Si le secteur du bâtiment se porte toujours aussi bien à Madagascar, c’est parce qu’il est un secteur où l’on peut investir rentablement. C’est dans la ville d’Antananarivo, capitale de la grande île, que le secteur connaît un développement considérable à cause surtout de sa réhabilitation et sa modernisation. En effet, non seulement les nouvelles constructions de bâtiments se multiplient avec un rythme effréné, mais leur taille gigantesque ont impressionné plus d’un. C’est pour mieux cerner tout ce qui concerne la conception de ces nouvelles grandes constructions dans la capitale malgache, que nous avons fait le choix d’un thème se rapportant à la conception d’un bâtiment à cinq étages sis à Antananarivo, pour ce travail de mémoire en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en bâtiment et travaux publics.
PRESENTATION DU PROJET
Objectifs du projet
Notre projet consiste à la conception puis à la réalisation d’un immeuble de 6 niveaux à usage de bureaux et d’habitation, que nous implanterons dans la ville d’Antananarivo.
Justifications de la nécessité du projet
C’est à partir des résultats d’une étude que nous avons faite sur la ville d’Antananarivo, portant principalement sur son cadre socio-économique et la situation de son secteur immobilier, que nous allons justifier la nécessité du présent projet.
Aspects socio-économiques de la ville d’Antananarivo
Historique de la ville d’Antananarivo
Antananarivo est la capitale de Madagascar, située au cœur de l’Imerina, au centre des hautes terres, dans une immense plaine alluviale, sur des hauts plateaux à 1250 mètres d’altitude, et entourée de toute part par douze collines, abritant une succession de quartiers villages, tous évocateurs d’un passé riche en histoire et symbolique des lieux. Berceau de l’histoire malgache, Antananarivo fut appelée Analamanga (la forêt bleue) jusqu’en 1610, année où le roi Merina Andrianjaka soumit les Vazimba, peuple considéré comme premier occupant de Madagascar. Après ce fait d’armes, il posta dans la ville une garnison de 1000 hommes pour défendre la région et fit construire son palais sur la plus haute colline. La ville prit alors le nom d’Antananarivo : « la Ville des mille ». Par la suite sous l’autorité des régimes Anglais puis Français, elle a su se construire au fil des siècles en bénéficiant d’abord de quelques modestes aménagements urbains, puis a fait l’objet de diverses études d’urbanisme à partir de 1918. Mais les différents plans d’urbanisme, révisés à maintes reprises, n’ont jamais constitué de véritables outils pour la maîtrise du développement urbain.
Ce n’est qu’à partir des dix dernières années que la cité s’est réellement embellie et agrandie par la création de nouvelles rues, la reconstruction des routes dégradées et des jardins publics, le nettoyage des marchés…
Cadre géographique
a. Le relief
Antananarivo fait partie de ce qu’on appelle les hautes terres par rapport à l’ensemble de l’île. Son relief se distingue par trois ensembles :
– Les Hauts Plateaux, situés au Nord et à l’Ouest et dépassant l’altitude de 1500 m, sont séparés par des vastes vallées drainées par deux fleuves, la Betsiboka et l’Ikopa
– Le Centre se caractérise par l’escarpement de la faille de l’Angavo et le paysage de collines de l’Imerina Est. A l’Ouest, il y a les plaines d’Antananarivo, dont l’aménagement commençait au temps de la royauté Merina.
– Le Sud a une altitude plus élevée. C’est une région volcanique comprenant plusieurs bassins aménagés.
L’ Imerina Central présente un relief morcelé dont l’altitude varie de 600 à 1700m et est caractérisé par ses collines escarpées et sa plaine inondable.
b. Le climat
La moyenne des pluies annuelles est de 1 364 mm dans la région d’Antananarivo ; la température moyenne se situant entre 19.3° C et 19.8 °C .
Cadre administratif
La ville d’ Antananarivo est gérée par la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA).
Situation du secteur de l’immobilier dans la ville d’Antananarivo
Evolution des caractéristiques du logement
Dans cette partie, nous verrons successivement :
● le type de logement
● la nature des matériaux de construction utilisés
● l’accès à l’eau et à l’électricité .
a. Le type de logement
Le logement est un indicateur de différentiation économique, sociale et culturelle. L’accession au logement est, en effet, sélective. Dans cette étude quatre formes de logements seront distinguées : Le logement peut être un « appartement ou une villa » qui possède un certain niveau de confort moderne. Une « maison individuelle » est un logement indépendant isolé sur une parcelle avec un minimum de confort et de sanitaires. La catégorie « pièces sans dépendances » correspond à un logement sans commodités ni W.C, et cuisine, ou dont les W.C et cuisine sont partagés avec les occupants d’autres logements voisins. La catégorie « autres » regroupe les différentes structures autres que celles sus citées. 30 % des habitats sont constitués d’une pièce sans dépendance. La villa est une habitation de luxe qui ne représente que 3 % du parc immobilier.
b. La nature des matériaux de construction utilisés
L’utilisation du ciment comme matériau de construction des murs progresse légèrement dans l’agglomération d’Antananarivo. La construction d’un bâtiment dont les murs sont en ciment prédomine donc, mais sa généralisation demeure très lente. Ces améliorations sont dues à l’abandon progressif de l’utilisation des briques non cuites et des autres matériaux précaires tels que les planches. Entre 5 et 8% de la population continue d’occuper un habitat sommaire fait de planches ou de carton .
c. L’accès à l’eau et à l’électricité
Environ 70% des habitats ne sont pas alimentés par la JIRAMA (Jiro sy Rano Malagasy, société nationale de distribution d’eau et d’électricité) que ce soit en eau ou en électricité.
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Table des matières
Introduction
Première partie : Environnement du projet
Chapitre I : Présentation du projet (objectifs et justifications)
Chapitre II : Présentation du site d’implantation du projet
Chapitre III : Conception architecturale du projet
Deuxième partie : Etudes techniques
Chapitre I : Etudes préliminaires
Chapitre II : Dimensionnement des éléments de la superstructure
Chapitre III : Etude de l’infrastructure
Chapitre IV : Etude du second œuvre
Troisième partie : Partie Informatique
Quatrième partie : Etudes financières
Conclusion
Bibliographie
Table des matières
Table des annexes
Annexes