Corrélation entre dynamique de la couverture forestière et paramètres climatiques 

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Facteurs du changement climatiques

Les causes principales du réchauffement climatique est l’augmentation du taux de gaz à effet de serre dans l’atmosphère (GIEC, 2007). Accidentellement, l’effet de serre est un phénomène naturel et nécessaire à la vie sur Terre. Naturellement présents dans l’atmosphère terrestre avec principalement de la vapeur d’eau, du dioxyde de carbone et du méthane, les Gaz à Effet de Serre (GES) retiennent une large part du rayonnement solaire et permettent ainsi le maintien sur Terre d’une température globale propice à la vie et au développement des espèces vivantes.
Le forçage radiatif du système climatique est essentiellement provoqué par les gaz à effet de serre à longue durée de vie. En effet, Les émissions mondiales de GES imputables aux activités humaines ont augmenté depuis l’époque préindustrielle (hausse de 70 % entre 1970 et 2004). Durant cette époque, les rejets annuels de dioxyde de carbone, le principal gaz à effet de serre anthropique, sont passés de 21 à 38 gigatonnes, soit une progression d’environ 80%, et représentaient 77 % des émissions totales de Gaz à effet de serre anthropiques.

Etats de lieux mondiaux

Le réchauffement du système climatique est sans équivoque, car il ressort désormais des observations de l’augmentation des températures moyennes mondiales de l’atmosphère et de l’océan, de la fonte généralisée des neiges et des glaces, et de l’élévation du niveau moyen mondial de la mer (GIEC, 2014).
Les températures ont augmenté presque partout dans le monde, quoique de manière plus sensible aux latitudes élevées de l’hémisphère Nord. Par ailleurs, les terres émergées se sont réchauffées plus rapidement que les océans. On estimait à 0,6°C la tendance linéaire au réchauffement entre 1901 et 2012 (figure 1) ; la valeur établie pour 1906–2005 atteint 0,74°C. Par ailleurs, l’élévation du niveau de la mer concorde avec le réchauffement. Sur l’ensemble de la planète, le niveau moyen de la mer s’est élevé de 1,8 mm/an depuis 1961 et de 3,1 mm/an depuis 1993. Ce phénomène se provoque sous l’effet de la dilatation thermique et de la fonte des calottes glaciaires et des nappes glaciaires polaires. Quant aux précipitations, entre 1900 et 2005, elles ont fortement augmenté dans l’Est de l’Amérique du Nord et du Sud, dans le Nord de l’Europe et dans le Nord et le centre de l’Asie, tandis qu’elles diminuaient au Sahel, en Méditerranée, en Afrique australe et dans une partie de l’Asie du Sud. Il est aussi probable que la sécheresse a progressé à l’échelle du globe depuis les années 1970.

Quelques approches pour l’évaluation de la vulnérabilité

Les méthodes et les outils d’évaluation de la vulnérabilité sont aussi variés que ses définitions. Les principales différences sont liées à la discipline qui cherche à évaluer cette vulnérabilité (Lepage et al, 2007). Elle n’est pas donc un élément facilement quantifiable ou réductible à une seule unité de mesure, et varie souvent en fonction de la perspective de l’évaluation (Segura, 2011).
Les termes de vulnérabilité, risque, sensibilité, résilience et capacité d’adaptation couvrent des notions complexes dont les définitions ne font pas l’objet d’un consensus. Ils sont en effet employés principalement par deux communautés de chercheurs, celle du changement climatique et celle de l’étude des risques naturels (Brooks, 2005). La première considère la vulnérabilité comme l’impact net du changement climatique, c’est-à-dire l’impact résiduel une fois les mesures d’adaptation potentielles sont prises en compte (Burton et al., 2002; Fanta Mara, 2010 ). La seconde conception, quant à elle, considère la vulnérabilité comme une caractéristique inhérente à une communauté, générée par des phénomènes sociaux et environnementaux passés et présents et même futurs (exemple : maladie, incendie, explosion, etc.).
Ces deux conceptions sont figées sur la considération du risque mais elles ne sont loin d’être qu’une question de définition. Selon, O’Brien (2004), le choix entre les deux interprétations du terme vulnérabilité implique un diagnostic différent du problème et, par conséquent, des solutions différentes.

