Contrôle de la qualité du furosémide utilisé dans le traitement de l’hypertension artérielle

L’hypertension artérielle (HTA), un des facteurs de risques cardiaque et cérébro-vasculaire les plus importants, est une affection dont la prévalence mondiale est très importante. Sur le plan épidémiologique, l’HTA touche 10 à 20 % de la population moniale. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’HTA est définie arbitrairement par une pression artérielle supérieure ou égale à 140 / 90 mm Hg, constatée à trois mesures recueillies à deux dates différentes au moins. La mesure de la pression artérielle doit être validée par des conditions précises avec un appareil adéquat, un personnel qualifié, des patients au repos et des mesures répétées.

GENERALITES SUR L’HYPERTENSION ARTERIELLE

DEFINITION

L’hypertension artérielle se définit par une élévation permanente de la pression du sang dans les artères au dessus des chiffres normaux, c’es-à-dire quand la tension artérielle est égale ou supérieure à 140/90 mm Hg .

SYMPTOMES REVELATEURS

Les signes révélateurs de l’HTA sont, en fait, des symptômes d’emprunt. Ils concernent précisément les parenchymes cérébraux, cardiaques ou rénaux et, bien souvent l’HTA permanente est découverte à l’occasion d’une affection intercurrente.

CAUSES DE L’HYPERTENSION ARTERIELLE

HTA essentielle
Dans 95% des cas, l’HTA ne connait aucune étiologie et on parle d’HTA essentielle. Elle constitue un des éléments du risque cardiovasculaire, justifiant sa prise en charge thérapeutique. En général, elle survient vers la quarantaine chez l’homme et après la ménopause chez la femme.

HTA secondaire
Elle peut être secondaire à un trouble rénal ou surrénal, une coarctation aortique, d’origine toxique ou médicamenteuse endocrinienne non surrénalienne.

HTA d’origine rénale

➤ Hypertension artérielle rénovasculaire: athérome, hyperplasie fibromusculaire, anévrisme.
➤ Hypertension artérielle par néphropathie parenchymateuse:
– néphropathies bilatérales : glomérulonéphrites aigues ou chroniques, néphropathie tubulo-interstitielle chronique, polykystose rénale;
– néphropathies unilatérales : hydronéphrose, atrophie rénale, tumeurs rénales sécrétantes (ex : Réninomes).

HTA d’origine surrénale
➤ Phéochromocytome (tumeur de la médullosurrénale) ;
➤ Hypertension artérielle d’origine primaire (adénome de Conn) : c’est un syndrome qui se manifeste par un accès de faiblesse musculaire, des crampes, des paresthésies, un syndrome polyuro-polydypsique à prédominance nocturne réalisant un diabète insipide néphrégénique ;
➤ Hypercholestéromie surrénale bilatérale (syndrome de CUSHING) c’est un ensemble de troubles provoqués par un hyperfonctionnement de la corticosurrénale, survenant souvent chez la jeune femme.

Coarctation aortique (rétrécissement congénital de l’aorte) Affection qui prédomine nettement chez le sexe masculin.

HTA d’origine toxique ou médicamenteuse

Elle peut être secondaire à une forte consommation des produits suivants : oestroprogestatifs, corticoïdes, vasoconstricteurs nasaux, anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), érythropoïétine, ciclosporine, alcool, cocaïne.

FACTEURS FAVORISANTS

Les facteurs susceptibles de jouer un rôle dans le développement et le maintien de l’HTA sont nombreux et de natures très diverses. On peut citer notamment l’obésité, le mode de vie de l’individu, , la micro albuminurie.

Obésité
L’indice de masse corporel (IMC) est fortement corrélé au niveau tensionnel. Chez les obèses hypotendus, une perte de poids s’accompagne d’une diminution de la tension artérielle. Ainsi une diminution de 10 kg de poids entraine une diminution de 20 mm Hg pour la P.A.D et 30 mm Hg pour la P.A.S. Chez les sujets ayant un IMC supérieur à 25 kg/m2 , le risque de coronaropathie est 70% plus élevé.

Mode de vie
➤ Le stress peut entrainer une augmentation de la pression artérielle.
➤ La consommation régulière d’alcool élève la pression artérielle en raison de son action vasopressine, il interfère avec des médicaments antihypertenseurs.
➤ La sédentarité s’accompagne d’une augmentation de la pression artérielle. Elle majore le risque d’hypertension artérielle de 20 à 50 % et augmente les accidents cardio-vasculaires.
➤ L’excès de sel dans l’alimentation : il entraine une élévation de la pression artérielle.
➤ Tabagisme : Le tabac augmente le risque d’accidents vasculaires cérébraux et de coronaropathie chez les hypertendus.

Micr1o-albuminurie
La micro-albuminurie est un facteur de risque cardio-vasculaire accru et potentiel de développement d’une néphroangiosclérose. Elle peut être réversible après normalisation des chiffres de tension artérielle.

Conséquences de l’HTA
➤ L’atteinte des organes cibles :
– Hypertrophie ventriculaire gauche ;
– Plaque d’athérome à l’échographie ou à la radiologie ;
– Rétrécissement des artères rétiniennes ;
– Protéinurie et/ou élévation modérée de la créatinine.
➤ Conditions associées
– maladie cérébrovasculaire ;
– maladie cardiaque ;
– maladie artérielle ;
– néphropathie diabétique ;
– insuffisance rénale ;
– rétinopathie hypertensive sévère.

TRAITEMENT DE L’HYPERTENSION ARTERIELLE

Objectifs du traitement
L’objectif du traitement de l’HTA est d’abaisser la pression artérielle et de protéger les organes vitaux comme le cœur, le cerveau, et les reins.

Mesures hygiéno-diététiques
➤ diminution de l’apport sodé et les graisses alimentaires ;
➤ réduction pondérale ;
➤ restriction de l’alcool et du tabac ;
➤ relaxation ;
➤ exercice physique modéré.

Traitement médicamenteux 

Les diurétiques

Mécanisme d’action
Dés 1904, AMBARD et BEAUJARD avaient prescrit un régime pauvre en sel pour traiter des hypertendus, mais ce n’est qu’en 1956 que les diurétiques furent introduits dans la thérapeutique anti-hypertensive ; malgré tout, jusqu’à présent leur mécanisme d’action dans le traitement de l’hypertension reste mal connu. Il faut distinguer deux phases au cours de leur prescription, l’une concerne les effets précoces, et l’autre les effets tardifs.

➤ Dans la phase aigüe
Tous les auteurs s’accordent à penser que la baisse tensionnelle est due à une natriurése augmentée, d’où une baisse de la volémie et du débit cardiaque ; parallèlement s’installe une activation du système rénine-angiotensinealdostérone (SRAA) avec hyperaldostéronisme secondaire qui limite l’efficacité des diurétiques sur la natriurése. Au bout de quelques semaines, cependant, le tableau se modifie et l’interprétation varie selon les auteurs.

➤ Dans la phase chronique
Pour certains auteurs [13], la réduction des liquides extracellulaires restent l’élément primordial, même à long terme ; le retour à la normale du SRAA marque en fait une hyperactivité inappropriée par rapport à une réduction volumique. Pour d’autres auteurs, au contraire, au bout de quelques semaines, il se produit un phénomène d’échappement et la natriurése redevient normale. Parallèlement, la volémie et le débit cardiaque retourneraient à leur valeur de départ. La baisse tensionnelle persisterait malgré tout, mais elle proviendrait uniquement d’une baisse des résistances périphériques totales (RPT) [12], favorisée par une déplétion sodée au niveau de la paroi artérielle.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : Revue Bibliographique
CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’HTA
I. DEFINITION
II.SYMPTOMES REVELATEURS
III.CAUSES DE L’HYPERTENSION ARTERIELLE
III.1. HTA essentielle
III.2. HTA secondaire
III.2.1. HTA d’origine rénale
III.2.2. HTA d’origine surrénale
III.2.3. Coarctation aortique
III.2.4. HTA d’origine toxique ou médicamenteuse
IV.FACTEURS FAVORISANTS
IV.1. Obésité
IV.2. Mode de vie
IV.3. Micro-albuminurie
IV.4. Conséquences de l’HTA
V. TRAITEMENT DE L’HYPERTENSION ARTERIELLE
V.1. Objectifs du traitement
V.2. Mesures hygiéno-diététiques
V.3. Traitement médicamenteux
V.3.1.Les diurétiques
A. Mécanisme d’action
B. Classification des Diurétiques
1. Diurétiques de l’anse
2. Diurétiques thiazidiques et apparentés
3. Diurétiques hyperkaliémiants
4. Association de diurétiques
C. Effets indésirables des diurétiques
1. Effets de la classe
2. Effets selon le site d’action
V.3.2.Les bétabloquants
A. Mécanisme d’action
B. Classification des bétabloquants (BB)
C. Effets indésirables des BB
V.3.3.les inhibiteurs calciques (IC)
A. Mécanisme d’action
B. Classification des IC
C. Les effets indésirables des IC
V.3.4. les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC)
A. Définition
B. Mécanisme d’action
C. Classification des IEC
D. Effets indésirables des IEC
V.3.5. les antihypertenseurs à action centrale (AHAC)
V.3.5.1. La Clonidine (catapressan*)
V.3.5.2. L’Alphaméthyldopa (ALDOMET*)
VI. Les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II
CHAPITRE II : QUALITE DES MEDICAMENTS
I. CONSIDERATIONS GENERALES
II. DEFINITION DE LA QUALITE
III. CRITERES DE QUALITE DES MEDICAMENTS
III.1. Identité
III.2. Pureté
III.3. Sécurité
III.4. Activité
III.5. Acceptabilité
III.6. Uniformité
III.7. Biodisponibilité
III.8. Stabilité
III.9. Conditionnement et Conservation des médicaments
IV. EVALUATION DE LA QUALITE
IV.1. Spécification de la qualité d’un médicament
IV.2. Standards de qualité
IV.3. Contrôle de la qualité des médicaments
IV.3.1. Intérêt
IV.3.2. Limites
CHAPITRE III : GESTION ET ASSURANCE DE LA QUALITE DANS LES INDUSTRIES PHARMACEUTIQUES : LES BONNES PRATIQUES DE FABRICATION DES MEDICAMENTS
I. ASSURANCE DE LA QUALITE
II. BONNES PRATIQUES DE FABRICATION
III. CONTROLE DE LA QUALITE
CHAPITRE IV : PROBLEMATIQUE DES MEDICAMENTS DE QUALITE INFERIEURE ET CONTREFAITS
DEUXIEME PARTIE : travail personnel
I. STRUCTURE ET PROPRIETES PHYSICOCHIMIQUES DU FUROSEMIDE
I. OBJECTIFS DE L’ETUDE
I.1 objectif général
I.2 objectifs spécifiques
II. CADRE D’ETUDE
III. MATERIELS ET METHODES
III.1 Le matériel
III.1.1 Equipement
III.1.2 Verrerie et reactifs
III.1.3 Substance de référence
III.1.4 Fiches de collecte
III.1.5 Le logiciel de traitement des données
III.2 Méthodes
III.2.1 L’échantillonnage
III.2.2 Tests de Base
III.2.2.1 L’inspection physique et visuelle (IPV)
III.2.2.2 Test de délitement « in vitro »
III.2.2.3. Identification et dosage
III.2.2.3.1. Préparation des échantillons et des standards
A. Préparation de la solution standard de base
B. Préparation de la solution standard de travail 100%
C. Préparation de la solution standard de travail 80%
D.Préparation de la solution d’échantillon de base d’un produit pharmaceutique dosés à 40 mg de furosémide/unité
E. Préparation de la solution d’échantillon de travail
CONCLUSION

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