Contrôle de la qualité des anticancéreux utilisés dans le traitement des cancers du sein

Le cancer du sein est une maladie caractérisée par la prolifération incontrôlée de cellules, liée à un échappement aux mécanismes de régulation qui assure le développement harmonieux de notre organisme [1]. L’impact du cancer du sein à l’échelle mondiale devient de moins en moins soutenable. C’est le premier cancer féminin, le plus fréquent, responsable de mortalité élevée à travers le monde. Il occupe le premier rang dans les pays développés tandis qu’il est le second dans les pays en voie de développement. IL représente un problème de santé publique avec un taux d’incidence très élevé. En 2013, environ 79% de nouveaux cas et 88% de décès sont dénombrés dans le monde chez les femmes âgées de 50 ans et plus [2]. En Afrique 1,7 million de femmes ont reçu un diagnostic du cancer du sein en 2012 et 6,3 million de femmes en ont reçu au cours de ces dernières années, avec une proportion de décès de 57,3% et une incidence de 48 ,4% [3]. Au Sénégal à l’image des pays en voie de développement, la population subit les affres de ce cancer en termes d’incidence et de mortalité. La plupart des femmes sont dépistées tardivement à un stade très avancé. De plus l’épidémie prend une allure particulière avec un diagnostic à un âge de plus en plus jeune et sous une forme très agressive. La plupart des cancers du sein sont sporadiques alors qu’un pourcentage minime de ce cancer est héréditaire et dû à une prédisposition génétique .

D’une façon générale, l’assurance qualité des médicaments représente l’ensemble des mesures prises pour s’assurer que ceux fabriqués sont de qualité requise pour l’usage auquel ils sont destinés. Leur qualité demeure cependant une préoccupation majeure pour les pays en développement. En effet, la réglementation y fait souvent défaut et les contrôles sont inefficaces voire inexistants. Les médicaments proviennent de diverses sources et le plus souvent, de pays ou les contrôles nécessaires ne sont pas effectués [5]. Depuis 2019, le gouvernement du Senegal a mis en place une politique de gratuité des traitements des cancers du sein et du col de l’utérus. Cette activité importante ne peut être efficace si la qualité des médicaments utilisés n’est pas assurée.

ANATOMIE DU SEIN 

L’anatomie normale du sein peut être observée sur une variété de modalité d’imagerie. Les structures anatomiques clés du sein comprennent la peau, la graisse, les couches faciales et les ligaments de Cooper etc. De la puberté à la ménopause le sein évolue tant par ses formes que par ses volumes. Dans le sein se situe la glande mammaire, des tissus adipeux qui jouent un rôle important dans la lactation et lors de la grossesse .

Configuration interne du sein

La glande mammaire se compose de plusieurs lobes indépendants (10 à 15) de forme pyramidale à base postérieure et à sommet mamelonnaire. Chaque lobe est drainé par un canal galactophore principal qui, après une dilatation appelée sinus lactifère, s’abouche dans le mamelon. Les canaux galactophores principaux se ramifient en canaux secondaires de petits et moyens calibres jusqu’à une unité terminale ductolobulaire qui comporte le galactophore terminal extra et intralobulaire (drainant un lobule) constituée d’acini (appelés encore canalicules terminaux).

Quels que soient leur calibre et leur localisation dans l’arbre galactophorique, les canaux ont une paroi constituée d’une double assise cellulaire bordée extérieurement par une membrane basale

Une couche interne faite de cellules épithéliales cylindriques.

Une couche externe constituée de cellules myoépithéliales.

