Soutenance mémoire
Notre pays traverse une crise depuis décembre 2008. Historiquement, cette crise était la cinquième. La première était en 1972, la deuxième en 1981, la troisième en 1991, la quatrième en 2001 et enfin celle de 2009 la cinquième. A chaque crise, des phénomènes sociaux non appréciables se manifestent, quand la crise atteint son niveau maximum, comme ce qui s’est passé dans la capitale de Madagascar le lundi 26 janvier 2009 et le 03 février 2009 : des grands pillages, des incendies sur des biens public sont très distincts. Depuis ce moment, notre société se corrompt de plus en plus : des meurtres, des vols à mains armées, des cambriolages se multiplient. Plus la police attrape les malfaiteurs, plus des nouveaux bandits se forment et ils sont tous des jeunes.
Pourtant, il y a plusieurs institutions pour éduquer les gens à Madagascar : l’église avec la religion, la famille avec les parents, l’école avec les enseignants et encore d’autres associations. Alors nous pouvons en déduire qu’il y a une défaillance de l’éducation des enfants malgaches pour en arriver là. C’est pourquoi, nous avons choisi un thème qui s’intitule : « Contribution à l’implantation effective de l’enseignement de l’Education Physique et Sportive dans les écoles primaires pour le développement de l’éducation des enfants malgaches en vue de développer le pays. Cas de la circonscription scolaire d’Amparafaravola. ».
LE DEVELOPPEMENT DE L’ENFANT
Puisqu’il s’agit de l’enseignement de l’éducation physique et sportive dans les classes primaires, nous pensons qu’il est utile de parler de ce qui concerne la psychologie de l’enfant. En conséquence, nous faisons appel à la psychologie de développement. Cette dernière « se donner pour objectif la tache de mettre en évidence comment un organisme particulier évolue de sa naissance à sa maturité sur le plan du comportement. » Nous prenons deux auteurs dans ce domaine : Jean Piaget et Henri Wallon. Ils ont consacré une grande partie de leur recherche sur le développement de l’enfant. Nous commençons par la théorie de Jean Piaget pour le développement de l’enfant.
Jean Piaget
La biographie de Piaget
Jean William Fritz Piaget, naît le 9 août 1896 à Neuchâtel et meurt le 16 septembre 1980 à Genève, c’est un psychologue, biologiste, logicien et épistémologue avec ce qu’il a appelé l’epistemologie génétique . Pourquoi avons-nous choisi Piaget dans notre approche théorique ? Sur le neuf travaux effectués par lui, quatre ne parlent que de l’enfant, tels que :
– les recherches sur la connaissance et la pensée chez l’enfant, de 1921 à 1932,
– les recherches sur les premières manifestations de l’intelligence dans le développement de l’enfant, de 1925 à 1935
– es recherches sur les développements des opérations concrètes et les catégories de connaissances chez l’enfant, de 1930 à 1959
– les recherches sur le développement d’outils logiques permettant de formaliser les structures de la pensée enfantine, de 1937 à 1945 .
D’après ces différentes dates, ses recherches sur le développement de l’enfant durent 38ans, puis ces dates nous montrent les complémentarités de ces recherches ou leur interdépendances. Donc, nous préconisons que sa recherche sur l’enfant est fiable et que nous pouvons s’y referer.
La théorie de Jean Piaget sur le développement de l’enfant
Le développement psychologique de l’enfant est divisé en plusieurs stades par Piaget. Ces différents stades de développement sont :
– le stade de l’intelligence sensori-motrice (de la naissance à 2ans)
– le stade de l’intelligence pré opératoire (de 2 à 6ans)
– le stade des opérations concrètes (de 6 à 10ans)
– le stade des opérations formelles (de 10 à 16 ans) .
Les ages qui voient le passage d’un stade à l’autre sont seulement indicatifs et basés sur une moyenne. Nous allons détailler un par un ces différents stades .
Le stade de l’intelligence sensori-motrice
Au début, l’intelligence est essentiellement pratique. Elle se construit en fonction des sens et de la motricité de l’enfant. Elle lui permet d’organiser le réel selon un ensemble de structures spatio-temporelles et causales. L’enfant, à ce stade, ne possède ni langage, ni fonction symbolique. Ses constructions s’effectuent en s’appuyant exclusivement sur des perceptions et des mouvements, autrement dit, par une coordination sensori-motrice des actions sans que n’interviennent ni la représentation ni la pensée.
L’un des apprentissages essentiel au cours de cette période est celle de la compréhension de la permanence de l’objet. Ce que Piaget entend par permanence c’est le fait qu’une personne accorde une existence aux choses « extérieures au moi, persévérant dans l’être lorsqu’elles n’affectent pas directement la perception » Comment le bébé se représente-t-il les objets qu’il ne voit plus ? Pour Jean Piaget, l’enfant se rend compte de la permanence des objets par stades successifs :
a. premier stade : de 0 à 1 mois, l’enfant développe l’exercices des réflexes. L’enfant n’a aucune réaction suite à la disparition d’un objet.
b. Deuxième stade : de 1 à 4 mois, les premières adaptations sont acquises et les réactions circulaires primaires. L’enfant est centré sur son corps : l’enfant a une réaction émotionnelle (pleurs, cris, etc..) à la disparition de l’objet mais n’entreprend aucune recherche.
c. Troisième stade (de 4 à 8 mois), les réactions circulaires secondaires et les procédés destinés à faire durer les spectacles intéressants naissent. Il acquiert la permanence pratique, il revient au jouet qu’il a laissé. Par contre, si on pose un linge dessus il ne le cherche pas sauf si c’est lui qui l’a mis dessous.
d. Quatrième stade (de 8 à 12 mois), coordination intentionnelle des réactions circulaires secondaires et leur application aux situations nouvelles ; l’enfant recherche systématiquement l’objet.
e. Cinquième stade (de 12 à 18 mois), réactions circulaires tertiaires et découverte des moyens nouveaux par expérimentation active ; l’enfant résout le problème du stade précédent tant que les déplacements de l’objet sont visibles. S’ils sont invisibles (par exemple on met l’objet dans une main et on le met, sans que l’enfant ne le voie, sous un coussin), l’enfant recherche l’objet dans la main et ne cherche pas ailleurs.
f. sixième stade (de 18 mois à 24 mois), l’invention des moyens nouveaux par combinaison mentale des schèmes apparaît. L’enfant est capable de retrouver l’objet même si les déplacements sont invisibles. L’enfant perçoit alors la conservation de l’objet, cette conservation étant « solidaire de toute l’organisation spatio-temporelle de l’univers pratique, ainsi, naturellement, que sa structuration causale » .
La fin de cette première période est marquée par l’accès à la fonction symbolique. Lorsqu’il acquiert la fonction symbolique, le bébé est capable de se représenter des objets et situations non directement perceptibles à l’aide de signes (mots) ou de symboles (dessin). On sait que la fonction symbolique est acquise lorsqu’on observe chez le bébé cinq types de conduites : l’imitation différée, le jeu symbolique, le dessin, l’image mentale et le langage.
|
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CADRAGE THEORIQUE
Chapitre I : le développement de l’enfant
Chapitre II : L’éducation Physique et Sportive
DEUXIEME PARTIE : L’APPROCHE METHODOLOGIQUE
Chapitre III : Présentation de la méthodologie
Chapitre IV : Collectes de données
TROISIEME PARTIE : LES SUGGESTIONS
Chapitre V : l’organisation de la formation
Chapitre VI : les contenus de la formation
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
