Contribution à l’identification des plantes médicinales consommées par les patients adressés en consultation d’anesthésie

Une plante médicinale est une plante utilisée pour ses propriétés thérapeutiques. Cela signifie que la plante entière ou l’une de parties de plantes (feuilles, tige, racine etc.), peut être employée dans le but de soigner.

Les consommations traditionnelles de plantes médicinales retrouvées dans diverses cultures rendent compte du fait peu connu, que prés de 80% de la population mondiale dépend des plantes pour se soigner, par tradition ou faute de ressources matérielles pour accéder à la pharmacopée industrielle [1-6].

La consultation préopératoire est l’ensemble des examens (examen clinique et interrogatoire) réalisé chez les patients en attente d’une intervention chirurgicale dans le but d’évaluer le risque opératoire. L’Anesthésie est la discipline médicale indispensable à une chirurgie de qualité et sans douleur ; comme toute pratique médicale, investigation, exploration, intervention sur le corps humain même conduit dans les conditions de compétence et de sécurité conforme aux données actuelles de la science et de la réglementation en vigueur, expose a un risque de complication [7]. Les plantes médicinales sont constituées de composés chimiques actifs pouvant être toxiques pour l’organisme voire même présentés des interactions avec d’autres médicaments. Les candidats à la chirurgie adeptes de plantes médicinales sont nombreux : selon quelques récentes études sur la consommation de plantes chez les populations opérées, 34% des patients consommaient des produits à base de plantes et moins de 50% d’entre eux n’avaient pas informé les équipes anesthésiques et chirurgicales [8]. ; Une autre étude trouve que 60% des produits consommés par des populations opérées étaient à base de plantes médicinales [9- 11].

Le problème des interactions médicamenteuses avec les anesthésiques se pose habituellement en termes d’interactions de type pharmacodynamique (augmentation ou baisse des effets des agents en cause en raison d’effets aditifs ou synergiques) ou de type pharmacocinétique (modification par un agent de l’absorption, de la distribution de la clairance ou de l’élimination d’un autre médicament) [12]. Si le domaine des interactions médicamenteuses est relativement bien connu des anesthésistes réanimateurs celui des interactions avec les extraits de plantes médicinales l’est beaucoup moins. La publication récente de cas cliniques gravissimes, mais potentiellement évitables doit attirer l’attention sur les risques liés à ces agents trop souvent présentés comme anodins et dénués d’effets adverses [1 6]. Certains remèdes à base de plantes médicinales sont associés à un risque accru de saignement (Ginkgo, l’ail). D’autres peuvent nuire aux médicaments couramment utilisés avant, pendant et après une chirurgie, incluant les anesthésiques (kava, valériane) [13]. Peu d’études ont été effectuées dans le domaine et il y a un manque de consensus concernant la question sur la période d’arrêt des plantes avant la chirurgie, certains auteurs proposent par mesure de précaution de cesser toute consommation de plantes au moins une à deux semaines avant la chirurgie [14-15] Au Mali, les plantes médicinales sont largement utilisées dans la prise en charge des maladies et le nombre élevé de tradipraticiens témoigne l’intérêt de la population pour cette pratique (un tradipraticien pour 500 habitants en 2004) [16]. Vu le manque de données consensuelles sur la période d’arrêt des plantes avant la chirurgie, le manque d’étude sur la consommation de plantes médicinales chez les patients programmés pour chirurgie au Mali et le manque d’évaluation des plantes médicinales du Mali, nous avons décidé d’entreprendre la présence étude.

GENERALITES 

ANESTHESIE 

Définitions :
– l’anesthésie est un mot venant du grec : « an »privatif et « aisthesis »sensibilité ; elle correspond à privation totale ou partielle de la sensibilité [7].
-L’anesthésie est une inhibition réversible des fonctions du système nerveux, provoquée par des moyens médicamenteux, et destinée à pouvoir réaliser une intervention chirurgicale dans un état inconscient, en l’absence de sensations douloureuses, sans mouvements de recul ou sans réflexes végétatifs puissants . A l’origine, l’anesthésie était pratiquée avec un seul produit (par exemple l’éther, première anesthésie ayant pour but le déroulement d’une intervention chirurgicale par WGT Morton en 1846 à Boston). Dans une telle mono anesthésie, la dose nécessaire pour empêcher les réflexes de retrait était plus élevée que celle conduisant à la perte de conscience, et à cette concentration se produisait également une inhibition de fonctions vitales (par ex. régulation cardiovasculaire) Dans les anesthésies modernes, les buts de l’anesthésie sont atteints par une combinaison de différents produits (anesthésie combinée). Ce procédé diminue le risque anesthésique [17, p214]. La modernisation de l’anesthésie vit le jour au milieu du XIXème siècle et depuis la discipline connut un essor galopant avec la découverte de nouvelle technique permettant de produire artificiellement l’insensibilité, soit locorégionale, soit générale [19]. Le but de l’anesthésie est de rendre l’acte chirurgical possible, indolore et non dangereux [20].

Préparation à l’Anesthésie

Quelque soit le type d’anesthésie pratiqué, un service d’anesthésie doit assurer pour chaque patient à savoir :
-Une consultation pré anesthésique (intervention programmée)
-une visite pré-anesthésique ;
-les moyens nécessaires pour réaliser cette anesthésie ;
-une organisation permettant de gérer à tout moment un incident préopératoire .

La Consultation pré-anesthésique 

La consultation pré-anesthésique est obligatoire s’il s’agit d’une intervention programmée. Elle est réalisée dans un délai de plusieurs jours avant l’intervention et ce délai est d’autant plus long que la chirurgie et le patient sont à risque (délais pour avis spécialisés et examens complémentaires). Réalisée par un médecin anesthésiste-réanimateur, la consultation préanesthésique sera suivie par la visite pré-anesthésique obligatoire (qui aura lieu dans les heures précédant l’intervention), fait partie du dossier médical. Objectif de la consultation Recueillir les données administratives
– Vérification de l’identité du patient.
– Définir clairement l’intervention nécessitant l’anesthésie
– Autorisation d’opérer signée si mineur
– Identification du médecin réalisant la consultation.
Evaluer le terrain et les risques anesthésiques
– Données anthropométriques (sexe, âge, poids, taille).
– Identifier les risques médicaux liés au patient en rapport avec l’intervention :
Interrogatoire et examen clinique (antécédents médicaux et chirurgicaux, traitements, mode de vie, habitudes toxiques, examen clinique = seul examen obligatoire), permet de déterminer le score ASA du patient.
– Rechercher des troubles de la coagulation à l’interrogatoire
– Rechercher des antécédents transfusionnels.
– Recherche d’allergies alimentaires, médicamenteuses, iode, latex…
– Identifier un risque infectieux (VIH, VHB, VHC…)
Spécificité de la consultation d’anesthésie
– Examen des voies aériennes : recherche de critères d’intubation et/ou de ventilation au masque facial difficile :
* Rechercher des antécédents d’intubation difficile.
* Présence de prothèses dentaires, dents mobiles, état dentaire (bris dentaires= 70% des plaintes en anesthésie).
Distance thyromentonière (plus le cou est court plus le patient est à risque d’intubation difficile).
Mobilité du rachis cervical (mise en extension de la tête lors de l’intubation.
– Evaluation du capital veineux.
Informer le patient
– Sur les risques liés à l’anesthésie.
– Sur le déroulement de l’anesthésie.
– Sur la transfusion de produits sanguins.
– Sur les techniques d’anesthésie (avantages et risques).
– Sur l’analgésie post opératoire.
– Sur le jeûne pré opératoire (comprend la cigarette+++).
Compléter la consultation
– Prescrire des examens complémentaires (biologie, imagerie, ECG…) si besoin en fonction du patient et de l’intervention.
– Demander des avis spécialisés si besoin (cardiologie, pneumologie…).
– Adapter les traitements pour l’intervention (gestion des anticoagulants et antiagrégants en fonction de la chirurgie, gestion des antihypertenseurs, gestion du diabète…).
– Déterminer la nécessité d’un monitorage spécifique.
– Obtenir le consentement libre et éclairé du patient après une information claire,
loyale et appropriée.
Score ASA (American Society of anesthesiology)
– Permet d’évaluer le risque anesthésique du patient :
* ASA 1 : patient sain.
* ASA 2 : patient présentant une affection systémique modérée (diabète équilibré, hypertension contrôlée, anémie, bronchite chronique, obésité morbide).
* ASA 3 : patient présentant une affection systémique sévère qui limite l’activité (angor)
* ASA 4 : patient présentant une pathologie avec risque vital permanent (insuffisance cardiaque, insuffisance rénale).
* ASA 5 : patient dont l’espérance de vie n’excède pas 24h avec ou sans intervention.

Visite pré-anesthésique 

Elle est obligatoire et doit toujours avoir lieu, dans les heures précédant l’intervention. Pour toutes les interventions ; est réalisé par le médecin qui va réaliser l’anesthésie (peut être différent de celui qui a réalisé la consultation pré anesthésique). Objectifs
● Prendre connaissance du dossier médical.
● Prendre en compte les résultats des consultations médicales et des examens complémentaires.
● Vérifier l’absence de modification de l’état de santé du patient depuis la consultation (interrogatoire et examen).
● Le type d’anesthésie et la gestion de la douleur post-interventionnelle sont choisis (en accord avec le patient et l’opérateur).
● Une prémédication est en général administrée.
● Vérification du respect du jeûne préopératoire (estomac plein = risque de vomissement lors de l’induction de l’anesthésie et d’inhalation bronchique par perte des réflexes de protection des voies aériennes supérieures).
● Vérifier l’autorisation écrite d’opérer signée par les 2 parents pour les mineurs.

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Table des matières

Introduction
Objectifs
A-Généralités
I Anesthésie
II- Plantes Médicinales
B-Méthodologie
1 Lieu d’étude
2 Type d’étude
3 Période d’étude
4 Population cible
5 Echantillonnage
6 Critères d’inclusion
7 Critère de non inclusion
8 Collecte des données
9 Revue de la littérature
10 Saisie et analyse des données
C-Résultats
D – Commentaires et discussion
E- conclusion Recommandations
1- Conclusion
2- Recommandations
F Références Bibliographiques
G- Les Annexes

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