Hydrographie

Cette Commune est parcourue par des rivières qui la traversent longitudinalement. Le cours d’eau le plus important est la rivière Anonibe qui est le principal affluent de l’Ikopa. Aux trois affluents Irihitra, Anony et Ibifotsy se greffent des confluents formés de petites rivières. Ces cours d’eau sont d’une importance primordiale pour la vie économique de la région dans la mesure où ils irriguent des champs de cultures et les rizières environ 1080 ha (Rakotoniaina, 2010).

Pédologie et géologie

Les sols sous la formation de Tapia sont généralement du type ferralitique, fortement désaturé, et à texture argilo-sableuse. Les sols rajeunis dominent l’ensemble de la zone. Par ailleurs, les sols fortement rajeunis et peu évolués occupent surtout les versants ou sur les bas de pente où il y a les terrains de culture. Les bas-fonds peu étendus sont occupés par des sols peu évolués hydromorphes.
La région est aussi caractérisée par la présence des sols de types volcaniques (Chaminade, 1949) dont les plus anciens présentent un début de latérisation avec rubéfaction marquée et les plus récents ne présentent aucun horizon différencié.
Les sables des horizons supérieurs (horizons A et B) sont constitués presque exclusivement par du quartz. Ils sont dû apparemment à l’existence des sentiers et des feux de brousse répétés précédemment ; ce qui conduirait rapidement à la formation des lavaka (Bourgeat, 1972 ; Rakotondrasoa, 2012 ; Soloarivelo, 2004).

Flore et végétation

Arivonimamo II est caractérisée par un écosystème spécifique constitué de forêt de Tapia. Ce type de forêt est une formation végétale sclérophylle, endémique, et de taille réduite (Kull et al., 2005). La forêt de Tapia d’Arivonimamo est composée à majorité par une seule espèce Uapaca Bojeri. Elle fait partie des forêts de montagne, plus précisément forêts sclérophylles de moyenne altitude de la région centrale. La forêt de Tapia est composée de trois faciès (Ratsimbarison & Ramanarivosoa, 2006): faciès dense, faciès moyen et faciès claire (cf. annexe 2).

Activités socio-économiques

Le système de production est basé sur l’agriculture et l’élevage. Environ 90% de la population pratique l’agriculture (Rakotoniaina, 2010). D’une manière générale, le système agricole actuel repose sur l’exploitation intensive des bas-fonds par la riziculture irriguée, la culture maraîchère et la culture de contre-saison. Les colluvions de bas de pente et les versants aménagés en terrain de culture sont voués à la culture pluviale vivrière (Rakotondrasoa, 2012).
La forêt de Tapia procure beaucoup d’intérêts à la survie de la population. Les produits forestiers ligneux (bois de chauffe ou bois commerciaux) et les produits non ligneux (les champignons et les insectes) sont destinés soit pour la consommation, soit pour la vente. Pourtant, d’autres activités non agricoles régissent la subsistance de certains ménages. La première catégorie concerne la prestation de services c’est-à-dire, le salariat agricole et les activités de transport par charrettes. La deuxième concerne l’artisanat et la collecte des produits forestiers non ligneux. L’artisanat se focalise autour de la vannerie, de la broderie, et du tissage (Ratsimbarison & Ramanarivosoa, 2006 ; Rakotondrasoa, 2012).

Réserve spéciale Ambatovaky

Située entre 15°36 et 16°54 latitude Sud et 49°00 et 49°25 longitude Est, la Réserve Spéciale d’Ambatovaky se trouve sur la côte Est de Madagascar, dans la région d’Analanjirofo, District de Soanierana Ivongo (carte 2).
Selon le MNP (Madagascar National Parks), Ambatovaky constitue la plus grande des Réserves Spéciales de Madagascar par sa superficie, occupant 60 050 ha (www.parcs-madagascar.com, Octobre 2015).
Avec sa biodiversité exceptionnelle et son niveau de menace supérieur, Ambatovaky est classé dans les Aires Protégées à fins de conservation (MNP, 2009). Elle a été créée en 1958, et actuellement protégée, gérée par Madagascar National Parks (MNP). Elle est classée dans la catégorie IV selon l’UICN.
Dans cette étude, la zone d’intervention est constituée par la partie périphérique Est de la Reserve. Cette zone concerne 14 Villages incluant quatre (4) Fokontany, à savoir Ambavala, Ambinaniroa, Antsiradava, Mangebokeboka et Sahajinja et deux (2) Communes rurales: Ambahoabe et Antenina (carte 2).

Codage du degré de vulnérabilité

La phase de traitement de données se poursuit par la transformation des données qualitatives en données quantitatives facilement traitables par des méthodes statistiques. On a donc utilisé un système de codage pour l’évaluation du degré de vulnérabilité, en faisant correspondre le niveau de vulnérabilité (respectivement pour l’exposition, la sensibilité et la capacité d’adaptation) de chaque indicateur en valeur numérique allant de 1 à 3.
– Un indicateur prend la valeur 1 s’il correspond à un degré de vulnérabilité « faible ».
– Un indicateur prend la valeur 2 s’il correspond à un degré de vulnérabilité « modéré ».
– Un indicateur prend la valeur 3 s’il correspond à un degré de vulnérabilité « élevé ».
En appuyant ces méthodes, des traitements statistiques ont été utilisés dans l’analyse de données, à savoir la comparaison des moyennes, la corrélation et la classification ascendante hiérarchique.

Classification et caractérisation des groupes

La classification de la communauté s’effectue par la méthode de la classification ascendante hiérarchique en utilisant le logiciel XLstat. Cette méthode a permis de grouper les ménages en fonction de leur similarité/dissimilarité (ou distance) suivant la valeur des indicateurs de vulnérabilité, enfin d’en obtenir des classes plus réduites (Martin, 2004). Il en résulte en final des classes plus groupés possédant des profils semblables.

Test statistique

Un test statistique a été utilisé pour vérifier la variation des paramètres climatiques de plusieurs dates et des paramètres socio-économiques entre les ménages. Il s’agit d’un test de comparaison de variables. Par ailleurs, le test de corrélation a été effectué pour déterminer la corrélation entre deux variables.

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Table des matières

Partie 1. METHODOLOGIE
1.1 Problématique et hypothèses
1.1.1 Problématique
1.1.2 Hypothèses
1.2 Etat de connaissance
1.2.1 Définitions, facteurs et contexte mondial sur le changement climatique
1.2.2 Le changement climatique à Madagascar
1.2.3 Concepts de l’analyse de la vulnérabilité
1.3 Présentation des zones d’étude
1.3.1 Commune rurale Arivonimamo II
1.3.2 Réserve spéciale Ambatovaky
1.4 Matériels et méthodes
1.4.1 Investigation bibliographique
1.4.2 Récolte des données
1.4.3 Traitement de données
1.4.4 Cadre opératoire
Partie 2. RESULTATS
2.1 Manifestation locale du changement climatique
2.1.1 Cas d’Arivonimamo
2.1.2 Cas d’Ambatovaky
2.2 Les impacts du changement climatique
2.3 Dynamique de l’occupation du sol
2.3.1 Les différentes classes d’occupation du sol
2.3.2 Matrice de confusion et indice de Kappa
2.3.3 Etat de l’occupation du sol
2.3.4 Matrice de transition
2.3.5 Dynamique du changement
2.4 Corrélation entre dynamique de la couverture forestière et paramètres climatiques
2.5 Vulnérabilité de la communauté
2.5.1 Classification des ménages par rapport aux indicateurs
2.5.2 Matrice de vulnérabilité
2.5.3 Indice de vulnérabilité locale
2.5.4 Etude de vulnérabilité en fonction du genre
Partie 3. DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
3.1 Discussion
3.1.1 Discussion sur la méthodologie
3.1.2 Discussion sur les résultats
3.1.3 Vérification des hypothèses
3.2 Recommandations
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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