Contrôle et gestion des eaux de ballast et sédiment des navires selon la convention BWM

Voies et vecteurs d’introduction des espèces marines

                  [10] Les Introductions involontaires sont celles où les espèces s’introduisent dans de nouvelles zones en « auto-stoppeurs » ou en « passagers clandestins », dans des échanges commerciaux, des voyages et des transports. Ceci inclut les principales causes d’introduction liées aux transports maritimes de longue distance comme le transfert des eaux de ballast, surtout associé aux gros navires; l’encrassement des coques, lié aux gros navires, mais aussi aux yachts et aux plus petites embarcations. Les introductions involontaires, même sur de plus courtes distances, peuvent aussi être dues à de nombreuses autres activités. Elles peuvent être le résultat d’introductions volontaires par exemples l’encrassement des bouées, le transport via le matériel de pêche ou de plongée et le transfert sur des bateaux de plaisance ou d’autres petits bateaux d’aquaculture. Des espèces peuvent devenir envahissantes en se déplaçant de façon naturelle, en nageant ou en flottant, là où les hommes ont créé des connexions artificielles entre des zones qui étaient auparavant séparées, comme des canaux et des voies de détournement. Les introductions volontaires sont celles où le transfert des organismes a été planifié. Certaines espèces exotiques ont été introduites afin d’être relâchées dans la nature, comme des espèces de poissons relâchées pour augmenter les prises au niveau local et des plantes introduites pour la gestion des bancs de boue ou des dunes. De nombreuses espèces exotiques sont introduites et sont censées rester enfermées d’une façon ou d’une autre, ou à des fins qui n’impliquent pas qu’elles soient relâchées dans la nature. Mais très souvent, ces espèces « s’échappent » ou sont rejetées dans l’environnement. Cette catégorie comprend :
– La mariculture (fermes à huîtres, saumons, etc.
– Le peuplement d’aquariums
– Le commerce de fruits de mer vivants
– Le commerce d’appâts vivants
– Les algues qui sont utilisées pour les emballages

Les dysfonctionnements du phytoplancton : proliférations et toxicité

                    Leur prolifération (ou efflorescence ou « blooms » en anglais) diminue la transparence des eaux et la baignade peut alors être interdite pour des raisons préventives et/ou de sécurité réelle. De plus, la prolifération de certaines espèces phytoplanctoniques en été conduit généralement à des dépôts croissants de matières organiques appauvrissant les eaux profondes en oxygène. Les eaux deviennent anoxiques (dépourvues d’oxygène), ce qui entraîne un remaniement au sein des espèces biologiques du milieu allant parfois jusqu’à une mortalité massive d’invertébrés benthiques et de poissons. Certaines espèces de cyanobactéries produisent en outre des toxines dont les impacts sont sévères pour les animaux et pour la santé humaine. Ces proliférations peuvent donc occasionner de forts désagréments dans les plans d’eau et les eaux marines côtières à vocation récréative (eaux de baignade, de pêche amateur, de plongée, de voile, etc.) En milieu côtier, les toxines produites par certaines microalgues peuvent s’accumuler le long de la chaîne trophique et accroître leur concentration à chaque niveau trophique supérieur : c’est le phénomène de bioaccumulation. C’est ainsi que des organismes filtreurs comme les moules ou les huîtres peuvent devenir impropres à la consommation lorsque des toxines se sont accumulées dans leurs tissus à la suite de la prolifération de certaines microalgues dans le milieu. À des niveaux largement au-dessus des normes requises, ces toxines provoquent la diarrhée dans le meilleur des cas, mais peuvent parfois entraîner des problèmes neurologiques graves – paralysie ou amnésie – voir, rarement, la mort des patients. Ces toxines sont extrêmement résistantes, notamment à la chaleur, et cuire les bivalves n’élimine en rien le problème. Les conséquences sont parfois dramatiques.

