L’épiderme
C’est un épithélium pavimenteux composé de plusieurs assises de cellules. De l’intérieur vers l’extérieur, on distingue :
a. La couche basale ou stratum germinativum comprenant une seule assise de cellules de forme cylindrique, ayant un gros noyau sombre et allongé.
b. La couche de Malpighi ou stratum mucosum constituée d’une assise de cellules polygonales tendant à s’aplatir dans la partie supérieure. Dans le cytoplasme, on trouve des tons fibrilles, faisceaux de fines condensations linéaires allant d’une paroi à l’autre et considérées comme des précurseurs de la kératine.
c. La couche granuleuse ou stratum granulosum formée d’une à quatre assises de cellules relativement aplaties, encore vivantes, mais sans noyau.
d. La couche claire ou stratum lucidum qui, selon certains auteurs, ne se rencontrerait qu’au niveau des paumes des mains et des plantes des pieds et qui, pour d’autres, ne serait nettement distincte qu’à ces endroits. Elle comprend deux ou trois rangées de cellules aplaties, translucides, anucléées.
e. La couche cornée ou stratum corneum qui est une assise d’environ un vingtaine de couches de cellules aplaties, anucléées ; leur membrane, épaisse et rigide, est capable de résister à l’action d’agents alcalins tels que la soude 5N mais est détruite par les protéases.
f. La couche desquamante ou stratum disjunctum qui ne comprend que des cellules aplaties, sans noyau, sans filaments d’union et s’exfoliant.
Les agressions sur la peau
La peau, comme les cheveux, les ongles, est soumise à de nombreuses agressions extérieures : soleil, froid, micro-organismes véhiculés par l’eau, l’air, les poussières… [43-24] Si le soleil est indispensable au corps humain, une exposition prolongée et intense à ses rayons, sans précaution, peut entraîner coups de soleil (érythèmes) ou lésions plus profondes [14-15], De la même façon, exposée au froid sans protection, la peau réagit par de la couperose, caractérisée par une dilatation des petits vaisseaux (sur le visage), ou encore par des dartres, des engelures ou des crevasses. Bien que la couche cornée la préserve naturellement contre les bactéries, la peau présente parfois des infections ou des réactions allergiques qui s’étendent à tout l’épiderme (impétigo, eczéma, …). D’autres affections atteignent plus spécifiquement les glandes sébacées (furoncles, anthrax, folliculites), les glandes sudoripares, l’épiderme (ulcère) ou encore le tissu sous-cutané ou musculaire (cellulite). [25] Les blessures même minimes (coupures) sont autant d’agressions pour la peau. C’est sans doute là que se révèle le mieux sa surprenante capacité d’autoréparation : la peau se rétablit aisément, formant un tissu granuleux contenant des histiocytes et des phagocytes qui en assurent la reconstruction.
Lait de nettoyages et / ou démaquillants
Ce sont des émulsions à phase aqueuse continue qui ont la propriété d’absorber simultanément, dans leur phase huileuse, les souillures oléo solubles et, dans leur phase aqueuse, les souillures hydrosolubles. Ces produits sont destinés à nettoyer la peau, et doivent nécessairement être rincés. Pour cette raison, ils ne contiennent généralement pas de substances actives.
Analyse de stabilité lors du développement de nouveaux produits
a- Méthode courante : Quand on développe une nouvelle formulation, il est important d’avoir le plus d’informations possibles sur ce produit afin d’anticiper les éventuels problèmes de stabilité qui risquent de se produire à plus grande échelle. Cependant, les tests visuels ne donnent pas suffisamment d’information sur les instabilités et il est nécessaire d’utiliser d’autres techniques analytiques qui ne sont pas toujours adaptées aux systèmes fortement complexes comme le sont les produits cosmétiques.
b- Méthode turbiscan : Le turbiscan LAB permet d’identifier et de suivre les phénomènes d instabilités (migration ou variation de taille) dans des systèmes complexes puisqu’il mesure des paramètres macroscopiques directement reliés à des variations de tailles et de concentrations. Ainsi il apporte une aide à la compréhension des mécanismes d’instabilités ayant lieu dans le milieu et permet d’évaluer l’intensité du phénomène de manière objective et rapide.
Eczéma de contact
Il s’agit d’une dermatose très fréquente. Elle est due à une sensibilisation à des substances en contact avec le revêtement cutané. [31] L’eczéma est aussi fréquent sur peau noire que sur peau blanche. L’eczéma de contact aux cosmétiques est un effet nuisible provoqué par des cosmétiques ; l’application du cosmétique sur la peau déclenche une réaction immunitaire, cellulaire T dépendante. [28-40] L’eczéma de contact est une forme particulière de réaction d’hypersensibilité retardée à médiation cellulaire secondaire à l’application sur la peau d’une substance exogène. L’eczéma de contact évolue en deux phases : phase de sensibilisation muette du point de vue clinique, et phase de déclenchement ou révélation de l’allergie par des signes cliniques. Les cellules en cause (cellule de Langerhans lymphocytes T…) sont bien connues.
