CONTRIBUTION A UNE ETUDE MONOGRAPHIQUE

LES CONSTRUCTIONS DE TYPE MODERNES

           Malgré l’existence des constructions traditionnelles dans certains quartiers de la ville, celle-ci présente aussi des constructions modernes. Des maisons et villas construites avec des briques et des bétons sont vues un peu partout dans l’espace urbain c’est-à-dire dans les dix huit quartiers. Les bâtiments administratifs localisés à Manakara Be comme la poste, le centre fiscal, le tribunal de première instance, le bureau de centre régional de Vatovavy Fitovinany, etc… sont les premières constructions modernes de la ville, hormis la gare de chemin de fer et le port les quels ont été construits pendant la période coloniale. Les maisons privées de construction moderne ne sont apparues dans la ville que récemment. Néanmoins, celles-ci ne sont pas très nombreuses étant donné que le prix des matériaux nécessaires n’est pas à la portée de tous. Il faut noter en plus que la technique de fabrication de brique en terre cuite n’est pas encore connue à Manakara. On doit, en cas de besoin en acheter dans les Hautes Terres (Antananarivo, Fianarantsoa). Leur livraison est une autre histoire sans parler des tonnes de ciment et de fer qu’il faut se procurer pour garantir la solidité de la construction. En conséquence, seules les personnes qui ont suffisamment des ressources financières peuvent se permettre de construire des maisons entièrement en dur. La majorité de la population se contentent d’une construction semi-dure c’est-à-dire moitié planche, à moitié en dur. La plupart des constructions modernes de la ville de Manakara sont donc des écoles, des hôtels, restaurants, hôpital, bâtiments administratifs, églises, banques. (Voir la photo n°3 à la page suivante). Manakara dispose également d’un aéroport qui permet sa liaison avec d’autres chefs lieux et grandes villes du pays. Il ne faut pas non plus oublier qu’au cœur de la ville à Tanambao Ombimena se trouve le stade municipal lequel dispose de deux tribunes destinées à accueillir jusqu’à plus de 3000 personnes. Ce stade est un lieu d’entraînement pour les uns, un espace des grands spectacles pour les autres. Mais il est également utilisé pour recevoir les grands événements politiques. Enfin, la Commune urbaine de Manakara dispose d’une latrine publique qui se trouve au marché de Tanambao

L’ART CULINAIRE CHEZ LES MANAKAROIS:

                 A part le riz qui est généralement pris au déjeuner, les Antemoro se nourrissent de « SAMBAIKA » et de « KADAKA ». Il se prépare en utilisant soit le manioc, le tarot, le jaquier, la banane verte. Le kadaka est une sorte de mets particulièrement apprécié dans le Sud-Est de Madagascar. Il s’accompagne généralement du riz. C’est un mélange de manioc ou de banane verte ou de taro, coupé en forme de dés et de sel. Le kadaka est quelque fois mélangé avec de la viande de zébus. Pour cuire le kadaka on a besoin de l’eau, de sel et de quelque manioc ou de quelque taro ou de quelque banane verte selon la préférence. Après avoir épluché le manioc et les avoir lavés on les coupe en forme de dés et on les met tous dans une marmite ; le kadaka est prêt à être servi après trente minutes de cuisson. En ce qui concerne le sambaika il est également à base de manioc, de taro, patate douce mais cette fois-ci ils sont coupés en plus grands morceaux et mélangés avec du sucre. Le mode de cuisson est le même que celui de kadaka. La seule différence et que le sambaika ne nécessite que peut d’eau. Le sambaika est pris généralement en guise de petit déjeuner.