Escherichia coli

                      L’étude d’Escherichia coli en microcosmes d’eau de mer montre que cette bactérie évolue rapidement (en quelques heures) vers un état viable non cultivable tandis qu’à l’obscurité, la capacité à cultiver se maintient plus longtemps. Deux facteurs principaux semblent déterminer la survie d’Escherichia coli dans l’eau de mer lors de l’exposition à la lumière visible : l’état de la bactérie au moment du rejet et la qualité du milieu récepteur. L’état de la bactérie avant exposition à la lumière visible joue un rôle important dans sa survie : en effet, quand il est en début de phase stationnaire avant son séjour dans l’eau de mer, Escherichia coli résiste mieux au stress lumineux que lorsqu’il est en phase exponentielle de croissance. L’eau de mer, par sa haute teneur en sels et son caractère oligotrophique, joue un rôle non négligeable dans la sensibilité de la bactérie à la phototoxicité. En effet, quand la salinité est abaissée, l’entérobactérie survit beaucoup mieux au stress lumineux. De même, l’apport d’une faible quantité de nutriments (glucose à 18 mg.l-1 par exemple) dès l’immersion dans l’eau de mer permet à Escherichia coli de mieux résister à la phototoxicité. De plus, quand les bactéries sont placées 24 ou 48 heures à l’obscurité dans l’eau de mer, elles survivent mieux ensuite à l’exposition à la lumière visible dans l’eau de mer.

Commande de contrôle& alimentation cabinets

                          Le mode de fonctionnement est automatique et / ou manuelle pour le ballastage, déballastage, et le nettoyage avec une touche écran tactile sur le commande. La surveillance de l’intensité des UV, la température, le débit traité, pression différentielle et position de la vanne se fait par capteurs. Il y a aussi un enregistrement des opérations, des paramètres et des alarmes (24 mois)

Analyse des eaux de ballast

Prélèvement de Spécimens Les photographies numériques d’un ou de plusieurs spécimens inconnus peuvent être un outil très précieux afin d’identifier ou de vérifier des espèces. Cette analyse doit être faite par des experts en taxonomie. Dans certains cas, des spécimens peuvent aussi être prélevés pour une identification taxonomique approfondie si cela est nécessaire. Lors de ce processus, il convient de veiller à ne pas propager l’espèce dans d’autres zones. La méthode la plus simple pour obtenir des algues en vue d’une identification consiste à placer un échantillon de l’algue dans un récipient hermétique avec de l’eau et de le conserver immédiatement à basse température en attendant qu’il puisse être confié à un expert pouridentification. Les invertébrés peuvent aussi être conservés dans une boite fermée avec de l’alcool ou bien être congelés, et les poissons doivent être placés dans des sacs en plastique doubles puis congelés.
Escherichia coli (méthode miniaturisée)
-Définition : C’est une bactérie β- D- glucuronide positif à de 44°C dans le milieu liquide spécifié, contenant du 4-méthylumbelliféryl-β-D glucuronide (MUG).
-Principe : La première étape consiste à faire l’ensemencement de la 1ère dilution au demi et des dilutions successives suivantes à l’aide d’une pipette multicanaux dans chacun des puits de la microplaque. On fait ensuite unelecture de la microplaque sous rayon UV à 366 nm après 36 à 48 h d’incubation à 44±1°C.Les puits positifs sont fluorescents suite à l’hydrolyse du MUG).Enfin, on donne les résultats en NPP/100ml.
Réactifs et Matériel Les réactifs et les matériels utilisés sont : un réfractomètre, une solution de sel marin synthétique avec bleu de bromophénol en tube de 9 ml,eau distillé stérile en tube de 9 ml, des pipettes stériles plastiques de 10 ml, des pipettes stériles plastiques de 1 ml, un agitateur vortex, une boite de Pétri stériles de diamètre de 9 mm, un multipipette à 8 canaux, des embouts stériles pour multipipette,microplaques + MUG stériles à 96 puits, bandes adhésives stériles, etuves réglée à 44±1°C, et chambre UV (lampe de WOOD, 366 nm).
Entérocoques intestinaux (méthode miniaturisée)
-Définitions : Ce sont des micro-organismes, capables de croitre en aérobiose à 44°C d’hydrolyser le 4- méthylumberlliferyl-β-D-glucoside (MUD) en présence d’acétate de thallium, d’acide nalidixique et de chlorure 2, 3,5-triphényl-tétrazolium(TTC) dans le milieu liquide spécifié.
-Principe : On fait un ensemencement de la 1ére dilution au demi et des dilutions successives suivantes à l’aide d’une pipette multicanaux dans chacun des puits de la microplaque. Puis, unelecture de la microplaque sous rayon UV 366 nm après 36 à 48 h d’incubation à 44±1°C.Les puits positifs sont fluorescents suite à l’hydrolyse du MUG. Et on donne les résultats en NPP/100ml.
-Réactifs et matériels : Les réactifs et matériels utilisés sont : Réfractomètre, Solution de sel marin synthétique avec bleu de bromophénol en tube de 9 ml, Eau distillé stérile en tube de 9 ml, Pipettes stériles plastiques de 1 ml, Agitateur vortex, Boites de Pétri stériles de diamètre 90 mm, Multipipette à 8 canaux, Embouts stériles pour multipipette, Microplaque + MUG stériles 0 96 puits, Bandes adhésives stériles, Etuve réglable à 44±1°C et Chambre UV (lampe de WOOD, 36 nm).
Phytoplancton
-Définition : Le phytoplancton est l’ensemble des végétaux qui vivent en suspension dans les eaux de l’océan. Il est constitué de minuscules organismes, pour la plupart formés d’une seule cellule ou quelquefois constitués de chaines de plusieurs cellules.
-Principe : La préparation des échantillons consiste à faire sédimenter les microalgues et les autres particules contenues dans un échantillon sur le fond d’une chambre de sédimentation (lame mince)
-Matériel et réactif : Les matériels utilisés sont : Microscope inversée, Cuves de sédimentation, Plaque de Wild (partie basale de la chambre de sédimentation), Lame de verre ronde, Lame de verre rectangulaire, Pipette 1 ml avec embouts à usage unique, Pissette d’eau distillée
Remarque : aucun réactif utilisé
Vibrio cholera Une culture fraiche suspecte de V. cholera dans un milieu gélosé non sélectif peut être testée avec un antisérum polyvalent ant-O1 ou anti-O139. Il ne faut pas faire des réactions d’agglutination à partir de culture sur gélose car des réactions faussement négatives pourraient résulter. Généralement, après 5 à 6 heures d’incubation, la culture sur la surface de la gélose est suffisante pour faire une agglutination sur lame avec les antisérums O1, il faut tester l’antisérum O139.

