Madagascar figure parmi les dix pays les moins avancés dans le monde. Le pays se trouve dans une situation de pauvreté alarmante. Plus de la moitié de sa population vit dans l’extrême pauvreté. Le pays: les dirigeants et le peuple malagasy tentent bien que mal de réduire la pauvreté qui se présente sous différentes formes. Un aspect de cette profonde pauvreté dont souffrent aussi beaucoup de pays africains sub-sahariens est le problème d’assainissement tant urbain que rural. Antananarivo, la capitale de Madagascar n’échappe pas à ce problème. En effet, les 6 arrondissements de la capitale ne possèdent aucun réseau d’épuration et de structure de gestion et traitement de boue de vidange qui peut traiter l’énorme quantité de boues de ces arrondissements. Manjakaray IIC, un fokontany dans le 5 arrondissement, où un site de traitement de boues de vidange est implanté et a commencé à être fonctionnel depuis 2013, veut que ce site contribue nettement à son développement local et au développement local des 5 autres fokontany voisins. Et pourtant on constate toujours que des boues de vidanges et des ordures ménagères sont encore jetées dans les canaux d’évacuations d’eau usées et la défécation publique y est toujours pratiquée.
CONCEPTS DE DEVELOPPEMENT LOCAL
Le développement local
Le développement local, aussi appelé développement à la base, est un processus utilisant les initiatives locales au niveau des petites collectivités comme moteur du développement économique. Il est prôné dans les pays en développement en complément des mesures macroéconomique et des grands projets . Le développement local est donc un processus pour développer une localité, par l’initiative de cette localité et en grande partie demandant la participation de cette localité. Le développement local, un processus très répandu dans les pays en voie de développement, repose ainsi sur des actions mobilisant les initiatives locales au niveau des petites collectivité . Eventuellement une aide technique ou financière extérieure est sollicitée dans le développement local d’où l’autre appellation : « le développement à la base, développement économique communautaire ».
Le développement local considéré comme une des solutions au problème du sous développement est perçu de la manière suivante « Le développement local n’est pas la croissance, c’est un mouvement culturel, économique, social qui tend à améliorer le bien-être d’une société » . De ce fait, le développement local n’est pas une finalité mais un moyen. Il se soucie de la façon et des habitudes dont les hommes vivent leurs vies, il touche par conséquent la manière dont les hommes gagnent leurs vies et la forme d’interrelation entre les hommes. En d’autre terme, parlant de développement local revient à parler de la culture, d’économie et de social, de condition de vie humaine et son épanouissement.
Approche du développement local
Depuis une dizaine d’année environ, de nouveaux discours dans lesquels on trouve les mots participation, décentralisation, responsabilisation, développement durable ont surgi dans le concept de développement de base . Des nouvelles pratiques sociales basées sur des expériences concrètes de proximité visant à impliquer les populations locales dans leur propre développement sont apparues. L’approche de développement local est l’une de ces démarches . Beaucoup de projets qui sont censés être moteur développement comme les projets agricoles ont connu des échec. L’échec du projet s’explique, d’une part, par le caractère descendant des projets, connu sous l’appellation TOP DOWN, et donc l’absence d’engagement des populations dans la définition et dans la réalisation du projet, et d’autre part, par l’absence totale ou partielle d’actions d’accompagnement (formation, appui technique…), par la négligence des éléments après projets. L’approche du développement local compte tenu de ces échecs par la suite innove par ses notions de participation et de responsabilisation, et favorise une démarche globale et systémique de la question du développement. Elle nécessite donc la mise en place de mécanismes et structures d’appui aux initiatives locales par des outils financiers tels que des fonds d’investissement locaux et/ou des coopératives d’épargne et de crédit.
La politique du développement local
La notion de développement local fait savoir en premier lieu que les collectivités locales sont les premiers responsables de leur développement. Encore selon TEISSERENC , le politique de développement local est la partie de l’économie de développement qui s’intéresse aux actions à entreprendre en vue de lutter contre le sous-développement d’un pays. Selon lui, les initiatives prises par les responsables locaux ont favorisé cette politique de développement local comme utilisation de nombreuses procédures d’aménagement et de développement, la mise en place des structures d’aide et de conseil, l’initiation des démarches de promotion et de communication, l’incitation de l’organisation de programmes culturels et touristiques, l’engagement dans des plans de formation et des dispositifs de soutien aux transferts technologiques et en recherche et développement. L’analyse des politiques a conforté la thèse selon laquelle leur mise en œuvre repose sur un processus de transformation de la société locale qui consiste habituellement à enrichir les ressources existantes et à les diversifier, en s’appuyant sur un projet de développement qui mobilise tout ou partie de la population.
Une des approches très importantes qui conditionne la réussite du développement local est la mobilisation des acteurs locaux. Cette politique appelée BOTTOM UP dont laquelle les auteurs, la population elle même et les investisseurs, convaincus que le développement local suppose la mobilisation de la population, rendent compte des politiques de développement en terme de mouvement social, comme si cela allait de soi. Comme suite logique , TEISSERENC a proposé une politique de développement basée sur la mobilisation des acteurs locaux. Selon lui, le développement local est alors un processus de transformation et de mobilisation qui comporte trois phases :
● La première phase porte sur l’acquisition des savoir-faire grâce à un apprentissage individuel et collectif des acteurs locaux à partir des multiples initiatives de développement qui interpellent l’ensemble des partenaires
● La deuxième phase se caractérise par une intégration des savoir-faire acquis dans la phase antérieure, une formalisation des modes de coopération entre les acteurs locaux qui prend largement en compte l’interdépendance du territoire et de son environnement
● La troisième phase correspond au moment où l’existence d’une masse critique de projets et d’initiatives rend possible un développement plus soutenu et plus autonome.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I. APPROCHE THEORIQUE ET CADRE CONCEPTUEL DE L’ETUDE
Chapitre 1. Concepts de Développement Local
Chapitre 2. Assainissement et bio digestion
Chapitre 3. Projet d’implantation de bio digesteur à Manjakara IIC
PARTIE II. RESULTATS DES ENQUETES
Chapitre 1. Méthodologie
Chapitre 2. Résultats et interprétations
PARTIE III. RECOMMANDATIONS
Chapitre 1. Recommandations pour les chef fokontany
Chapitre 2. Recommandations pour les vidangeurs
Chapitre 3. Recommandations pour SAMVA
CONCLUSION CENERALE
ANNEXE