La culture du riz est pratiquée depuis plusieurs siècles à Madagascar, par conséquent le riz n’est pas un sujet neuf. Son importance dans le contexte socio économique malagasy n’est plus à démontrer : d’une part, la riziculture évoque la vie paysanne et, d’autre part, elle apparait originale sur le plan socio-économique de Madagascar. En effet, le malagasy en est l’un des principaux consommateurs au monde. De ce fait, chaque année durant la période d’été, il faut recourir à régulièrement en importer une importante quantité pour compléter la production locale. Il faut souligner la place primordiale du riz pour que celui-ci assure une ressource dans toutes les activités. Ceci permettra d’intégrer des mesures d’adaptation dans les politiques agricoles, afin de garantir la sécurité alimentaire, liée à la prévention et à la gestion des risques alimentaires à court et à moyen termes.
En fait, plusieurs éléments interviennent dans l’exploitation de la riziculture malgache. Les conditions naturelles, climatiques, hydrographiques ou orographiques y jouent un rôle essentiel tant dans la répartition des zones rizicoles que leurs possibilités d’extension. Mais, certains faits humains semblent revêtir une importance encore plus grande : l’origine des populations et les comportements des Hommes ainsi que les densités régionales du peuplement en tant que des facteurs déterminants pour relancer le développement de la culture du riz.
Environ un agriculteur sur trois se heurte à un problème de manque de terres cultivables, dont 10 % évoquent d’autres blocages fonciers. Au total, la proportion des ménages cultivateurs concernée par le foncier parmi ces principaux problèmes susmentionnés s’élève à 40 %. Par ailleurs, 32 % des ménages connaissent l’existence de la structure locale de gestion foncière dans la commune où ils résident.
CLIMATOLOGIE DE MADAGASCAR
Rappel
Définition de la climatologie
La climatologie est une discipline scientifique dynamique à usages multiples dans un large champ d’applications où des nouvelles techniques sont mises au point ; des études sont entreprises pour identifier comment le climat s’applique à de nombreux domaines, notamment l’agriculture. Elle étudie les phénomènes atmosphériques à diverses échelles, telles une région, un pays, ou la planète entière. Elle utilise des relevés de température, de précipitations et de vents ainsi que des pressions sur une période d’au moins trente (30) ans.
Climat de Madagascar
Madagascar, s’étendant sur une longueur de 1.651 km du 12°S de latitude Sud, se situe presque entièrement dans la zone tropicale. Une arête dorsale montagneuse culminant entre 1.200 et 1.500 mètres d’altitude parcourt l’île du Nord au Sud sur toute sa longueur et y constitue une barrière orographique. La situation géographique, la forme du relief, l’influence maritime et le régime des vents sont les causes d’une remarquable diversité climatique y rencontrée.
Principalement à Madagascar, deux saisons sont distingué :
Hiver : Mai à Octobre ;
Eté : Novembre à Avril .
Deux courtes intersaisons, durant chacune environ un mois, les séparent.
Pendant l’hiver ou la saison fraîche, le principal centre d’action est constitué par la ceinture anticyclonique tropicale, qui dirige vers Madagascar un régime d’alizé du Sud-Est. Au cours de cette période, la partie de l’île à l’Est de la chaîne faîtière jouit d’un climat humide « au vent », tandis que sa partie Ouest subit la sécheresse d’un climat « sous le vent ».
Pendant l’été ou saison chaude, l’anticyclone océanique s’affaiblit. Une dorsale liée à l’anticyclone d’Arabie intéresse, par intermittences, le Nord-Ouest du pays. La Zone de Convergence Intertropicale (ZCIT) étend son influence sur Madagascar tandis que le régime d’alizé y devient moins régulier. Des instabilités orageuses se développent, presque quotidiennement, dans toutes les régions. C’est au cours de cette saison que les dépressions ou cyclones tropicaux se forment se produire dans le Sud-Ouest de l’Océan Indien. Ainsi, normalement, 4 à 5 perturbations tropicales peuvent atteindre notre île à cette période.
