CONTRIBUTION DE LA FILIERE LAIT AU DEVELOPPEMENT D’UNE COMMUNE

Généralités sur la filière lait

En guise de généralité sur la filière lait, nous allons parler de son historique.
a) Historique de la filière : La filière lait c’est celle que la majorité des paysans de la région cherchent à développer comme une alternative de réduction de la pauvreté en milieu rural. En effet, la consommation des produits laitiers à Madagascar et le développement remarquable des petites entreprises de transformations formelles ou informelles font en sorte que cette production est très porteuse. Le produit laitier est considéré comme un produit de luxe en dehors des pouvoirs d’achat des populations pauvres. Les principaux consommateurs sont les familles aisées des grandes villes. Les éleveurs préfèrent vendre leur production au lieu de faire l’autoconsommation pour s’en procurer un peu de revenu permettant au moins d’acquérir quelques intrants agricoles et de subvenir aux besoins quotidiens de la famille. L’Etat malgache entreprend actuellement beaucoup d’efforts dans le domaine de l’amélioration de la race bovine pour la production laitière avec différents organismes qui appuient les initiatives paysannes. En effet, la production laitière est classée parmi les filières porteuses dans le pays. Au mois de mars 2003, la FMR (Fikambanan’ny Mpamokatra Ronono) a été mise en place au niveau de la Fédération Chrétienne des Paysans Malagasy (FEKRITAMA). Son objectif est de promouvoir la professionnalisation et l’amélioration des conditions de vie des producteurs laitiers par le développement de leur métier de laitier. Passons maintenant à l’aptitude du climat à l’élevage.

Végétation pauvre

                 Un des aspects généraux de la région, commun à toutes les régions des hautes terres centrales, est la disparition, presque totale de la forêt primaire. C’est une végétation herbacée, d’aspect steppique, qui couvre toutes les collines de la région. Les feux de brousse durant la saison sèche, ont rendu cette végétation de plus en plus mauvaise. Il en résulte une érosion active du sol. En plus, la couverture herbeuse est composée essentiellement de variétés pauvres : les Horompotsy qui poussent près des lieux humides, les Horombavy sur les tanety et les versants. Près des champs et des villages, les Fandrotranana, caractéristiques des lieux souvent fréquentés par l’homme et les animaux car c’est une variété qui a besoin de déchets organiques pour se développer. A part les formations herbeuses, quelques arbustes existent comme les Zahana, qui constituent un résidu de la forêt originelle. Le reboisement en Eucalyptus ou Kininina s’est développé avec la construction du chemin de fer menant à Tamatave, au temps de la locomotive à vapeur. Mais depuis l’utilisation du moteur diesel, les gens les ont utilisé pour la production du charbon et du bois de chauffage. En plus, la présence de la Tannerie d’Anjeva, à 12 Km de la région, a incité la population à faire du reboisement en Mimosa. En effet, l’écorce du Mimosa est utilisée dans la préparation du cuir. Le reboisement en Eucalyptus, Mimosas et conifères constituent les forêts qui sont périodiquement exploitées donnant un revenu dérisoire aux paysans mais n’améliore pas la situation économique de la région. Le milieu physique d’Ambatomanga 20 : sol pauvre, relief à pente forte, ne permet pas le développement de la couverture végétale, encore aggravée par la pratique annuelle de feux de brousse. En plus, les végétations ne représentent qu’une médiocre pâturage. Nous allons maintenant évoquer les informations concernant la population agricole.

Types d’agricultures pratiqués dans la région

                   Les types d’agricultures pratiqués sont la riziculture et la culture d’autres produits vivriers.
a) Riz : Reconnu en tant qu’aliment de base au sein de la province de Tana, le riz fournit l’essentiel de l’énergie à chaque individu composant la population. Souvent, le niveau de consommation en riz exprime le niveau de richesse surtout en milieu rural 25. A Ambatomanga, il n’y a pas de grands propriétaires terriens, mais la superficie moyenne appartenant à un habitant est de 10 ares 26 et peut-être moins aujourd’hui du fait de l’accroissement de la population. La topographie ne permet une riziculture inondée que sur une petite bande du fond de vallée. Ces dernières sont alors entièrement exploitées, formant des petits jardins rizicoles. Tous les travaux se font avec des outils encore très rudimentaires comme l’angady, mais rarement avec la herse et la charrue. L’utilisation de l’engrais chimique est réservée aux privilégiés du fait de son coût élevé. Par contre, le fumier animal est le plus utilisé. A cause de cette riziculture archaïque, la production reste faible : 2, 3 T à l’Ha. Mais ils sont quand même assez suffisants pour la survie des agriculteurs car annuellement, Ambatomanga produit 745 T de paddy 27. Ce qui se traduit par une forte autosuffisance en riz.
b) Autres produits vivriers : Les autres produits vivriers constituent des surplus de nourriture pour les Malgaches, car le principal reste toujours le riz. Ces rendements sont tous classés faibles. Toutes ces cultures sont destinées à la fois à la consommation de l’homme et des animaux. Comme la patate, est parfois donnée aux porcs ; le manioc, au bétail ; le maïs aux volailles. En se référant au Tableau nº 6 ci-dessus, la Commune est en situation de forte autosuffisance en riz mais faible pour les autres produits vivriers.

