Le tourisme est une activité sociale d’origine récente qui a pris très vite une dimension mondiale. Toutefois, avec l’arrivée de nouvelles technologies dans les communications et dans les moyens de transport, les voyageurs ont adopté une nouvelle attitude face à leurs déplacements. Certains (surtout des occidentaux) ont voulu voyager pour un seul plaisir qu’ils en tiraient .Madagascar est actuellement une destination émergente reconnue dans le monde grâce à ses diverses spécificités naturelles, historiques, environnementales et culturelles.
Madagascar et le tourisme en général
Une destination touristique
Généralités
Madagascar est un pays insulaire de l’océan Indien, séparé de la côte sud-est de l’Afrique par le canal du Mozambique, la quatrième plus grande île du monde par sa superficie. Le pays couvre une superficie totale de 587 041 km². Sa capitale est officiellement Antananarivo et l’ensemble du pays est peuplé par dix huit groupes de population. Malgré la diversité du peuplement, une langue nationale s’est constituée : le malgache, d’origine malayo-indonésienne, est la langue officielle avec le français. Environ 41% des Malgaches sont chrétiens; près de 52% ont conservé des croyances traditionnelles, africaines ou malayo-polynésiennes et 7% sont musulmans.
Le pays est divisé en 6 provinces, 22 régions, 111 préfectures, sous-préfectures et cantons. En 2001, seulement 30% des Malgaches étaient citadins. Mais la population des villes augmente de manière cyclique : chaque crise économique dans les campagnes provoque un afflux de paysans qui retournent chez eux lorsque la situation s’est améliorée. Antananarivo compte plus de 1,10 million d’habitants. Les autres centres urbains importants Toamasina, Mahajanga, Toliary, Antsiranana et Fianarantsoa ne dépassent guère 200 000 habitants. L’unité monétaire est l’Ariary. Les banques ont été nationalisées en 1975 et sont contrôlées par la Banque centrale de Madagascar.
Antananarivo est le nœud du réseau de communications, limité en raison de la topographie et de la pauvreté de l’infrastructure et du parc automobile. Au début des années 1990, le pays était desservi par 883 km de voies ferrées en exploitation, et par quelque 49 827 km de routes, dont 11,6% étaient bitumées. Près de 36 400 véhicules à moteur étaient en circulation. Un tiers du commerce avec l’étranger transite par Toamasina, le port principal. Madagascar possède quatre grands aéroports, dont l’aéroport international d’Antananarivo. La compagnie aérienne nationale est Air Madagascar dont les appareils suppléent à l’insuffisance des moyens de communications terrestres.
Histoire et géographie
Histoire
La découverte en 1500, Diégo Diaz, navigateur portugais en route vers les Indes, est le premier Européen à approcher les côtes de Madagascar. Au cours du XVIIe siècle, les Européens qui ont ouvert en Inde des comptoirs à épices tentent de s’établir sur les côtes malgaches. Quelques comptoirs portugais sont fondés sur le littoral nord-ouest, concurrençant le commerce arabe. Les Français s’installent à la pointe méridionale de l’île en 1642, où ils créent le port de Fort Dauphin. Au XVIIIe siècle, alors que pirates anglais et français, chassés de la mer des Antilles, utilisent l’île comme base pour leurs expéditions dans l’océan Indien, une tentative de colonisation est menée. Quelques comptoirs commerciaux s’implantent sur la côte est. Mais depuis le XVIIe siècle, les communautés se sont structurées en entités politiques.
L’époque des royaumes : Sur le plateau central, les Merinas ont formé un royaume puissant ; sur la côte ouest, les Sakalava, qui ont acquis la maîtrise de la métallurgie du fer, ont entrepris d’unifier sous leur domination les communautés d’éleveurs de zébus. La puissance sakalava est cependant minée par les querelles de succession et bute sur l’opposition des Merinas des Hautes Terres, auxquels les Sakalava doivent finalement se soumettre. Seule subsiste une principauté, qui va résister par la suite à la colonisation française. Le seul et unique unificateur du royaume merina, est Andrianampoinimerina. Il soumet les Betsileo et les Sihanaka des Hautes Terres et organise son royaume en fokonolona, unités sociopolitiques constituées à partir des structures traditionnelles. Son fils et successeur Radama Ier cède aux sollicitations des Britanniques, installés sur l’île Maurice et inquiets de voir la France prendre pied sur Madagascar. Des officiers britanniques entraînent les troupes merinas ; les missionnaires fondent des écoles, introduisent le protestantisme et aide le Roi à poursuivre l’unification entreprise par son père. À sa mort, une forte réaction contre la culture européenne commence à naître. Son épouse Ranavalona Ire lui succède en 1828 : les missionnaires sont persécutés et les traités avec le Royaume-Uni dénoncés. Les Français en profitent pour revenir dans l’île : le palais de la reine à Antananarivo, est bâti sur l’initiative du négociant Jean Laborde. La rivalité franco-britannique gagne en intensité en 1856, date du retour des Britanniques sur l’île. Les Français, accusés de complot contre la reine, sont expulsés — ainsi que les autres étrangers. Leur absence est brève ; Radama II, monté sur le trône en 1862, est assassiné l’année suivante pour avoir encouragé leur implantation. Le pouvoir échoit alors au Premier ministre Rainilaiarivony qui épouse les trois reines successives du pays : Rasoherina, Ranavalona II et Ranavalona III.