Conclusion
Les laits dermiques sont utilisés en très grande quantité surtout en période de froid pour leur effet protecteur sur la peau, mais aussi en toute période pour leur effet réparateur. En zone tropicale comme le Sénégal, l’effet hydratant sur la peau est celui le plus recherché. L’importance du marché des laits dermiques et la possibilité de contrefaçon, combinées avec la sensibilité de la peau surtout chez l’enfant montrent l’importance d’une meilleure connaissance de ces laits. C’est dans cette perspective que notre travail s’est inscrit. Au total, 50 laits ont été étudiés. Sur l’ensemble de ces laits, 312 types de substances on été retrouvés (Annexe 1) et la plupart de ces laits proviennent d’Europe. Les laits retrouvés sont surtout utilisés pour le corps, ceux spécifiques aux enfants et au visage constituent moins de 10%. Le nombre de substances contenues dans un lait varie de 6 à 48, avec la majorité contenant entre 11 et 30 substances (Fig4). Sur les 312 substances, les 7 les plus représentatives sont : l’eau avec 96%, la fragrance (88%), la glycérine (78%), la paraffine liquide (68%), le phenoxyethanol (56%), le propylparaben (54%) et la glycérine stéarate (50%) (Tb II) avec l’eau, la glycérine, la paraffine liquide et le stéarate de glyceryl qui sont des hydratants, la fragrance un parfum et les autres des conservateurs. Parmi ces substances, la paraffine liquide est la seule dont la dose est indiquée et cela que dans 2% des laits où elle figure (Tb IV) La fragrance qui est la plus représentative derrière l’eau est plus combinée avec la glycérine (Fig5) Dans les laits pour visage et pour enfant, on retrouve également fragrance et glycérine qui peuvent avoir des effets nocifs à types de desséchement et d’allergie. Ces résultats montrent la grande diversité des substances utilisées dans les laits dermiques d’où la nécessité de mieux les connaitre pour garantir la sécurité de leur emploi. Sur la base des différents résultats que nous avons obtenus, les recommandations suivantes peuvent être retenues comme base pour une amélioration de la sécurité liée à l’utilisation des laits dermiques :
Etendre l’étude au domaine non pharmaceutique afin d’avoir une idée sur les laits utilisés hors des officines ;
Mettre en place un système de contrôle en se focalisant en premier sur les substances les plus représentatives ;
Mener une sensibilisation sur les effets nocifs de certaines substances auprès des officines ;
Mener une étude sur la pertinence d’un renforcement de la législation liée à la mise sur le marché des laits dermiques ;
Mener des études sur les sources d’approvisionnement des offices en ce qui concerne les produits cosmétiques ;
Enfin mener des études sur la toxicité liée a l’utilisation de certains laits dermiques.
Ces quelques recommandations si elles sont prises en compte, peuvent contribuer a une meilleure utilisation sans dangers des laits dermiques.
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Table des matières
Introduction
Première partie: généralité sur la peau et laits dermiques
I-Rappel anatomique de la peau
I-1-Morphologies et données biophysiques
I-2-Les différentes couches de la peau
I-2-1-L’épiderme
I-2-2-Le derme
I-2-3-L’hypoderme
I-3-Kératine et kératinisation
I-3-1-La kératine
I-3-2-Kératinisation
II-Fonction de la peau et leur régulation
III-interaction entre la peau et son environnement
III-1-Les agressions sur la peau
III-2-Le soleil et la peau
IV-Le vieillissement de la peau
IV-1-Les radicaux libres et vieillissement
V-Classification des laits dermiques
V-1-Laits de nettoyages et |ou démaquillants
V-2-Crème de soin
V-3-Crèmes nourrissantes et regenerantes
V-4-Crèmes hydratantes
V-5-Crèmes gemmantes
V-6-Crèmes solaires
V-7-Les gels
VI-Eléments de contrôle de la qualité des laits dermiques
VI-1Controle microbiologique
VI-2-Contrôle physico-chimique
VI-3-Analyse de sécurité
VI-4-Analyse de stabilité
VI-4-1Analyse stabilité a long terme
VI-4-2-Analyse de stabilité lors du développement de nouveaux Produits
VII-Aspect réglementaire
VIII-La contrefaçon
IV-Les effets indésirables lies aux produits cosmétiques
IV-1-Intolérance
IV-2-Allergies cutanées
IV-3-La chéilite
IV-4-Eczéma de contact
IV-5-Les différents modes de sensibilisation
IV-6-La complicité des cosmétiques
Deuxième parties
I-Cadre de l’étude
II-Objectifs
II-1-Objectifs Généraux
II-2-Objectifs spécifiques
III-Matériel et méthodes
III-1-Matériel
III-2-Méthode
IV-Résultat
IV-1-Classification des laitsen fonction de leurs origines
IV-2-Répartition des laits en fonction de leur pro
IV-3-Représentativité des catégories laits
IV-4-Nombre de substances par échantillon
IV-5-Pourcentage des expient les plus représentatives
IV-6-Propriété des substances les plus représentatives
IV-7-Précision de la dose des substances les plus représentatives
IV-8 Nombre d’échantillons ayant entre 1 et 7 des substances les plus Représentatives
IV-9-Répartition des substances les plus représentatives dans les laits pour enfants
IV-10-Répartition des substances les plus représentatives dans les laits pour visage
V-Discussion
Conclusion
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