Contribution à l’usage des antipaludiques

Le Paludisme est une maladie parasitaire endémique due à la présence et à la multiplication dans le sang du sujet infesté d’hématozoaires du genre Plasmodium, transmis à l’homme par la piqûre d’un moustique hématophage appelé Anopheles femelle (17). Le paludisme est la première endémie parasitaire mondiale et constitue un problème de santé publique. La maladie est une menace majeure pour la santé des individus et un obstacle au développement socio-économique des communautés et des nations (40). En 2015, l’organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué que le paludisme sévit dans 97 pays, territoires et zones avec 198 millions de cas survenus et environ 584 000 décès enregistrés dans le monde principalement des enfants de moins de 5 ans en Afrique subsaharienne. Dans la plupart des pays d’endémie palustre, la maladie touche de manière disproportionnée les pauvres et les groupes défavorisés (39). Au Sénégal, le paludisme y sévit de manière endémique avec une recrudescence saisonnière pendant l’hivernage. En effet, 5,62% des motifs de consultations médicales sont attribuables au paludisme et il représente la première cause de mortalité chez les enfants de moins de 5ans et chez les femmes enceintes (42,43). C’est donc dans une logique de lutter contre cette maladie que notre pays a mis en place dès 1995 un programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) Ce programme a pour objectif principal la réduction de la morbidité et de la létalité dues au paludisme notamment chez les enfants de 0 à 5 ans et les femmes enceintes. Les stratégies du programme reposent sur deux orientations majeures, la prise en charge précoce et correcte des cas ainsi que la prévention (54).

Les nombreux efforts déployés par l’OMS à travers le monde, et localement par le PNLP, pour combattre cette maladie ont permis de réduire l’impact du paludisme en Afrique notamment au Sénégal en :

– baissant la prévalence parasitaire de 2008 à 2013 passant de 5,9% à 2,8% en 2013 (42),
– en obtenant un taux de couverture en Sulfadoxine-Pyriméthamine (SP) (ou Traitement Préventif Intermittent (TPI)) de 56% en 2013 chez les femmes enceintes (47),
– En ramenant en 2014 la mortalité et la morbidité (48) respectivement à 3,59% et 3,38% contre 7% et 5,4% en 2013 (46).

GENERALITES SUR LE PALUDISME

DEFINITION

Endémie parasitaire majeure, le paludisme ou malaria (mauvais air) est une érythrocytopathie fébrile et hémolysante due à un hématozoaire du genre Plasmodium. Ces parasites sont inoculés à l’homme par piqure d’un moustique; anophèle femelle infecté (6). Quatre (4) espèces de Plasmodium ont été pendant longtemps les seules impliquées en pathologie humaine. La forme la plus grave du paludisme est causée par P. falciparum, responsable d’une grande majorité des décès. P. vivax, P. ovale, P. malariae provoquent des formes de paludisme « bénignes » qui ne sont généralement pas mortelles (19). P. knowlesi est l’agent du paludisme chez les primates, couramment rencontré en Asie du Sud-est. En effet il infecte des macaques (Macaca fascicularis), mais aussi l’homme. C’est donc la cinquième espèce de Plasmodium pouvant parasiter l’homme (23,61).

EPIDEMIOLOGIE

Agent pathogène

Classification

Phylum des Apicomplexa
Classe des Sporozoea
Sous – classe des Coccidia
Ordre des Eucoccidiida
Sous – ordre des Haemosporina
Famille des Plasmodiidae
Genre Plasmodium
Sous-genre Plasmodium
P. malariae
P .ovale
P. vivax
P. knowlesi
Sous-genre Laverania
P. falciparum.

Morphologie

Après coloration au May-Grunwald-Giemsa, sur frottis mince, les Plasmodium apparaissent sous différentes formes : trophozoïte, schizonte, gamétocyte. L’aspect de ces différentes formes permet de différencier les 5 espèces pouvant infester l’homme : Plasmodium falciparum, Plasmodium malariae, Plasmodium ovale, Plasmodium vivax et Plasmodium knowlesi.

