CONTRIBUTION DE L’ACTIVITE INDUSTRIELLE A LA CROISSANCE ECONOMIQUE

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Politiques industrielles des pays développés

La politique industrielle dans les pays développés est focalisée surtout sur la compétitivité de leurs industries suite à la mondialisation qui intensifie la concurrence en particuliers ceux des pays émergents à fin de répondre à la demande internationale. En effet, si l’appareil productif réagit toujours très vite aux mouvements de la demande, si la production se modifie constamment et profondément out en restant compétitive, en un mot si l’industrie répond rapidement aux exigences de la demande des différents pays du monde : les entreprises n’ont pas d’autre règle de conduite que de satisfaire la demande, en quantité et en qualité avec le moindre coût. Et c’est ce dernier qui est l’objectif de la politique industrielle des pays industrialisés.
Pour le Japon par exemple, sa spécialisation de l’industrie à l’exportation est à la fois exceptionnellement étroite et très mobile. L’industrie Japonaise révèle une aptitude à détecter et à utiliser très vite et avec précision, les atouts spécifiques que l’environnement international lui réserve. Elle a une capacité d’adaptation suiteà ses comportements et ses performances à répondre aux changements de goûts des consommateurs.
La politique industrielle très utilisée dans ces pays dans les années 90 est la politique de délocalisation internationale.

Les délocalisations internationales

Selon la Direction des Relations Economiques Extérieures en France : « Une délocalisation consiste à un transfert d’activités économiques du territoire nationale vers le territoire d’un autre pays». Suite à la mondialisat ion et pour rester compétitives, les entreprises cherchent à baisser leur coût de produc tion en fabricant leurs produits dans les pays où ces coûts sont moins chers et les vendre ensuite là où il y a le pouvoir d’achat. La délocalisation consiste ainsi à séparer les lieux de production des lieux de consommation. La délocalisation a aussi pour objectif la conquête denouveaux marchés. Les industries s’implantent alors à l’étranger pour être présentesur un marché pour avoir plus de part de marché. Par conséquent, le recours à la production délocalisée est vite apparu comme une bouffé d’oxygène pour les firmes des pays industrialisés.
Selon Corinne Tapia dans son ouvrage « Les délocalisations internationales », les délocalisations peuvent avoir des formes multiples:
– Elles passent avec apport de capitaux et recouvrent les investissements directs à l’étranger
– Il n’y a pas d’apport de capitaux mais il y a des a ccords de sous-traitance et des accords de licences.
On peut résumer ces formes de délocalisations parel schéma suivant.
Schéma 1 : Les formes de délocalisation

La politique de soutien à la Recherche – Développement

Face à la forte concurrence mondiale et l’évolution de la science, la politique industrielle dans les pays industrialisés met aussil’accent sur la spécialisation industrielle sur les secteurs à haute technologie. L’aide publique a u secteur privée est alors destinée pour le financement de l’innovation. Par exemple, en 2002, les dépenses des Etats-Unis en R&D s’élevaient à plus de 290 milliards de dollars. En effet, le gouvernement américain finance 11 % à 21% de la R&D assurée par les entreprises. Au Japon, il existe des compétences juridiques pour promouvoir les sciences et les techniques. La politique scientifique et la politique industrielle sont coordonnées au niveau gouvernemental par la politique technologique. Il existe ainsi des politiques d’innovations dans ces pays.

La désinflation compétitive

Cette politique consiste à relancer l’activité industrielle à travers l’exportation.
Il s’agit de substituer à la demande intérieure une demande extérieure. Cela nécessite que les industries du pays, qui l’applique, gagnent en compétitivité afin que la production industrielle augmente et le taux d’inflation diminue. A fin d’av oir cette compétitivité, l’Etat peut mettre en œuvre une opération fiscale qui conduira princip alement à une forme de taxe sur les importations, tout en abaissant le coût de production des exportateurs. Cela augmentera la compétitivité-prix sur le marché extérieur comme rsule marché extérieur des industries, si les prix de concurrents sont inchangés. L’Allemagne a mis en place cette politique en 2007. En France en 1980, les instruments de cette politique étaient les suivantes :
– L’arrimage du franc français au Deutschemark est ce nsé importer la désinflation allemande
– La rigueur salariale (désindexation des salaires sur le prix)
Par cette politique, le gouvernement Français espérait une réduction de l’inflation pour favoriser la compétitivité prix via la diminution ud taux de change réel. Cela entraînera ainsi une amélioration du solde de la balance commercialequi va stimuler la production.

