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Analyses dimensionnelles
Elles sโappuient sur des mesures linรฉaires et angulaires.
Elles datent des annรฉes 1940- 1950 et sont de loin les plus nombreuses et les plus populaires parmi les orthodontistes car elles rรฉpondent plus directement aux besoins cliniques de diagnostic et de pronostic. Fondamentalement, toutes ces analyses reposent sur un principe commun : dรฉfinir la position spatiale des mรขchoires et de la denture par rapport ร des plans ou ร des lignes de rรฉfรฉrence. Les mesures rรฉalisรฉes ร partir des constructions gรฉomรฉtriques proposรฉes par les auteurs sont ensuite comparรฉes ร des normes รฉtablies, et prรฉsentรฉes sous forme de chartes. Leurs diffรฉrences ne concernent en fait que le choix des systรจmes de rรฉfรฉrence (plan de Francfort ou la ligne SNa) et la nature des mesures effectuรฉes (linรฉaires ou angulaires).
Analyse de Downs
Prรฉsentรฉ par Downs en 1948 [31], cโest lโune des analyses cรฉphalomรฉtriques les plus frรฉquemment utilisรฉes. Elle est basรฉe sur les rรฉsultats de 20 individus caucasiens รขgรฉs de 17 ร 21 ans, des deux sexes, tous ces individus ayant des occlusions idรฉales et aucun traitement orthodontique antรฉrieur. Le plan horizontal de Francfort a รฉtรฉ utilisรฉ comme rรฉfรฉrence en raison de sa visibilitรฉ clinique et de sa familiaritรฉ avec les cliniciens. Lโanalyse de Downs fournit des informations permettant de dรฉterminer si lโanomalie est dโorigine squelettique ou dentaire. Elle nโa pas รฉtรฉ prรฉsentรฉe comme la base dโun objectif de traitement mais plutรดt une mรฉthode pour examiner et quantifier les relations des composantes squelettiques du visage, cโest-ร -dire le maxillaire, mandibule et la dentition. Elle consiste en 10 paramรจtres dont 5 squelettiques et 5 dentaires.
Les intรฉrรชts de la cรฉphalomรฉtrie
โข Aide ร la recherche : Elle permet de faire la comparaison de clichรฉs dโun mรชme sujet ร des temps diffรฉrents (รฉtude longitudinale) ou les clichรฉs de sujets diffรฉrents (รฉtude transversale).
โข Outil pรฉdagogique : Elle reprรฉsente un outil important dโenseignement pour les รฉtudiants et les praticiens dรฉbutants. Lโutilisation de mesures, chiffrรฉes avec prรฉcision, va apporter une apparente sรฉcuritรฉ en donnant un cadre directeur plus strict pour le suivi de lโรฉvolution du traitement. La cรฉphalomรฉtrie va permettre dโanalyser plus finement ses propres cas finis et dโen tirer des enseignements pour lโavenir.
โข Outil de communication : elle permet de communiquer avec dโautres confrรจres au sujet du patient. La cรฉphalomรฉtrie a une valeur didactique pour expliquer un diagnostic ร des รฉtudiants ou ร un patient et ร sa famille lors du rendez-vous de ยซ bilan diagnostic ยป. Dโun point de vue mรฉdico-lรฉgal, dans le cadre dโun litige, la prรฉsentation dโun dossier sans cรฉphalomรฉtrie pourrait รชtre contestable.
โข Une aide au diagnostic : elle permet dโapprรฉcier lโimportance des dysmorphoses, de regrouper les dysmorphoses par catรฉgories et de permettre un langage commun et universel. Exemples : Le dรฉcalage sagittal des bases est รฉvaluรฉ grรขce ร plusieurs valeurs qui diffรจrent lรฉgรจrement selon les auteurs :
– Lโangle ANB= SNA-SNB de Riedel est utilisรฉ par Tweed et Steiner. La normalitรฉ se situe entre 0ยฐ et 4ยฐ. Elle correspond ร la classe I de Ballard, au-dessus, on parle de classe II squelettique, au-dessous de classe III. Les angles SNA et SNB permettent de dรฉtecter la position des bases osseuses maxillaire et mandibulaire par rapport ร la base du crรขne.
– Lโangle facial de Downs= SNPog a une valeur moyenne de 88ยฐยฑ6ยฐ, il dรฉtermine la position mandibulaire par rapport ร la base du crรขne. Il prรฉsente sur le ยซ SNB ยป lโavantage de sโappuyer sur un point rรฉellement basilaire : le pogonion.
โข Une aide lors de lโรฉtablissement du plan de traitement : certaines analyses dรฉfinissent un plan de traitement (STEINER, TWEED, RICKETTS (VTO : Visual treatment objectives). Pour certains lโanalyse cรฉphalomรฉtrique est le pilier de la prise de dรฉcision thรฉrapeutique, en fixant des objectifs de traitement rigoureux comme le repositionnement de lโincisive infรฉrieure selon TWEED (/FMA), STEINER (/chevrons idรฉaux). Pour dโautre la place de la cรฉphalomรฉtrie est beaucoup plus relative lors de la prise de dรฉcision thรฉrapeutique, et mรชme accessoire. BURSTONE (position en accord avec l’environnement tissulaire), ALEXANDER (laisser l’incisive mandibulaire lร oรน elle est) CETLIN, ยซ l’incisive est stable, lร oรน elle est placรฉe si le profil est acceptable ยป. Aprรจs un engouement important pour la cรฉphalomรฉtrie dans lโรฉtablissement du plan de traitement par la rigueur quโelle a pu apporter, la tendance actuelle sโoriente vers une place plus relative de lโanalyse cรฉphalomรฉtrique dans la dรฉcision thรฉrapeutique en favorisant lโรฉtude des donnรฉes cliniques et lโexamen de lโรฉquilibre esthรฉtique et neuromusculaire du patient.
โข Une prรฉvision des rรฉsultats aprรจs une intervention chirurgicale : les analyses de COBEN et DELAIRE vont apporter des informations prรฉcieuses en indiquant avec prรฉcision quelle partie du squelette cranio-facial prรฉsente des dimensions ou une position anormale. Ces analyses vont aider ร dรฉcider ร quel niveau va porter le geste chirurgical.
โข Un contrรดle de la mรฉcanique et des objectifs de traitement au cours du traitement et en fin de traitement. La cรฉphalomรฉtrie permet de mesurer la gravitรฉ dโun cas, de le comparer ร dโautres cas ou ร lui-mรชme au fur et ร mesure du temps.
Les limites de la cรฉphalomรฉtrie
Historiquement lโapport de la cรฉphalomรฉtrie a fait considรฉrablement progresser lโorthodontie tant au niveau de la recherche que des objectifs thรฉrapeutiques. La sรฉcuritรฉ apparente donnรฉe par ces mesures chiffrรฉes ne doit pas masquer les limites et les insuffisances de ce procรฉdรฉ dโรฉvaluation.
Problรจmes liรฉs ร lโinterprรฉtation de lโimage radiologique
Selon Houston [47], lโimprรฉcision du repรฉrage des points est due ร la qualitรฉ des clichรฉs, aux conditions dans lesquelles sont rรฉalisรฉes puis relevรฉes les mesures et ร lโhabiletรฉ de lโopรฉrateur. Selon Quintero [66], la premiรจre erreur rรฉalisรฉe en cรฉphalomรฉtrie tรฉlรฉradiographique rรฉside dans le fait que le film en 2D reprรฉsente des structures en 3D (figure 10). Il en rรฉsulte des distorsions de reprรฉsentation des structures dans le sens vertical et horizontal. La qualitรฉ des clichรฉs peut รชtre affectรฉe par des erreurs lors de leur prise qui sโajoute aux erreurs de projection lors de la formation de lโimage radiologique.
Major et al. [51] ont mesurรฉ quโune erreur de positionnement de la tรชte dans le cรฉphalostat de 5ยฐ affecte certaines valeurs et notamment la position de lโorbital. Le flou cinรฉtique se produit lorsque le sujet oscille de la tรชte (en dรฉpit du cรฉphalostat) ; la tรชte est en effet animรฉe de faibles mouvements (rythmes cardiaque et respiratoire). Pour y remรฉdier, il faut que le temps dโexposition soit le plus court possible. Le flou gรฉomรฉtrique est une zone de pรฉnombre liรฉ ร la non- ponctualitรฉ de la source, se formant autour dโune image lors de la rรฉalisation dโun clichรฉ. Pour le minimiser le foyer doit รชtre le plus loin et le plus fin possible. Lorsque les rayons incidents ne sont pas strictement perpendiculaires au film, la projection de lโobjet nโest pas homogรจne, dโoรน la distorsion de lโimage.
Problรจmes liรฉs au repรฉrage des points
Selon Carlsson [18], la plus grande source dโerreur en cรฉphalomรฉtrie est lโerreur de repรฉrage des points. Tout dโabord, chaque point doit avoir une dรฉfinition รฉcrite exacte pour ne pas donner de place aux interprรฉtations et certains points sont parfois extrapolรฉs.
Pour Major et al. [52] la prรฉcision dโidentification des points dรฉpend de nombreux facteurs :
– Les points se situant sur une arรชte vive ou ร lโintersection de deux courbes sont plus aisรฉs ร identifier que ceux qui sont situรฉs sur une courbe plate ou large (les points comme le nasion et le menton, qui sont placรฉs sur des arรชtes ou des structures prises en enfilade, sont plus prรฉcisรฉment identifiables).
– Les points situรฉs dans les rรฉgions de fort contraste sont plus faciles ร identifier.
– Les superpositions dโautres structures telles que les tissus mous sur la rรฉgion dโidentification du point rendent lโidentification moins aisรฉe.
Il est รฉgalement admis que les points latรฉraux sont moins constants que les points mรฉdians. Cousin [22] fut un des premiers ร รฉtudier cette dispersion :
โข les points mรฉdians, y compris les points construits (S-Gn) sont les plus constants ; ce sont eux qui entrainent les รฉcarts angulaires les plus faibles. Le point A est cependant moins bon que les autres;
โข les points latรฉraux sont toujours plus variables, et toutes les lignes qui sโy rapportent ont des รฉcarts angulaires importants.
Les รฉtudes menรฉes par Cousin, Baumrind et Frantz [10] et par Midtgard et al. [54] sur ce sujet aboutissent ร la conclusion quโil existe trois types de points :
โข un premier groupe de points trรจs reproductibles dont lโรฉcart moyen entre deux repรฉrages nโexcรจde pas 0,7mm. Ce sont les points S suivi de bord libre des incisives mandibulaires, bord libre des incisives maxillaire et nasion ;
โข un deuxiรจme groupe de points dont la reproductibilitรฉ est comprise entre 1 et 2mm. Ce sont les points A, ENA, B, apex des incisives supรฉrieures et infรฉrieures, Po, Pog ;
โข enfin, un troisiรจme groupe constituรฉ par ENP, basion, orbital qui est le moins reproductible de tous.
Le nouveau paradigme des tissus mous
Un point de vue scientifique acceptรฉ est appelรฉ un paradigme. Le paradigme peut รชtre considรฉrรฉ comme la base sur laquelle une structure scientifique ou un traitement rationnel est construit. Dans la sociรฉtรฉ actuelle, les premiรจres impressions sont principalement fondรฉes sur lโapparence du visage qui est jugรฉe en grande partie sur les contours des tissus mous et non sur les rapports des tissus durs dentaires ou squelettiques faciaux. En somme, la relation entre la denture et les structures osseuses sous-jacentes nโest pas perรงue par les individus. Ce quโils distinguent, en plus de lโalignement des incisives, cโest le rapport des dents avec : les lรจvres, le nez et le menton ; ainsi que les rapports de ces tissus mous entre eux.
En orthodontie, les cliniciens sont souvent tentรฉs de se concentrer sur lโocclusion dentaire et les rapports squelettiques maxillo-mandibulaires et de supposer que si ceux- ci sont corrigรฉs, les tissus mous cutanรฉs de recouvrement seront รฉgalement normaux [65].
Cette supposition (qui dรฉcoule du paradigme dโAngle) nโest pas toujours vraie, et dans de pareils cas, lโobjectif du traitement qui consiste ร harmoniser les structures squelettiques, dentaires et cutanรฉes et ร rรฉtablir une occlusion esthรฉtique et fonctionnelle stable ne pourrait รชtre atteint. Des donnรฉes actuelles existent pour montrer que lโadaptation des tissus mous est lโรฉlรฉment clรฉ de la stabilitรฉ post thรฉrapeutique ; et que les limites du traitement imposรฉes par lโadaptation des tissus mous sont bien connues [65].
Pour les traitements orthodontiques du 21รจme siรจcle, les effets des tissus mous devraient se reflรฉter dans ce qui peut รชtre appelรฉ le paradigme des tissus mous en orthodontie. Les relations des tissus mous et non celles des tissus durs encore moins les relations dentaires deviennent les principaux facteurs influenรงant aussi bien les rรฉsultats esthรฉtiques que la stabilitรฉ post thรฉrapeutique. Lโadaptation neuromusculaire des tissus mous dรฉtermine aussi si une fonction satisfaisante a รฉtรฉ atteinte. Cela signifie quโil est du rรดle de lโorthodontiste dans le diagnostic et la planification du traitement de sโassurer des limites de lโadaptation des tissus mous chez chaque patient compte tenu des modifications dentaires, squelettiques et faciales des tissus mous que lโorthodontiste et le patient souhaitent crรฉer [65].
Les intรฉrรชts de la photographie des tissus mous
Les photographies sont des enregistrements essentiels dans plusieurs spรฉcialitรฉs et modalitรฉs de traitement au sein de la dentisterie ; elle est utile pour les patients qui auront besoin dโun traitement orthodontique, dโune chirurgie orthognatique ou dโune prothรจse maxillo-faciale. Ces photographies sont importantes pour le dentiste, le patient et dans la fourniture dโun dossier juridique des traits du visage avant et aprรจs traitement [19].
Contrairement ร la cรฉphalomรฉtrie les analyses photographiques sont peu coรปteuses, et nโexposent pas le patient ร des rayonnements nocifs et pourraient fournir une meilleure รฉvaluation des relations harmonieuses entre les structures craniofaciales externes, y compris la contribution des muscles et des tissus adipeux [39].
En dehors de l’exposition aux rayonnements, l’analyse photogrammรฉtrique prรฉsente รฉgalement d’autres avantages. En analyse photogrammรฉtrique, les mesures angulaires ne sont pas affectรฉes par l’agrandissement photographique comme dans l’analyse cรฉphalomรฉtrique. Ainsi, la technique peut รชtre utilisรฉe cliniquement pour le prรฉtraitement et l’รฉvaluation des rรฉsultats post-opรฉratoires d’un patient. Les photographies jouent un rรดle important dans le traitement objectif visuel effectuรฉ pendant le diagnostic orthodontique.
