Contribution à l’évaluation de l’utilisation des médicaments psychotropes

Les névroses

      Maladies psychiques mineures accompagnées de modification de la personnalité et du comportement. La conscience demeure intacte et les patients se rendent compte de leurs troubles. Elles peuvent revêtir plusieurs formes comme la névrose d’angoisse, la névrose hystérique, la névrose phobique et la névrose obsessionnelle.
Névrose d’angoisse (trouble anxieux) : Etat d’angoisse permanent ou stress. Peut s’exprimer aussi bien par de l’agitation psychomotrice que par une inhibition (aboutissant à la stupeur dans les cas extrêmes) [4].
Névrose hystérique : Excitation particulière pouvant atteindre la personnalité d’un individu ou d’un groupe. Elle peut se définir comme un ensemble sous-tendu par un moyen de défense particulier contre l’anxiété, la conversion somatique [4].
Névrose phobique : Aversion pour certains types de situation, le plus souvent en relation avec l’environnement [4].
Névrose obsessionnelle : idée fixe qui se manifeste de façon réitérée dans le subconscient de l’individu [4].

Propriétés pharmacologiques des antidépresseurs tricycliques

      La pharmacologie des antidépresseurs tricycliques est complexe et permet difficilement de prévoir leur activité thérapeutique. Ces activités se passent sur le système nerveux central, sur le système nerveux autonome mais également sur le système cardiovasculaire.
– Système nerveux central : Les antidépresseurs tricycliques possèdent, à forte dose, un spectre d’activité voisin de celui de la chlorpromazine sans toutefois provoquer de catatonie. Ils ont une action dépressive sur l’hypothalamus et la substance réticulée mésencéphalique. Les antidépresseurs tricycliques exercent également des effets sur la moelle épinière. Ainsi l’imipramine déprime les réflexes des muscles extenseurs à un degré moindre que ceux des muscles fléchisseurs [24].
– Système nerveux autonome : A faible dose ils ont une action sympathomimétique indirecte par potentialisation des effets de l’adrénaline, de la noradrénaline et de la stimulation des nerfs sympathiques.
A forte dose ils sont adrénolytiques-alpha par blocage des récepteurs.
– Système cardiovasculaire : A faibles doses, les antidépresseurs élèvent légèrement la pression artérielle, à fortes doses ils l’abaissent, mais provoquent tachycardie et augmentation du débit cardiaque [2].

Mécanisme d’action des neuroleptiques

    Les neuroleptiques agissent sur les neurones, plus spécifiquement sur les transmetteurs, ces molécules permettant aux neurones de communiquer. Le transmetteur le plus particulièrement visé est la dopamine. Les neuroleptiques dits « atypiques » agissent également sur la sérotonine. Les neuroleptiques diminuent l’intensité des émotions : peurs, joies, colères, autres. Ils permettent ainsi de réduire les symptômes psychotiques. Ils réduisent l’autonomie des patients et induisent un fort retrait affectif et social (akinésie). Les neuroleptiques atypiques agissent principalement par antagonisme des récepteurs dopaminergiques D2 et sérotoninergiques 5HT2A. L’équilibre sérotonine/dopamine n’étant pas le même dans les différentes voies cérébrales, la double action des neuroleptiques atypiques permet d’obtenir des résultats différents dans ces différentes voies. Ainsi, par exemple, un neuroleptique atypique va augmenter l’activité dopaminergique au niveau de la voie mésocorticale alors qu’il la réduira au niveau de la voie mésolimbique. Les neuroleptiques classiques quant à eux réduisent cette activité dopaminergique dans toutes les voies. Cette différence d’action est d’une grande importance dans le traitement des psychoses, notamment la schizophrénie.

