COTE ET RISQUE DE COMPLICATION DES KYSTES DE L’OVAIRE

Le kyste complique à son tour la grossesse et l’accouchement

• Pendant la grossesse : Quand l’utérus croît rapidement de volume à partir du 4e mois, la présence d’un kyste pelvien et incompressible peut déclencher des contractions, et être la cause d’un avortement ou d’un accouchement prématuré. Si le kyste est pelvien, il est le plus souvent repoussée par l’utérus gravide vers le Douglas et peut prendre des adhérences et s’y enclaver. Il peut comprimer la vessie et l’urètre et entraîner une rétention d’urine.
• Au moment de l’accouchement
– le kyste praevia empêche la tête de s’engager,
– le kyste abdominal ne gêne pas l’accouchement, mais il a beaucoup de chance de se rompre ou de se tordre après l’affaissement de l’utérus.
L’existence de ces complications au cours de la grossesse explique l’attitude interventionniste : tout kyste ovarien découvert dans la première moitié de la grossesse doit être opéré. Dans la seconde moitié, on respectera une petite tumeur non enclavée ; toutes les autres doivent être opérées malgré les risques que cela représente pour la grossesse.

La logique de l’appariement

                  La logique de l’appariement est de garantir que les deux groupes d’étude (cas et témoins, exposés et non exposés), sont comparables vis-à-vis de certaines de leurs caractéristiques au moment de la mise en place de l’enquête. L’appariement consiste à associer à chacun des sujets cas (ou aux sujets exposés), un ou plusieurs sujets témoins ou sujets non exposés ayant les mêmes caractéristiques vis-à-vis des facteurs que l’on veut contrôler : par exemple le sexe, l’âge, l’origine ethnique, etc… L’appariement est fréquemment utilisé dans les enquêtes cas-témoins.

Surappariement

                L’amélioration de l’efficacité statistique obtenue avec l’appariement n’est manifeste que dans le cas d’un tiers facteur qui est un important facteur de confusion. On peut démontrer qu’un appariement imprudent sur un tiers facteur qui est associé au facteur d’exposition mais n’est pas vraiment lié à la maladie étudiée, peut introduire un biais de confusion dans les résultats par rapport à l’analyse brute, en rapprochant dans tous les cas l’Odds Ratio de l’unité. Ce résultat est bien sûr l’inverse de celui escompté en réalisant l’appariement. C’est ce cas particulier qu’on dénomme habituellement surappariement. Le surappariement a aussi pour conséquence une perte d’efficacité dans l’analyse statistique car celle-ci est restreinte aux paires discordantes, alors que certaines des paires concordantes auraient pu être utilisées à bon escient. L’effet pervers du surappariement est maximum lorsque le tiers facteur est très fortement corrélé au facteur d’exposition, mais n’a aucune relation avec la maladie. Ainsi, par exemple, dans une étude sur la relation éventuelle entre la consommation de café et la survenue de cancer de la vessie, on apparie les cas et les témoins sur leur consommation de lait ; ce tiers facteur est probablement fortement associé au facteur d’exposition mais n’a aucune relation évidente avec la maladie étudiée. De ce fait, il ne s’agit pas d’un facteur de confusion. La conséquence de l’appariement sur ce tiers facteur est que la plupart des cas et des témoins appariés vont être similaires dans leur consommation de café, et donc constituer de façon privilégiée des paires concordantes. On n’a rien gagné à apparier sur ce tiers facteur ; au contraire, on a perdu en efficacité statistique car il n’y aura qu’un faible nombre de paires discordantes pour l’analyse. Au total, l’estimation de l’Odds Ratio va être biaisée vers l’unité et sera d’une précision médiocre.

