Contribution de la fonction transcriptionnelle de la parkine dans les maladies du système nerveux central

La Maladie de Parkinson

L’ensemble de symptômes constituant cette pathologie ont été décrits pour la première fois en 1817 par James Parkinson dans son essai « Essay on a shaking palsy », mais son nom définitif ne lui sera donné qu’en 1962 par Jean Martin Charcot. La maladie de Parkinson est un syndrome moteur progressif particulièrement invalidant. Elle constitue, de par son incidence, la seconde atteinte neurodégénérative.

Symptomatologie

La maladie de Parkinson présente un tableau symptomatologique caractéristique. Ces symptômes sont de deux types, selon qu’ils touchent les fonctions motrices ou pas. En parallèle, il existe plusieurs échelles mesurant la progression de la maladie. L’échelle de Hoehn et Yard [1] qui mesure la progression des symptômes moteurs en cinq stades. L’échelle UPDRS (pour Unified Parkinson’s Disease Rating Scale) plus précise que la précédente et qui prend en compte l’impact de la maladie sur l’ensemble des paramètres de la vie du patient.

Symptômes moteurs 

Les tremblements au repos
Les tremblements au repos sont le symptôme le plus caractéristique de la maladie de Parkinson. Ils touchent près de 70% des patients, se manifestant d’abord aux niveaux des extrémités (mains, pieds), généralement d’un seul côté du corps (unilatéral), pour ensuite remonter progressivement et gagner tout le corps, à l’exception de la face et du coup. Leurs caractéristiques sont de disparaître lors du mouvement et du sommeil et d’être amplifiés par des efforts de concentration.

La bradykinésie
Elle se définie par une lenteur des mouvements des membres mais aussi de la face et du coup. Elle est responsable de la démarche caractéristique des patients Parkinsoniens, de petits pas trainants et lents. Cette lenteur est également handicapante dans l’exécution de mouvements fins (comme l’écriture), rendant avec le temps leurs réalisations impossibles.

L’akinésie
L’akinésie se définie comme une difficulté à initier les mouvements. Le patient est alors dans l’incapacité de réaliser certains mouvements automatiques, il a alors besoin de se concentrer pour les réaliser. Contrairement au tremblement au repos l’akinésie touche aussi la face et il en résulte la perte de nombreuses expressions faciales (le patient a un visage impassible, la bouche entrouverte, le regard fixe).

La rigidité
Son nom scientifique est l’hypertonie. Il s’agit d’une tension excessive des muscles provoquant des douleurs musculaires et tendineuses. Elle participe à la difficulté du mouvement mais ne doit pas être confondue avec l’akinésie. Elle entrave le déroulement naturel des mouvements et leurs retirent toute aisance (on parle de mouvements en roue dentée) mais s’observent aussi au repos dans la posture crispée et voutée. Elle peut toucher l’ensemble des muscles du corps mais se concentre généralement le long de la colonne vertébrale et aux articulations.

Les symptômes non moteurs 

Les symptômes neuropsychiques
Ces symptômes apparaissent lorsque les systèmes dopaminergiques, sérotoninergiques et noradrénergiques sont atteints. Il en résulte des troubles variables comme l’apathie, la dépression, l’agressivité ou l’anxiété accompagnée de crise de panique [2]. Le patient peut également développer des hallucinations visuelles, un état confus et une psychose [3].

Les troubles du sommeil
Dans la maladie de Parkinson ils se caractérisent de deux façons. Une difficulté à s’endormir et une difficulté à maintenir le sommeil. Les difficultés pour s’endormir sont directement liées à la maladie de Parkinson alors que les problèmes pour maintenir le sommeil serait d’ordre secondaire, notamment dû à une akinésie nocturne ou au trouble du système nerveux autonome (problèmes intestinaux et problèmes urinaires) [3].

Les troubles du système nerveux autonome
La maladie de Parkinson provoque des dérèglements des systèmes cholinergiques sympathiques et parasympathiques, ainsi que du système noradrénergique sympathique. Il en résulte une dysfonction du système nerveux autonome pouvant se traduire par :
➤ Des troubles gastro-intestinaux, urogénitaux et papillaires pour le système cholinergique parasympathique. Des problèmes de thermorégulation et de transpiration pour le système cholinergique sympathique. Des dysfonctions cardiaques et une hypotension pour le système noradrénergique. Ces effets sont parfois très précoces et peuvent même apparaître lors de la phase pré-motrice.

Histopathologie

La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative qui se caractérise au niveau histologique par une mort des neurones dopaminergiques du locus niger et par une apparition d’inclusion cytoplasmique, les corps de Lewy. Ces deux types de lésions permettent de confirmer le diagnostic symptomatique.

Neurodégénérescence
La première observation neuroanatomique d’une neurodégénérescence chez des patients atteints de syndromes Parkinsoniens a été réalisé par Konstantin Tretiakoff en 1919 [4]. Il y décrit une dépigmentation du locus niger. Cette dépigmentation est la conséquence de la mort des neurones dopaminergiques de cette zone qui produit naturellement de la mélanine responsable de cette coloration. C’est cette mort neuronale qui conduit à la baisse drastique des taux de dopamine dans les voies de projection nigro-striatale conduisant à l’apparition des symptômes. Il est d’ailleurs intéressant de noter que lors de l’apparition des premiers symptômes la baisse du taux de dopamine est d’au moins 35% [5] et la perte neuronale comprise entre 60% et 80%.