La différenciation entre ces deux types cellulaires à une grande importance sur le plan histologique, puisque les lésions bénignes comprennent des anomalies touchant à la fois les cellules épithéliales et myoépithéliales, alors qu’on ne retrouve pratiquement pas de cellules myoépithéliales dans les lésions cancéreuses. Les acini sont disposés dans un tissu conjonctif lâche ou tissu palléal. Le tissu conjonctif extra lobaire est dense et peu cellulaire et contient des amas de tissus adipeux. Le tissu conjonctif entourant les lobules et les lobes mammaires se prolonge, à la face antérieure de la glande, constituant les ligaments de Cooper qui sont attachés à la peau par les crêtes du Duret. La répartition du tissu glandulaire n’est pas homogène dans tout le sein. Elle prédomine en rétroaréolaire et dans le territoire supéro externe. Les lobes mammaires correspondent à une division plus fonctionnelle qu’anatomique puisqu’il n’existe pas de plan de clivage franche entre les lobes, ni de vascularisation artério-veineuse ou lymphatique propre .

Configuration externe du sein

Le sein est composé d’une glande mammaire, de fibres de soutien (ligaments de Cooper) et de graisses (tissus adipeux). Le tout est recouvert par la peau. La qualité de chacun de ses composants peut varier d’une femme à une autre. Le sein est situé par-dessus le muscle pectoral. On trouve également dans le sein des nerfs, des vaisseaux sanguins et lymphatiques. La glande mammaire est divisée en 15 à 20 sections qu’on appelle lobes composés de lobules. Ceux-ci sont reliés à des canaux qui se rendent sous le mamelon situé au centre du sein. On peut également observer des chaines de ganglions lymphatiques qui filtrent les microbes et protègent le corps contre l’infection et la maladie .

Rapports avec les autres organes

Le sein est un organe pair et globuleux situé en avant et en haut du thorax. Il est composé d’un tissu adipeux plus ou moins important et d’une glande mammaire constituée d’une vingtaine de lobules qui assurent la sécrétion du lait en période d’allaitement. A l’extrémité du sein, on trouve l’aréole qui est une surface pigmentée contenant des petits grains disséminés, centrée par le mamelon qui est une saillie dans laquelle s’ouvrent les canaux lactifères. Ces derniers acheminent le lait sécrété par les lobules galactophoriques. Le sein est soutenu par la peau et par un ligament suspenseur. A sa partie inférieure on trouve le sillon sousmammaire qui est formé d’un épaississement des travées du ligament suspenseur. La glande mammaire glisse en profondeur sur le muscle grand pectoral qui recouvre le thorax. Elle est parcourue par une multitude de vaisseaux sanguins. Quant au drainage lymphatique, le sein est divisé en 4 cadrans, 2 externes et 2 internes. Les cadrans externes sont drainés vers l’artère thoracique externe, le creux axillaire et le ganglion sus claviculaire. Les cadrans internes sont drainés sous le sternum par le ganglion intra thoracique, puis le relais sus claviculaire .

PHYSIOLOGIE DU SEIN

Le sein humain dépend essentiellement de trois hormones : l’œstradiol, la progestérone, la prolactine. Hormis la période pubertaire, où la croissance mammaire dépend de l’œstradiol seul sécrété par l’ovaire pendant plusieurs années, le sein est soumis, dès que commencent les cycles ovulaires, à l’alternance des sécrétions d’œstradiol et de progestérone [9]. La prolactine intervient au moment de la grossesse pour stimuler la « mammogénése », et lors de la lactation pour permettre la lactogène. Ce sont les actions synergiques et antagonistes de l’œstradiol et de la progestérone sur la prolifération et la différenciation mammaires que nous examinons principalement. Il s’agit d’une question essentielle, dans la mesure où l’équilibre de ces deux hormones dépend de l’eutrophie du tissu mammaire au cours des différents périodes de la vie génital, lors des cycles menstruels spontanés mais aussi lors de divers traitements hormonaux (inducteurs de l’ovulation, contraceptifs, ou substitutifs de la ménopause) et aussi dans l’élaboration de stratégie en matière de prévention du cancer du sein .

GENERALITE SUR LE CANCER

Le cancer est une maladie provoquée par la transformation de cellules qui deviennent anormales et prolifèrent de façon excessive. Ces cellules déréglées finissent parfois par former une masse qu’on appelle tumeur maligne. Les cellules cancéreuses ont tendance à envahir les tissus voisins et à se détacher de la tumeur initiale. Elles migrent alors par les vaisseaux sanguins et les vaisseaux lymphatiques pour aller former une autre métastase .