Les types de complication relevés

                 Les données que nous avons recueillies précisent d’ailleurs qu’il s’agit de kystes ovariens volumineux pour 7 cas, de torsion aiguë pour 5 cas, et d’hémorragie intrakystique pour 3 cas. Les autres complications sont nettement moins rares : une complication infectieuse, une complication obstétricale et deux complications dégénératives. De ces types de complication découlent les facteurs d’exposition au risque retenus :
– kystes volumineux ;
– kystes de l’ovaire chez une femme âgée de plus de 45 ans ;
– kystes de l’ovaire chez une femme exerçant une profession exposée au traumatisme ;
– kyste de l’ovaire chez une femme enceinte ;
– kyste de l’ovaire chez une jeune femme pratiquant des activités sportives telles que le basket-ball, le judo ou autres arts martiaux.
Ces facteurs d’exposition au risque nous ont permis de retenir dans notre étude 34 cas « exposés » aux complications des kystes de l’ovaire, les autres cas, 22 cas, étant considérés comme des « non exposés ». Selon le tableau n° 09, 67,6% des cas de kyste de l’ovaire étudiés ont une taille égale ou supérieure à celle d’une orange. Comme les kystes de l’ovaire augmentent souvent de taille de façon progressive, le volume du kyste peut devenir plus ou moins rapidement un facteur de risque important. Donner aux kystes de l’ovaire le temps d’évoluer sans traitement représente donc aussi un facteur de risque de complication non négligeable, car non seulement le kyste peut atteindre un volume très important, mais les autres facteurs de risque comme l’âge, la grossesse et les traumatismes peuvent s’additionner et augmenter le risque de complication.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS GENERALES SUR LES COMPLICATIONS DES KYSTES DE L’OVAIRE ET LE RISQUE D’UNE MALADIE
1. LES COMPLICATIONS DES KYSTES DE L’OVAIRE
1.1. Les complications mécaniques
1.1.1. La torsion aiguë
1.1.2. La torsion chronique
1.1.3. L’hémorragie intrakystique
1.1.4. La rupture du kyste
1.2. Les complications infectieuses
1.2.1. Forme aiguë
1.2.2. Forme subaiguë
1.3. Les complications dégénératives
1.4. Les complications obstétricales
1.4.1. La grossesse peut favoriser les complications mécaniques du kyste ovarien
1.4.2. Le kyste complique à son tour la grossesse et l’accouchement
2. COTE ET RISQUE D’UNE MALADIE
2.1. Mesure de la cote
2.2. Mesure du risque
2.2.1. Dans les études rétrospectives
2.2.2. Dans les études prospectives
3. APPARIEMENT
3.1. La logique de l’appariement
3.2. Types d’appariement
3.2.1. L’appariement simple
3.2.2. L’appariement de fréquence
3.3. Avantages et inconvénients de l’appariement
3.3.1. Avantages
3.3.2. Inconvénients
3.3.3. Surappariement
DEUXIEME PARTIE : ETUDE DE LA DISTRIBUTION ET DU RISQUE DE COMPLICATION DES KYSTES OVARIENS
1. CADRE D’ETUDE
1.1. Le CHRP d’Antsiranana
1.1.1. Plan du Centre Hospitalier
1.1.2. Nombre de lits
1.1.3. Matériel et équipements
1.1.4. Le personnel
1.1.5. Budget
1.2. Le secteur sanitaire
1.2.1. Situation géographique
1.2.2. Démographie
2. METHODOLOGIE
2.2. Méthode d’étude
2.2.1. Objectif méthodologique
2.2.2. Stratégie
2.2.3. Critères d’inclusion
2.2.4. Critères d’exclusion
2.2.5. Technique d’étude
2.3. Paramètres d’étude
2.3.1. Pour l’étude de répartition
2.3.2. Pour l’évaluation du risque et de la cote
3. RESULTATS
3.1. Etude de répartition
3.1.1. Population d’étude
3.1.2. Répartition des cas
3.1.3. Calcul du risque
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES, DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
1. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
1.1. De la méthodologie
1.2. Des résultats
1.2.1. Les complications des kystes ovariens
1.2.2. Les types de complication relevés
1.2.3. Le risque de complication
1.2.4. La cote de complication
2. SUGGESTIONS
2.1. Une meilleure information de la population
2.1.1. Objectif
2.1.2. Stratégies d’information
2.1.3. Techniques d’information
2.2. Un dépistage précoce
2.3. Prise en charge thérapeutique correcte
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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