contributions de la mathematique a la protection de l’environnement

De nos jours, on parle beaucoup de problème de changement ou de réchauffement climatique ; il constitue un problème majeur que les générations actuelles doivent faire face. Ce phénomène est dû principalement à la destruction ou à la dégradation de l’écosystème, et il est marqué par la variation de température, de la diminution du taux de précipitation ou retardement de pluie et la sécheresse. Le problème de réchauffement climatique est un problème du monde entier ; il est l’une des origines de la crise économique actuelle. Autrement dit : ce phénomène provoque la baisse de la productivité agricole qui aboutit à la famine et à la baisse de niveau de vie et, de plus, le réchauffement climatique provoque l’intoxication des produits….

La destruction ou la dégradation de l’environnement est un problème commun, ce phénomène touche tous les secteurs tels que politique, social, économique. Ainsi tout le monde doit participer à la gestion et à la conservation durable de la biodiversité. Il faut que chacun soit conscient de sa responsabilité face à la protection de l’environnement. Mais la prise de conscience et la prise des responsabilités sont toujours liées aux concepts de savoir, de savoir faire, de savoir être et des connaissances.

L’éducation est le seul moyen de gérer ce problème car elle amène l’élève à juger et à s’instruire continuellement. En particulier l’enseignement des mathématiques ; Il fait acquérir aux élèves l’habitude de penser, de comparer, de juger et de raisonner, ce qui lui permet, dans une bonne mesure, de réagir contre les erreurs et les routines. De plus, les mathématiques ont la faculté de développer la faculté d’intuition chez l’élève. Les mathématiques peuvent apporter sa contribution à une meilleure conservation de l’environnement et à la valorisation de la biodiversité. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi comme thème de cette étude : « contribution de la mathématique à la protection de l’environnement ».

GENERALITES SUR L’ENVIRONNEMENT 

CONCEPTS ET TERMINOLOGIES

À travers le monde, le mot fait fortune car il est sur toutes les lèvres. Mais on peut se demander si tout le monde est d’accord pour donner le même contenu puisque le signifiant « environnement » correspond à différents signifiés. Cependant, on constate de la part des uns et des autres des efforts pour essayer de formuler des définitions. Citons en quelques unes :

❖ Selon LAROUSSE
l’environnement est « l’ensemble des éléments naturels et artificiels qui constituent le cadre de vie de l’homme ». autrement dit : un ensemble de facteurs physiques (eau, sol, air, climat), des facteurs biotiques (animaux, végétaux), et des facteurs socioculturels réunis en lieu. Ainsi, l’homme fait partie intégrante de l’environnement.
❖ « l’environnement est un système complexe animé d’un dynamique propre et composé de nombreux éléments interdépendants et des entités en interactions ». par exemple : de nombreuses activités humaines mettent en péril l’environnement et la dégradation de l’environnement aura des impacts sur la vie des hommes. Tout cela nous permet de dire dans le concept de l’environnement « tout est lié »
❖ Selon la charte de l’environnement malgache, « on entend par l’environnement l’ensemble des milieux naturels et artificiels, y compris les milieux humains et les facteurs sociaux et culturels qui intéressent le développement national ». Développement et environnement nous apparaissent donc comme deux concepts liés .

Ainsi, l’environnement est un système formé par les éléments naturels et artificiels en interaction entre eux, qui influent sur les vies humaines et susceptibles d’être influencer par l’être humaines.

DEGRADATION DE L’ENVIRONNEMENT 

MANIFESTATIONS ET DIFFERENTES FORMES DE LA DEGRADATION

Les principales problématiques et écologiques priorisées au niveau national sont la déforestation, la dégradation de la biodiversité, la dégradation des sols, l’érosion, les inondations et l’ensablement. En plus de ces problématiques, on peut citer :
● l’érosion des collines et la dégradation de sols,
● la dégradation de l’environnement urbain,
● et enfin la dégradation de la qualité de l’eau ;
● les variations climatiques ou le réchauffement climatique.