Effets secondaires des neuroleptiques

      Les neuroleptiques produisent une variété énorme de troubles neurologiques sévères, avec un taux d’occurrence extrêmement élevé. Un des principaux risques des neuroleptiques est l’apparition d’un syndrome malin des neuroleptiques. On peut rencontrer aussi une dyskinésie tardive qui apparait après des mois ou des années de traitement par neuroleptique. Ce sont des mouvements anormaux de la face et des membres (18). Les autres effets secondaires des neuroleptiques sont nombreux; parmi eux, on compte des problèmes cardiaques sévères (arythmie), des spasmes musculaires (dystonies), l’impuissance sexuelle, une prise de poids d’importance variable, une hypotension orthostatique, sécheresse de la bouche, constipation, rétention d’urine (affection prostatique), photosensibilisation, certains symptômes moteurs de type parkinsonien (troubles de coordination, tremblements, mouvements involontaires du visage)… Hyperprolactinémie pouvant conduire, lors d’un traitement prolongé, à de l’aménorrhée, de la galactorrhée et de la gynécomastie ; réduction de la sécrétion des gonadotrophines.

Effets secondaires des antiépileptiques

     Là aussi ils sont mal documentés, en particulier pour les nouveaux produits. Les effets secondaires sont variables et dépendent soit de la dose (surdosage aigu ou chronique), soit d’un effet toxique propre à la médication, soit d’une idiosyncrasie [3]. Les effets indésirables idiosyncrasiques, dose-indépendant sont dominés, pour les antiépileptiques classiques (phénytoine, carbamazépine, phénobarbital) et pour la lamotrigine (surtout en coprescription trop rapide avec le valproate), par des syndromes d’hypersensibilité avec éruption cutanée, fièvre, arthralgies, polyadénopathie pouvant évoluer, en l’absence d’arrêt du médicament, vers une épidermylose avec défaillance hépatorénale ou vers un syndrome cutanéomuqueux gravissime (syndrome de Lyell). Les effets indésirables non idiosyncrasiques, dose et temps dépendant, peuvent être d’expression précoce ou, au contraire, survenir tardivement et de façon insidieuse. Pour les molécules les plus anciennes (phénobarbital, phénytoine, Primidone, benzodiazépine). Un syndrome comportant obtusion intellectuelle et perturbation du caractère, résultant d’une association de troubles de la vigilance, d’une diminution des capacités d’attention et de concentration avec lenteur des performances psychomotrices [28].

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES
I. NOTIONS DE PSYCHOPATHOLOGIE
I.1. Les névroses
I.2. Les psychoses
I.3. Etat dépressifs
I.4. Troubles mentaux de la sénilité
I.5. Arriération mentale
I.6. Toxicomanie
I.7. Epilepsie
II. CLASSIFICATION DES PSYCHOTROPES
II.1. Les antidépresseurs
II.1.1. Mécanisme d’action des antidépresseurs
II.1.2. Classifications des antidépresseurs
II.1.2.1. Classification chimique des antidépresseurs
II.1.2.1.1. Les imipraminiques (ou tricycliques)
II.1.2.1.2. Les Inhibiteurs de la mono amine oxydase (IMAO)
II.1.2.1.3. Les antidépresseurs non imipraminiques non IMAO
II.1.2.2. Classification selon les effets latéraux des antidépresseurs
II.1.2.2.1 Antidépresseurs psychotoniques ou sédatives
II-1-2-2-1- Antidépresseurs intermédiaires
II-1-3-Pharmacocinétique des antidépresseurs
II-1-3-1-Pharmacocinétique des antidépresseurs tricycliques
II-1-3-2-Pharmacocinétique des Inhibiteurs de la Mono Amine Oxydase
II-1-3-3-Pharmacocinétique des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRS)
II-1-4-Propriétés pharmacologiques des antidépresseurs
II-1-4-1-Propriétés pharmacologiques des antidépresseurs tricycliques
II-1-4-1-Propriétés pharmacologiques des inhibiteurs de mono amine oxydase
II-1-4-3-Propriétés pharmacologiques des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine
II-1-5- Le lithium
II-1-6- Effets secondaires des antidépresseurs
II-1-6-1- Effets secondaires des antidépresseurs tricycliques
II-1-6-2-Effets secondaires des Inhibiteurs de la Mono Amine Oxydase
II-1-6-3-Effets secondaires les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine
II-2- Les neuroleptiques
II-2-2 Classification chimique
II-2-2-1- Dérivés des phénothiazines
II-2-2-2- Butyrophénones et dérivés
II-2-2-3- Benzamides
II-2-3-Pharmacocinétique des neuroleptiques
II-2-4- Propriétés pharmacologiques des neuroleptiques
II-2-4-1- Actions psychiques des neuroleptiques
II-2-4-2- Actions diverses sur le Système Nerveux Central (SNC)
II-2-4-3- Actions neurovégétatives des neuroleptiques
II-2-4-4- actions somatiques des neuroleptiques
II-2-5- Effets secondaires des neuroleptiques
II-3- Les antiépileptiques
II-3-1 Mécanisme d’action
II-3-2-Classification des antiépileptiques
II-3-2-1- Antiépileptiques classiques ou majeurs
II-3-2-2- Nouvelles molécules antiépileptiques
II-3-2-3- Antiépileptiques d’appoint
II-3-3- Pharmacocinétique des antiépileptiques
II-3-3-1- Les antiépileptiques majeurs ou classiques
II-3-3-1-1- Phénobarbital
II-3-3-1-2- Phénytoine
II-3-3-1-3-Carbamazépine
II-3-3-1-4- Valproate
II-3-3-2- Les nouvelles molécules antiépileptiques
II-3-3-3- Les antiépileptiques d’appoint
II-3-3-3-1- Benzodiazépines
II-3-3-3-1-1-Diazépam
II-3-3-3-1-2-Clonazépam
II-3-3-3-1-3-Clobazam
II-3-3-3-2- Primidone
II-3-3-3-3- Ethosuximide
II-3-4- Propriétés pharmacologiques des antiépileptiques
II-3-5- Effets secondaires des antiépileptiques
II-4- Tranquillisants ou Anxiolytiques
II-4-1- Définition
II-4-2- Les benzodiazépines
II-4-2-1- mécanisme d’action
II-4-2-2- exemple de produits
II-4-2-3- Pharmacocinétiques des tranquillisants
II-4-3-Anxiolytiques non benzodiazépininiques
II-4-3-1- Carbamates
II-4-3-2- Hydrozine
II-4-3-3- Azapirones
II-4-3-4- Benzoxazines
II-4-4- Effets secondaires des tranquillisants
II-5- Hypnotiques
II-5-1- Mécanisme d’action
II-5-2- Classification
II-5-2- 1- Benzodiazépines et apparentés
II-5-2- 2- Phénothiazines
II-5-2-3-Molécules diverses
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I. Cadre de l’étude : l’hôpital psychiatrique de Thiaroye
I-1 Introduction
I-2 Historique
I-3 Cadre législatif et réglementaire
I-4 Les structures de santé mentale
I-4-1 Les structures nationales
I-4-2 Les structures régionales
I-4-3 Les villages thérapeutiques
I-5 Configuration actuelle
I-6 Analyse situationnelle du CHNPT
I-7 Organisation de l’hôpital
I-8 Organisation du circuit des malades
I-9 synthèse des forces et faiblesses de l’hôpital
I-10 Perception de l’établissement par la clientèle
I-11 Positionnement de l’hôpital au regard de l’offre de soins
II. MATERIELS ET METHODES
III. RESULTATS
III-1 Répartition par sexe
III-2 Selon l’âge
III-3 Les différentes maladies mentales rencontrées
III-4 Les causes
III-5 Les critères d’hospitalisation
III-6 Les médicaments psychotropes disponibles à l’hôpital
III-7 Les médicaments les plus utilisés
IV. DISCUSSION
IV-1 Situation des malades mentaux au Sénégal
IV-2 Les médicaments
IV-3 Utilisation des médicaments psychotropes
IV-4 Problèmes liés à l’utilisation des psychotropes
IV-5 Problèmes liés à l’accessibilité des médicaments
IV-6 Les dangers de la non prise en charge de certains malades
IV-7 Les obligations
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE

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