Politiques industrielles en Afrique

La stratégie d’industrialisation a été mise au centre des politiques de l’Etat en Afrique pour la reprise de la croissance après l’indépendance. En effet les Etats nouvellement indépendants souhaitaient avoir une autonomie économique par la création d’une capacité industrielle de substitution aux importations et de transformation pour l’exportation sur la base de la valorisation des ressources. L’industrie avait pour rôle principal d’assurer la transformation de la production agricole et minière, de fournir aux agriculteurs les intrants et le matériel dont ils avaient besoin, d’employer une main d’œuvre excédentaire libérée par l’accroissement de la productivité dans le monde rural et enfin de générer des économies de devises. Il y a eu alors incitation à convertir les sociétés de commerce en capital industriel, grâce à des mesures protectionnistes réalisées au lendemain de la seconde guerre mondiale. Celles-ci ont favorisé l’investissement industriel et ont conduit à une croissance durant la première décennie des indépendances à l’ordre de 8%. Ces systèmes d’incitations industrielles par le protectionnisme « éducateur » trouvent ainsi leur fondement théorique surtout l’efficacité du tarif douanier. Examinons les effets de cette protection par la théorie des industries naissantes.

La théorie des industries naissantes

Elle repose sur l’idée qu’une protection est justifiée lorsqu’une industrie nouvelle a de fortes potentialités en économies d’échelle et en ffets d’induction sur les autres secteurs. Analysons cette théorie à l’aide du graphique ci-dessous.

Interprétation du graphe :

En libre échange, le prix s’établit en P avec unequantité offerte localement OQ1 et une quantité demandée OQ2. L’offre domestique n’arrive pas à satisfaire les besoins de la population donc il faut tourner aux produits extérieurs. Les importations sont donc égales à Q1Q2. Pour protéger les industries locales en réduisant ces importations, un droit à l’importation est imposé aux produits en provenance d’autres pays. Dès lors, le prix se déplace en p’. Suite à cette décision, la production locale augmente pour se fixer en Q3. L’augmentation des prix induit à la baisse de la de mande interne, la quantité demandée devient la quantité Q4. Les importations sont doncégales à Q3Q4.
Les incidences du tarif douanier sont les suivantes :
 Pour les producteurs, la production est portée de pA à p’C. Le gain des producteurs est représenté par la surface p’pAC.
– Pour l’Etat, sa recette fiscale est augmentée du montant des droits payé. Cette augmentation est égale au produit de la quantité importée (CD) par le tarif (pp’), soit la surface CDEF.
– Du fait de la hausse des prix, les consommateurs subissent un prélèvement additionnel représenté par la surface pp’ED.
Dans son ensemble, la collectivité subit une perte représentée par le triangle CAF. Mais la décision de réduire les importations, par neu augmentation du tarif douanière, pour protéger les industries nationales peuvent induireà plusieurs effets revenus :
· Les consommateurs possèdent un revenu libre en abandonnant une partie de la consommation des produits concernés et peuvent acheter d’autres produits locaux. Il y a alors une augmentation de leur pouvoir d’achat sur les autres produits.
· Il en est de même pour l’Etat. Suite aux gains obtenus par les droits de douane, ses ressources augmentent, il peut augmenter ses dépenses d’investissement et de consommation.
· Les producteurs disposent aussi des ressources additionnelles. Si elles servent à l’investissement, la droite de l’offre s’établit en O’ et le prix pourra se rétablir en p, le prix international.
La hausse des taxes en importation permet ainsi un déplacement de la demande vers les produits nationaux. Mais la protection des industries nouvellement crées ne peut pas se faire tout au long du cycle de vie de l’industrie, mais uniquement dans une période déterminée au maximum 10 ans jusqu’à ce que l’industrie considérée soit compétitive.

Industrie par substitution

C’est une stratégie de développement économique quivise à remplacer peu à peu les importations par une production locale. E lle s’oriente au début vers la production de biens de consommation finale qui exige des investissements peu couteux, une technologie relativement simple, une dimension réduite des unités de production. Il s’agit des industries alimentaires et textiles. Cette étape se termine aumoment où la possibilité de substitution de ces biens est épuisé et en remontant vers les industries plus complexes (biens de consommation durables, biens d’équipement durable). Cette politique a été conçue pour sortir du dilemme entre développement autarcique et l’ouverture au libre échange.
L’industrie désigne toutes activités humaines déployées pour la transformation des matières premières en des produits finis directement utilisables, et l’industrialisation par contre, est l’intensificati on des activités industrielles. Des politiques industrielles sont ainsi nécessaires pour relancerces activités industrielles. Si tel est le concept de l’industrie et de l’industrialisation, qu’en est -il de la croissance économique ?

LA CROISSANCE ECONOMIQUE

Concept de la croissance économique

Définitions

Selon François Perroux : « La croissance économique est un accroissement durable de la dimension d’une unité économique, simple ou complexe, réalisé dans des changements de structures et éventuellement de système et accompagnés de progrès économique variables 2» Autrement dit, la croissance est une augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues, d’un indicateur de dimension pour une nation, le produit global en termes réels.
La croissance désigne une augmentation continue de la quantité et de la qualité des biens et des services produits chaque année dans un pays, elle permet de satisfaire plus de besoin et de désirs.
En langage commun, la croissance désigne l’augmentation du volume de la production de biens et services d’une année à une autre. C’est l’augmentation tendancielle de la production par tête qui entraîne sur une longue période une multiplication du volume des biens et services disponibles pour un habitant d’un pays.

