Madagascar, depuis le milieu des années 1980, a opté pour la libéralisation de son économie qui s’est matérialisée par son adhésion aux différentes intégrations régionales telles que la COI (Commission de l’Océan Indien), l’ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique), le COMESA (Common Market for Eastern and Southern Africa) et à l’heure actuelle la SADC (Southern African Development Community). L’adhésion à ces différents accords implique la libre circulation des biens, des services et des capitaux au sein des pays membres. Il existe alors une vaste opportunité de marchés pour les entreprises dans les Etats membres.
Mais la crise économique qui a frappé la plupart des pays du Monde à l’Automne 2007 a entrainé des difficultés au niveau des différentes entreprises mondiales. Vus ces contextes, notre pays ne peut s’échapper de cette difficulté économique mondiale. Les effets de cette crise se sont manifestés par l’augmentation du coût de la vie, les difficultés de production, la baisse des revenus surtout des plus pauvres, les difficultés pour les familles à faire face aux besoins fondamentaux (nourriture, logement, santé, éducation, etc.). Certes, les entreprises nationales subissent également les effets néfastes de la crise mondiale.
La crise socio-politique de 2009 a aggravé le cas de Madagascar et a entraîné des problèmes financiers au niveau des différentes entreprises locales. En effet, les aides budgétaires provenant des bailleurs de fonds sont suspendues et se sont fait sentir au niveau da la vie quotidienne des Malgaches. Des Organisations Non Gouvernementales ont cessé leurs activités faute de financements extérieurs. Les actes de pillages survenus lors des évènements politiques font craindre les opérateurs économiques à investir dans des projets à Madagascar. La suspension de l’AGOA a entraîné la fermeture de beaucoup de zones franches et a créé en effet un surnombre de chômage. Bref, le pouvoir d’achat de la population locale a diminué et affecte en premier lieu les entreprises de vente des PPN (produits de première nécessité). Tous ces problèmes influent sur les entreprises de transport et diminuent leur chiffre d’affaires. Les clients de ces entreprises sont surtout les opérateurs économiques œuvrant dans les domaines suscités. Certaines entreprises sont en phase de redressement et à la recherche de trésorerie pour compenser la baisse du chiffre d’affaires.
A tous ces contextes s’ajoute également la mauvaise gestion de trésorerie entraînant dans certains cas la faillite et la fermeture des sociétés. En outre, des entreprises arrivent toutefois à résister et même à améliorer leur trésorerie face à ces différents facteurs. Elles ont adapté leur gestion de trésorerie face ces difficultés afin d’augmenter leur trésorerie. En assimilant les « vulnérabilités » aux « risques négatifs » et les « opportunités » aux « risques positifs », selon les auteurs de cette assertion, l’on peut déduire certaines entreprises s’exposent à des risques. Mais si le risque est inhérent aux activités des entreprises, force est de reconnaître qu’elles ne sauraient s’accommoder des risques qui mettraient en péril leur rentabilité et pérennité. En effet, la gestion de la trésorerie a pour mission de répondre à des objectifs précis consistant principalement à :
● gérer, contrôler et sécuriser l’ensemble des flux financiers de l’entreprise.
● assurer la solvabilité de l’entreprise au moindre coût.
● mener à bien l’arbitrage entre les types de produits de financement et de placement.
● gérer les risques financiers et les risques de change.
La question fondamentale qui mérite réflexion est : « Comment assurer une bonne optimisation de la gestion de trésorerie surtout en cette période de difficultés économiques ? » Pour mieux répondre à cette question, nous avons choisi le thème : « CONTRIBUTION A L’OPTIMISATION DE LA GESTION DE TRESORERIE CAS DE LA SOCIETE MADARAIL » en vue de participer à la pérennité de cette société ferroviaire nationale. L’objectif de ce thème est d’assurer la solvabilité de l’entreprise à tout moment. Le transport ferroviaire est un secteur porteur et en plein accroissement à Madagascar. Ceci constitue en outre du transport routier et du transport maritime, le moyen pour permettre la bonne circulation des biens et des personnes. Un des grands pionniers de ce secteur dans l’île est la société MADARAIL qui nous a aidés à mener à bien notre stage professionnel et élaboration du mémoire de fin d’études sanctionné par le diplôme de MAITRISE EN GESTION.
PRESENTATION GENERALE DE LA SOCIETE
MADARAIL ou Madagascar Railways est une Société Anonyme de droit malagasy, c’est une société de transport ferroviaire .Avant d’arriver à son stade actuel, cette société est passée par plusieurs étapes. Nous allons aborder dans les trois sections suivantes des généralités, son organisation général, une étude plus approfondie sur sa Direction Administrative et Financière.
Généralités
Historique
Le chemin de fer a toujours joué un rôle très important dans le développement économique d’un pays. Le chemin de fer de Madagascar, construit par les colonisateurs, dans un but plutôt stratégique qu’économique dans un premier temps, n’a pas failli à cette noble vocation d’être un facteur de développement. En effet, le chemin de fer n’assure pas seulement le transport, il contribue également au rapprochement des gens, à la compréhension entre la population des différentes régions, au développement du tourisme, mais aussi et surtout il constitue le nerf de l’économie nationale.