LA NAISSANCE

                  La naissance est toujours une source de grande joie pour toute la famille, une bénédiction divine. En général, la jeune maman doit accoucher chez sa belle mère. Après une semaine d’accouchement c’est-à-dire lorsque le nouveau- né atteint sa première semaine, il est procédé au rite du « fandroana » qui signifie entre autre le premier bain de la jeune maman depuis son accouchement. C’est une cérémonie traditionnelle encore en vigueur à Manakara, une grande fête pendant laquelle on mange, danse et chante. Après avoir reçu tous les invités et les avoir servis des apéritifs, la jeune maman accompagnée de sa belle-mère va prendre un bain de basilic-romba et mettre des vêtements propres. Ensuite, une pâte de curcuma longa -tamotamo- et de bouilli de riz préparé au préalable sont encore chauds et mis dans un bol puis la belle-mère couvre le visage de sa bru de cette pâte, Celle-ci n’a pas une signification particulière, ce n’est qu’une de ces astuces pour affermir la peau. Par la suite, la jeune maman prend le nouveau-né dans ses bras et va sortir dans la cour, suivie des groupes de « ANAKAVY AMIN-DRENY » qui dansent et chantent. Après avoir fait le tour de la cour et des invités, elle revient dans sa chambre et ce n’est qu’après que les invités ont le droit de « mampivara » c’est-à-dire de faire connaître à la maîtresse de maison leur intention de rentrer chez eux. C’est également l’occasion pour offrir un cadeau qui est souvent représenté par une somme d’argent contenue dans une enveloppe. La fête se termine en principe par le « fafa lafika » par lequel il est offert aux derniers invités se trouvant sur les lieux quelques verres de boissons avant de quitter définitivement les lieux

Le mariage traditionnel

                  Une expression Antemoro dit « tsy lehilahy ny tsy manantrano ; tsy vehivavy ny tsy manana rary » qui signifie littéralement l’homme n’est pas un homme s’il n’a pas de maison ; la femme n’est pas une femme si elle ne sait pas tresser. Cette expression sous-entend que pour devenir un homme et une femme les jeunes garçons et jeunes filles doivent construire une maison et tresser quelques choses. Une fois ces deux choses accomplies, ils pourront se marier. Autrefois, le mariage Antemoro était arrangé par les parents des futurs époux mais avec le développement et l’évolution de la manière de penser, les enfants sont devenus libres pour choisir eux-mêmes leur époux. Cependant, ceux-ci doivent demander à leurs parents ou Grands parents, lesquels sont les mieux placés pour connaître l’histoire généalogique, s’il existe un quelconque lien de parenté entre-eux (les deux prétendants). Dans ce cas il faut procéder au fafy pour lever le fady qui existe entre ces deux personnes. Le fafy est un rite qui consiste à asperger les futurs d’époux du sang d’un bœuf spécialement abattu pour l’occasion. Le mariage Antemoro est essentiellement constitué par le « FIBOAHANA » pendant lequel il est procédé au rite du mariage proprement dit. La famille du jeune homme se réunit dans le tranobe pour manger le « fafa lakevo » balayage de cendre. Le repas comprend des feuilles de patates, un coq, et du riz. Le « fafa lakevo » exprime la pureté des jeunes époux. En quoi consiste le « FITONTANA ou FIALOVANA » ? C’est une nuit pendant laquelle le couple accompagné d’une délégation familiale, celle du marié, comparaissent chez les parents de la jeune fille. Ils apportent trois bouteilles de boissons alcooliques dont un litre de rhum et deux litres de vin. Les hommes se réunissent dans le « tranobe » pour les accueillir et après leur avoir donné quelques recommandations sur les devoirs et responsabilités des mariés vis-à-vis de leurs beaux-parents respectifs, les hommes boivent ensemble les liqueurs apportés. Après une semaine, les mariés accompagnés de ses trois ou quatre sœurs, transportent le trousseau de la jeune mariée composé de : oreillers, coussins en joncs, nattes, valises, un sachet de sel, une louche, un petit couteau, une corbeille de riz blanc et une poule. Ce trousseau signifie que la mariée contribuera à l’augmentation des biens communs, qu’elle s’occupera de leur foyer et de leurs enfants, de l’élevage des volailles. En cas de divorce ces biens ménagers lui seront entièrement dévolus.

Le transport aérien

                 Manakara dispose d’un aéroport et d’une piste d’atterrissage pour les avions légers. Il y a lieu de souligner que cette piste se caractérise par le passage du chemin de fer à son milieu. Compte tenu de son faible rendement, AIRMAD a préféré le fermer. (Voir la photo n°9 à la page 67) Actuellement, il n’y a plus d’avion qui décolle ou atterrit sur Manakara, et il faudra donc remonter sur Mananjary ou descendre sur Farafangana si l’on veut prendre un vol.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SITE ET SITUATION DE LA VILLE DE MANAKARA
CHAPITRE I : PRESENTATION HISTORIQUE ET PHYSIQUE DE LA VILLE DE MANAKARA 
I.1-L’HISTORIQUE DE LA VILLE DE MANAKARA
I.2- LA LOCALISATION
I.3- RELIEF ET HYDROGRAHIE
I.3.1- Le relief
I.3.2-La Géomorphologie du site de la ville de Manakara
I.3.3- L’hydrographie
I.3.4- L’érosion du sol
I.4 -LE MILIEU BIOCLIMATIQUE
I.5-LA BIODIVERSITE
CHAPITRE II : HOMMES ET HABITATIONS
II.1- LES CASES TRADITIONNELLES
II.1.1- Leur organisation
II.1-2- Leur forme
II.1.3- La description schématisée de la construction d’une case
II.2- LES CONSTRUCTIONS DE TYPE MODERNES
II.3-LE PEUPLEMENT ET QUELQUES ASPECTS DE LA DEMOGRAPHIE DE LA VILLE DE MANAKARA
CHAPITRE III : COUTUMES ET TRADITIONS
III.1- L’ART CULINAIRE CHEZ LES MANAKAROIS
III.2- LA NAISSANCE
III.3- LES RITES D’INITIATION DES ENFANTS
III.4- LES AUTRES RITES
III.4.1- Le mariage traditionnel
III.4.2- Les funérailles
III.4.3- L’héritage
CONCLUSION PARTIELLE
DEUXIEME PARTIE : LES ACTIVITES ECONOMIQUES DE LA POPULATION DE MANAKARA
CHAPITRE IV : LES ACTIVITES ECONOMIQUES TRADITIONNELLES 
IV.1-LES ACTIVITES AGRICOLES
IV.1.1.-Les cultures vivrières
IV.1.2.-Les cultures de rente
IV.1.3.- Les problèmes de l’agriculture
IV.2- L’ELEVAGE
IV.2.1.- Les généralités
IV.2.2- Les problèmes de l’élevage
IV.3-LA PECHE
IV.3.1-Les produits de la pêche
IV.3.2.- Les problèmes de la pêche
CHAPITRE V : LES AUTRES ACTIVITES ECONOMIQUES 
V.1-ACTIVITES DES COLLECTES ET DE VENTE A L’EXTERIEUR
V.2- LES ACTIVITES ARTISANALES
V.3- LES PRODUITS DE PREMIERE NECESSITE
V.4-LES ACTIVITES INDUSTRIELLES
V.5-LES ACTIVITES TOURISTIQUES
V.5.1-Le voyage en train entre Fianarantsoa et Manakara
V.5.2- Les autres intérêts touristiques
V.5.3- Les infrastructures d’accueil
V.6- LES ACTIVITES PORTUAIRES
V.6.1-La pauvreté des opérations effectuées au niveau du port
V.6.2-La réhabilitation du port
V.7- LES INFRASTRUCTURES
V.7.1- Les infrastructures de communication et d’information
V.7.2-L’eau et l’électricité
V.7.3- Les infrastructures de transport
CONCLUSION PARTIELLE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
LISTE DES ABREVIATIONS
LEXIQUE
LISTE DES TABLEAUX
TABLE DES PHOTOGRAPHIES
LISTE DES CARTES
LISTE DES FIGURES

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