Actuellement, Madagascar figure parmi les pays les plus pauvres du monde. Après la crise de 2009, la fermeture massive des entreprises conduit à une dégradation de l’économie malgache. Cette crise a engendré des licenciements d’employés dans plusieurs secteurs d’activités. Les sociétés qui n’ont pas fermé leurs portes vivent dans un environnement incertain mais essaient d’en profiter pour renforcer leurs positions afin de monopoliser.
A l’époque où nous sommes, beaucoup d’entreprises se lancent dans la course aux innovations afin d’être performantes et en phase avec l’évolution surprenante de la technologie. Plusieurs entreprises ont, de nos jours, dévié leurs principales activités à cause des difficultés infligées par le marché, d’autres ont même été obligées d’abandonner leurs métiers et fermer leurs portes.
De ce fait, l’entreprise doit s’y adapter pour survivre. Par conséquent, les dirigeants se soucient de différentes causes pouvant aboutir à la faillite, à la protection de leur patrimoine. Ils se demandent sur ce qu’ils devront bien contrôler pour éliminer les risques de faillite. Pour éviter l’échec, chaque organisation doit adopter sa propre stratégie afin de mener à bien ses activités. La maitrise de gestion est très importante pour la progression d’une entreprise. Gérer un système implique le maintien d’une organisation sur la bonne voie afin d’accomplir les missions et d’atteindre les objectifs. La notion de gestion demande beaucoup de capacités pour les dirigeants sur la maitrise de l’entreprise.
Face à de nombreux scandales de fraude, de blanchiment d’argent, de détournement de fonds qui ont causé les crises économiques, l’entreprise moderne doit être vigilante, en restant sur ses gardes, et ce, en mettant en place un système permettant de détecter les anomalies ou un ensemble de sécurité pour assurer l’efficacité du déroulement des contrôles. Une mise en place des dispositifs de gestion de contrôle s’avère indispensable. Elle a un impact sur l’efficacité des processus de l’entreprise. Le développement de ces dispositifs influe sur les systèmes d’informations. Pour que l’organisation soit plus rentable, l’insertion du contrôle interne est nécessaire. Alors il importe de situer le problème dans un cadre plus vaste.
Description de la zone d’étude
Historique
L’entreprise a été créée en 1989. Elle a été dirigée par Monsieur Charles RABENARIVO, président fondateur de Colis Express sous l’agrément de l’arrêté numéro 6485/89 du 27/11/89 du Ministère des finances. Elle a pour objet social la distribution de courriers et de Colis.
Elle a débuté avec deux agences (celles d’Antananarivo et Toamasina) avec un effectif de deux cadres et de dix employés et quatre véhicules utilitaires légers. Trois ans après son démarrage, Colis Express a amorcé l’axe Sud avec la création des agences d’Antsirabe et de Fianarantsoa. En 1991, l’agence de Mahajanga a été ouverte quelques mois seulement avant le commencement de la grande grève.
En 1994, les clients se sont accrus. De nouveaux besoins se sont révélés. Des services tels que le « transfert d’argent » et les diverses « commissions » ont été opérés (Copie, Casier Judiciaire, Carte grise, Signature, Achats pour le compte d’un client dans d’autres villes, …) afin de satisfaire les demandes de la clientèle (gain de temps et d’argent). En 2002, les évènements politiques ont paralysé le service Public notamment le Paositra Malagasy ; principale concurrent de CESA. Ce fût une opportunité à saisir pour l’entreprise puisque les particuliers et certaines organisations internationales (CRESAN, ONN, PNUD…) ont commencé à avoir recours aux services de Colis Express.
L’année 2006 marque la transformation de l’entreprise individuelle Colis Express Charles RABENARIVO en société anonyme. Ceci est dû d’une part, à l’augmentation des opérations des ventes, la volonté toujours d’aller de l’avant, au désenclavement des zones inaccessibles et sa stratégie de diversification du marché à Madagascar. D’autre part, l’évolution du nombre de personnel et l’introduction de nouveaux actionnaires marquent aussi ce changement de statut.
Approches théoriques
L’approche théorique fait référence aux apprentissages et théories sur le contexte de l’étude pour familiariser les lecteurs sur le thème tout au long de cette étude. Elle donne ainsi une première constatation concernant les informations sur la recherche en question.
Généralité sur le contrôle interne
Toute organisation doit se fixer des objectifs, mais pour les atteindre, elle est confrontée à une multitude de risques dont le contrôle interne doit garantir la maitrise. Cette sous-section présentera ainsi une généralité sur le contrôle interne en fournissant les définitions, Les composants de base du contrôle interne, les principes généraux, ainsi que les limites du contrôle interne.
Définition
Le mot « contrôle » revêt deux aspects. Il insinue d’une part « la vérification ou l’inspection attentive de la régularité d’un acte ou de la validité d’une pièce ». D’autre part il invoque la notion de « maitrise » . Pour pouvoir effectuer un contrôle, il faut bien maitriser ce qu’on veut vérifier. Donc la notion de contrôle n’implique pas non seulement une vérification mais englobe également l’habilité à exécuter des opérations.