D’autres zones cérébrales et voies nerveuses peuvent être atteintes de manière moins systématiques, conduisant pour celles non directement liées au mouvement d’apparition de symptômes non-moteurs. Citons les neurones noradrénergiques du locus coerulus [2, 6], les neurones sérotoninergiques du noyau du raphé et les neurones cholinergiques des noyaux de la base de Meynert [7]. Dans les phases les plus tardives, le cortex cérébral (frontal et pariétal, le bulbe olfactif et l’hippocampe peuvent être atteints, bien que ce soit plus rare.

Dans le cas de maladies de Parkinson liées aux mutations de la parkine il a tout d’abord été montré une absence de corps de Lewy même à des stades très avancés de la maladie où les lésions du locus niger sont déjà présentes [17, 18]. La tentation a alors été grande de subdiviser les syndromes Parkinsoniens en deux catégories : les formes liées au corps de Lewy et des formes génétiques récessives sans synucléopathie. Cependant des études récentes semblent contredire ou du moins tempérer ce point, puisque il a été montré que les corps de Lewy sont détectables dans les formes de Parkinson liées à la mutation p.R275W [19-21]. Bien que caractéristique de la pathologie, le rôle précis des corps de Lewy dans le processus de mort cellulaire est encore très débattu. En effet, plusieurs éléments soutiennent un rôle neurotoxique. Tout d’abord et comme montré précédemment, les corps de Lewy sont présents dans les zones où la neurodégénérescence survient, ces zones étant celles impliquées dans les fonctions motrices et cognitives altérées dans Parkinson. De plus, le nombre d’inclusion est globalement stable dans le temps (des phases les plus précoces jusqu’aux phases les plus tardives). S’ils étaient neuro protecteurs leurs nombres augmenteraient avec le temps. Ceci suggère l’existence d’un mécanisme de dégradation ou alors d’une disparition lors de la mort du neurone porteur. [22]. A contrario, il semble que la toxicité liée à l’accumulation de certaines protéines comme l’ơ-synucléine (composant majoritaire des corps de Lewy) semble baisser lors de l’agrégation de celles-ci. Ceci suggère que les Corps de Lewy pourraient servir de lieu de stockage pour des formes toxiques de certaines protéines.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. La Maladie de Parkinson
1. Symptomatologie
A. Symptômes moteurs
a. Les tremblements au repos
b. La bradykinésie
c. L’akinésie
d. La rigidité
B. Les symptômes non moteurs
a. Les symptômes neuropsychiques
b. Les troubles du sommeil
c. Les troubles du système nerveux autonome
2. Histopathologie
A. Neurodégénérescence
B. Les corps et les neurites de Lewy
3. Physiopathologie
A. Dysfonction mitochondriale et stress oxydatif
B. Défaillance du système ubiquitine protéasome
4. Origine de la maladie de Parkinson
A. Les formes sporadiques
B. Les formes génétiques
a. La protéine DJ-1
DJ-1 dans la maladie de Parkinson
b. La Parkine
Fonction ubiquitine-ligase de la parkine
Fonction d’ubiquitine ligase et rôle dans la maladie de Parkinson
Fonction de facteur de transcription : Nouvelle avancé et rôle dans la maladie de Parkinson
5. p53 et apoptose
A. L’apoptose
a. L’apoptose de Type I
La voie intrinsèque
La voie extrinsèque
La voie réticulaire
b. L’apoptose de type II
B. p53
C. P53 et l’apoptose dans la maladie de Parkinson
II. La Maladie d’Alzheimer
1. Epidémiologie
2. Histopathologie
3. Symptômes
4. Origines de la maladie
A. Les formes sporadiques à début tardif
B. Les formes familiales à début précoces
5. Les Causes de la maladie d’Alzheimer : hypothèse de la cascade amyloïde et
clivage de la βAPP
A. La ƢAPP
B. Les clivages de la ƢAPP
a. Le clivage Ƣ-sécrétase
b. Le clivage ƣ-sécrétase
c. Les présénilines
d. Le peptide AƢ
6. L’apoptose dans la maladie d’Alzheimer : un lien avec p53.
III. Les gliomes
1. Définition et généralités
2. Epidémiologie
3. Causes
4. Aspects cliniques
5. Classification
A. Classification de l’hôpital Sainte Anne
B. La classification de l’OMS
a. Les astrocytomes
b. Les oligodendrogliomes
c. Les oligoastrocytomes
6. Voies de signalisations dérégulées dans les gliomes
A. p53
B. La voie pRB
C. La voie PI3K–PTEN-Akt-mTOR
7. La parkine
A. Rôle de la parkine dans les tumeurs périphérique
B. Rôle de la parkine dans les tumeurs du système nerveux central : Le cas des gliomes
IV. Lien entre les pathologies
1. Lien entre maladie de Parkinson et maladie d’Alzheimer
2. Liens entre maladie de Parkinson et les gliomes
V. Objectifs
VI. Résultats
CONCLUSION

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