La colonisation : En 1895, une expédition militaire française lancée contre Antananarivo vient à bout de la résistance de la reine Ranavalona III, qui se soumet avant d’être exilée, deux ans plus tard, à la Réunion puis à Alger. La monarchie et la féodalité sont abolies, l’esclavage interdit. Un système de corvées s’y substitue, qui est à son tour supprimé en 1901 pour être remplacé par l’impôt. En 1958, la Constitution de la Ve République française est approuvée par 78% de l’électorat malgache et Madagascar devient une république autonome dans le cadre de la Communauté française. Philibert Tsiranana, chef du Parti social démocrate, en devient le président. Le pays accède à l’indépendance le 26 juin 1960 tout en conservant des relations privilégiées avec la France.
L’indépendance et les républiques : Après une décennie de stabilité politique, l’île est ébranlée par de graves troubles politiques et sociaux, révélant l’usure du pouvoir. Tsiranana est néanmoins réélu pour la seconde fois en janvier 1972. Toujours adoptée dans les instances internationales. Entre temps, Ratsiraka reste au pourvoir. En 1991, après une série de grèves générales et de manifestations massives dans les rues de la capitale, le président malgache amorce une démocratisation du régime, avec la mise en place d’un gouvernement de transition. Après l’adoption par référendum, en 1992, d’une nouvelle Constitution, l’élection présidentielle de 1993 voit l’arrivée au pouvoir du professeur en médecine Albert Zafy, choisi pour son intégrité. Mais la démocratisation demeure fragile, comme en témoigne le retour à un régime présidentiel fort, entérinée par un référendum en septembre 1995.
Mécontente de la réforme constitutionnelle permettant au président, et non plus à l’Assemblée, de nommer le Premier ministre, l’Assemblée destitue Zafy en 1996, année de la destruction par un incendie du palais de la reine, un symbole national. L’élection présidentielle de décembre 1996 voit l’affrontement des deux anciens présidents, et Didier Ratsiraka l’emporte de justesse face à Albert Zafy. Il y restera pendant un mandat.
Géographie
Relief : Un plateau central montagneux de 800 à 1 200 m d’altitude domine l’île. Partiellement volcaniques, les montagnes s’élèvent jusqu’à 2 876 m au Maromokotra, dans le Tsaratanana au nord. La chaîne de l’Ankaratra, près de la ville d’Antananarivo, atteint 2 643 m d’altitude. À l’est, le terrain s’abaisse en pente raide vers une étroite bande côtière en bordure de l’océan Indien, tandis qu’à l’ouest, il décline doucement vers une plaine côtière plus large, bordant le canal du Mozambique. Les terres les plus fertiles se trouvent le long de la côte et dans les vallées fluviales du plateau central.
Hydrographie : Aucun des principaux fleuves et rivières de Madagascar n’est navigable, en raison de la forte déclivité du terrain. La ligne de partage des eaux est située dans les Hautes Terres orientales. La Betsiboka, la Tsiribihina, la Mangoky et l’Onilahy coulent vers l’ouest pour se jeter dans le canal du Mozambique à travers des vallées fertiles. En revanche, les fleuves qui coulent vers l’océan Indien sont courts et rapides, dévalant souvent des Hautes Terres en cascades. Le lac le plus important est le lac Alaotra sur les hauteurs, à l’ouest de Toamasina.
Climat : La partie orientale de Madagascar reçoit beaucoup d’eau, apportée par les alizés humides venus du sud-est. La mousson du nord-est est à l’origine des pluies violentes et orageuses qui s’abattent l’été sur les massifs du nord ; les précipitations annuelles peuvent atteindre 3 050 mm. Le climat se tempère sur le plateau central, où les précipitations sont moins abondantes, les étés assez chauds et les hivers frais. Les régions arides du sud et du sud-ouest reçoivent moins de 380 mm par an. Le plus gros des pluies tombent entre novembre et avril. La chaleur règne toute l’année sur les régions côtières.