Principaux indicateurs et mesure de la croissance économique

Les indicateurs de la croissance

L’indicateur généralement retenu est soit le Produit Intérieur Brut (PIB), soit le Produit National Brut (PNB).
Le PIB est une mesure de la production nationale c’est-à-dire de l’ensemble des biens et services au cours d’une période donnée. On peutle calculer de trois manières différentes :
– Il est égal à la somme des valeurs ajoutées obtenues par les unités de production des agents nationaux ou étrangers opérant sur le territoire nationale augmentée de la TVA et des droits de douanes perçus lors de l’entrée des marchandises étrangères.
– Le PIB est la somme de différentes utilisations desbiens et services produits : la consommation finale, la formation brute de capital fixe par exemple l’achat de matériel de production, la variation de stocks, augmentées du solde du commerce extérieur c’est-à-dire la différence entre l’exportation et l’importation.
– Etant une somme des valeurs ajoutées, le PIB est nécessairement une somme de revenu. Il est alors égal à la somme des revenus distribués à l’occasion de la production : rémunération des entreprises, impôts et les autres revenus divers.
Le PIB se décompose en PIB marchand correspondant aux biens et services vendus durant la période et en PIB non marchand représenta les services assurés par les administrations et fournis au publics gratuitement comme l’enseignement, la police et la défense nationale.
Chaque année, il y a une foule de biens et services qui sont produits et vendus à l’intérieur d’un pays en quantités et à des prix différents de ceux de l’année précédente, il convient ainsi de distinguer le PIB nominal du PIB réel.
Le PIB nominal encore appelé PIB au prix courant n’est pas la variable pertinente ; en effet il s’obtient en multipliant les quantités produites dans l’année courante par les prix de l’année courante c’est-à-dire calculé à partir du prix de vente effectifs. L’accroissement du produit nominal peut donc être le résultat de la hausse des prix et non un accroissement de la production. Le PIB réel, par contre, prend comme référence les prix observés au cours d’une année particulière dite année de base. Ainsi, toutaccroissement du PIB réel correspond à une augmentation en volume.

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Table des matières

INTRODUCTION
Première partie : CADRE CONCEPTUEL DE L’INDUSTRIALISATION ET DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
CHAPITRE I : INDUSTRIE ET INDUSTRIALISATION
Section 1 : Approche historique de l’industrie
A- Les origines du mot « industrie »
B- Définitions du mot industrie
C- Définition des types d’industries selon l’Organisation de Coopération et de Développement
Economique (OCDE)
Section 2 : L’industrialisation
A- Définition
B- La révolution industrielle
C- Conditions nécessaire pour favoriser l’industrialisation
Section 3: Politique industrielle
A- Définitions
B- Politiques industrielles des pays développés
 Les délocalisations internationales
 La politique de soutien à la Recherche – Développement
 La désinflation compétitive
C- Politiques industrielles en Afrique
 La théorie des industries naissantes
 Industrie par substitution
CHAPITRE II : LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Section 1 : Concept de la croissance économique
A- Définitions
B- Principaux indicateurs et mesure de la croissance économique
1) Les indicateurs de la croissance
2) Mesure de la croissance
C- Facteurs de la croissance économique
Section 2 : Les Modèles de croissance économique
A- Modèles Keynésien et Néo-classique de la croissance économique
1) Caractères généraux des modèles
2) Le modèle Keynésien de croissance
3) Le modèle néo-classique de la croissance
B- Les modèles de croissance endogène
DEUXIEME PARTIE : CONTRIBUTION DE L’ACTIVITE INDUSTRIELLE A LA CROISSANCE ECONOMIQUE
CHAPITRE I : PLACE DE L’INDUSTRIE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Section 1 : Développement industriel et création d’emploi
A- Le lien croissance – création d’emploi
B- Le lien création d’emploi et croissance économique
Section 2 : Industrie stimulateur des autres activités
Section 3: L’industrie créatrice de valeur ajoutée
Section 4 : L’industrie source d’innovation technique
Chapitre II : Industrialisation à Madagascar
Section 1 : La difficulté du secteur secondaire à Madagascar depuis 2009 et ses effets sur la croissance économique
A- Taux de croissance industriel par branche d’activité
B- Part du secteur secondaire dans la croissance économique du pays
C- Problèmes rencontrés par les industries à Madagascar
Section 2 : Etude de cas : Contribution économique et sociale de la mise en place de l’industrie extractive au développement de la région Anosy
A- QIT Madagascar Minerals SA (QMM)
B- QMM et la création d’emploi dans la région Anosy
C- QMM et la construction de nouvelles infrastructures et investissements communautaires
D- QMM et le soutien au développement des secteurs économiques porteurs dans la région d’Anosy
CONCLUSION
GLOSSAIRE
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE

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