Réduire le risque de propagation des EEE par les eaux de ballast

                   Le rôle de déplacement d’espèces et de vecteur potentiel d’EEE des eaux de ballast est de plus en plus reconnu. En conséquence, un effort considérable a été entrepris afin d’identifier les moyens de réduire les risques. Plusieurs stratégies ont été développées, comprenant souvent l’une ou plusieurs des méthodes de suivi complémentaire:
• Minimiser l’embarquement d’organismes dans les citernes à ballast. Le fait d’éviter le pompage d’eaux de ballast dans les eaux troubles et peu profondes, par exemple celles où les hélices peuvent soulever des sédiments, et éviter d’en pomper la nuit quand beaucoup d’organismes migrent verticalement pour se nourrir réduit le nombre d’organismes qui entrent dans les citernes ballast;
• Retirer les sédiments des ballasts. Le nettoyage de routine des citernes à ballasts et le retrait des sédiments au milieu de l’océan ou dans des infrastructures spécifiques dans les ports réduit le nombre d’organismes qui sont transportés;
• Eviter le déversement non nécessaire des eaux de ballast. Là où les manœuvres de cargo réclament le pompage et le déversement à l’intérieur d’un port, l’eau pompée dans une autre région ne devrait si possible pas être déchargée;
• Les échanges d’eaux de ballast. Les eaux de ballast peuvent être échangées entre les ports, au milieu de l’océan et dans les eaux profondes, afin de réduire le risque que les organismes transportés dans l’eau ne trouvent un environnement propice lors du déchargement;
• Le traitement des eaux de ballast. Plusieurs méthodologies qui cherchent à retirer les organismes des eaux de ballast ou à les rendre inoffensifs pendant qu’ils sont dans les citernes et dans les navires sont en développement ou à l’étude. Cela inclut le traitement mécanique (par exemple filtre), le traitement physique (par exemple par les ultraviolets, les ultrasons ou le traitement thermique), le traitement chimique (par exemplepar l’usage de désinfectants ou de biocides), le traitement biologique, ou la combinaison de ceux-ci;
• Le déversement dans les installations de réception. Le déversement des eaux de ballasts dans les installations de réception empêche que les organismes transportés dans les eaux de ballast ne soient déversés dans la nature. La minimisation du risque d’introductions d’EEE par les eaux de ballast exige une combinaison d’approches multiples et de stratégies complètes et bien conçues. Cela comprend des procédures opérationnelles pour les navires et les ports comme la surveillance, l’inspection et la certification, la formation et l’éducation ainsi que des responsabilités, des mandats et des rôles clairs. En conséquence, il existe un besoin spécifique de politiques, de stratégies, de cadres légaux et d’arrangements institutionnels de régulation et de conseil qui soient appropriés et cohérents au niveau national aussi bien qu’international pour la régulation et les conseils.

