Le diabète est une maladie caractérisée par une hyperglycémie chronique, qui admet de multiples étiologies. Le déficit de la sécrétion d’insuline est absolu ou relatif et alors associé à une résistance aux effets de l’insuline sur le métabolisme du glucose. Au Sénégal, l’incidence du diabète est estimée à 143000 patients en 2000 et pourrait passer à 421000 en 2030 selon les projections de l’OMS. Le nombre de diabétiques suivis par le centre antidiabétique Marc sankalé de l’hôpital Abbas Ndao, seul centre spécialisé dans le traitement du diabète, est passé de 200 à ses débuts à 20000 dossiers de malades. Le rythme de progression de la maladie au sein de la population est de 2000 cas/an.
Les études d’intervention sur la glycémie, en particulier les études DCCT[13] chez le diabétique de type 1 et UKPDS, ACCORD et ADVANCE [20,56] chez le diabétique de type 2 ont montré qu’un meilleur contrôle glycémique diminue le risque de complications rétiniennes, rénales et neurologiques. Les normes de soins et de dépistage du diabète sont revisitées régulièrement sur la base de nouvelles preuves et de nouvelles thérapeutiques. Par conséquent, les recommandations de prise en charge française et internationale évoluent considérablement.
En 2012, on peut dire qu’il existe de multiples étiologies dominées par le diabète de type 2, qui regroupent probablement de multiples causes et que de nouvelles entités seront surement définies dans les années à venir. Les recommandations du diagnostic ont été récemment précisées mais l’accessibilité et la normalisation des dosages de l’HbA1c permettront probablement à l’avenir de l’adopter comme test de dépistage. [45] L’hémoglobine glyquée autrefois appelée hémoglobine glycosylée est une valeur biologique permettant d’estimer la concentration moyenne de glucose dans le sang sur 3 mois. Elle est particulièrement utile et constitue un paramètre de référence dans la surveillance de l’équilibre glycémique des patients diabétiques. Elle est détectable par une méthode chromatographique, à partir d’un prélèvement sanguin veineux, permettant de surveiller l’équilibre glycémique des patients diabétiques et, ainsi d’évaluer et d’adapter leur traitement antidiabétique. Sa valeur augmente lorsque les périodes d’hyperglycémie ont été fréquentes dans les 120 jours précédants le dosage et diminue lorsque la glycémie a été correctement équilibrée.
La glycémie correspond au taux de glucose dans le sang. Elle peut être déterminée par une méthode colorimétrique suite à un prélèvement veineux après un jeun de 12 heures. L’intensité de la coloration lue par spectrophotomètre à 510 nm est proportionnelle au taux de glucose dans le sang. Ces deux paramètres (glycémie à jeun et hémoglobine glyquée) sont presque liés. C’est pour cette raison qu’intervient notre étude pour étudier l’hémoglobine glyquée et la glycémie à jeun. Elle a été réalisée au laboratoire d’analyses de biologie médicale de l’hôpital Abass Ndao.
LE DIABETE SUCRE
DEFINITION
C’est un état d’hyperglycémie chronique causé par des facteurs génétiques et environnementaux agissant souvent de concert .
DIABETE DE TYPE 1
PHYSIOPATHOLOGIE DU DIABETE DE TYPE 1
C’est une carence absolue en insuline par destruction des cellules pancréatiques. Synonyme : diabète insulinodépendant (D.I.D) Deux sous-types :
– diabète de type 1 auto-immun (le plus fréquent) incluant le type 1 lent
– diabète de type 1 idiopathique (absence d’anticorps) : cadre nosologique mal défini, incluant le diabète du sujet noir originaire d’Afrique sub-saharienne, diabète suraigu japonais.
SIGNES CLINIQUES
❖ Présentation clinique initiale habituelle
– Début rapide ou explosif (quelques semaines)
– Syndrome cardinal + troubles visuels transitoires (réfraction)
– Examen pauvre : fonte musculaire (quadriceps) rarement hépatomégalie
– Diagnostic par dosage de la glycémie (souvent supérieure à 3 g/l)
– Autres éléments : glycosurie massive (notion de seuil rénal), cétonurie (notion de cétose de jeûne), hypertriglycéridémie
❖ Comment affirmer le type 1
La présence des signes cliniques chez un sujet non obèse âgé de moins de 35 ans avec la présence d’une cétose permet d’affirmer le diabète de type 1.
❖ Surveillance
Elle résulte d’une fixation non enzymatique, irréversible du glucose sur toutes les hémoglobines. Ils se forment plusieurs fractions dont la plus stable et la plus spécifique est l’HbA1c. Elle est détectable par beaucoup de méthodes dont la plus spécifique est La HPLC. L’hémoglobine glyquée reflète l’équilibre des trois mois précédents, c’est le meilleur indicateur du risque des complications du diabète. L’anémie hémolytique, les hémoglobinopathies sont souvent des sources d’erreurs au moment du dosage de L’Hémoglobine glyquée.
TRAITEMENT DU DIABETE DE TYPE 1
Il repose essentiellement sur l’insulinothérapie. Il doit être associé à l’accompagnement et au soutien psychologique, à une alimentation sans interdit mais à horaire et apports glucidiques réguliers. L’exercice physique est également recommandé.
DIABETE DE TYPE 2
PHYSIOPATHOLOGIE
Le Diabète de type 2 résulte d’une insulinorésistance c’est-à-dire une incapacité de l’insuline à obtenir une réponse maximale au niveau de ses organes cibles. Cette insulinorésistance favorisée par une obésité abdominale se traduit au niveau du muscle par un défaut de captation musculaire du glucose alors qu’au niveau hépatique, on note un accroissement de la production hépatique de glucose à l’origine de l’hyperglycémie à jeun.
SIGNES CLINIQUES et DEPISTAGE
❖ Signes cliniques :
Ils sont le plus souvent absents ou présents au stade de complications ou au moment du dépistage
❖ Dépistage :
Le dépistage repose sur la glycémie à jeun. Il doit être fait chez tous les sujets présentant des signes cliniques évocateurs de diabète : polyurie, soif, prurit vulvaire chez la femme, balanite chez l’homme, infections récidivantes ou traînantes. Chez tous les sujets d’âge > 40 ans, ou ayant un parent diabétique au premier degré. Si l’un ou plusieurs facteurs de risque, observés :
– IMC égal 27 kg/m2
– Antécédents de diabète gestationnel ou de macrosomie fœtale
– Hypertension artérielle (> 140/80 mm Hg)
– Hypertriglycéridémie ( > 2 g/l) et/ou HDL-cholestérol bas ( < 0,35 g/l)
– Hyperglycémie modérée à jeun connue
– Antécédent de diabète cortico-induit
❖ Probabilité qu’un diabète soit un diabète de type 2:
– Age > 40 ans
– Absence de cétonurie
– Antécédent familial de diabète de type 2
– Facteurs de risque cardio-vasculaires associés dans le cadre d’un syndrome métabolique.
TRAITEMENT DU DIABETE DE TYPE 2
Le principe du traitement de diabète de type 2 repose sur :
● Des règles hygiéno-diététiques
● De l’exercice physique
● Les antidiabétiques oraux.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I-DIABETE
I-1) Définition
I-2) Diabète de type 1
I-2-1) Physiopathologie du diabète de type 1
I-2-2) Signes cliniques
I-2-3) Traitement du Diabète de type 1
I-3) Diabète de type 2
I-3-1) Physiopathologie
I-3-2) Signes cliniques
I-3-3) Traitement
I-4) Objectifs glycémiques
II-) GLYCEMIE
II-1) Définition
II-2) Origine du glucose
II-3) Facteurs de régulation
II-4) Explorations de la glycémie
II-4-1) Prélèvement
II-4-2) Méthodes de dosage
II-4-2-1) Méthodes titrimetriques
II-4-2-2) Méthodes enzymatiques
II-4-2-2-1) Méthode à la Glucose oxydase
II-4-2-2-2) Méthode à l’Héxokinase
II-4-2-2 -3) Méthode à la glucose déshydrogénase
II-4-3) Mesures de la glycémie capillaire
II-4-4) Variations
II-4-5) Epreuves Dynamiques
II-4-5-1) Hyperglycémie provoquée par voie orale
II-4-5-2) Hyperglycémie provoquée par voie intraveineuse
II-5) Autosurveillance glycémique
III) HEMOGLOBINE GLYQUEE
III-1) Description
III-2) Synthèse
III-3) Conséquence de la glycation de l’Hb glyquée
III-3-1) Hémoglobines glyquées et complications du diabète
III-3-2) Variations de l’Hba1c en dehors du diabète
III-4) Exploration
III-4-1) Intérêt en pratique clinique
III-4-2) Prélèvement
III-4-3 Les critères de qualité du dosage de l’Hb glyquée
III-4-4) Méthodes de dosage
III-4-4-1) Méthodes colorimétriques à l’acide thiobarbiturique
III-4-4-1-1) Principe
III-4-4-1-2 ) Technique
III-4-4-2) Chromatographie d’affinité sur gel de phénylborate d’agarose
III-4-4-2-1) Principe
III-4-4-2-2) Technique
III-4-4-3) Electrophorèse sur agarose
III-4-4-4) Focalisation isoélectrique en gel de polyacrilamide
III-4-4-5) Chromatographie sur résines échangeuses de cations
III-4-4-5-1) Méthodes sur mini colonnes
III-4-4-5-2) CLHP
III-4-4-6) Technique immunologique
III-5) Causes d’erreurs
III-6) Résultats
IV-) PROBLEMATIQUE DU DIAGNOSTIC DU DIABETE : GLYCEMIE A JEUN ou HEMOGLOBINE GLYQUEE ?
V-) RELATIONS ENTRE HEMOGLOBINE GLYQUEE ET GLYCEMIE A JEUN
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL ANALYTIQUE
I) JUSTIFICATION ET OBJECTIFS
I-3-1) Justification
I-3-2) Objectifs
I-3-2-1) Objectif général
I-3-2-2) Objectifs spécifiques
II-) CADRE D’ ETUDE
III) POPULATION D’ETUDE
IV) MATERIELS ET METHODES
IV-1) Matériel
IV-1-1) Pour le dosage de la glycémie
IV-1-2) Pour le dosage de l’hémoglobine glyquée
IV-2) Méthodes
IV-2-1) Pour le dosage de la glycémie
IV-2-2) Pour le dosage de l’Hb glyquée
IV-3) RESULTATS
V-) DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES