Contribution au developpement des cultures maraîcheres en été

Suite à l’installation du projet Ambatovy, avec les quelques 24000 plats servis par jour (La Gazette de la Grande Île, 2011), la Demande en légume est devenue très forte à Toamasina. Cette situation privilège les maraîchers aussi bien de la localité, entre autre, la Centrale d’Achat de Madagascar (CAM) SARL prestataire du projet Ambatovy, qui œuvre dans l’approvisionnement en fruits et légumes. Actuellement, 60% des fruits et légumes collectés proviennent des régions Alaotra Mangoro et Atsinanana et les 40% restantes des Hautes Terres centrales (Rakotoniaina, 2011) Depuis des décennies, des Organismes Non Gouvernementaux (ONG), des institutions publiques et nombreux projets, notamment celui de la FAO-PNUD en 1997 ont déjà développé les cultures maraîchères en zone tropicale humide dans le littoral Est. Ils se sont focalisés sur la vulgarisation des techniques rénovatrices en milieu paysan en vue d’améliorer les revenus et les conditions de vie de ces derniers. Ces organismes ont surtout promu le développement de la culture maraîchère en hiver (avril à septembre) où les conditions climatiques sont favorables.

Dans l’optique d’améliorer davantage le revenu des exploitants, la pratique de culture maraîchère en été (Octobre à Mars) a été envisagée dans cette étude sous l’égide du Programme de Promotion des Revenus Ruraux. Ce programme réalisé dans les régions Analanjirofo et Atsinanana a pour objectif principal de réduire la pauvreté en milieu rural par l’accroissement des revenus des paysans et le renforcement des communautés de base et par dessus tout, prendre en charge leur développement. La culture maraîchère s’avère d’être l’un des moyens dans le cadre du programme à atteindre ces objectifs (PPRR, 2011).

Zone d’étude

La zone d’étude est composée de deux pôles de développement définis par PPRR qui sont Ivondro et Ivoloina.

Milieu physique

Relief et paysage
Le pôle Ivondro est caractérisé par deux types de relief :
❖ zones littorales composées de marais et de plaines alluvionnaires,
❖ zones intermédiaires constituées de collines à faibles pentes, propice à la riziculture pluviale et aux cultures de rente.

Le pôle Ivoloina est dominé par des collines de basse altitude. Plus on s’éloigne de la côte, plus le relief est accidenté (coté de Ranomena). Les montagnes se font rares, l’altitude la plus élevée ne dépasse pas les 150 m.

Les plaines et les bas-fonds ne sont pas très étendus dans les deux pôles. Les vastes étendues de plaines ne sont recensées que dans la partie sud de la Commune Rurale de Toamasina suburbain (dans le fokontany de Tanandava sur la plaine de Sahanalotra) et dans la partie nord de la commune d’Antetezambaro (dans le fokontany de Vohitsara sur la plaine de Farandiana).

Dispositifs de pépinière

Germoir mobile en bambou
Des bambous de 1 m de long avec un diamètre moyen de 10 cm au moins ont été utilisés. Chacun était incisé longitudinalement au dessus du 2/3, pour avoir un conteneur creux. Le fond était percé de petits trous pour assurer le drainage. Le substrat de pépinière a été composé de 50 % de terreau et de 50 % de fumure organique.

Planches surélevée
Normalement, les paysans ont l’habitude d’effectuer le semis en pépinière sur une portion de parcelle où ils vont installer leur culture. Le semis en planche peut être effectué sur le lieu de culture. Mais au lieu de le mettre sur le sol, nous l’élevons à une certaine hauteur plus de 80 cm (Mittleider, 1995).

Elles sont constituées d’un assemblage de planches, de cadre en bambou et de poteaux plantés dans le sol . L’épaisseur des substrats sur les planches était d’environ 15 à 20 cm.

Outils d’irrigation
Les paysans disposaient d’arrosoir qui a été le seul outil d’irrigation pendant cette expérimentation. Le modèle utilisé a été avec pomme démontable.

Pulvérisateurs
Des pulvérisateurs de 8 et 16 litres ont été mis à la disposition des paysans producteurs par les techniciens du programme.

Méthodologie

Identification des paysans

Le Programme a lancé un appel qu’une opération de culture maraîchère aurait lieu. Par fokontany, les socio-organisateurs du programme ont regroupé les paysans intéressés en organisations paysannes (OP). Ainsi, pour le bon déroulement de toutes les activités envisagées, une concertation avec les principaux acteurs (les paysans producteurs) s’imposait . Elle était axée surtout sur le choix des spéculations qu’il voulait et les systèmes de culture convenables dans le cadre de la culture maraîchère de contre saison, en tenant compte des risques d’inondation, de maladies, de pullulations des ravageurs.

Choix des espèces et variétés

Comme nous étions dans le cadre de la culture maraîchère en été, c’est-à-dire en contre saison, le programme a fait appel au SEMANA, qui est un centre semencier sis à Antsirabe, pour l’identification ainsi que la sélection des espèces, et de variétés adaptées aux conditions de contre saison. Ici le concept de contre saison est différent de celui des Hautes Terres. Le contre saison pour la culture maraîchère se déroule pendant le mois d’Octobre à Mars d’où les conditions climatiques sont très rudes (A conférer en annexe iv les caractéristiques des espèces et variétés provenant du SEMANA).

Assistance technique

Préparation de terrain et confection des plates bandes
L’assistance technique dans cette préparation de terrain consistait après les défrichements à faire du labour suivi d’un ameublissement . Les paysans avaient l’habitude de décaper la partie superficielle du sol en enlevant les végétations et la partie humifère. Les plates bandes devaient être élevées .

Mise en pépinière et repiquage
L’utilisation de germoir mobile et des planches surélevées a été conseillée aux producteurs pour éviter le risque d’inondation, d’attaque des ravageurs. Elle permettait de contrôler facilement le développement des plants en pépinière.

Après 3 à 6 semaines du semis, les plants (selon les espèces) étaient prêts à être repiqués. L’arrosage avant la transplantation était systématique pour faciliter l’arrachage des plants. Les parcelles qui accueilleraient ces plants devaient être également arrosées pour faciliter la reprise. Le repiquage était effectué vers la fin de la journée. Pour la tomate et le pétsaï, les écartements adoptés étaient en général: 60 cm x 60 cm et 25 cm x 25 cm respectivement.

Semis
Pour les semis directs, la densité de culture (1m x 1m pour le concombre, 30 cm x 30 cm pour le haricot vert, 80 cm x 80 cm pour la courgette) et la profondeur de semis (2,5 – 3 fois l’épaisseur de la graine) ont été réalisées.

Fertilisation
La plupart des fertilisants était à base de zezi-pahitra. Le programme mettait à la disposition des paysans des engrais organiques et chimiques tels que le Guanomad et le NPK, pour renforcer la fumure paysanne. Les doses recommandées ont été de 40 t/ha pour la fumure organique, 400 kg/ha pour le Guanomad et de 200 kg/ha pour le NPK.

Paillage mort
Les paillis sont constitués d’herbes recueillies lors du défrichement ou sur les broussailles aux alentours. Ce système permettait d’économiser l’eau car le mulching réduit l’évaporation (GRET, 1991).

Arrosage
Les travaux d’arrosage sont primordiaux dans la culture maraîchère car l’eau représente 80 % de leur poids (GRET, 1994). Ils devaient être effectués si la pluviométrie est insuffisante sinon l’arrosage deviendrait un facteur limitant pour la culture .

Lutte contre les maladies et ravageurs
Les luttes agronomiques ont été effectuées par la bonne exécution des travaux du sol, car un bon retournement rompt le cycle biologique des ravageurs. De plus, l’exposition aux rayons ultra-violets détruit les germes pathogènes. C’est la raison pour laquelle les travaux du sol ont été effectués au moins 2 semaines avant le semis ou le repiquage.

La connaissance des maladies et ravageurs s’avérait être importante dans les luttes chimiques à adopter. L’identification des ravageurs comme les acariens rouges, les chenilles défoliatrices  et les pucerons qui sont classés comme des ravageurs importants selon RECKHAUSS en 1997 permettait de bien choisir les pesticides en favorisant l’alternance des matières actives. Ceci étant de contrôler les ravageurs en minimisant tous risques de résistance et de phytotoxicité. Voici quelques insecticides qui ont été proposés dans le cadre de cette alternance : décis (Deltamethrine), Karaté ( -cyalotrine), Cyperméthrine (Cypermethrine), Basy 550 EC (Cypermetrhrine (50g/L) et chloropyriphos (550g/L)), ITH (Chloropyriphos (2%) + lindane (2%)), (SEPCM, 2007)) .

Il ne s’agit pas uniquement de donner une liste de produits aux paysans, mais également de les former sur la manière d’utiliser ces produits (la période de pulvérisation, le stade phénologique des cultures, taux de nuisibilité, lutte chimique raisonnée) et de trouver une alternative à ces luttes chimiques par des produits naturels insecticides et fongicides (DPV et GTZ, 2000).

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Table des matières

INTRODUCTION
MATÉRIELS ET MÉTHODES
1-Matériels
1.1-Zone d’étude
1.2-Matériel végétal
1.3- Autres matériels
2-Méthodologie
2.1-Identification des paysans
2.2-Choix des espèces et variétés
2.3-Expérimentation
RÉSULTATS
I-ETUDE DE FAISABILITÉ TECHNIQUE DE LA CULTURE MARAÎCHÈRE EN ÉTÉ
I.1-Caractéristiques des exploitations suivies
I.2-Classement du choix de spéculation par les producteurs
I.3-Technique de culture adoptée par spéculation
I.3.1-Tomate
I.3.2-Concombre
I.3.3-Courgette
I.3.4-Pétsaï
I.4-Traitement statistique
II-ETUDE DE RENTABILITE ECONOMIQUE DE LA CULTURE MARAÎCHERE
II.1-Compte d’exploitation de culture maraîchère
II.2-Etude des performances
II.2.1-Rémunération de la journée de travail
II.2.2-Productivité des capitaux investis
II.2.3-Quantité de main d’œuvre par are
II.3-Etude d’interaction entre les variables enregistrée
II.3.1-Interaction entre surface (are) cultivée et quantité de main d’œuvre (hj)
II.3.2- Interaction entre surface cultivée et la valeur ajoutée brute
II.3.3- Ecart entre valeur ajoutée brute et salaire des mains d’œuvre par unité de surface
II.4-Courbe de pourcentage de l’utilisation de la quantité de main d’œuvre par type d’opération culturale
II.5-Courbe de rémunération de la journée de travail (RJT)
DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS 
1-Conditions de la faisabilité technique de la culture maraîchère en été
2-Conditions de la rentabilité économique de la culture maraîchère en été
3- Avantages et inconvénients des organisations paysannes
4-Possibilité de diminution de la quantité de main d’œuvre
5-Dispersion des producteurs
6-Interdiction de toute utilisation de produits phytosanitaires par la Savonnerie tropicale
7-Exploitation minière de Mandraka
LIMITES DE L’ETUDE
CONCLUSION
REFERENCES ET BIBLIOGRAPHIE

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