Définition du cancer du sein

Le cancer du sein est une maladie qui se développe à partir des cellules qui constituent la glande mammaire. Il se développe à partir d’une cellule initialement normale qui se transforme et se multiplie de façon anarchique pour former une masse, appelée tumeur maligne [12]. Avec le temps et en l’absence de traitement, la tumeur se développe, des cellules cancéreuses peuvent s’en détacher et migrer vers d’autres tissus ou organes où elles forment de nouvelles tumeurs appelées métastases. Le cancer du sein peut être défini par la présence de cellules anormales qui se multiplient de façon incontrôlable. Dans ce cancer les cellules restent dans le sein ou se multiplient dans le corps par les vaisseaux. La plupart du temps la progression du cancer du sein prend plusieurs mois voire plusieurs années. Le cancer du sein prend naissance dans les cellules du sein. La tumeur cancéreuse (maligne) est un groupe de cellules cancéreuses qui peuvent envahir et détruire les tissus voisins .

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITE SUR LE CANCER DU SEIN
I- ANATOMIE DU SEIN
I-1- Configuration interne du sein
I-3- Rapports avec les autres organes
II- PHYSIOLOGIE DU SEIN
III- GENERALITE SUR LE CANCER
III-1- Définition du cancer du sein
III- 2- Historique du cancer du sein
IV-EPIDEMIOLOGIE DU CANCER DU SEIN
V- HISTOPATHOLOGIE DU CANCER DU SEIN
V- 1- Aspect macroscopique des tumeurs
V- 2- Aspect cytologie et classification des carcinomes
V 2-1- Classification histologique
V- 2- 2- Classification clinique
V -2- 3- Classification prédictive
V- 2- 4- Classfication histopronostique ou sbr
VI- SYMPTOMATOLOGIE CLINIQUE
VII- DIAGNOSTIC DU CANCER DU SEIN
VII- 1- Examens cliniques
VII-2- L’échographie mammaire
VII-3- La mammographie
VII- 4- L’examen anatomopathologique
VIII- TRAITEMENT DU CANCER DU SEIN
VIII- 1- La chirurgie
VIII- 2- La radiothérapie
VIII-3- Hormonothérapie
VIII-4- Chimiothérapie
DEUXIEME PARTIE : Méthodes d’analyse des anticancéreux utilisées dans le traite des cancers du sein
I- NOTION DE QUALITE
I- 1- Définition de la qualité du médicament
I -2- Quelques caractéristiques de la qualité
I -2- 1- Identité
I- 2- 2- Pureté
I- 2- 3- Innocuité
I- 2 -4- Activité
I- 2- 5- Acceptabilité
I- 2- 6- Uniformité
I- 2- 7- Biodisponibilité
I -2- 8- Stabilité
I- 2-9- Assurance qualité
II- ASPECTS SECURITAIRES DES ANTICANCEREUX
II -1- Risques liés à la manipulation des anticancéreux
II-1-1- Carcinogénicité
II-1-2- Mutagénicité et génotoxicité
II.1.3- Toxicité pour la reproduction
II-1-4- Pouvoir irritant ou allergisant
II-2- Evaluation des risques
II-2-1- Sécurité des patients et du personnel de soin
III- NOTIONS GENERALES DE CONTROLE QUALITE DES MEDICAMENTS
III- 1- Contrôle qualité de la matière première
III- 2- Contrôle qualité du produit fini
IV- METHODES DANALYSES DES ANTICANCEREUX UTILISES DANS LE TRAITEMENT DES CANCERS DU SEIN : METHODES TIREES DE L’USP
IV- 1- EPIRUBICINE INJECTABLE
IV- 2- CYCLOPHOSPHAMIDE INJECTABLE
IV- 3- CYCLOPHOSPAMIDE COMPRIME
IV- 4- PACLITAXEL INJECTABLE
IV- 5- DOCETAXEL INJECTABLE
IV- 6- FLUOROURACIL INJECTABLE
DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *