Soutenance mémoire
L’eau est la matière origine des êtres vivants et la seule ressource vitale indispensable à la vie. La consommation d’eau par les ménages, l’agriculture, le secteur de l’énergie et l’industrie, devrait rester en forte augmentation jusqu’à la fin du siècle et au-delà. Et si, les ressources de notre planète dépassent la demande prévisible, elles ne sont pas malheureusement reparties de manière égale. Certaines régions souffrent d’insuffisances de ressource et dans d’autres, l’approvisionnement est sujet à des fortes fluctuations en termes de qualité. Dans ce co ntexte et particulièrment en Mauritanie, il y a 30 ans, l’état s’est engagé à améliorer desserte en eau des populations rurales. Près du tiers des aides bilatérales à notre pays a été consacré aux programmes d’hydraulique villageoise et pastorale, constituant des sommes considérables investies dans la construction de puits et la réalisation de forages.
L’étude que nous entreprenons est localisée sur la nappe du T rarza dans laquelle des centaines de puits villageois et de forages hydrauliques, ont été réalisés bien que les conditions hydrogéologiques et hydrodynamiques montrent un risque permanent d’une intrusion marine. Ainsi pour une gestion durable de cette ressource, il serait nécessaire de comprendre les processus contrôlant le comportement hydrogéologique (caractéristiques hydrodynamiques et hydrochimiques) de la nappe du C ontinental Terminal à l’est de la région du Trarza et de dégager les mécanismes d’acquisition et de l’évolution de la minéralisation des eaux souterraines.
PRESENTATION GENERALE DE LA REGION DU TRARZA
MILIEU PHYSIQUE
Situation géographique
La région du Trarza correspond à la pénéplaine du s ud ouest de la Mauritanie qui se localise entre les latitudes 16°30’ et 18°40’Nord et les longitudes 14°00’ et 16° 30’ Ouest (Fig. 1). Elle est limitée au nord par le sebkha de D’Ramcha, à l’ouest par l’océan atlantique et à l’est par la chaîne des Mauritanides. Cette région est située à environ 150 km au sud est de la ville de Nouakchott sur la route de l’espoir qui relie le pays d’ouest en est.
Topographie et géomorphologie de la zone d’étude
Le sud ouest mauritanien est un espace plat, en légère déclivité vers l’océan atlantique : la dénivellation d’est en ouest, est de l’ordre d’une soixantaine de mètres. Il est en grande partie recouvert par des formations dunaires parallèles orientées NNE et SSO (BRGM 1965). La topographie caractérisée par la présence de dunes fixées, parallèles, orientées N-NE et S-SO. Ces dunes sont séparées par des vallées à fond plat argileux de 500 m à 2 km appelées «gouds» ou plus vastes de 5 à 20 km appelées ″Aftouts″. La géomorphologie est caractérisée par l’extension des dunes protubérantes dont la hauteur absolue varie de 20 à 50 m et celle relative de 15 à 30 m. Les dunes sont modelées suivant une direction NE 40° e t s’étendent en général sur une dizaine de km chacune. Les vallées allongées entre les dunes ont généralement une largeur de 300 à 1000 m et exceptionnellement de quelques kilomètres (BRGM, 1967). Le réseau hydrographique est pratiquement inexistant sur la plus grande partie de la zone d’étude. Il est désorganisé sous l’influence du climat aride et de la mobilisation des dunes de sables. Le réseau hydrographique actuel connaît des écoulements locaux pendant la saison de pluie.
Aftout Ech Chargui
C’est une longue dépression entre les dunes du Trarza, qui débute à proximité du fleuve Sénégal par le lac R’kiz qui coupe la terminaison ouest de l’Aftout Ech Chergui. Sa superficie maximale est de 333 km², et se poursuit dans la direction NNE sur 200 km de long. Sa largeur n’est que de 10 km.