Le contrôle interne est un concept abstrait qui peut être interprété sous diverse manières par des auteurs d’organisations professionnels comptables. Il peut être réformé en fonction du temps et de l’évolution de l’entité. Il apparait comme un état de fait existant dans l’entreprise mais qui doit, pour l’intervention humaine, devenir délibéré c’est-à-dire constituer un système. D’après FRANK MORDACQ « le contrôle interne est l’ensemble des dispositifs choisi par l’encadrement et mis en œuvre par les responsables de tout niveau pour maitriser le fonctionnement de leurs activités ».
Pour RENARD Jacques, « le contrôle interne comprend l’ensemble des systèmes de contrôles, financier et autres, mis en place par la direction afin de pouvoir diriger les affaires de l’entreprise de façon ordonnée et efficace, assurer le respect des politiques de gestion, sauvegarder les actifs et garantir autant que possible l’exactitude et l’état complet des informations enregistrées » .
Selon l’International Fédération Accointant (IFAC), « le système de contrôle interne est constitué de l’organigramme, de l’ensemble des procédures et des méthodes adapté par la direction d’une entité lui permettant d’assurer, autant que possible, la conduite ordonnée et efficace de ses activité notamment l’application de sa politique général, la protection de sa patrimoine, la préventions et la détection des fraudes et des erreurs, l’exactitude et exhaustivité des enregistrement comptable d’une information financière fiable » .
Il ressort de toutes ces définitions les objectifs assignés à un bon contrôle interne à savoir la recherche de la protection du patrimoine ; la fiabilité des informations financières ; l’application des instructions de la direction; et l’efficacité opérationnelle des opérations et l’amélioration des performances.
Bases du contrôle interne
Le contrôle interne est « un processus mis en œuvre par le Conseil d’Administration, les dirigeants et le personnel d’une organisation destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs suivants :
• La réalisation et l’optimisation des opérations ;
• La fiabilité des informations financières ;
• La conformité aux lois et règlementation en vigueur.
Pour une bonne maîtrise des activités, il est jugé nécessaire de réunir cinq éléments essentiels : ils réunissent les conditions indispensables pour un bon contrôle interne. Les composants de base du contrôle interne, présentés sous la forme d’une pyramide, comportent de la base au sommet :
L’environnement de contrôle traduisant la culture de l’organisation et qui doit être favorable pour que la mise en place d’un contrôle interne satisfaisant ne rencontre pas d’obstacles. L’environnement de contrôle est le fondement d’un contrôle interne efficace, garantissant discipline et structure pour l’entité. L’environnement de contrôle inclut les fonctions de gouvernance d’entreprise et de direction ainsi que les attitudes, les connaissances et les actions des personnes constituant le gouvernement d’entreprise et la direction, au sujet du contrôle interne et de son importance dans l’entité ;
Une évaluation des risques afin de bien les connaître pour être en mesure de les maîtriser. Le processus d’évaluation des risques fournit à la direction les informations requises pour déterminer quels sont les risques de fraude et les risques liés à l’activité qui devraient être gérés ainsi que les actions à entreprendre.
Des activités de contrôle lesquelles regroupent les dispositifs spécifiques jugés nécessaires pour faire échec aux risques. Les activités de contrôle sont donc les règles et les procédures qui permettent de s’assurer que les directives de la direction sont appliquées. Ces contrôles visent les risques qui, s’ils n’étaient pas atténués, menaceraient la réalisation des objectifs de l’entité.
Une information et une communication satisfaisantes, le système d’information (qui inclut le système comptable) est constitué des procédures et systèmes d’enregistrements mis en place pour initier, enregistrer, traiter, et rendre compte des opérations de l’entité et d’assurer l’obligation de rendre des comptes en ce qui concerne les actifs, les passifs, et les capitaux propres.
Un pilotage de l’ensemble par chaque responsable à son niveau. Le pilotage ou la surveillance assure l’évaluation permanente de l’efficacité de l’exécution du contrôle interne. L’objectif est de s’assurer du bon fonctionnement des contrôles et, le cas échéant, d’entreprendre les actions correctives qui s’imposent. La direction réalise le suivi des contrôles à travers des activités continues, des évaluations ponctuelles ou une combinaison de ces deux moyens.
En outre, l’organisation de la société doit avoir les principaux éléments suivant:
• l’établissement d’un organigramme qui fixe la place de chacun et de chaque service dans la hiérarchie de l’entreprise ;
• le manuel des procédures qui décrit les circuits en terme généraux ou de manière détaillée ;
• la séparation des fonctions qui implique une répartition des tâches entre plusieurs entités de telle manière que la prise de décision, l’exécution, l’enregistrement comptable et le contrôle soient à chaque fois assumés par des fonctions ou personnes différentes;
• la compétence et intégrité du personnel qui conditionne l’efficacité de contrôle interne;
• le recueil des flux d’information qui retrace l’origine, la circulation et la destination des informations et de leur support ;
• la définition de la configuration des supports d’information.
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I: MATERIELS ET METHODES
SECTION 1 Description de la zone d’étude
SECTION 2 Approches théoriques
SECTION 3 Méthodologie de la recherche
CHAPITRE II : RESULTATS
SECTION 1 Description de la procédure existante
SECTION 2 Maitrise des risques
SECTION 3 Présentation des résultats de la performance commerciale
SECTION 4 Analyse FFOM
CHAPITRE III : DISCUSSION ET RECOMMANDATION
SECTION 1 Analyse sur la procédure actuelle
SECTION 2 Analyse du contrôle interne de la société COLIS EXPRESS
SECTION 3 Analyse de la performance commerciale
CONCLUSION