaire visant ร rรฉduire la quantitรฉ de calories apportรฉes au corps. Cette rรฉgulation a pour objectif une perte de poids (gรฉnรฉralement entre 1 et 4 kg par mois) afin de diminuer la masse graisseuse responsable de nombreux troubles biochimiques. Couplรฉ ร ce ยซ rรฉgime ยป, une activitรฉ physique sera aussi prescrite. En effet la sรฉdentaritรฉ รฉtant un facteur aggravant du diabรจte de type II, il sera prรฉconisรฉ 45 minutes de sport trois fois par semaine. Ce temps nโestย pas immuable et doit sโadapter ร la personne suivant ses critรจres physiques et mรฉdicaux (cardiaques principalement). Le patient pourra alors suivre lโรฉvolution de sa glycรฉmie au moyen dโappareils permettant le contrรดle via une bandelette ou un dรฉtecteur sur lequel on dรฉpose une goutte de sang.
Insuline
Contrairement ร une idรฉe reรงue, certains cas de diabรจte de type II peuvent recevoir rรฉguliรจrement une injection dโinsuline. Il existe une classification des insulines, en fonction de leurs modes dโaction (rapide, lent, โฆ) ou encore si lโinsuline est co-injectรฉe avec un adjuvant. Par exemple une insuline couplรฉe avec du zinc, ou encore de la protamine, sera une insuline dite ร diffusion lente.
Les analogues de GLP-1
Le glucagon-like peptide 1 (GLP-1) est une incrรฉtine, c’est-ร -dire une hormone sรฉcrรฉtรฉe par lโintestin lors du passage dโaliments dans celui-ci. Cette hormone agit au niveau des organes, et plus particuliรจrement sur le pancrรฉas, comme agent de stimulation de la biosynthรจse de lโinsuline.
Cependant GLP-1 est trรจs vite inhibรฉ par une protรฉine : la dipeptidyl peptidase-4 (DPP4). Les mรฉdicaments analogues de GLP-1 sont sous forme de solutions injectables, gรฉnรฉralement un lyophilisat diluรฉ dans une solution biologique. Parmi ces mรฉdicaments on peut citer Tanzeumยฎ (approuvรฉ par la FDA en avril 2014) , ou encore le Trulicityยฎ.
Les antidiabรฉtiques oraux
Les antidiabรฉtiques oraux (ADO) sont depuis les annรฉes 1920 un traitement de choix pour le diabรจte de type II. En effet de par leur action rรฉgulant la glycรฉmie par la sรฉcrรฉtion dโinsuline ou la sensibilisation des rรฉcepteurs ร insuline, ils permettent au patient de se mรฉdicamenter ร domicile sans avoir recours ร une infirmiรจre ni ร des traitements contraignants comme lโinjection dโinsuline.
Les sulfonylurรฉes
Cette classe dโADO fut dรฉveloppรฉe dans les annรฉes 1920, elle possรจde une fonction urรฉe liรฉe ร un groupement sulfonyle (Figure 6). Ils sont prescrits lorsque le rรฉgime alimentaire seul ne suffit pas.
Ce sont des mรฉdicaments de fond, c’est-ร -dire quโils se diffusent sur une longue pรฉriode (12 โ 24 h pour le Glicazide). Ils sont le premier choix de traitement par molรฉcules pour les patients atteints de diabรจte de type II ne prรฉsentant pas dโobรฉsitรฉ.
Leur mรฉcanisme dโaction passe par la sรฉcrรฉtion dโinsuline au niveau des รฎlots de Langerhans par action sur les canaux potassiques ATP sensibles (K + ATP) des cellules ฮฒ. En effet, les sulfonylurรฉes augmentent la sensibilitรฉ des cellules ฮฒ au glucose par complexation des rรฉcepteurs ร sulfonylurรฉes (SUR-1), ce qui bloque les canaux K + ATP. Cette inhibition crรฉe une dรฉpolarisation de la membrane due ร lโinflux de calcium sur cette derniรจre, ce qui stimule la sรฉcrรฉtion d โinsuline.
Les peroxisome proliferator-activated receptor-ฮณ (PPAR-ฮณ)
Gรฉnรฉralitรฉs sur les PPAR-ฮณ
Les PPAR sont des rรฉcepteurs nuclรฉaires, avec les lipides comme ligands naturels. En se liant avec un retinoid X receptor (RXR), les PPAR forment un hรฉtรฉrodimรจre qui va interagir avec un peroxisome proliferator response elements (PPRE) et ainsi initier une transcription gรฉnique au niveau de lโancrage du rรฉcepteur. Il existe plusieurs types de PPAR : ฮฑ, ฮฒ/ฮด et ฮณ. Dans le cadre de mes travaux de thรจse je vais mโintรฉresser spรฉcifiquement aux PPAR-ฮณ.
On retrouve ces rรฉcepteurs de faรงon importante au niveau des tissus adipeux, cependant ils sont aussi exprimรฉs au niveau du foie, des muscles, โฆ mais dans des proportions plus faibles.
Les PPAR-ฮณ peuvent se lier ร de trรจs nombreux ligands, quโils soient naturels (acide gras) ou exogรจne (Rosiglitazone). Nรฉanmoins il semble que ce rรฉcepteur prรฉfรจre se lier ร des acides polyinsaturรฉs comme lโacide eicosapentaรฉnoรฏque (Figure 11).
Une cible contre le diabรจte
Avec lโapparition des thiazolidinediones (cf. I.B.d), une activitรฉ des PPAR-ฮณ sur la sensibilisation ร lโinsuline a รฉtรฉ mise en avant. En effet, une รฉtude a montrรฉ une relation entre lโactivitรฉ des TZD sur les PPAR-ฮณ et lโactivation antidiabรฉtique de ces rรฉcepteurs.
Cependant cette dรฉcouverte a apportรฉ un grand nombre de questions, par exemple comment un rรฉcepteur nuclรฉaire principalement exprimรฉ dans les tissus adipeux peut-il amรฉliorer la sensibilitรฉ des tissus ร lโinsuline ou encore augmenter lโassimilation du glucose par les muscles ?
Il a รฉtรฉ dรฉmontrรฉ que lโutilisation de TZD sur PPAR-ฮณ provoque une surexpression de GLUT4 (protรฉine permettant lโassimilation du glucose dans les cellules) au niveau des tissus. De plus, lโactivation de PPAR-ฮณ augmente la synthรจse dโadipocytes tout en provoquant la mort des cellules plus anciennes chargรฉes de lipides. Cette adipogรฉnรจse contribue ร lโaugmentation de la sensibilitรฉ ร lโinsuline : les nouveaux adipocytes sont petits, nombreux mais surtout plus sensibles ร lโinsuline.
Une action sur GLUT4, couplรฉe ร lโaugmentation de la sensibilitรฉ des adipocytes pour lโinsuline, active lโeffet hypoglycรฉmiant rรฉsultant de lโactivation des PPAR-ฮณ. Cependant, ce cรดtรฉ bรฉnรฉfique est contrebalancรฉ par une prise de poids des patients (toujours en consรฉquence de lโadipogรฉnรจse). Il faut aussi noter, que les PPAR-ฮณ agissent sur la sรฉcrรฉtion de rรฉsistine par lโinhibition de la voie synthรจse.
Lโacide abscissique
Lโacide abscissique (Figure 22), isolรฉ durant les annรฉes 1960, est un sesquiterpรจne, c’est-ร -dire que la molรฉcule possรจde 15 carbones.
Cette hormone permet la rรฉgulation de nombreuses fonctions au sein des vรฉgรฉtaux. Parmi ces fonctions, on peut noter la dormance, la dรฉfense face aux stress environnementaux, โฆ Son nom vient de sa premiรจre fonction supposรฉe : lโabscission (processus gรฉnรฉrant la chute des feuilles).
La biosynthรจse de cette hormone (Figure 23) commence par une รฉpoxydation des doubles liaisons intracycliques de la zรฉaxanthine pour former la violaxanthine. Ensuite deux voies sont possibles : la premiรจre passe par la synthรจse de la nรฉoxanthine suivie par une isomรฉrisation pour finir par une coupure oxydante formant la xanthoxine ; tandis que la seconde voie commence par une isomรฉrisation suivie dโune coupure oxydante pour conduire au mรชme motif. Cette derniรจre en prรฉsence dโalcool dรฉshydrogรฉnase, forme lโaldรฉhyde abscissique qui sera oxydรฉ par lโabscisic aldehyde oxidase en prรฉsence de molydbdenium cofactor pour conduire ร lโacide abscissique.
Rรฉsultats et discussions
Objectifs des travaux de thรจse
Lโobjectif principal de mes travaux de thรจse est la mise en ลuvre dโune nouvelle voie de synthรจse totale pour lโacide abscissique. Pour cela des contraintes ont รฉtรฉ imposรฉes :
๏ท La synthรจse se doit dโรชtre convergente
๏ท La synthรจse se doit dโรชtre รฉnantiosรฉlective
๏ท La synthรจse se doit dโรชtre รฉco-compatible
๏ท La synthรจse se doit dโรชtre courte
๏ท La synthรจse se doit dโรชtre industriellement transposable.
Il va donc falloir sโinspirer des synthรจses prรฉcรฉdemment dรฉcrites, comme par exemple lโutilisation dโun inducteur chiral. Lโemploi de composรฉs commerciaux accessibles et peu coรปteux est aussi un dรฉfi pour ces travaux. Enfin, lโorigine des composรฉs commerciaux sera elle aussi examinรฉe, en effet nous voulons autant que possible des composรฉs issus dโune synthรจse รฉco-compatible.
Par ailleurs, lโintรฉrรชt dโune synthรจse convergente est de pouvoir apporter une diversitรฉ structurale dans le cadre dโune รฉventuelle pharmaco-modulation de lโacide abscissique.
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Table des matiรจres
Remerciements
Liste des abrรฉviations
1 รจre Partie : Introduction bibliographique gรฉnรฉrale โ Synthรจse de composรฉs diรฉniques conjuguรฉs par couplage mรฉtallo-catalysรฉ
I. Introduction
II. Les rรฉactions de couplage
A. Les rรฉactions dโhomocouplage
B. Les rรฉactions de couplage croisรฉ
C. Les rรฉactions de couplage croisรฉ ร partir dโalcynes
D. Rรฉduction dโalcynes
III. Conclusions
2nd Partie : Synthรจse totale de lโacide abscissique
I. Le diabรจte
A. Gรฉnรฉralitรฉs
B. Les traitements du diabรจte
II. Les peroxisome proliferator-activated receptor-ฮณ (PPAR-ฮณ)
B. Conclusion
III. Les phytohormones
A. Dรฉfinition et gรฉnรฉralitรฉs
B. Les Auxines
C. Les cytokinines
D. Lโรฉthylรจne
E. Les gibbรฉrellines
F. Lโacide abscissique
IV. Etat de lโart
V. Rรฉsultats et discussions
A. Objectifs des travaux de thรจse
B. Synthรจse de lโacide abscissique : Voie A
C. Synthรจse de lโacide abscissique : Voie B
D. Synthรจse de lโacide abscissique : Voie C
VI. Conclusions
3 รจme Partie : Couplage de Mizoroki-Heck sans solvant : optimisation et applications
I. Gรฉnรฉralitรฉs sur la rรฉaction de Mizoroki-Heck
II. Application du couplage de Mizoroki-Heck ร la synthรจse de composรฉs diรฉniques
III. Rรฉsultats et discussions
IV. Pharmacomodulations de lโacide abscissique
A. Synthรจse des acides par saponification
B. Synthรจse dโun bioisostรจre
V. Conclusions
4 รจme Partie : Synthรจse de benzothiazoles par catalyse ร lโiodeย
I. Gรฉnรฉralitรฉ sur les rรฉactions catalysรฉes par lโiode
II. Rรฉsultats et discussions
III. Conclusions
Conclusion et perspectivesย
Partie Expรฉrimentaleย
I. Conditions gรฉnรฉrales
II. Composรฉs synthรฉtisรฉs dans la 2 nd Partie
III. Composรฉs synthรฉtisรฉs dans la 3 รจme partie
A. Conditions gรฉnรฉrales
B. Descriptions des composรฉs synthรฉtisรฉs
IV. Composรฉs synthรฉtisรฉs dans la 4 รจme partie
A. Conditions gรฉnรฉrales
B. Descriptions des composรฉs synthรฉtisรฉs
Bibliographieย