CONTRIBUTION A L’ETUDE PETROLOGIQUE D’UN BATHOLITE GABBROIQUE

RECAPITULATION DES ERES GEOLOGIQUES

                   Le Précambrien est la plus ancienne période géologique connue. Elle représente le plus grand intervalle de temps écoulé depuis la formation de la terre (4550 Ma à 570 Ma). Les terrains de cette période sont classées, suivant leurs âges, en deux unités chronostratigraphiques : l’Archéen et le Protérozoïque.
L’Archéen (4500Ma à 2500Ma):
Cette période a connu :
-La formation de la croûte primitive
-La formation de la première mer
-Le Protérozoïque (2500Ma à 540 Ma) :
Elle est marquée par l’épaississement de la croûte, la formation des chaînes de montagne. Cette période est subdivisée en trois :
-Le Paléoprotérozoïque ou Protérozoïque Inférieur (2500Ma à 1600Ma)
-Le Mésoprotérozoïque ou Protérozoïque Moyen (1600Ma à 1000Ma)
-Le Néoprotérozoïque ou Protérozoïque Supérieur (1000Ma à -570 Ma)

Les supercontinents

                      Des supercontinents ont marqué l’évolution de la terre. Depuis l’origine de la Terre, des supercontinents se sont formés, se sont éclatés et les fragments ont dérivé puis se sont ressoudés par suite de fermetures des 3 océans (coalescence continentale). Ce phénomène cyclique dont la durée est approximativement de 400-500 Ma est dénommé la Pulsation majeure de la Terre ou encore Wilson cycle. Selon Meert and Van der Voo (1997), la formation de la première croûte et de la première mer était pendant l’archéen (entre 4500 Ma à 2500 Ma). Depuis 3800 Ma, la croûte terrestre a atteint pratiquement le quart de son épaisseur actuelle est appelé Pangéa. Ce supercontinent se disloquait par la suite pour donner naissance à la Laurentia (Europe et Amérique du Nord) dans l’hémisphère Nord) et à la Rodinia dans l’hémisphère sud. Entre 850 et 600 Ma (dans le Néoprotérozoïque), le supercontinent Rodinia se disloquait à son tour. Sa fracturation a pu donner naissance à deux Gondwana : le Gondwana oriental (Amérique latine, Afrique et Madagascar) et le Gondwana occidental (Australie, Inde, Antarctique) Vers la fin du précambrien (570 Ma), ces deux Gondwana ont subit une collision avec la Laurentia et engendrait la Pannotia. Cette collision s’appelle orogenèse panafricaine où il y avait la reconstitution du Gondwana. Les mécanismes et les conditions de la fragmentation du supercontinent Rodinia dont la coalescence des fragments a généré les continents Gondwana oriental et occidental, et dont l’assemblage final s’est opéré au Néoproterozoïque – Cambrien Inférieur, ont été, en 1991, largement étudiés par plusieurs auteurs dont Moores, Dalziel, Hoffman. Les principales raisons de cet engouement sont :
(i) la fragmentation du Rodinia correspond à des changements drastiques et dramatiques des écosystèmes inhibant la diversification de la vie et l’envahissement de plusieurs zones de basse latitude attaquée par les glaciers.
(ii) la fragmentation du Gondwana au milieu du Jurassique a été responsable de la formation des continents actuels : Afrique, Amérique du Sud, Inde, Australie et Antarctique ainsi que les grandes îles de Sri Lanka, Tasmanie, Nouvelle Zélande et Madagascar
(iii) durant la fragmentation du Rodinia et la construction du Gondwana la plupart des caractéristiques tectoniques des plaques actuelles sont préservés y compris les séquences volcaniques bimodales, les batholithes calco-alcalins, les séquences ophiolitiques et les sédiments clastiques immatures.

Lithologie

                       La région d’Ambatofinandrahana est localisée sur le socle cristallin précambrien de Madagascar. Géologiquement, elle est formée par le groupe d’Itremo qui est constitué par des quartzites, des micaschistes et des marbres dolomitiques. Ces métasédiments sont dénommés antérieurement Série Schisto – Quartzo – Dolomitique. Le dépôt de sédimentation est daté entre 1855 Ma et 804 Ma (Cox et al., 1998), donc durant le Protérozoïque Moyen. Le groupe d’Itremo est recoupé par deux entités magmatiques:
1- Une entité (E1) orthogneissique, et gabbroïque datée de 800/790 Ma (Handke et al., 1999) (figure 10)
2- Une entité (E2) de granite et de syénite du 550/539 Ma (Tucker et al, 1997). (Figure 10)

Les gabbros

                    Les gabbros affleurent en vastes dépressions fortement latéritisées leur conférant une couleur rouge brique. Ce sont les gabbros d’Itsindro, d’Ambohitsaony, d’Ifasina, d’Ampanivana. Du cœur vers la périphérie le massif est formé de gabbronorite, de diorite, de syénodiorite, et de granodiorite. Moine (1974), et Daso (1986) ont décrit ces gabbbros comme suit :
– Le gabbronorite est formé essentiellement de plagioclase avec clinopyroxène, hypersthène et phlogopite
– le gabbro à texture granoblastique et coronitique est constitué de cristaux en général tordus d’Andésine et de labrador en voie de saussuritisation, d’hypersthène et de diallage en voie d’ouralitisation, d’hornblende vert et de biotite brun-rouge Le gabbro diorite d’Ifasina : ce type de gabbro est prépondérant dans toutes les unités. Il est formé de :
-Andésine (An 37) sous forme de cristaux allongés sub-automorphes
-Pyroxène incolore un peu altéré
-Hornblende vert- jaunâtre comme minéraux ferromagnésiens dominants
-Biotite
-Apatite et quelques minéraux opaques
Cette roche présente une teneur en fer et en titane assez élevée Le massif d’Itsindro présente un autre type de gabbro diorite : le gabbro à olivine un peu feldspathique (A. Lacroix (1922-1923)). Ces roches sont moins calciques. Au Nord d’Ambositra le gabbro à diallage et à hypersthène est un des termes pétrographiques constitutifs des massifs charnockitiques.