Le réseau de surveillance Portuaire

                 Ce tri ne peut se faire que sur la base d’informations en temps réel sur les zones à risques, définies comme hébergeant des pathogènes ou des espèces nuisibles, des efflorescences phytoplanctoniques connues, temporaires, accidentelles ou régulières. Il faudrait donc élargir la liste des destinataires aux autorités portuaires ou créer pour eux un réseau d’information particulier analogue à celui des prévisions météorologiques, nourri en permanence par les organismes scientifiques en charge des surveillances côtières. L’information généralisée permet d’utiliser l’Internet pour une transmission peu coûteuse, sûre (si cryptée) et facile d’accès. Muni de ces informations, le nombre de navires à contrôler par les autorités portuaires sera grandement réduit.

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Table des matières

REMERCIEMENTS
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES UNITES
LISTE DE FIGURES
LISTE DE TABLEAUX
LISTE DES ANNEXES
GLOSSAIRE
INTRODUCTION
PARTIE I : CONTEXTE GENERAL
I. Objectifs
II. Notion de base
Chapitre 1 : Présentation général de l’APMF
1.1 Organes de l’APMF
1.2 Conseil d’Administration
1.3 Direction Générale
1.4 Logo de l’APMF
1.5 Missions
1.6 Législation
1.7 Siège
1.8 Organigramme de l’APMF
Chapitre 2 : Espèces marines invasives ou espèces exotiques envahissantes
2.1 Définition d’une espèce invasive
2.2 Espèces Exotiques Envahissantes
2.3 Caractéristiques générales des espèces invasives
2.4 EME dans l’Océan Indien
2.5 Propagation des espèces
2.6 Voies et vecteurs d’introduction des espèces marines
Chapitre 3 : Les problèmes liés aux eaux de ballast
3.1 Impacts économiques
3.2 Impacts culturels
3.3 Impacts sur la santé et sur le bien-être humains
3.4 Impacts environnementaux
3.5 Changements dans le rôle d’un écosystème
Chapitre 4 : Les microorganismes dans l’eau de mer
4.1 Le phytoplancton
4.2 Dysfonctionnements du phytoplancton : proliférations et toxicité
4.3 Bactéries
4.4 Escherichia coli
4.5 Entérocoques intestinaux
PARTIE 2 : REGLEMENT ET METHODOLOGIE
Chapitre 5 : Règles pour le contrôle et la gestion des eaux de ballast et sédiments des navires
5.1 Section A. Dispositions générales
5.3 Section C – Prescriptions spéciales dans certaines zones
5.4 Section D – Normes applicables à la gestion des eaux de ballast
5.5 Section E – Prescriptions en matière de visites et de délivrance des certificats aux fins de la gestion des eaux de ballast
Chapitre 6 : Méthodologie
6.1 Gestion des eaux de ballast
6.2 Traitement des eaux de ballast
6.3 Performance dans les zones d’exploitation
6.4 Traitement à bord de navire
6.5 Avantage de ce traitement
6.6 Analyse des eaux de ballast
PARTIES III : RESULTATS, DISCUSSIONS ET RECOMMANDATION
Chapitre 7 : Résultats
Chapitre 8 : Discussions
Chapitre 9 : Recommandations
9.1 Traitement des eaux de ballast
9.2 Réduire le risque de propagation des EEE par les eaux de ballast
9.3 Option de gestion des eaux de ballast
9.3.1 Zones interdites
9.3.2 A bord des navires
9.3.3 Le problème du contrôle
9.4.4 Le réseau de surveillance Portuaire
9.5.5 Le contrôle à bord
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIES
ANNEXES

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