Régions climatiques de Madagascar
Il y est distingué quatre régions climatiques principales, à savoir : Per-humide, humide et climat d’altitude, sub-humide à semi-aride, sèche .
Région Per-humide
Les précipitations annuelles moyennes sont supérieures à 1 500 mm et peuvent atteindre ou dépasser 3000 mm. Les saisons sont peu contrastées. En saison “sèche”, la quasi-totalité des précipitations mensuelles dépassent 100 mm. La température moyenne annuelle reste comprise entre 20 et 25°C et celle du mois le plus frais reste supérieure à 15°. Il y est observé une forte humidité atmosphérique et la nébulosité demeure presque toujours importante. L’évapotranspiration potentielle annuelle moyenne est comprise entre 900 et 1300 mm.
Région humide et climat d’altitude
Les précipitations moyennes annuelles sont comprises, dans la région humide, entre 1 200 et 1 500 mm. La saison sèche commence à être marquée (pendant six mois environ, les précipitations restent entre 10 et 50 mm). La température moyenne annuelle est inférieure à 20°C. Pour le mois le plus frais, la température moyenne est comprise entre 10 et 15°C. L‘humidité atmosphérique est moins accentuée que sur le versant oriental, ainsi que la nébulosité. L‘évapotranspiration potentielle est entre 800 et 1200 mm. Il y est observé six à dix mois “humides” et, de ce fait, l’évapotranspiration réelle ne représente que 70 à 80 % de I’ETP. L‘indice global d’humidité atteint 20 à 100.
Région sub-humide à semi-aride
Les précipitations annuelles moyennes sont comprises entre 700 mm (région semi-aride) et 1500 mm (région sub-humide). La saison déficitaire est nettement marquée (quatre à cinq mois reçoivent moins de 15 mm). Les températures moyennes annuelles sont relativement élevées (plus de 25°C). La température du mois le plus frais reste supérieure à 20°C. L’évapotranspiration potentielle est forte, supérieure à 1 200 mm, elle peut atteindre ou dépasser les 1 800 mm.
Région sèche
Les précipitations annuelles moyennes atteignent 350 à 600 mm, avec une forte irrégularité interannuelle. La saison pluviométrique sèche est assez peu différenciée, car les précipitations sont soutenues par les apports méridionaux, mais quatre à cinq mois seulement reçoivent plus de 15 mm. Les températures moyennes annuelles demeurent 20 à 25°C. La température moyenne du mois le plus frais est égale ou supérieure à 20°C. L’évapotranspiration potentielle est comprise entre 1 200 et 1 300 mm. Nous y observons zéro ou un mois “humide” et l’ETR est fortement réduite (25 à 30 % de l’ETP).
Ces 4 principaux climats de Madagascar ont été combinés avec l’écorégion afin d’aboutir ses régions climatiques. Madagascar est constitué de 8 régions climatiques : Région d’Est, de Sambirano, centrale influence orientale, centrale influence occidentale, Ouest et Nord, Nord-Ouest, Sud-Ouest et les régions d’altitude.
|
Table des matières
INTRODUCTION
Partie I GÉNERALITÉ
CHAPITRE I CLIMATOLOGIE DE MADAGASCAR
CHAPITRE II GÉNERALITÉ SUR LE RIZ
CHAPITRE III RIZICULTURE À MADAGASCAR
CONCLUSION DE LA PREMIÈRE PARTIE
Partie II DONNÉES ET METHODOLOGIE
CHAPITRE IV DONNEES UTILISÉES
CHAPITRE V MATERIEL ET OUTILS INFORMATIQUE
CHAPITRE VI MÉTHODES ET APPROCHES
CONCLUSION DE LA DEUXIÈME PARTIE
Partie III RÉSULTATS DE L’ETUDE
CHAPITRE VII CLASSIFICATION CLIMATOLOGIQUE DE MADAGASCAR
CHAPITRE VIII POSSIBILITÉS D’EXTENSION DES ZONES RIZICOLES
CHAPITRE IX EXTENSION VARIÉTALE DE LA RIZICULTURE
CONCLUSION DE LA TROISIÈME PARTIE
CONCLUSION GÉNÉRALE
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES