Contribution a l’etude physico-chimique du rhizome d’une plante denommee LDB de la famille des RUBIACEAE

Pour satisfaire son bien-être, les plantes sont incontournables pour l’homme. La flore lui offre non seulement de quoi se nourrir mais elle est aussi source de guérison. Même qualifié de complexe, le mode d’action des plantes est classé à la fois de préventif que curatif. Autrefois, quand la maladie survint, l’homme a recours à la recette traditionnelle à base de plantes. Cette pratique se perpétue même de nos jours aussi bien dans les zones urbaines que dans les zones rurales. Du fait que le transfert des connaissances des plantes utilisées en médecine traditionnelle se faisait de bouche à oreille et de génération en génération, la préparation des remèdes manque de précision à l’instar de la prescription suivante : « une poignée en dissolution dans un peu d’eau » ; des effets secondaires ou indésirables peuvent alors s’en suivre. Ce n’est guère étonnant que la médecine traditionnelle soit qualifiée à juste valeur de non fiable.

PROCEDES PHYSICO-CHIMIQUE DE L’EXTRACTION

L’EXTRACTION LIQUIDE-LIQUIDE 

L’extraction liquide-liquide est une des applications de l’équilibre de la thermodynamique chimique. Le principal objectif de cette technique consiste à transférer un soluté d’une phase liquide à une autre phase liquide. Les deux phases doivent être non miscibles entre elles. Un équilibre thermodynamique de partage s’établit entre les deux phases liquides mises en contact. Cet équilibre se caractérise par une constante thermodynamique Kp appelée coefficient de partage à température constante. L’efficacité de l’extraction varie avec ce coefficient de partage, plus ce dernier est grand plus elle est efficace. L’extraction sera meilleure en procédant en plusieurs extractions successives.

L’EXTRACTION SOLIDE-LIQUIDE 

L’extraction solide-liquide désigne l’extraction d’une substance présente dans un solide moyennant un solvant liquide. Parmi ces techniques figurent les techniques d’extractions traditionnelles ou anciennes (l’infusion, la décoction et la macération) et les techniques d’extractions relativement récentes.

LES TECHNIQUES D’EXTRACTIONS TRADITIONNELLES

a) L’infusion
Elle consiste à verser de l’eau chaude sur les fleurs, les feuilles, les herbes ou sur des plantes entières. On laisse par la suite le mélange se reposer et on le couvre afin d’éviter l’évaporation des principes actifs.
b) La décoction
Pour pouvoir extraire les principes actifs, on fait bouillir dans l’eau les tiges, les feuilles ou les racines de la plante pendant quelques minutes.
c) La macération
Les fleurs, les écorces ou les racines de plantes sont introduites dans de l’huile, de l’eau ou de l’alcool (ou encore dans d’autres solvants) à température ambiante et sous agitation pendant plusieurs heures.

LES TECHNIQUES D’EXTRACTIONS MODERNES

a) L’hydrodistillation ou entrainement à la vapeur 

Il s’agit d’une méthode très répandue pour l’extraction des huiles essentielles. La non décomposition des composées est assurée du fait qu’elles sont entrainées à des températures plus basses que leur température d’ébullition par phénomène d’azéotrope. Le mélange (eau-substances naturelles) introduit dans le ballon est porté à l’ébullition. La vapeur passant ensuite dans la colonne de Vigreux puis dans le réfrigérant descendant refroidi à l’eau. Le mélange de vapeurs se condense et le liquide qui en résulte (un mélange eau-huile essentielle) est recueilli dans un erlenmeyer. Ce mélange subira le relargage qui consiste à rendre l’huile moins soluble dans l’eau. Une décantation suivie d’une déshydratation de l’huile moyennant un déshydratant s’ensuivent pour obtenir finalement un produit exempt d’eau.

b) L’extracteur de Soxhlet 

L’extracteur de Soxhlet est un appareil permettant de faire une extraction continue d’une espèce chimique contenue dans une poudre solide. Comme le cycle se répète indéfiniment, le solide peut s’épuiser complètement. Cette technique est avantageuse du fait qu’elle ne nécessite pas filtration après extraction. Son résultat est équivalent à une série de macérations successives mais elle requiert moins de solvant que celle-ci. Toutefois, elle présente des inconvénients : en effet, d’une part, le fait que l’extrait déversé dans le ballon de récupération et maintenu constamment à la température d’ébullition du solvant peut détériorer certaines substances du substrat ,et d’autre part la taille limitée de la cartouche contenant la matière à extraire, oblige à refaire plusieurs fois l’extraction ce qui engendre l’utilisation de plusieurs cartouches. Quoiqu’il en soit, cette méthode s’applique sur plusieurs domaines tels que : extraction d’hydrocarbures aromatiques des sols pollués, extraction de monomère d’un polymère, extraction d’huiles comestibles et de lubrifiants.

APERCU DES GRANDES FAMILLES PHYTOCHIMIQUES

LES ALCALOÏDES

Ensemble de molécules d’origine naturelle, contenant essentiellement de l’azote, du carbone, de l’oxygène, de l’hydrogène et très rarement d’autres atomes. Ayant des activités biologiques remarquables, les alcaloïdes présentent un intérêt thérapeutique. Leur appellation se réfère à leur caractère basique ou alcalin.

LES CLASSES D’ALCALOIDES

Les alcaloïdes peuvent être classés selon leurs structures. Quelques exemples de classes d’alcaloïdes sont donnés ci-dessous :

• Groupe des Pyrrolidines ou Azolidines : Aniracetam, Anisomycine, Dextromoramide, Diphénylprolinol, Acide Domoique, Histapyrrodine, Acide Kainique, Methdilazine, Oxaceprol, Prolintane, Pyrrobutamine, Hygrine, Cusohygrine
• Groupe des Azines : pipéridine, conicine, trigonelline, arécaidine, guvacine, pilocarpine, cytisine, nicotine, spartéine, pelletierine
• Groupe des Tropanes : atropine, hyoscyamine, cocaïne, ecgonine, scopolamine.
• Groupe des Quinolines : Acridine, Acide Bicinchoninique, Broxyquinoline, Chlorquinaldol, Cinchophen, Clioquinol, Dequalinium, Dihydroquinine, Dihydroquinidine, Hydroxychloroquine, 8-Hydroxyquinoline, Iodoquinol, Acide Kynurenique, Mefloquine, Nitroxoline, Oxycinchophen, Primaquine, Quinine, Quinidine, Topotecan, Acide Xanthurenic, Strychnine, Brucine, Veratrine, Cevadine, Echinopsine
• Groupe des Aminoquinolines : Chloroquine, Hydroxychloroquine, Primaquine, Tafenoquine, Pamaquine
• Groupe des Isoquinolines: diméthisoquine, quinapril, quinapirilat, débrisoquine, 2,2’Hexadécaméthylenedi-isoquinolinium dichloride, Nlaurylisoquinoliniumbromide, narcéine, hydrastine, berbérine
• Les alcaloïdes de l’opium : Naturels : Morphine, Codéine, Thébaïne, Papavérine, Narcotine, Noscapine Semi-synthétiques : Hydromorphone, Hydrocodone, héroïne, Synthétiques : Fentanyl, Pethidine, Méthadone, Propoxyphène
• Groupe des Phényléthylamines : méthamphétamine, mescaline, éphédrine
• Groupe des Indoles : Tryptamines : psilocybine, sérotonine Ergolines : Les alcaloïdes de l’ergot de seigle (ergine, ergotamine, acide lysergique, etc.) Bêta-carbolines : harmine, yohimbine, réserpine, émétine
• Groupe des Purines : Xanthines : caféine, théobromine, théophylline
• Groupe des Terpénoïdes : Les alcaloïdes de l’aconit napel : aconitine Solanidine, Solasodine, Batrachotoxine, Delphinine Stéroïdes : solanine, samandarin
• Groupe des Bétaïnes: muscarine, choline, neurine.
• Groupe des Pyrazoles
• Groupe des Taxanes : Docétaxel, Paclitaxel .

PROPRIETES PHYSICO-CHIMIQUES DES ALCALOÏDES

Il y a ceux qui sont sous forme de liquides volatils à la température ordinaire comme : la nicotine, la coniine, la mescaline. Toutefois leurs sels sont sous forme de cristaux. Les alcaloïdes sont généralement insolubles dans l’eau mais solubles dans les solvants organiques (alcool, acétone, chloroforme..) mais leurs sels ont des solubilités inverses. Certains absorbent les rayonnements dans le proche ultraviolet (U.V.) et d’autres dépassent sur le spectre visible, d’où la coloration jaune à orangé et même rouge. Beaucoup sont basiques ce qui signifie qu’ils peuvent fixer de proton. Ce caractère explique la formation de sels avec les acides.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : GENERALITES
I. PROCEDES PHYSICO-CHIMIQUE DE L’EXTRACTION
I. 1. L’extraction liquide-liquide
I. 2. L’extraction solide-liquide
II. APERCU DES GRANDES FAMILLES PHYTOCHIMIQUES
II. 1. Les alcaloïdes
II. 2. Les flavonoïdes
II. 3. Les tanins et poly phénols
II. 4. Les stéroïdes et les triterpènes
II. 5. Les antraquinones et les quinones
II. 6. Les bufadiénolides et les cardénolides
II. 7. Les saponines
II. 8. Les emodols anthracénosides
III. CHROMATOGRAPHIE SUR COUCHE MINCE
III. 1. Principe
III. 2. Mode opératoire
IV. CHROMATOGRAPHIE SUR COLONNE
PARTIE II : MATERIELS ET METHODES
I. MATERIELS
I. 1. Matériel végétal
I. 2. Matériel pour test biologique
I. 3. Matériels de laboratoire
II. METHODE
II. 1. L’extraction par macération
II. 2. L’extraction liquide –liquide
II. 3. Criblage phytochimique
II. 4. Tests biologiques
II. 5. Chromatographie sur colonne et sur couche mince
PARTIE III : RESULTATS
I. RESULTAT DE L’EXTRACTION
II. SCREENING PHYTOCHIMIQUE
II. 1. Barèmes utilisées
II. 2. Criblage des alcaloides
II. 3. Criblage des flavonoides
II. 4. Criblage des leucoanthocyanes
II. 5. Tests des tanins et polyphénols
II. 6. Criblage des stéroides
II. 7. Criblage des triterpènes
II. 8. Criblage des cardénoloides et bufadiénonolides
II. 9. Criblages des quinones et anthraquinones
II. 10. Criblage des saponines
II. 11. Criblage des émodols anthracénosides
II. 12. Récapitulation des résultats du screening phytochimique
II. 13. Discussion
II. 14. Les vertus thérapeutiques de certaines familles chimiques présentes dans la plantes dénommées LDB
III. RESULTATS DES TESTS BIOLOGIQUES
IV. RESULTAT CHROMATOGRAPHIQUE
IV. 1. Fractionnement préliminaire de la phase aqueuse
IV. 2. Chromatographie de la fraction LDB4
IV. 3. Purification du LOT LDB4/43-52
IV. 4. Discussion sur la chromatographie
PARTIE IV : CONCLUSION GENERALE

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