Ces pressions sont dues principalement à : la pratique du « tavy » et les techniques traditionnelles, l’extension de l’agriculture de rente, l’exploitation forestière irrationnelle, le besoin en bois, le feu de pâturage et le feu de brousse, l’occupation illicite des terrains, l’exploitation irrationnelle pour la pêche, l’accaparement des terrains, pression démographique, le clientélisme politique, les dépôts d’ordures.

CAUSES DE LA DEGRADATION DE L’ENVIRONNEMENT 

En général, on distingue deux grands types des facteurs déterminants de la dégradation de l’environnement : les facteurs naturels et les facteurs anthropiques .

FACTEURS ANTHROPIQUES

On reconnaît, en général, trois principaux types de pressions anthropiques : l’extension de culture de rente et de la culture vivrière, la surexploitation souvent illicite des bois d’œuvre ainsi que l’évolution des sciences.

Les causes économiques et techniques

Agriculture
Les activités agricoles contribuent à la destruction et à la dégradation de l’environnement tel que les cultures sur brulis ou « tavy », l’exploitation à outrance de la terre sans apport d’engrais et l’exploitation des terrains sur fortes pente sans recourir à la courbe de niveau.

❖Cultures itinérantes sur brulis ou tavy :
Le tavy consiste à mettre les feux à une parcelle de foret après abattage des éléments ligneux pour les cultures vivrières. Les paysans pratiquent le « tavy » pour diverses raisons :
● Comme les paysans ne possèdent pas d’engins spécialisés pour défricher les forets, il ne peut que recourir à l’utilisation du feu.
● Une partie des éléments minéraux nécessaire aux cultures est emmagasinée par la végétation naturelle et le paysan n’a qu’à la bruler pour utiliser ces éléments tout en ignorant la déperdition d’éléments minéraux soit par volatilisation, soit par érosion
● Le paysan pense que l’incinération lui permet de limiter les maladies des cultures. Il ignore cependant qu’en stérilisant le sol, il fait également disparaître l’humus, principal facteur de fertilité des sols. Des plus, le minimum d’entretient pour assurer la fertilité du sol n’est pas dispensé. Et lorsque les terres sont épuisées, les populations n’ont d’autre alternative que d’aller défricher de nouvelles zones forestières.

❖Exploitation à outrance de la terre sans apport d’engrais :
Actuellement, les exploitants ruraux ont de la peine pour étendre leurs champs des cultures. Ils ne peuvent exploiter que les mêmes champs aménagés et hérités de génération en génération. Or, l’éclatement familial a provoqué l’émiettement de terres ancestrales héritées par plusieurs descendants. A cela vient s’ajouter le problème de fertilisation parce que bon nombre d’agriculteurs ne sont pas en mesure d’entretenir la fertilité de leurs terres. Cela découle d’une part de l’insuffisance voire du manque d’approvisionnement en engrais et d’autre part, du pouvoir d’achat très faible des paysans. D’où la surexploitation des sols sans fertilisations.

❖Exploitation des terrains sur fortes pente :
Ce sont en général les paysans sans terre qui exploitent les terrains sur forte pente, pour assurer leur survie. En les exploitants ils n’utilisent pas les courbes de niveau. La conséquence est très grave parce que lors des périodes de pluies, le sol est fortement érodé au point d’avoir des « lavaka ».

Elevage
Les éleveurs mettent les feux au pâturage pour renouveler la végétation herbacée à la fin de la saison sèche, c’est-à-dire, pendant la période où les pâturages lignifiés ne peuvent plus nourrir les bêtes mais aussi où les risques d’extension des feux en incendies sont très élevés.

CONSEQUENCES DE LA DEGRADATION DE L’ENVIRONNEMENT

Les conséquences de la dégradation de l’environnement sont autant multiples que désastreuses :

ACCELERATION DES PHENOMENES D’EROSION 

Compte tenu du relief et de la nature des sols, la disparition du couvert végétal provoque une érosion accélérée pendant la saison de pluies. Il s’agit ici de l’érosion hydrique qui n’est autre que l’usure du sol provoquée par le ruissellement et par les glissements en nappe de l’eau de pluie. Les effets sont dramatiques : perte de terres arables « lavakisation », ensablement des rizières.

INONDATION
Les déboisements et la disparition du couvert végétal réduisent l’évapotranspiration et l’infiltration et facilitent considérablement le ruissellement pendant la saison de pluies. D’où le phénomène d’inondation qui se répercute surtout dans la riziculture irriguée.

PERT DE MATIERES ORGANIQUE ET BAISSE DE FERTILITE DES SOLS
Les mises à feux provoquent l’élimination des bactéries fixatrices et la disparition de la microfaune agissant dans la couche vivante du sol et entraînent la baisse de la fertilité des sols. Ainsi, le rendement agricole est en baisse malgré la rudesse du travail effectué par les paysans. Non seulement, la nourriture est alors insuffisante mais les paysans devraient aussi se débrouiller seuls pour trouver les semences pour les prochaines cultures.

IMPACT SUR LES PATURAGES
Appauvrissement des fourrages du fait de feux répétés dans les zones à pâturages ne laissent subsister que des espèces rustiques sans valeur fourragère. Cet appauvrissement des pâturages a un impact négatif sur la production laitière et sur la productivité de l’élevage.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : LA DEGRADATION DE L’ENVIRONNEMENT : état des lieux
CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’ENVIRONNEMENT
1.1. CONCEPTS ET TERMINOLOGIES
1.2. DEGRADATION DE L’ENVIRONNEMENT
1.2.1. MANIFESTATIONS ET DIFFERENTES FORMES DE LA DEGRADATION
1.2.2. CAUSES DE LA DEGRADATION DE L’ENVIRONNEMENT
1.2.2.1.FACTEURS ANTHROPIQUES
1.2.2.2.FACTEURS NATURELS
1.2.3. CONSEQUENCES DE LA DEGRADATION DE L’ENVIRONNEMENT
1.2.3.1 ACCELERATION DES PHENOMENES D’EROSION
1.2.3.2 INONDATION
1.2.3.3 PERT DE MATIERES ORGANIQUE ET BAISSE DE FERTILITE DES SOLS
1.2.3.4 IMPACT SUR LES PATURAGES
1.2.3.5 DIMINUTION DE SURFACE CULTIVABLE
1.2.3.6 IMPACT SUR LE CLIMAT
1.2.3.7 IMPACT SUR LA BIODIVERSITE
1.2.3.8 IMPACT SUR L’ECONOMIE
1.2.3.9 IMPACT SUR LA QUALITE DE VIE DE LA POPULATION
CHAPITRE II : PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT
2.1 AU NIVEAU MONDIAL
2.2 PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT POUR MADAGASCAR
2.3 EDUCATION ENVIRONNEMENTALE
2.3.1 CONCEPTS ET TERMINOLOGIES DE L’EDUCATION
2.3.2 L’EDUCATION ENVIRONNEMENTALE
2.3.3. L’HISTOIRE DE L’EDUCATION ENVIRONNEMENTALE
2.3.4. L’EDUCATION ENVIRONNEMENTALE A MADAGASCAR
2.4. L’ECOPEDAGOGIE
2.4.3. DEFINITIONS
2.4.4. LES FONDEMENTS DE L’ECOPEDAGOGIE
2.4.4.A. FONDEMENTS D’ORDRE PHILOSOPHIQUE
2.4.4.B. FONDEMENTS D’ORDRE SCIENTIFIQUE ET METHODOLOGIQUE
2.4.4.C. FONDEMENTS D’ORDRE PEDAGOGIQUE ()
2.4.5. LA DEMARCHE ECOPEDAGOGIQUE
2.4.6. LES PRINCIPES DIRECTEURS DE L’ECOPEDAGOGIQUE ()
2.4.7. LES CHAMPS D’APPLICATION DE L’ECOPEDAGOGIE
2.4.7.A. LE MANAGEMENT DE L’ETABLISSEMENT
2.4.7.B. L’ORGANISATION PEDAGOGIQUE GLOBALE DE L’ETABLISSEMENT
2.4.8. LA DIDACTIQUE GENERALE
2.4.8.A. LES SEQUENCES DIDACTIQUES EN ECOPEDAGOGIE
2.4.8.B. LE STYLE D’ENSEIGNEMENT RECOMMANDE EN ECO PEDAGOGIE
2.4.8.C. LES APPORTS DE L’ECOPEDAGOGIE A L’ELABORATION DES PROGRAMMES SCOLAIRES
d. CONCLUSION
PARTIE II : CONTRIBUTION DE LA MATHEMATIQUE A LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT
CHAPITRE III : GENERALITES SUR LES MATHEMATIQUES
3.1. INTRODUCTION
3.2. HISTORIQUE ET DEVELOPPEMENT DES MATHEMATIQUES
3.3. DEFINITION
3.4. BRANCHES DES MATHEMATIQUES
3.4.1. LES DOMAINES DE BASE
3.4.1.1.L’ALGEBRE
3.4.1.2.L’ANALYSE
3.4.1.3.LA GEOMETRIE
3.4.1.4.LES PROBABILITES
3.4.2. LES DOMAINES TRAVERSES PAR LES MATHEMATIQUES
3.5. LES MATHEMATIQUES ET LES AUTRES SCIENCES
3.5.3.1.LA BIOLOGIE
3.5.3.2.LA CHIMIE ORGANIQUE
3.5.3.3.LES GEOLOGIES STRUCTURALES
3.5.3.4.LES MATHEMATIQUES ET LES SCIENCES HUMAINES
3.5.3.5 AUTRES APPLICATIONS
3.6. LE LANGAGE ET LA VULGARISATION MATHEMATIQUE
3.6.1. LANGAGE MATHEMATIQUE
3.6.2. VULGARISATION MATHEMATIQUE
3.7. L’ENSEIGNEMENT DES MATHEMATIQUES A MADAGASCAR
3.7..1.FINALITES GENERALES DE L’ENSEIGNEMENT
3.7..2.OBJECTIFS GENERAUX DE L’ENSEIGNEMENT SELON LA PROGRAMME SCOLAIRE 1996 – 1998
3.7..3.PROFIL DES ELEVES SORTANT DU COLLEGE ET DU LYCEE
3.7..4.OBJECTIFS DE L’ENSEIGNEMENT DES MATHEMATIQUES
3.7.4.1.OBJECTIFS DE L’ENSEIGNEMENT DES MATHEMATIQUES DANS LE COLLEGE
3.7.4.2 OBJECTIFS DE L’ENSEIGNEMENT DES MATHEMATIQUES AUX LYCEES
3.7..5.OBJECTIFS DES MATHEMATIQUE DANS L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE
CHAPITRE IV : LES MATHEMATIQUES ET LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT
4.1. LES RAISONNEMENTS MATHEMATIQUES ET LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT
4.2. LES MATHEMATIQUES ET L’EDUCATION ENVIRONNEMENTALE
4.3. LES MATHEMATIQUES ET L’ECOPEDAGOGIE
4.4 LES PROBLEMES EN GENERAL
4.4.1 LES OBSTACLES DANS L’ENSEIGNEMENT DE MATHEMATIQUE
4.4.1.1.PROBLEMES QUI SE POSENT SUR LES ENSEIGNANTS
4.4.1.2.PROBLEMES QUI SE POSENT SUR LES APPRENANTS
4.4.1.3.SUR LES CONTENUS OU SAVOIRS
4.4.1.4 AUTRES PROBLEMES
4.5 SOLUTIONS ET SUGGESTIONS
4.5.1. PROPOSITION A PARTIR DE CES PROBLEMES
4.5.1.1.SUGGESTION AU NIVEAU PEDAGOGIQUE
4.5.1.2.DEFINITION DE LA METHODE
4.5.1.3.METHODE PEDAGOGIQUE
4.5.1.4.SUGGESTIONS SUR LES ELEVES
4.5.1.5 SUGGESTIONS SUR LES ENSEIGNANTS
4.5.2. SUGGESTIONS DIDACTIQUES
4.5.3. AUTRES SUGGESTIONS
4.5.4. LE PROJET D’ ACTIVITES ENVIRONNEMENTALES (PAE)
Le montage d’un PAE
4.6 EXEMPLES D’APPLICATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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