Contribution a l’histoire des institutions coloniales françaises du senegal

Le Sénégal est un pays tropical situé à l’extrême pointe occidentale du continent africain. Il se localise à l’un des sommets d’un triangle dont les autres angles seraient l’Europe et l’Amérique et couvre une superficie de 197000 km2. Par cette position privilégiée, le Sénégal a alimenté tout le long de son histoire, les rivalités entre grandes puissances coloniales. Indépendant depuis 1960, le Sénégal en sus de ces énormes avantages climatiques et géographiques, bénéficient d’un des réseaux de communication des plus denses en Afrique Occidentale, un atout de taille au service du développement du secteur touristique, dont l’essor a été favorisé entre autres par une certaine stabilité.

Le milieu naturel, l’hospitalité légendaire de ses populations font du pays une destination de choix où la chaleur de l’accueil n’a d’égal que la saisissante beauté des sites. Par routière ou ferroviaire ou encore fluviale ou maritime, le Sénégal se découvre et se savoure dans le délice des sensations inédites. De Dakar à Saint-Louis, de Thiès à Tambacounda, de Kaolack à la verte Casamance, le paysage déroule le tapis de ses richesses colorées, un tableau mouvant, frétillant et de douceur.

Le peuplement du Sénégal est très ancien et remonte à la préhistoire. La présence de mégalithes, de tumulus dans plusieurs zones du territoire, au nord, au centre, et à l’ouest témoigne d’une implantation lointaine de peuples qui se sont fixés au Sénégal par des vagues successives. D’après les témoignages et écrits d’historiens comme Cheikh Anta Diop dans son ouvrage « Nations nègres et culture » les ancêtres des ethnies identifiés aujourd’hui au Sénégal seraient venus de l’Egypte en passant par le Trarza et l’Adrar dans l’actuel République Islamique de Mauritanie. La répartition des Nègres sur le continent africain aurait connu deux phases principales. On admet communément qu’aux environs de -7000 le dessèchement du Sahara était achevé. L’Afrique Equatoriale était encore probablement une zone de forets trop denses pour attirer les hommes. Aussi les derniers nègres qui vivaient au Sahara l’auraient quitté pour émigrer vers le Haut-Nil à l’exception peut-être de quelques ilots égarés sur le reste du continent ; soit parce qu’ils ont émigré vers le sud soit parce qu’ils sont montés vers le nord. Peut-être les premiers trouvèrent-ils dans le Haut-Nil une population nègre autochtone. Quoi qu’il en soit c’est de l’adaptation progressive aux nouvelles conditions de vie que la nature a assignées à ces différentes populations nègres ; que naitra le plus ancien phénomène de civilisation que la terre ait connu. Cette civilisation dite égyptienne à notre époque se développera longtemps dans son berceau primitif puis descendra lentement le long de la vallée du Nil pour s’irradier autour du bassin de la Méditerranée. On comprend aisément que pendant cette longue période les Nègres aient pu de nouveau essaimer progressivement vers l’intérieur du continent constitué de noyaux qui deviendront des centres de civilisation continentale. Ces civilisations africaines seront de plus en plus coupées du reste du monde ; elles tendront à vivre en vase clos par suite de l’énorme distance qui les sépare des voies d’accès à la Méditerranée. Quand l’Egypte aura perdu son indépendance leur isolement sera complet. D’après Delgado-Freire sur la « Cinq Cent Cinquantième Anniversaire de l’Arrivée des Portugais au Sénégal : 1444-1994» Le Sénégal et le Portugal à travers les âges. Ils se seraient ensuite fixés au Tékrour, important carrefour du commerce transsaharien. Un autre axe d’infiltration, fit venir les mandingues de l’ancien empire du Mali. Ils s’installèrent dans la région du centre et vers la Petite Cote .

Tout au long de son histoire, le Sénégal fut le théâtre d’évènement qui influa sur la répartition actuelle des ethnies à travers le pays. Ainsi la pénétration islamique à partir du nord repoussa les sérères et les wolofs vers le centre du pays, tandis que les groupes Mandingues, Diolas et Bainouks se replièrent vers le Sud (Casamance). Au XVème siècle fut constitué le premier empire du Sénégal, le Djolof sous l’instigation de Ndiadiane Ndiaye, héros mythique. L’éclatement du Djolof donna naissance aux royaumes du Sine, du Saloum, du Cayor , du Walo ,du Fouta , du Gabou. La carte politique du Sénégal se stabilisa jusqu’à l’avènement de la traite négrière et plus tard la colonisation deux évènements qui contribuèrent à changer la configuration antérieure.

Dès l’été 1945 les premières manifestations de l’essor des forces populaires si longtemps et si durement comprimées ; s’étaient traduites sur le double plan de l’action et de l’organisation. Les élections de 1945 auxquelles pour la première fois les non-citoyens allaient être conviés à participer devaient par leur effet de choc donner à ce mouvement naissant un élan considérable. Partout à une exception près, ont été élus ceux dont la candidature s’est manifestée en opposition avec l’administration, avec le système : implicitement ou explicitement, les élus ont été mandatés pour que ça change, pour qu’on en finisse avec l’indigénat, avec le travail forcé, avec les réquisitions.

Au Sénégal le premier collège c’est-à-dire les natifs des trois communes de plein exercice, pour l’essentiel avait élu Me Lamine Guèye. Successivement diagniste et antidiagniste, il avait été en 1934 et 1936 le candidat de l’opposition contre Galandou Diouf, et avait rapidement reconstitué à son profit l’appareil électoral des antidioufistes, c’est-à-dire la Fédération S.F.I.O du Sénégal. Il bénéficiait à la fois de son prestige d’homme politique chevronné et de symbole de l’opposition non compromis par l’exercice des mandats municipaux ou parlementaires. Sous l’égide de la S.F.I.O il canalisa à son profit le mouvement des masses en créant un organisme électoral destiné à regrouper l’ensemble des forces en mouvement sous le nom de « Bloc africain ». Les candidats du « Bloc africain » reçurent l’investiture non seulement de la S.F.I.O, mais de la plupart des organisations progressistes existant au Sénégal.

LES SOURCES

Dans l’optique d’enrichir notre étude nous sommes conduits à mener une documentation riche et variée. Nous avons mené des recherches au siège de l’O.N.G enda tiers monde, aux Archives Nationales du Sénégal, à la Bibliothèque Universitaire et à l’I.F.A.N. Les sources nous ont permis recueillir des informations nécessaires pour comprendre et analyser notre sujet. Les recherches que nous avons faits dans ces différents points ont permis d’avoir un aperçu sur les différentes caractéristiques de l’Assemblée Constituante et de l’Assemblée législative ainsi que de la marche vers l’indépendance .D’après les sources, nous avons déterminé que les phénomènes sociales, politiques et économiques n’ont évidemment pas été connu sans causer de sérieuses répercussions sur la vie des sociétés sénégalaises en contact avec la colonisation.  Quoique de manière plus confuse, on aperçoit également au niveau des sources la manifestation d’une conscience nationale au Sénégal articulée autour du sentiment d’un retard à combler dans beaucoup de domaine. La pénétration des européens dans les territoires d’Afrique de l’Ouest a eu comme nous l’avons montrée des conséquences politiques, économiques et sociales considérables. Les autochtones se contentèrent le plus souvent d’observer un prudent face à face dès leur apparition. D’après les sources, l’ouvrage de Christian Roche à savoir « le Sénégal à la conquête de son indépendance », montre l’impression qui se dégage surtout au lendemain de la seconde guerre mondiale, est celle d’une vie politique et sociale dynamique faites de courants politiques et de tendances.

L’indépendance a été le résultat d’une longue marche, d’un processus complexe, parfois ambigu. Certes le facteur métropolitain et l’environnement international ont largement contribué au mouvement d’émancipation, mais la dynamique interne, les aspirations et les luttes des Etats africains ont été décisives dans ce processus. Dans ces conditions, l’occasion était tentante par certains auteurs comme Jean Suret Canale dans son ouvrage « Afrique Noire : de la Colonisation aux indépendances », que ces forces internes libérées des pesanteurs de l’Etat colonial sont certainement susceptibles d’un sursaut pour créer trente ans après la cascade des indépendances, une dynamique nouvelle afin de relever les défis.

Les sources comprennent tout d’abord les sources Archivistiques, ensuite les sources littéraires (ouvrages, articles, colloques et revues). Par le regroupement de ces sources, elles fournissent des points de références qu’on ne saurait négliger. D’autre part avec les sources nous disposons des renseignements fournis par les auteurs à travers leurs œuvres. Tout comme d’autres auteurs, les témoignages apportés par Joseph Roger de Benoist dans son ouvrage intitulé : « La Balkanisation de l’Afrique Occidentale Française » a retracé des faits historiques et politiques importantes. Ce fut notamment le cas après 1945, lorsque le corps fut renouvelé par de jeunes administrateurs aux idées parfois libérales, sinon progressistes. Dès la fin de la guerre, Lamine Gueye et Léopold Sedar Senghor vont se battre pour la suppression du code de l’indigénat et de l’élargissement de la citoyenneté. En 1948, les deux hommes vont cependant se séparer. Senghor quitte la S.F.I.O (Section Française de l’Internationale Ouvrière) et fonde avec Mamadou Dia le B.D.S (Bloc Démocratique Sénégalais). D’une fusion de l’U.D.S (Union Démocratique Sénégalaise), il donne B.P.S (Bloc Populaire Sénégalais). Le B.P.S devenu U.P.S (Union Progressiste Sénégalaise).

LES ENJEUX POLITIQUES ET SOCIALES AU SENEGAL A L’EPOQUE COLONIALE : 1900-1945

Pendant l’époque coloniale, le Sénégal était un territoire dépendant de la France. Ii serait donc intéressant de dégager le processus par lequel les français ont colonisé le pays. Il faudrait ensuite étudier comment le Sénégal était administré en tant que colonie française avant d’analyser la vie politique pendant cette période de l’histoire.

Les enjeux sociaux

Les premiers contacts datent de 1444 . Par la suite le commerce devenant une activité intense les européens entrent en contact avec les royaumes du Sénégal. C’est ainsi que des comptoirs de commerce sont établis un peu partout pour faciliter l’exploitation de l’or, de la gomme, de l’ivoire et des esclaves. Les européens ont installé un certain nombre d’escales pour leur ravitaillement en eau et en nourriture. Ces escales sont progressivement transformées en comptoirs commerciaux où les populations autochtones viennent échanger leurs produits et des esclaves contre la pacotille européenne. D’après Charles Delgado Freire dans son ouvrage « Le Sénégal et le Portugal à travers les âges », note que dès 1444, les peuples portugais et sénégalais que ni la civilisation, ni la culture, ni la géographie ne prédisposaient à se connaitre, se sont rencontrés. En cette époque où la suprématie maritime guidait les nations riches, l’expansion territoriale était un facteur de puissance et la mission civilisatrice un prétexte à l’invasion. La découverte Portugaise a détourné vers l’atlantique les routes de l’or aux dépens de la vallée du Niger, des étapes sahariennes, du Maghreb et de l’Egypte.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
I – PROBLEMATIQUE
II – HYPOTHESE
III – METHODOLOGIE
IV – LES SOURCES
PREMIERE PARTIE : L’EVEIL POLITIQUE
CHAPITRE I : LES ENJEUX POLITIQUES ET SOCIALES AU SENEGAL A L’EPOQUE COLONIALE : 1900-1945
I – Les enjeux sociaux
II – Les enjeux politiques
CHAPITRE II : PROCESSUS D’EMANCIPATION DE LA POPULATION SENEGALAISE
I- Le cadre geographique
II- Le cadre géopolitique
DEUXIEME PARTIE : L’EVOLUTION DE SES ASSEMBLEES AU SENEGAL
CHAPITRE I : L’ASSEMBLEE CONSTITUANTE (1945-1958)
I – Les caractéristiques de l’assemblée constituante
II – L’évolution de l’assemblée constituante
CHAPITRE II : L’ASSEMBLEE LEGISLATIVE (1959)
I – Les fonctions de l’assemblée législative
II – Les partis politiques
A – Le praSénégal
B – L’union progressiste sénégalaise
TROISIEME PARTIE : LE PROCESSUS D’INDEPENDANCE
CHAPITRE I : LES MUTATIONS POLITIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES
I – Objectifs et revendications
II – Le réveil politique et social
CHAPITRE II : L’ACCESSION A L’INDEPENDANCE
I – L’Union Française : 1946-1956
II – La loi cadre de 1956
III – La communauté franco-africaine : 1958-1959
IV – La fédération du mali et l’indépendance du Sénégal
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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