Avec l’avรจnement d’une technologie plus rรฉcente, les appareils photo numรฉriques ont pris de l’importance dans le domaine de la photographie. Les images des appareils photo numรฉriques sont disponibles en quelques secondes et peuvent รชtre affichรฉes sur les รฉcrans d’ordinateur en quelques minutes. La qualitรฉ des photographies s’est considรฉrablement amรฉliorรฉe avec l’utilisation de la photographie numรฉrique. L’emplacement des repรจres est devenu plus facile avec ceci. Les logiciels de retouche d’image permettant des actions multiples telles que la rotation, l’amรฉlioration, l’รฉclairage, le recadrage sont รฉgalement bรฉnรฉfiques pour les cliniciens [1].
La photogrammรฉtrie est utilisรฉe pour รฉvaluer les tissus mous dans le traitement orthodontique. La mรฉthode est jugรฉe suffisamment reproductible car elle est simple ร rรฉaliser dans un contexte conventionnel, sans avoir besoin d’รฉquipement spรฉcial [3].
Les limites de la photographie des tissus mous
Ses limites sont en rapport avec : la posture du sujet, le taux dโagrandissement, la distorsion, la luminositรฉ et les mensurations rรฉalisรฉes.
La posture cรฉphalique
Des variations des mensurations photogrammรฉtriques selon la posture de la tรชte ont รฉtรฉ montrรฉes par Bishara et al. [13,14].
Ces auteurs ont effectuรฉes une photographie en positionnant normalement le sujet. Cette photographie a รฉtรฉ reprise plusieurs fois en faisant varier la posture cรฉphalique du sujet ร 1cm et 2cm aussi bien au-dessus quโen dessous de la posture naturelle de la tรชte. Les rรฉsultats de cette รฉtude ont montrรฉ que la longueur du nez augmentait au fur ร mesure que la tรชte รฉtait inclinรฉe en bas par rapport au plan horizontal. A lโinverse, le nez apparaissait court au fur ร mesure que la tรชte รฉtait basculรฉe vers le haut par rapport ร lโhorizontale. Une standardisation de la tรชte en position naturelle permettrait dโรฉviter les erreurs de mesures en rapport avec la posture cรฉphalique. Nรฉanmoins, la posture de la tรชte est beaucoup plus contrรดlรฉe sur les cรฉphalogrammes que sur les photographies en raison de lโutilisation de repose tรชte ou de repose nez conventionnelle pour standardiser la posture cรฉphalique peut dรฉformer ou cacher les tissus mous sur une image photographique.
Lโagrandissement
Il existe une tendance naturelle ร lโaugmentation des structures proches de la camรฉra et ร la diminution de celles qui รฉtaient รฉloignรฉes de la camรฉra. Ce facteur est seulement critique quand il sโagit dโenregistrer ร partir dโune photographie, la taille dโune structure situรฉe dans diffรฉrents plans de lโespace et dโutiliser cette mesure ร des fins anthropomรฉtriques. La comparaison de structures situรฉes ร รฉgales distances de la camรฉra nโest pas affectรฉe par cette source dโerreur. Mais cette erreur pourrait affecter les mesures obtenues sur un รฉchantillon hรฉtรฉrogรจne constituรฉ de sujets qui prรฉsentent des tรชtes de tailles diffรฉrentes (sujets avec une tรชte trรจs grande et sujets dont la tรชte รฉtait trรจs petite). De telles erreurs affectaient beaucoup plus de mesures rรฉalisรฉes sur les photographies frontales que sur les photos sagittales. La plupart des points de repรจres sur les photographies latรฉrales sont en effet sur la ligne mรฉdiane ce qui permet de minimiser ce type dโerreur de mesure. Sur une photo de face la taille dโune rรฉglette placรฉe sur la rรฉgion malaire est proche de sa vraie taille de 1cm [34,63]. Placรฉe sur la rรฉgion de lโoreille, elle รฉtait plus loin de lโobjectif de la camรฉra et semblait plus grande. Sur la photo latรฉrale, lโagrandissement dโune rรฉglette placรฉe sur le plan sagittal mรฉdian รฉtait diffรฉrent de celui dโune rรฉglette placรฉe latรฉralement au plan sagittal mรฉdian.
La distorsion
Les clichรฉs photographiques comme ceux tรฉlรฉradiographiques sont des images bidimensionnelles de structures ร trois dimensions. Les points identifiรฉs sur un cรฉphalogramme sont soit dans le plan sagittal mรฉdian ou dans le cas de repรจres bilatรฉraux projetรฉs sur le plan sagittal mรฉdian. De telles projections ne sont pas possibles avec des photographies.
La luminositรฉ
La variation de lโintensitรฉ ou de la direction de lโรฉclairage entraรฎne des variations dans les dรฉtails dโune photographie ร lโautre. Les variations de lโintensitรฉ, du voltage ou de la densitรฉ osseuse produit une variation similaire sur une image tรฉlรฉradiographique, mais moindre de celle des images photographiques.
Fiabilitรฉ des mesures photogrammรฉtriques
Farkas et al. [34] ont รฉgalement constatรฉ que le plus grand nombre de mesures fiables ont รฉtรฉ rรฉalisรฉes sur les rรฉgions des lรจvres et de la bouche. Nรฉanmoins, ils ont observรฉ que beaucoup de mesures obtenues ร partir des photographies latรฉrales รฉtaient dรฉformรฉes. Leurs rรฉsultats indiquent que les tentatives de transfรฉrer des mesures photogrammรฉtriques ร des mesures anthropomรฉtriques sont en gรฉnรฉral moins fiables que lorsque lโon compare des types de mesures similaires les uns aux autres, cโest-ร -dire exclusivement anthropomรฉtriques ou photogrammรฉtriques.
Philips et al. [63] sont รฉgalement arrivรฉs aux mรชmes conclusions quand ils ont tentรฉ de corrรฉler les mesures photogrammรฉtriques et cรฉphalomรฉtriques.
Ces deux derniรจres รฉtudes ont montrรฉ que la fiabilitรฉ intra- observateur รฉtait beaucoup plus importante que la fiabilitรฉ inter- observateur correspondante. Par consรฉquent, si la photogrammรฉtrie doit รชtre utilisรฉe comme un outil clinique ou de recherche, lโopรฉrateur doit avoir une dรฉfinition dรฉtaillรฉe des points et de repรจre et devraient รชtre formรฉ ร lโidentification de ces points sur les images photographiques.
Les mesures ร partir de photographies frontales sont plus reproductibles que les mesures ร partir de photographies latรฉrales. Une explication possible est que les points de repรจres identifiรฉs sur des photographies frontales รฉtaient plus distincts. Sur les photographies latรฉrales, des points sur le profil รฉtaient parfois difficiles ร identifier avec prรฉcision en raison de lโabsence dโune transition nette entre le visage et lโarriรจre- plan dans la photographie. Ceci pourrait รชtre minimisรฉ par un รฉclairage optimal de lโobjet. Les mesures linรฉaires รฉtaient aussi plus reproductibles que les mesures angulaires qui utilisent plus de (3 ou 4) ce qui augmente le risque dโerreur.
Certains points de repรจre sont moins identifiables que dโautres. A titre dโexemple, sur photographies frontales, la longueur de la lรจvre infรฉrieure รฉtait moins fiable que dโautres mesures [34,63]. Ceci pourrait รชtre attribuรฉ ร la difficultรฉ de localiser le menton en particulier chez les sujets trapus qui prรฉsentent une grande รฉpaisseur des tissus mous sous le menton. La largeur de la bouche a รฉgalement montrรฉ une variabilitรฉ relativement plus marquรฉe peut-รชtre ร cause des ombres dans les commissures labiales ou des mouvements des lรจvres [33].
Dans les photographies latรฉrales, des mesures impliquant le point pogonion sont รฉgalement moins reproductibles. Il en est de mรชme pour les points sub- nasal et gnathion. De nombreuses mesures ร partir de photographies latรฉrales ont รฉtรฉ effectuรฉes par rapport ร une ligne perpendiculaire au plan horizontal de Francfort.
De la mรชme maniรจre que le PHF est difficile ร localiser avec certitude dans certains cรฉphalogrammes latรฉraux en raison de la difficultรฉ ร localiser avec prรฉcision le point sous-orbitaire, la localisation du point sous orbitaire sur certaines photographies du visage est subjective. Cela pourrait provoquer une variabilitรฉ dans la construction des lignes de rรฉfรฉrences entre des photographies successives, ce qui conduit ร son tour une variabilitรฉ de mesures.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LES ANALYSES TELERADIOGRAPHIQUES ET PHOTOGRAMMETRIQUES
I. Analyses tรฉlรฉradiographiques
I.1. Historique
I.2. Diffรฉrents types dโanalyses
I.2.1. Analyses typologiques
I.2.1.1. Analyse de Bjรถrk
I.2.1.2. Analyse de Sassouni
I.2.2. Analyses dimensionnelles
I.2.2.1. Analyse de Downs
I.2.2.2. Analyse de Steiner
I.2.2.3. Analyse de Tweed
I.2.2.4. Analyse de Ricketts
I.2.3. Analyses structurales
I.2.3.1. Analyse de Delaire
I.2.3.2. Analyse de Coben
I.3. Intรฉrรชts de la cรฉphalomรฉtrie
I.4. Limites de la cรฉphalomรฉtrie
I.4.1. Problรจmes liรฉs ร lโinterprรฉtation de lโimage radiologique
I.4.2. Problรจmes liรฉs au repรฉrage des points
I.4.3. Problรจmes de la fiabilitรฉ des plans dโorientation et de rรฉfรฉrence
I.4.4. Problรจmes de lโutilisation des moyennes de constitution dโune population de rรฉfรฉrence et de dรฉfinition de la normalitรฉ
II. Analyse photogrammรฉtrique
II.1. Historique
II.2. Nouveau paradigme des tissus mous
II.4. Limites de la photographie des tissus mous
II.4.1. Posture cรฉphalique
II.4.2. Agrandissement
II. 4.3. Distorsion
II.4.4. Luminositรฉ
II.4.5. Fiabilitรฉ des mesures photogrammรฉtriques
DEUXIEME PARTIE : CORRELATION ENTRE LES MENSURATIONS TELERADIOGRAPHIQUES ET LES CARACTERISTIQUES PHOTOGRAMMETRIQUES DES TISSUS CUTANES FACIAUX
I. Justification et objectifs
II. Matรฉriels et mรฉthodes
II.1. Sujets dโรฉtude
II.2. Enregistrements et mesures tรฉlรฉradiographiques
II.2.1. Points et les lignes utilisรฉs
II.2.1.1. Les points
II.2.1.2. Les plans et lignes
II.2.2. Mesures tรฉlรฉradiographiques
II.2.2.1. Les mesures linรฉaires sagittales
II.2.2.2. Les mesures angulaires sagittales
II.2.2.3. Les mesures linรฉaires verticales
II.2.2.4. Les mesures angulaires verticales
II.3. Enregistrements et mesures photographiques
II.3.1. Enregistrements photographiques
II.3.2. Mesures photographiques
II.3.2.1. Les points
II.3.2.2. Les lignes
II.3.2.3. Les mesures linรฉaires verticales
II.3.2.4. Les mesures linรฉaires horizontales
II.4. Analyses statistiques
III. Rรฉsultats
III.1. Statistiques descriptives globales
III.2. Etude comparative selon le sexe
III.2.1. Comparaison de lโรขge
III.2.2. Etude des variables tรฉlรฉradiographiques angulaires du sens sagittal
III.2.3. Etude des variables tรฉlรฉradiographiques linรฉaires du sens sagittal
III.2.4. Etude des variables tรฉlรฉradiographiques angulaires du sens vertical
III.2.5. Etude des variables tรฉlรฉradiographiques linรฉaires du sens vertical
III.2.6. Etude des variables photogrammรฉtriques linรฉaires du sens sagittal
III.2.7. Etude des variables photogrammรฉtriques angulaires du sens sagittal