Démographie : En 2003, la population était estimée à 17 millions d’habitants. La croissance démographique, assez élevée, atteignait un taux annuel de 3,2% sur la période 1990-1995. La mortalité infantile s’élevait à 80 pour mille, et l’espérance de vie moyenne à la naissance ne dépassait pas 56 ans. En 2003, la densité globale de population était de 29 habitants au km² , les Hautes Terres étant plus densément peuplées que les côtes. Les principales communautés des plateaux sont les Merina, qui représentent le quart de la population avec leurs cousins les Betsileo. Les membres de ces deux groupes descendent essentiellement d’immigrants venus de Malaisie et d’Indonésie qui colonisèrent Madagascar par vagues successives il y a environ 2 000 ans. Les régions côtières sont habitées surtout par des populations métissées de Malais, d’Indonésiens, de Noirs africains et d’Arabes ; parmi ces groupes, citons les Betsimisaraka, les Sakalava, les Antesaka, les Antandroy, les Mahafaly et les Vezo.
Economie : Madagascar est un pays en voie de développement. En 2001, le PNB était de 4 milliards de dollars, soit un PNB par habitant de 260 dollars. L’économie demeure essentiellement agricole. Les exportations de produits agricoles et le faible niveau des importations ne permettent pas toujours au pays d’équilibrer la balance du commerce extérieur. On peut citer principalement parmi les produits exportés le café, la vanille, le litchi et le girofle. A ce jour, Madagascar est l’un des pays les plus endettés du monde.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CADRES D’ETUDES
Chapitre I : Madagascar et le tourisme en général
Section 1 : Une destination touristique
1-1 Généralité
1-2 Historique et géographie
1-3 Culture 10
1-4 Les ressources du pays
Section 2 : Situation du tourisme à Madagascar
2-1 Quelques définitions
2-2 Historique du tourisme dans le monde
2-3 Le tourisme à Madagascar
2-4 Types de tourisme à Madagascar
Chapitre II : Présentation de l’Office National du Tourisme de Madagascar (ONTM)
Section 1 : Identification de l’ONTM
1-1 Historique et création
1-2 Présentation
1-3 Rôle de l’ONTM
Section 2 : Structure Organisationnelle de l’ONTM
2-1 Organisation fonctionnelle
2-2 Organisation matérielle
2-3 Organisation financière
Section 3 : Méthodologie
DEUXIEME PARTIE : DIAGNOSTIC ET ANALYSE DE LA CULTURE, COMME UN ELEMENT DU PRODUIT TOURISTIQUE
Chapitre I : La culture liée au tourisme culturel
Section 1 : Tourisme culturel
1-1 Description générale
1-2 Le tourisme culturel : une image à se positionner
1-3 Analyse SWOT des composants du tourisme culturel
1-4 La politique culturelle nationale
1-5 Apport de la culture dans le développement Madagascar
Section 2 : Evolution de tourisme par rapport au tourisme culturel
2-1 Evolution de l’offre
2-2 Evolution de la demande
2-3 L’environnement concurrentiel
2-4 Les différents types de marché touristique à Madagascar
Chapitre II : Problèmes liés à l’élaboration d’une stratégie organisationnelle
Section 1 : Base de fixation de stratégie trop limitée
1-1 Les cibles du tourisme culturel
1-2 Le positionnement
Section 2 : La politique d’organisation
2-1 Les produits culturels
2-2 La gestion des prix de produits ou circuits proposés
2-3 Les distributeurs de produits
2-4 La politique de promotion de la destination
TROISIEME PARTIE : RECOMMANDATIONS ET LES RESULTATS ATTENDUS
Chapitre I : Impacts et propositions de solutions
Section 1 : Impacts du tourisme culturels
1-1 Impacts économiques
1-2 Impacts environnementaux
1-3 Impacts sociaux
1-4 Impacts culturels
Section 2 : L’essor du tourisme culturel
Chapitre II : Plans d’actions et Résultats attendus
Sections 1 : Les plans d’actions
2-1 Actions spécifiques
2-2 Actions majeure
2-3 Actions promotionnelles
Section 2 : Résultats attendus
2-1 Résultats liés à la mise en place et l’organisation avec les bailleurs
2-2 Résultats liés à la mise en place de technologie et la recherche de financement
Section 3 : Recommandations
3-1 Sur le marché
3-2 Sur les moyens d’informations
3-3 Sur l’appui permanent de qualité de formation
CONCLUSION
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIES