Contribution à une étude informel de vente au détail de pesticides

L’utilisation des pesticides a connu un développement important au cours des dernières décennies. Avec une population qui croît rapidement et les quantités de terres arables propices à la production qui diminuent, il devient de plus en plus évident que les agriculteurs doivent produire plus et de façon durable sur les terres déjà en exploitation. Les outils modernes comme les pesticides aident à prévenir les pertes de rendement et satisfaire la demande nutritionnelle liée à l’accroissement de la population mondiale.

En santé publique, les pesticides aident à lutter contre les insectes et les parasites vecteurs de maladies humaines. Du fait de leur usage étendu aussi bien en zone agricole qu’en zone non agricole, de leur caractère persistant et de la présence de résidus dans les milieux et dans l’alimentation, les pesticides posent un réel problème de santé publique puisque l’ensemble de la population est susceptible d’être exposé. De nos jours l’utilisation des pesticides suscite de nombreuses controverses en raison des dégâts qu’ils peuvent occasionner à l’environnement et à la santé des individus [21]. Le marché mondial des pesticides se chiffre à près de 40 milliards de dollars. Bien que la part de l’Afrique dans la consommation mondiale ne représente que 4%, il n’en demeure pas moins qu’elle reste l’une des régions où les pesticides causent le plus de problèmes [26]. Le problème des pesticides de mauvaise qualité est particulièrement courant dans les pays d’Afrique subsaharienne, qui ne disposent en général pas de moyens nécessaires pour assurer un contrôle efficace des produits importés dans leurs territoires. En effet environ 30% des pesticides commercialisés dans les pays en développement (pour une valeur estimée à 900 millions $ US par an) ne répondent pas aux normes de qualité internationale.

La plupart des produits phytosanitaires vendus au Sénégal sont formulés par la Société des Produits Industriels et Agricoles (SPIA) et la SENCHIM. Il faudra également noter qu’une partie non négligeable du commerce de ces produits chimiques relève du secteur informel et échappe au contrôle.

GENERALITES SUR LES PESTICIDES

DEFINITION

Le terme pesticide dérive du mot anglais ‹‹Pest›› qui désigne tout animal ou plante susceptible d’être nuisible à l’homme et /ou son environnement [22]. Il peut revêtir diverses acceptations :
♦Première acceptation : les pesticides sont définis comme toute substance ou association de substance destinée à repousser, détruire ou combattre les ravageurs, y compris les vecteurs de maladies humaines ou animales et les espèces indésirables de plantes ou d’animaux causant des dommages ou se montrant autrement nuisibles durant la production, la transformation, le stockage, le transport ou la commercialisation des denrées, des produits agricoles, des bois et des produits ligneux, ou des aliments pour animaux, ou qui peut être administrée aux animaux pour combattre les insectes, les arachnides ou les autres endo ou ectoparasites.
♦Dans une deuxième acceptation le pesticide est considéré comme un produit chimique composé de :
-matière active (ou association de plusieurs matières actives) ;
-diluant ou charge (substance neutre destinée à réduire la concentration de la matière active) ;
-adjuvants (généralement dépourvus d’activité biologique) qui peuvent augmenter les effets toxiques du produit.

CLASSIFICATION

Elle peut se faire selon la cible, la famille chimique ou selon la toxicité du pesticide.

Selon la cible
En fonction du ravageur sur lequel le pesticide agit, on distingue :
•les insecticides (contre les insectes) ;
•les herbicides (contre les mauvaises herbes) ;
•les fongicides (actifs sur les champignons) ;
•les acaricides (luttent contre les acariens) ;
•les rodenticides (agissent sur les rongeurs) ;
•les termicides (contre les termites) ;
•les avicides (contre les oiseaux) ;
•les nématicides (agissent sur les nématodes).

Selon la famille chimique
Les pesticides sont groupés en fonction de leurs structures chimiques. C’est ainsi qu’on distingue :
●Les organochlorés qui sont des dérivés chlorés d’hydrocarbures cycliques et /ou aromatiques, ils sont les plus anciens et les plus persistants. On peut citer par exemple : le dichlorodiphenytrichloroéthane (DDT) et l’hexachlorocyclohexane (lindane) .

Ils sont surtout utilisés comme insecticide en agriculture et dans le métier du bois.

●Les organophosphorés sont des dérivés de l’acide phosphorique essentiellement utilisés comme insecticides [4,16]. Ils sont moins persistants (se décomposent rapidement) dans le sol, les aliments ou la nourriture pour animaux que les autres familles de pesticides, comme les composés organochlorés [32]. On peut citer comme exemple de pesticides de ce groupe le dichlorvos et le fénitrothion .

●Les carbamates sont des dérivés de l’acide carbamique ; en général, ils sont moins persistants dans l’environnement que les familles des composés organochlorés.

Ils comprennent des insecticides, des herbicides et des fongicides. Les risques pour la santé de l’homme et des animaux sont modérés dans le cas des herbicides et des fongicides, mais sont plus grands dans le cas des insecticides.
Exemple : carbaryl et propoxur .

En fonction du pesticide

Mode d’action des organochlorés

Le système nerveux est considéré comme le site d’action le plus sensible. C’est ainsi que les organochlorés tels que l’aldrine, la dieldrine, le chlordane, le lindane et l’heptachlore augmenteraient la décharge présynaptique du neurotransmetteur par blocage des ATPases-Ca2+ dépendantes. Le DDT semble provoquer une hyperexcitabilité de l’axone soit en altérant sa perméabilité aux ions Na+ et K+ , soit en inhibant les ATPases membranaires [17]. De plus, les organochlorés comme le lindane agiraient au niveau des récepteurs GABA empêchant ainsi l’action inhibitrice de ce neurotransmetteur sur divers neurones [17].

Mode d’action des organophosphorés et des carbamates

L’effet le plus connu est l’inhibition des cholinestérases. Ces enzymes sont responsables de l’hydrolyse de l’acétylcholine, médiateur neurochimique du système nerveux parasympathique [17]. L’action inhibitrice des organophosphorés et des carbamates réside sur une fixation du toxique sur le site est érasique de l’enzyme. Cette liaison est relativement stable ce qui empêche la régénération d’une enzyme libre et active .

Mode d’action des pyréthrinoïdes
Ils agissent en :
➤ affectant les canaux Na+/k+ ;
➤ inhibant les ATPases Ca2+/Mg2+;
➤ agissant sur le site récepteur du GABA afin d’inhiber le transport du chlore.

RISQUES LIES A L’EMPLOI DES PESTICIDES

Les pesticides constituent un danger pour l’homme et pour l’environnement.

Pesticides et environnement
Les pesticides sont introduits dans l’environnement au cours d’opérations en milieu industriel ou agricole (application, déversement).

Contamination de l’air

Après application de certains pesticides, ceux-ci sont libérés sous forme de gaz ou adhèrent à des particules comme la poussière. Les résidus de pesticides sous forme gazeuse dans l’atmosphère ont souvent une demi-vie de courte durée [32]. Les pesticides peuvent s’évaporer des climats chauds, voyager à travers l’atmosphère et se déposer dans des environnements plus froids [1]. Ainsi les pesticides chimiques utilisés dans la lutte antiacridienne peuvent avoir des effets négatifs sur les ennemis naturels des acridiens, sur les oiseaux et les insectes utiles dans les agro-systèmes [34]. Le transfert des pesticides dans l’air est très variable selon la nature du produit, les modes d’utilisation, la nature des sols, la climatologie [1]… Le transfert dans l’atmosphère peut survenir au moment du traitement par transport par le vent ou par évaporation des gouttelettes, ou bien après traitement par volatilisation depuis la surface d’application ou par érosion éolienne .

Contamination des eaux de surface

Les quantités de pesticides appliquées sont parfois très élevées ce qui fait qu’ils sont transportés par ruissellement vers les milieux aquatiques. En Tanzanie, une étude réalisée par Kishimba et al. a montré la présence de DDT et ses métabolites (0,4 à9 µg/L), du HCH et ses isomères (0,2 à 1,7µg/L) et de la dieldrine (0,6 µg/L) dans les eaux des rivières et de mer du lac Victoria et de son bassin, des côtes de Dar es Salaam et du bassin Mahonda-Makoba de Zanzibar [8, 15,18,]. En Afrique du Sud, Fatoki et Awofolu ont rapporté des concentrations en pesticides organochlorés allant de 5,5 à 210 ng/L dans les eaux du East London Harbour qui reçoit des effluents domestiques et industriels et de 5,7 à 450 ng/L dans les eaux du fleuve Buffalo River traversant des zones agricoles [8,11]. Mawussi a décelé la présence de DDT (0,11et 0,15µg/L), d’aldrine (0,07 µg/L), d’endrine (0,13µg/L), d’heptachlor époxyde (0,09µg/L), d’α endosulfan (0,29 à 0,32µg/L) et de β endosulfan (0,25 à0, 40µg/L) dans les eaux des fleuves Anié, Mono et des puits à Adéta au Togo.

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Table des matières

INTRODUCTION
I-DEFINITION
II-CLASSIFICATION
II-1-Selon la cible
II-2-Selon la famille chimique
II-3- Selon la toxicité
III- MODE D’ACTION DES PESTICIDES
III-1-En fonction de l’organisme à détruire
III-1-1- Mode d’action des insecticides
III-1-1-1-Les insecticides de contact
III-1-1-2-Les insecticides d’ingestion
III-1-1-3- Les insecticides d’inhalation
III-1-2- Mode d’action des herbicides
III-1-3- Mode d’action des fongicides
III-1-4- Mode d’action des nématicides
III-2- En fonction du pesticide
III-2-1-Mode d’action des organochlorés
III-2-2- Mode d’action des organophosphorés et des carbamates
III-2-3-Mode d’action des pyréthrinoïdes
IV-RISQUES LIES A L’EMPLOI DES PESTICIDES
IV-1- Pesticides et environnement
IV-1-1-Contamination de l’air
IV-1-2-Contamination des eaux de surface
IV-1-3-Risques écotoxicologiques
IV-1-4-Contamination du sol et des eaux souterraines
IV-1-5 –Rémanence et bioaccumulation de pesticide
IV-2-Pesticides et risques sanitaires
IV-2-1-Les voies d’exposition
IV-2-2-Toxicité des pesticides
IV-2-2-1-Toxicité aiguë
IV-2-2-2-Toxicité chronique
IV-2-3-Symptomatologie des intoxications
IV-2-3-1- Symptomatologie de l’intoxication aiguë
IV-2-3-2-Symptomatologie de l’intoxication chronique
V-COMMERCIALISATION DES PESTICIDES
V-1- Marché mondial des pesticides
V-2-Marché des pesticides au Sénégal
V-2-1-Importation de pesticides
V-2-2-Fabrication locale de pesticides
V-2-3-Consommation de pesticides au Sénégal
VI-Réglementation des pesticides
VI-1-Réglementation internationale des pesticides
VI-2-Réglementation ouest africaine
VI-3-Réglementation sénégalaise des pesticides
CONCLUSION

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