Formation des paysans

                  La formation c’est une activité toujours présente dans tout action de développement rural, c’est systématiquement introduit dans les programmes. C’est conférer les compétences, renforcer le savoir-faire et développer un comportement en apportant des informations, des idées nouvelles, un complément de connaissance. C’est aussi viser un réemploi actif des connaissances antérieurs et des nouvelles acquisitions.41 En plus des enseignements passagers, il y a aussi des formations ponctuelles organisées par chaque fromagerie, surtout FIVATSY et FIN’IMANGA pour leurs éleveurs respectifs.
– Pour FIVATSY, ils ont opté pour la formation concernant l’alimentation de la vache laitière. Comme on l’a déjà vu ci-dessus, ceci concerne plus précisément la culture fourragère et de quelques autres produits indispensables pour le corps de la vache. Pour l’hygiène et la santé : les étables modèles, la propreté, la guérison des maladies et surtout les préventions. Ils forment aussi les paysans, plutôt les éleveurs, à être bon gestionnaire puisqu’ils se chargent eux-mêmes de leur rentrée et sortie d’argent, pour qu’ils puissent bénéficier de leur exploitation. On les enseigne aussi les manières d’aménager le sol.
– Pour FIN’IMANGA, ils forment les éleveurs sur les relations génétiques : mode de fonctionnement, atouts, coûts, rapport coût-bénéfice. Ils enseignent aussi sur la provenderie : comment nourrir correctement les bêtes ? Que faire pour la période de soudure ? Ils utilisent alors le lactosérum ajoutée de riz et manioc en période de sécheresse. Ces démarches sont faites pour le développement de la filière lait pour que cela soit un bénéfice pour tout le monde. Après avoir parlé des services d’appui à la filière et aux paysans , entamons une partie très intéressante du devoir : la production de lait dans la région d’Ambatomanga.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1 : PRESENTATION DE LA REGION
Chapitre 1 : Généralités sur la région d’Ambatomanga
1.1.- Aptitude de la région à l’élevage
A-Situation géographique
a) Historique
b) Délimitation
B- Généralités sur la filière lait
a) Historique de la filière
C- Aptitude du climat à l’élevage
a) Température
b) Pluviométrie
1.2. Données démographiques
A- Densité
B- Population
C- Naissance et décès
1.3. Facteurs agricoles
A- Pâturage
a) Sol et végétation
b) Relief
c) Végétation pauvre
B- Population agricole
a) Définition
b) Cas de Madagascar
c) Cas de la commune d’Ambatomanga
C- Types d’agricultures pratiqués dans la région
a) Riz
b) Autres produits vivriers
Chapitre 2 : Analyse de la filière
Rappel de la notion de filière
2.1. Producteurs de lait
A-Caractères socio-démographiques des producteurs
B – Facteurs de production : terre, matériel agricole, cheptel bovin, travail
a) Race de vache laitière
b) Nourriture
c) Soins : étable
C-Types d’élevages pratiqués
a) Volailles
b) Porcin
c) Bovin
d) Vache laitière
2.2. Service d’appui à la filière lait
A- Amélioration de la productivité
a) Insémination artificielle
b) Accouplement avec taureau géniteur
B- Assistance technique
a) Santé du bétail
b) Développement du sous-secteur agroalimentaire
c) Formation des paysans
2.3. Production de lait dans la région d’Ambatomanga
A- Commercialisation du lait
a) Généralités
b) Commerce dans la région du Vakiniadiana
c) Commerce vers la grande ville
B- Transformation du lait
a) Généralités
b) Transformations industrielles à Ambatomanga
c) Les étapes de la fabrication du fromage
PARTIE 2 : LES EVOLUTIONS PERCUES AU NIVEAU DE LA COMMUNE GRACE A LA FILIERE LAIT, LES PROBLEMES RENCONTRES ET LES SOLUTIONS PROPOSEES POUR LA RELANCE
Chapitre 1 : Contribution de la filière au développement de la commune
1.1. Contributions techniques
A- Augmentation de la production de lait dans commune
B- Création d’emploi
C- Infrastructures créées
1.2. Contributions financières
A- Amélioration de revenu
B- Impôts et taxes générés par la filière
Chapitre 2 : Les problèmes relatifs à la production de lait dans la région
2.1. Problèmes relatifs à la production de lait dans la région
A- Problèmes techniques
a) Problème au niveau de la production de lait
b) Problème de conservation
c) Problème au niveau de l’infrastructure routière
B- Problèmes socio-économiques
a) Problèmes financiers
b) Niveau d’instruction des paysans
2.2. Perspectives d’avenir et proposition de solutions relatives à la relance
A- Perspectives d’avenir
a) Impact sur l’élevage de la vache laitière
b) Possibilité d’extension de la transformation artisanale
B- Propositions de solutions
a) Projet d’augmentation de la production laitière
b) Projet d’amélioration de la transformation
CONCLUSION

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