L’amélioration de contraste

                    La composition colorée aboutit souvent à des images ternes difficiles de lecture donc d’exploitation limitant ainsi la masse et la qualité des informations à obtenir. Dans ce cas, on doit améliorer le contraste pour améliorer la lecture. Alors, on procède à l’élargissement du dynamisme entre 0 et 255 par étalement linéaire des teintes en input pour obtenir le maximum de contrastes possible des niveaux radiologiques.

CONCLUSIONS GENERALES

                     Le gabbro d’Ifasina est une intrusion qui s’est mise en place d’une manière syn- événement de 800 -790 Ma et est responsable de la formation des orthogneiss (Handke 1997). L’événement magmatique postérieur de 535 – 550 Ma (Tucker, 2001) était responsable de la mise en place des batholites de syénite et de granite. La partie Est et Ouest du batholite gabbroïque, sont tous les deux pauvres en éléments ferromagnésiens mais riches en Na, K et Ca. En particulier, la composition minéralogique normative de la bordure Ouest donne de la charnockite et la partie Est donne du Monzogranite et du Syénogranite. Donc le magma le plus précoce était au centre sud du massif, et y a donné la stabilité de la phase olivine. Le magma a évolué vers le nord et vers les bordures et y a engendré un déficit à en minéraux ferromagnésiens, au profit d’une plus grandes stabilité sur les bordures du batholite.

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Table des matières

LISTES DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION
Première partie : CONTEXTE GLOBALE DE LA ZONE D’ETUDE
Chapitre I: RESUME DE L’EVOLUTION DE LA TERRE DEPUIS SA FORMATION JUSQU’A L’ACTUEL
I -RECAPITULATION DES ERES GEOLOGIQUES
II- LA DYNAMIQUE DE LA TERRE DEPUIS SA FORMATION
Chapitre II: CADRE GEOLOGIQUE DE MADAGASCAR
I- HISTOIRE GEOLOGIQUE DE MADAGASCAR
I-1 Position de Madagascar dans le contexte gondwanéen (Chistopher R Scotese(2000))
I-2 La position actuelle de Madagascar
I-3 Madagascar dans le futur
II- LA CONFIGURATION GEOLOGIQUES DE MADAGASCAR
II-1 Le socle cristallin précambrien
II-2 La couverture sédimentaire
Chapitre III : LA REGION D’AMBATOFINANDRAHANA 
I-CONTEXTES GEOGRAPHIQUES DE LA REGION D’AMBATOFINANDRAHANA
II- CONTEXTE GEOLOGIQUE
II-1 Lithologies
II-1-1 Le groupe d’Itremo
II-1-2 L’entité E1
II-2-3 L’entité E2
II-2 Les déformations et les structures de la région d’Ambatofinandrahana
Chapitre IV: LE BATHOLITE GABBROÏQUE D’IFASINA
I- CONTEXTE GEOGRAPHIQUE DU COMPLEXE GABBROSYENITE D’IFASINA
I-1 Les routes existantes
I-2 Hydrographique
I-3 Géomorphologie
I-4 Répartition de village
II- QUELQUES DONNEES SOCIO-ECONOMIQUES ; GITOLOGIES
Deuxième partie : GABBRO-SYENITE D’IFASINA
Chapitre I- VISITE SUR LE TERRAIN
I- CONTEXTE GEOLOGIQUE D’IFASINA
II- LES COUPES GEOLOGIQUES
Chapitre II- APPLICATIONS DE L’ETUDE DES IMAGES SATTELITALES EN GEOLOGIE
I- APPLICATION DE LA TELEDETECTION
I-1 Généralités
II-2- Les principales bandes et leurs utilisations en télédétection
II-LE TRAITEMENT DE L’IMAGE PAR LE LOGICIEL : ENVI
II-1 Extraction de la zone d’étude
II-2 La composition colorée
II-3 L’amélioration de contraste
II-4 La vectorisation
III ANALYSE DES RESULTATS
Chapitre III : ETUDE PETROGRAPHIQUE 
I- ETUDE DES LAMES MINCE
I-1 Localisation des lames minces
I-2 Détermination des compositions minéralogiques des lames minces
II- COMPREHENSION DES RESULTATS DES ANALYSES CHIMIQUES DES SYENITES ET DU GABBRO
II.1 – Principe de l’étude
II 2 Calcul de norme C I P W
II-2-1- Les syénites
II-2-2- Le gabbro
II-3 Le diagramme obtenue en fonction de l’index de différentiation magmatique
Chapitre IV: INTERPRETATION
I-INTERPRETATION DES COUPES D’APRES LA COMPREHENSION DES LAMES MINCES
II- INTERPRETATION DES RESULTATS D’ANALYSE CHIMIQUE
I-1 Pour les syénites
I-2 Pour les gabbros
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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