Aftout El Sahéli
C’est une longue dépression derrière le cordon littoral atlantique, formée de terrains quaternaires couverts de nombreuses sebkhas. Son altitude est souvent inférieure à cel le du niveau marin. Sa largeur, de 30 km dans le delta du fleuve Sénégal, s’amenuise jusqu’à 5 km au sud de Nouakchott et s’élargit au nord de Nouakchott pour atteindre 80 km dans son secteur le plus large.
Trarza
Une grande partie du pays est recouverte de dunes et d’épais dépôts sableux éoliens. Les crêtes des dunes y dominent couramment de plusieurs dizaines de mètres les creux interdunaires dans lesquels sont creusés les puits. Les cordons dunaires allongés bien délimités, composés de sables vifs ou semi-fixés (Akchar, Azefal, Amatlich, Hamami), et parfois en massifs beaucoup plus vastes : (Makteir, Ouarane, Adhafer, El Mreye, Aouker du Hodh).
Chamama
C’est une plaine alluviale du Sénégal et sa largeur varie de 5 à 20 km.
Végétation
Dans la vallée du fleuve Sénégal vivent le Gonakier (Acacia scropioides) et le Talh (Acacia radina). La flore est essentiellement constituée de végétation arbustive et épineuse. En dehors de la vallée, deux Acacia dominent la végétation : le gommier (Acacia senegalensis) et Talh. Le Gommier formait au sud-est du Trarza une couverture végétale importante. Le Titarek (Leptadenia spartum) connaît un g rand développement dans toutes les zones sableuses principalement au ESE de Nouakchott, au nord d’Aleg et à l’est de R’kiz. Les Balanites aegyptiaca appelés localement Teichet et le Tourja (Calotropis procera) se trouvent sur la majorité de la zone d’étude.
Contexte climatique
Le climat de la région du Trarza se caractérise par une appartenance à d eux domaines climatiques, à savoir le domaine sahélien au sud du pa rallèle de Nouakchott et le domaine saharien au nord de cette limite. Le climat de type sahélien est caractérisé par une pluviométrie annuelle supérieure à 100 mm. Le climat de type saharien est caractérisé par un domaine aride où les précipitations sont relativement peu abondantes. Cette double influence se manifeste par l’existence de deux saisons bien contrastées (Finaud, 1974 ; Gaucher, 1974). Les données climatiques (pluviométrie, température, humidité relative, évaporation) ont été recueillies au niveau des services de la météorologie nationale de l’ASECNA à Nouakchott. Elles concernent les stations synoptiques de Boutilimitt et Rosso situées dans la région du Trarza.
Pluviométrie
Les précipitations sont de faibles intensités et irrégulières dans le temps et dans l’espace. Leurs régimes, malgré la proximité de l’océan, reste entièrement commandé par les fluctuations du front intertropical (FIT). La montée vers le nord du FIT, atteint la région du Trarza et donne lieu à une saison de pluies de type «mousson» provoquée par la pénétration d’air humide sous l’influence de l’anticyclone de Sainte-Hélène. Les phénomènes pluvio-orageux qui proviennent de l’est, c’est – à – dire du continent, sont responsables des précipitations irrégulières et violentes séparées par des périodes où l’évaporation est intense (Finaud, 1974 ; Gaucher, 1974).
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
Chapitre I : PRESENTATION GENERALE DE LA REGION DU TRARZA
1. MILIEU PHYSIQUE
1.1. Situation géographique
1.2. Topographie et géomorphologie de la zone d’étude
1.3. Végétation
1.4. Contexte climatique
2. CADRE GEOLOGIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE
2.1. Géologie
2.2. Hydrogéologie
3. CONCLUSION
Chapitre II : RESULTATS EST DUSCUTIONS
1. METHODES ET MATERIELS D’ETUDE
1.1. Matériel de foration
1.2. Acquisition des données hydrochimiques
2. RESULTATS ET DISCUSSIONS
2.1. Exécution des forages
2.2. Caractéristiques hydrochimiques des eaux du Continental Terminal
2.2.1. Caractérisation physico-chimique des eaux
2.2.1.1. Caractéristiques physiques des eaux
2.3. Qualité des eaux souterraines
3- CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