Les antigènes parasitaires

Il existe différents antigènes parasitaires, occupant différents sites à la surface du parasite, dont l’apparition est lié au stade évolutif (antigènes de surface des sporozoïtes, des mérozoïtes, des ookinètes, etc.…). Les hématies parasitées, peuvent aussi exprimer des antigènes parasitaires. C’est l’exemple du Mérozoïtes Surface Protein ou MSP (MSP1, MSP2, etc.….).

Caractères culturaux 

La culture des Plasmodium doit se faire à partir de sang prélevé chez un sujet infesté, ou de souches de laboratoire. On peut utiliser un milieu de culture cellulaire tel que RPMI 1640, enrichi en nutriments (exemple de sérum AB supplémenté, Albumax, HEPES, Hypoxantine). L’incubation doit se faire sous air appauvri en oxygène (inférieur à 3%, pour au moins 93% d’azote), dans un incubateur à 37°C. On peut aussi utiliser une jarre à bougie. Normalement la multiplication des Plasmodies se fait chaque 48 heures. La culture doit être effectuée dans un environnement strictement stérile afin d’éviter des contaminations bactériennes.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : Généralités sur le paludisme
I. Définition
II. Epidémiologie
II.1. Agent pathogène
II.1.1. Classification
II.1.2. Morphologie
II.1.3. Antigènes parasitaires
II..1.4. Caractères culturaux
II.2. Vecteurs
II.3. Modes de contamination
II.4. Facteurs favorisants
II.5. Cycle évolutif
II.6. Indices paludométriques
II.7. Répartition dans le monde
III. Physiopathologie
IV. Formes cliniques
IV.1. Accès simples
IV.1.1 Paludisme de primo-invasion
IV.1.2 Accès palustre à fièvre périodique
IV.1.3 Paludisme viscéral évolutif
IV.2. Accès compliqués
IV.2.1 Accès pernicieux ou neuropaludisme
IV.2.2 Fièvre bilieuse hémoglobinique
IV.3. Autres formes de paludisme
V. Diagnostic
V.1. Diagnostic parasitologique
V.1.1. Prélèvement
V.1.2. Techniques
V.1.2.1 Goutte épaisse
V.1.2.2 Frottis mince
V.1.2.3 QBC (Quantitative Buffy Coat)
V.2. Diagnostic immunologique
V.3. Diagnostic moléculaire
VI. Traitement
VI.1. Traitement curatif
VI.1.1 Traitement du paludisme simple
VI.1.1.1 Principales molécules antipaludiques
VI.1.1.1.1 Schizonticides
VI.1.1.1.2 Gamétocytocides
VI.1.1.1.3 Autres molécules antipaludiques
VI.1.1.2 Associations d’antipaludiques
VI.1.2. Traitement du paludisme grave
VI.1.3. Directives thérapeutiques au Sénégal
VI.1.3.1. Instructions pour l’application des protocoles de traitement du paludisme
VI.1.3.2. Directives relatives au traitement du paludisme grave au Sénégal
VII.2. Traitement préventif
VI.2.1. TPI chez la femme enceinte
VI.2.2. TPI chez le nourrisson
VI.2.3. TPI chez l’enfant
VII. Chimiorésistance
VII.1. Définition
VII.2. Mécanisme de la résistance
VII.3. Facteurs favorisants la résistance
VIII. Protection du sujet sain
IX. La vaccination
DEUXIEME PARTIE : travail personnel
I. Contexte et justification
II. Matériel et Méthode
II-1. Site de l’étude
II-2. Période de l’étude
II-3. Type d’étude
II-4. Population d’étude
II-5. Déroulement de l’étude
II-6. Critères d’inclusion et de non inclusion
II-7. Recueil de données
II-8. Analyse des données
III. Résultats
III-1. Résultats obtenus au niveau des officines de pharmacies privées
III-2. Résultats obtenus au niveau des postes de santé
IV. Discussion
Conclusion et Recommandations
Références
Annexes

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