III.2.8. Etude des variables photogrammรฉtriques linรฉaires du sens vertical
III.2.9. Etude des variables photogrammรฉtriques angulaires du sens vertical
III.3. Etude corrรฉlative
III.3.1. Corrรฉlation entre les variables photogrammรฉtriques linรฉaires sagittales et les paramรจtres tรฉlรฉradiographiques angulaires sagittales
III.3.2. Corrรฉlation entre les variables photogrammรฉtriques linรฉaires sagittales et les paramรจtres tรฉlรฉradiographiques linรฉaires sagittales
III.3.3. Corrรฉlation entre les variables photogrammรฉtriques angulaires sagittales et les paramรจtres tรฉlรฉradiographiques angulaires sagittales sagittales et les paramรจtres tรฉlรฉradiographiques linรฉaires sagittales
III.3.5. Corrรฉlation entre les variables photogrammรฉtriques linรฉaires verticales et les paramรจtres tรฉlรฉradiographiques angulaires verticales
III.3.6. Corrรฉlation entre les variables photogrammรฉtriques linรฉaires verticales et les paramรจtres tรฉlรฉradiographiques linรฉaires verticales
III.3.7. Corrรฉlation entre les variables photogrammรฉtriques angulaires verticales et les paramรจtres tรฉlรฉradiographiques angulaires verticales
III.3.8. Corrรฉlation entre les variables photogrammรฉtriques angulaires verticales et les paramรจtres tรฉlรฉradiographiques linรฉaires verticales
IV. Discussion
IV.1. Limites de cette รฉtude
IV.2. Etude comparative selon le sexe
IV.2.1. Etude des variables tรฉlรฉradiographiques angulaires du sens sagittal
IV.2.2. Etude des variables tรฉlรฉradiographiques angulaires du sens vertical
IV.2.3. Etude des variables tรฉlรฉradiographiques linรฉaires du sens vertical
IV.2.4. Etude des variables photogrammรฉtriques linรฉaires du sens sagittal
IV.2.5. Etude des variables photogrammรฉtriques linรฉaires du sens vertical
IV.2.6. Etude des variables photogrammรฉtriques angulaires du sens vertical
IV.3. Etude corrรฉlative
IV.3.1. Corrรฉlation entre les variables photogrammรฉtriques linรฉaires sagittales et les paramรจtres tรฉlรฉradiographiques angulaires sagittales
IV.3.2. Corrรฉlation entre les variables photogrammรฉtriques linรฉaires sagittales et les paramรจtres tรฉlรฉradiographiques linรฉaires sagittales
IV.3.3. Corrรฉlation entre les variables photogrammรฉtriques angulaires sagittales et les paramรจtres tรฉlรฉradiographiques angulaires sagittales
IV.3.4. Corrรฉlation entre les variables photogrammรฉtriques angulaires sagittales et les paramรจtres tรฉlรฉradiographiques linรฉaires sagittales
IV.3.5. Corrรฉlation entre les variables photogrammรฉtriques linรฉaires verticales et les paramรจtres tรฉlรฉradiographiques angulaires verticales
IV.3.6. Corrรฉlation entre les variables photogrammรฉtriques linรฉaires verticales et les paramรจtres tรฉlรฉradiographiques linรฉaires verticales
IV.3.7. Corrรฉlation entre les variables photogrammรฉtriques angulaires verticales et les paramรจtres tรฉlรฉradiographiques angulaires verticales.
IV.3.8. Corrรฉlation entre les variables photogrammรฉtriques angulaires verticales et des paramรจtres tรฉlรฉradiographiques linรฉaires verticales
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE
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