Origine du chemin de fer
Aucune voie de communication ferroviaire n’existait à Madagascar avant l’occupation française. Face à cet isolement économique, les colons français ont décidé de construire les lignes de chemin de fer dès le début de la colonisation à Madagascar. Un changement notable s’est donc opéré quand le Gouverneur général GALLIENI a eu l’idée de créer les rails vers 1896. Après avoir pu se montrer persuasif à la chambre des Députés et au Sénat, Gallieni a réussi un vote unanime du projet de la loi accordant un crédit à la colonie de Madagascar le 23 Mars 1900. Ce n’est qu’un an après le 01 avril 1901 que les travaux ont pu commencer après que toutes les études furent terminées, pour n’être achevés qu’en 1936. Le 01 avril 1936 le chemin de fer F.C.E fut ouvert au public.
Les réseaux ferroviaires
Ces réseaux sont constitués par :
● le réseau nord
● le réseau sud
Le réseau sud n’est pas exploité par la société MADARAIL.
Situation administrative et juridique de la RNCFM
Le chemin de fer Malagasy a connu plusieurs situations juridico administratives depuis sa création :
● Pendant la période coloniale, le chemin de fer Malagasy fut connu sous le nom de « Office central des chemins de fer de la France d’outre Mer »
● De 1944 à 1954 : cet office devint « Régie Général des Chemins de fer d’outre Mer»
● De 1960 : il fut lié à la « Société Nationale des Chemins de fer Français » et sous la dénomination « Régie des chemins de Fer Malagasy ».
● En 1962 il est devenu un établissement public dénommé « Réseau National de Chemins de Fer Malagasy » R.N.C.F.M
● En 1974 : par le décret n°75-154 du 10 mai 1974, il est devenu un « Établissement Public à caractère Industriel et Commercial » et dispose d’une certaine autonomie de gestion technique et financière.
● En 1982 : par ordonnance n°82 014 du 06 mai 1982, le réseau est devenu une société d’État d’où sa dénomination SE/RNCFM (Société d’État du Réseau National du Chemins de Fer Malagasy).
● Et le décret n°82 286 du 01 juillet 1982, en application de l’ordonnance n°082 014, a précisé les particularités de ce statut, et aussi un règlement du personnel du cadre permanent du réseau a été approuvé par le Conseil d’Administration le 3 août 1982, qui s’est appliqué à tout le personnel jusqu’à la décision de mise en concession.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE CADRE GENERAL DE l’ETUDE
CHAPITRE I. PRESENTATION GENERALE DE LA SOCIETE
Section 1. Généralités
Section 2. Organisation générale de la société
Section 3. Présentation générale de la Direction Administrative et Financière et du Département Finances et Trésorerie
CHAPITRE II. THEORIE GENERALE SUR LA GESTION DE TRESORERIE
Section 1. Définition et principes de base sur la Gestion de trésorerie
Section 2. Concept sur la gestion financière
CHAPITRE III. PRESENTATION DE L’EXISTANT
Section 1. Fonctionnement de la trésorerie
Section 2. Le traitement des recettes
Section 3. Le traitement des dépenses
DEUXIEME PARTIE DIAGNOSTIC DE L’EXISTANT
CHAPITRE I. ANALYSE DE LA GESTION DE TRESORERIE
Section 1. Calcul de la trésorerie
Section 2. Analyse de l’évolution de la trésorerie
Section 3. Interprétation de la variation de la trésorerie
CHAPITRE II. LES FORCES DE LA SOCIETE MADARAIL
Section 1. Au niveau du fonctionnement de la trésorerie
Section 2. Au niveau des traitements des dépenses
Section 3. Au niveau des traitements des recettes
CHAPITRE III. LES FAIBLESSES RENCONTREES
Section 1. Les problèmes structurels
Section 2. Problème au niveau des traitements des recettes
Section 3. Problème au niveau des traitements des dépenses
Section 4. Problème au niveau du développement organisationnel
TROISIÈME PARTIE PROPOSITION DE SOLUTIONS, RECOMMANDATIONS ET RESULTATS ATTENDUS
CHAPITRE I. PROPOSITION DE SOLUTIONS
Section 1. Solution concernant les problèmes structurels
Section 2. Solution concernant le traitement des recettes
Section 3. Solution concernant le traitement des dépenses
Section 4. Au niveau du développement organisationnel
CHAPITRE II. RECOMMANDATIONS
Section 1. Amélioration de la procédure de facturation
Section 2. Accroissement du chiffre d’affaires
Section 3. Nécessité de formations du personnel local
Section 4. Diminution des pertes de changes
Section 5. Allègement des achats consommés
CHAPITRE III. RESULTAT ATTENDUS
Section 1. Résultats économiques
Section 2. Résultats financiers
Section 3. Résultats sociaux
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES